La France Orthodoxe
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34-e DIMANCHE après PENTECÔTE
Matines : Matt. XXVIII, 16-20
Liturgie : Col. III, 12-16 ; Luc XVIII, 18-27
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœur,
I – L’Evangile de Matines est en quelque sorte le message suprême de Jésus aux onze. Le Seigneur leur avait donné rendez-vous sur une montagne de Galilée : ils s’y rendirent et Le virent et ils L’adorèrent, même ceux qui avaient douté : singulière précision et enseignement de prix …
Il leur parla et leur dit : «Toute puissance m’a été donné au ciel et sur la terre».
Suit immédiatement le commandement suprême : «Enseignez et instruisez les nations les baptisant au nom du Père du Fils et du Saint-Esprit».
Ce que nous faisons toujours jusqu’à de jour. Suit la grande Promesse fondamentale et mystique : «Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde !»
Dernier message et évangile des évangiles !
II – L’Epître aux Colossiens, en ce passage, est la conclusion pratique visant toute la vie des chrétiens : Revêtez-vous des entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de patience. Pardonnez comme Christ
vous a pardonné … Mais surtout soyez revêtus de la charité dont procèdent toutes les vertus du comportement vis-à-vis des uns et des autres
Et que la paix de Dieu soit toujours avec vous !
Que la parole du Christ habite toujours en vous, vous instruisant les uns les autres, vous exhortant par des psaumes, et - conclusion générale - : «Quoi que vous fassiez, faites tout au Nom de Jésus-Christ, rendant grâce par Lui à Dieu notre Père».
C’est l’épitomé, le résumé, de la vie chrétienne.
III – Mais c’est une autre dimension du Christianisme, de ses exigences profondes que révèle l’évangile de ce jour. C’est la rencontre d’un honnête homme qui aborde le Seigneur en lui demandant … ce qu’il doit faire pour être sauvé !
Cet honnête jeune homme se fait d’abord légèrement réprimander parce qu’il a dit au Christ : «Mon bon Maitre …» - «Pourquoi dis-tu que je suis bon : Dieu seul est bon»
Mais Jésus n’en répond pas moins à la question de cet honnête fidèle : «Tu connais les commandements?» et il les Lui énumère.
L’autre répond qu’il les a observés depuis sa jeunesse … Il te manque encore quelque chose : «Vends tous tes biens, donne le produit aux pauvres et suis-moi !»
Cet honnête fidèle se retire tout triste : car il avait de grands biens !
Le Seigneur commente : «Il est plus facile de faire passer une corde par le trou d’une aiguille que de faire entrer un homme riche dans le Royaume de Dieu».
Les apôtres sont très émus : au-delà de l’anecdote qu’ils viennent de vivre, ils demandent : «qui donc pourra être sauvé ?»
- A l’homme, répond le Christ, c’est impossible. Mais à Dieu tout est possible !
Le fidèle chrétien peut aspirer à plus de perfection … Faisons tous nos effort, mais ne perdons jamais de vue l’humilité ! Elle est en toute occurrence la norme et le guide. Faisons tous nos efforts, mais restons humbles et espérons en la miséricorde du Christ !
AMIN
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33-e DIMANCHE après la PENTECÔTE
Liturgie : Eph. IV, 7-13 ; Matt. IV, 12-17
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,
I – Nous étions, lors du précédent sermon, dans la joie et l’Illumination de la Théophanie, nous étions littéralement pris et possédés par le MYSTÈRE de l’UNITÉ consubstantielle et indivisible de la TRINITÉ ; Nous entendions la Voix du Père témoignant de son Amour pour le Fils tandis que l’Esprit, sous forme de colombe confirmait la vérité de cette Parole …
Or, aujourd’hui, en ce trente-troisième Dimanche après la Pentecôte, voici que nous nous retrouvons dans une atmosphère complètement différente. La Prédication et le Baptême de Pénitence du Prophète et Baptiste Jean avaient, comme un mouvement de foule médiatique – pourrions-nous dire analogiquement –, profondément secoué la société juive : des masses se pressaient à son Baptême, lui-même n’avait pas craint d’assumer le dimensionnement d’une autorité morale redoutée ; il avait publiquement critiqué l’union d’Hérode et de sa belle-sœur Hérodiade. Hérode l’avait fait arrêter, mais n’osait pas aller plus loin …
Or c’est, vous le savez, le talent et le charme d’une danseuse, la fille d’Hérodiade, qui transforme la situation. Hérode avait eu l’imprudence, ravi par le spectacle qui lui avait été donné, de promettre à Salomé de lui donner tout ce qu’elle demanderait. Or la jeune fille, sur le conseil de sa mère, demande la tête du Baptiste. Hérode, prisonnier de son serment, la lui accorde : le leader qui avait fasciné les foules est ainsi supprimé. Ce sont de ces transformations subites dont nous avons aussi l’expérience dans nos sociétés modernes : une personnalité d’exception est supprimée et tout est changé !
II – Cette vicissitude dramatique a aussitôt répercussion sur le Sauveur Lui-même. Après la mort de Jean, dit explicitement l’évangéliste Matthieu, Jésus se retira au pays de Caphernaüm, proche de Zabulon et Nephtali, c’est-à-dire dans la Galilée des Gentils. Ce transfert dans une autre population a une signification historique et mystique : « Ceux, dit l’apôtre, qui étaient assis dans les ténèbres ont vu une grande Lumière ». La Lumière s’est levée, explicite-t-il encore, « pour ceux qui étaient assis dans l’ombre de la mort ».
Il y a une concomitance singulièrement signifiante dans la vie du Seigneur : dès lors, Jésus commença à prêcher. « Amendez-vous, annonça-t-Il, car le Royaume de Dieu est proche ». On était, effectivement dans les ténèbres, mais voici que le Seigneur lui-même commença à annoncer le Royaume de Dieu. Toute espérance humaine semble éliminée et voilà que tout autre chose commence !
III – Ce qui s’élabore, en effet, c’est la péricope de l’Epître aux Ephésiens qui en donne le dimensionnement mystique. Le texte est difficile. Il est monté, dit du Seigneur l’Apôtre, «avec une grande multitude de captifs» - c’est-à-dire de convertis, « et Il a distribué des dons aux hommes … Quel est donc, poursuit l’apôtre en une sorte d’incise, celui qui est monté ? C’est le même qui était descendu … afin qu’il remplît de Lui-même toutes choses. Les dons, c’est les vocations différentes des disciples, l’apostolat, la prédication, la prophétie, l’enseignement … dons variés par lesquels s’édifie le corps de Jésus-Christ, c’est-à-dire l’Eglise. Ceci, afin qu’étant parvenus à l’unité de la foi et à la connaissance du Fils de Dieu, à l’état donc d’homme fait, nous soyons à la mesure de la stature parfaite du Christ.
Ce n’est pas facile à comprendre, Bien-aimés Frères et Sœurs, mais c’est l’aboutissement de cette perte apparente du royaume des hommes, du royaume d’évidence et de platitude des Juifs, et de la Marche – à travers Caphernaüm, Zabulon et Nephtali, la Galilée des Gentils – vers le véritable Royaume de Dieu.
Après l’Illumination de la Théophanie, c’est le cheminement rude de l’imprévisible mystique !… On comprend l’ahurissement des femmes théophores de l’évangile de matines, qui, après avoir vu l’Ange, s’enfuirent effrayées et ne dirent rien à personne.
QUE LE SEIGNEUR NOUS DONNE DE LE SUIVRE DANS SES SENTIERS – PUISQU’IL NOUS A TOUT DONNÉ !
AMIN
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SERMON pour Saint NICOLAS
Matines : Jean X, 9-16
Liturgie : Hebr. XIII, 17-21 ; Lux VI, 17-23
Saint Nicolas est le patron de notre église, nous le fêtons par deux fois au cours de l’année et nous avons pour lui une grande vénération : juste en vérité, car Saint Nicolas, évêque de Myre en Lycie et vénéré dans toute l’église chrétienne, est le modèle, le type pourrait-on dire, du pasteur chrétien.
En dépit de l’éloignement dans le temps, des faits sont parvenus jusqu’à nous. Il est considéré, dans beaucoup de régions, comme le "patron des enfants" : sa sollicitude pour les bambins ne s’inscrit pas forcément dans l’histoire, toutefois un épisode, mémorable, est resté : il dota trois jeunes filles pauvres, orphelines, afin qu’elles puissent se marier et échapper aux dangers liés à cette situation et dans une époque encore brutale. Beaucoup d’autres anecdotes nous ont sans doute échappé … Mais le témoignage de la Liturgie demeure et il est édifiant.
L’Evangile de Matines dit en effet – ce sont les paroles mêmes du Christ – « Celui qui n’entre pas par la porte est un voleur » et le Seigneur ajoute : « En vérité, Je suis la porte des brebis » et tous ceux qui ont été avant moi, sont des voleurs. Il précise : « Je suis le bon Pasteur ».
C’est dire combien le rôle de conducteur de peuple est exigeant et combien il est exceptionnel !
Tout naturellement, l’Epître du jour enchaine : « Respectez vos supérieurs ! » C’est d’eux en effet que nous recevons la "bonne doctrine" – l’Orthodoxie, au sens propre du terme, dont découlent toutes les bonnes œuvres des peuples chrétiens, et voilà pourquoi il faut obéir à nos maîtres.
Ces textes sont en somme un épitomé, un résumé percutant de toute la doctrine chrétienne. Et il est grand l’honneur de saint Nicolas d’être l’exemple du juste enseignement.
Comme il est normal, toute la sagesse inhérente s’épanouit dans le texte de l’Evangile du jour.
Il commence par évoquer une multitude de guérisons opérées par le Christ et il poursuit par l’énumération des béatitudes, celles de Luc, un peu résumées par rapport aux béatitudes de chaque dimanche, mais plus concrètes et plus émouvantes :
Vous êtes bienheureux, vous qui avez faim maintenant,
Vous êtes bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie …
Que notre "supérieur saint Nicolas", par lequel nous recevons, en sa fête ces saintes paroles de consolation, soit vénéré par nous avec tout notre respect et tout notre amour !
AMIN
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28-e DIMANCHE après la PENTECÔTE
Matines : Luc XXIV, 36-53
Liturgie : Col. I, 12-18 ; Luc XVIII, 18-27
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,
I – C’est sur l’expression de la gratitude que commence – au milieu d’une phrase ! – la péricope de l’épître de ce jour : «… Louant Dieu qui nous a choisis, nous conduisant au royaume de Son Fils bien-aimé qui, par Son Sang, nous a libérés du péché …».
C’est en Christ en effet que commence tout et qu’aboutit tout. Il est l’image du Dieu invisible, l’icône divine. Il a été engendré avant les siècles, et tout ce qui existe visible et invisible a été fait par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et toutes choses subsistent par Lui. Il est la Tête du Corps de l’Eglise.
Il est ce Commencement et Il est, Lui le Ressuscité, le premier-né d’entre les morts, «afin qu’Il soit le Premier en tout !»
Voilà ce que nous dit l’épître de ce jour et vous voyez combien est non seulement dérisoire, mais littéralement folle l’ingratitude de tous ceux qui Le méconnaissent. Nous Lui devons tout, notre existence en ce monde et notre Foi qui est promesse d’immortalité …
Car non seulement Il nous a créés, mais, par Son Sang, Il nous a rachetés !
Il s’est fait Homme comme nous. Dans le 6-e évangile de matines, il apparaît à Ses apôtres après la Résurrection, Il leur montre Ses plaies, et comme Ses disciples doutaient encore, Il leur demande à manger et sous leurs yeux Il mange le poisson et le miel. Il franchit les murailles et les portes fermées, et Il peut manger comme nous.
Car Il est Vrai Dieu et Vrai Homme.
Soyons bouleversés de reconnaissance, et adorons-Le !
II – L’Evangile de ce jour est celui d’un homme de bonne volonté – en apparence ! – qui commence par se faire réprimander en disant au Christ : «Mon bon Maitre !» - «Pourquoi dis-tu que je suis bon : Dieu seul est bon» … Mais cet interlocuteur poursuit en disant : «Que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ?» - «Tu connais la Loi ?» Cet interlocuteur témoigne qu’il la connaissait et qu’il l’avait appliquée depuis sa jeunesse. Quand le Christ eut entendu cela, Il lui dit : «Il te manque encore quelque chose : vends tes biens et donne-les aux pauvres et suis-moi !»
Cet homme fut attristé car il avait de grands biens et le dialogue finit là. Le Christ poursuit en disant : «Qu’il est difficile à ceux qui ont beaucoup de biens d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile de faire passer une corde par le trou d’une aiguille …»
Mais alors, disent les auditeurs troublés, qui peut donc être sauvé ? Et le Christ répond : «A l’homme, c’est impossible, mais à Dieu, tout est possible !»
Le Salut, vous le comprenez Frères et Sœurs bien-aimés, est au-delà des forces humaines, au-delà de la meilleure bonne volonté. Mais la Miséricorde de Dieu est infinie !
Soyons humbles – car il faut se connaître soi-même ! – mais ayons confiance en Celui qui nous a créés et qui nous a RACHETÉS !
AMIN
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26-e DIMANCHE après PENTECÔTE
Matines : Luc XXIV, 1-12
Liturgie : Eph. V, 9-19 ; Luc XII, 16-21
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT ESPRIT !
Bien- aimés Frères et Sœurs,
I – Vous étiez autrefois dans les ténèbres. Vous êtes maintenant dans la Lumière. Marchez donc comme des enfants de la Lumière, dit l’Epître. Le fruit de l’Esprit, c’est tout ce qui est bon, la vérité, la justice, toutes sortes de bonnes œuvres, recherchez ce qui plaît au Seigneur. N’ayez donc pas part aux œuvres de ténèbres ! Condamnez-les plutôt ! Ne vous enivrez pas, ne faites pas de festins … Le péché d’Adam, rappelons-le, était aussi Gourmandise. Pratiquons LE JEÛNE ! Fuyez les choses malhonnêtes, ce que d’autres font en secret finit toujours par apparaître et est condamné par la Lumière.
«Réveille-toi toi qui dors, ajoute l’apôtre en une citation biblique, relève-toi et Christ t’éclairera !»
C’est de Lui que vient tout ce qui est bon. Vivez dans la prière, les cantiques, soyez judicieux en tout, mesurés …Faites de saintes Lectures. Lisez chaque jour l’épître et l’évangile du jour. Telle pieuse fidèle avait toujours sur sa table de chevet les Psaumes : avant de s’endormir, elle en lisait deux ou trois ... Dites sans vous lasser la prière de Jésus : le chapelet est notre recours et même en marchant, même en conduisant notre voiture, nous pouvons prier !
Le jeûne n’est pas uniquement l’abstention de certaines nourritures : il est l’effort de toute l’âme pour être toujours avec Dieu. Rachetons le Temps, car les jours sont mauvais ! Les temps sont mauvais : vous n’avez qu’à ouvrir le journal et, dans le délire du mois des « fêtes » comme on dit, vous n’aurez qu’à regarder l’agitation, les débordements, les frénésies de jouissance et de divertissements. Le déferlement des biens du monde n’est pas dans la ligne de l’évangile et de la vérité ! Il en est le contraire !
II – C’est ce que nous montre en ce jour la parabole du riche qui avait une récolte exceptionnelle, un afflux exceptionnel de tout ce qui était non seulement l’abondance, mais la surabondance et le superflu. Ce riche se réjouissait, il prenait des mesures en conséquence, il pensait faire abattre ses greniers, en faire de plus grands, et il disait en lui-même : «Réjouis-toi mon âme – c’est-à-dire : ma vie - ! Mange, bois, fais la fête …»
«Sot ! lui dit Dieu : ta vie – ton âme – te sera redemandée cette nuit même ! De tous les biens que tu as amassés, que t’en restera-t-il ?». Le hiérodiacre Vissarion, commentant cette péricope, raconte l’anecdote suivante sur Alexandre le Grand. Alexandre avait conquis, après bien d’autres royaumes, la Perse. Il fit alors venir les plus grands sages de ce pays et il leur dit : «Demandez-moi ce que vous voudrez : je vous le donnerai !» - «Împårate (ce qui veut dire : roi en vieux roumain), donne-nous de vivre sans mourir !» Alexandre s’emporta : «On m’avait dit que vous étiez des sages : je vois que vous êtes idiots ! Tous les hommes meurent !» - «Mourras-tu toi aussi, împårate ?» - «Ça, c’est absolument certain ! …» - «Alors, quand tu mourras, tous ces royaumes que tu as conquis, toutes ces richesses … que t’en restera-t-il ?».
Alexandre fut troublé et y pensa longuement.
Ce sont les païens qui recherchent les biens terrestres. Vous, nous, enrichissons-nous en Dieu ! Notre âme éternelle est plus importante que tous les biens terrestres.
Amen
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