18-e DIMANCHE après PENTECÔTE


Matines : Jean XX, 1-10
Liturgie : 2 Cor. IX, 6-11 ; Luc V, 1-11


AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,


I - Le septième « évangile de la Résurrection » évoque Marie-Madeleine qui voit que la lourde pierre placée devant le Tombeau a été ôtée. Elle constate aussi que le Corps du Seigneur a disparu. Elle va avertir Pierre qui vient en compagnie de Jean. Jean, plus jeune, court plus vite, il arrive le premier, voit les bandelettes, mais n’entre pas. Pierre arrive, voit d’un côté les bandelettes, de l’autre le voile du visage, et il entre. Jean raconte qu’il entre aussi : il voit et il croit. Car, ajoute-t-il, il n’avait pas encore pénétré le sens des Écritures et compris que le Christ devait ressusciter des morts. Nous assistons ainsi à la deuxième Conversion de Jean, à son Illumination, survenue – ne l’oublions pas, en particulier en ce jour ! – dans un Tombeau …

II – La Miséricorde de Dieu est inépuisable, paradoxale même : que notre charité s’en inspire ! Celui qui sème peu, dit l’Épître aux Corinthiens, récoltera peu et celui qui sème largement récoltera en abondance. On a toujours tendance à donner chichement, éventuellement parce qu’on redoute de manquer. Mais Dieu, enseigne cette péricope, vous donnera toujours suffisamment de biens pour que vous donniez en abondance.

Pourquoi ? Parce qu’Il est un Dieu bon et miséricordieux et que par suite Il ne laisse pas manquer de biens celui qui donne.

Me revient à l’esprit l’exemple de ce saint Cottolengo qui recueillait tous les pauvres, les malades, les infirmes … Son Hospice prenait de l’extension, il y avait toujours plus de gens dans le besoin et qui n’avaient pas d’autres recours. Il y avait aussi des dons, généreux et imprévisibles, car ce grand saint n’était pas un gestionnaire. Il vivait au jour le jour de la charité et il donnait, il donnait inépuisablement. La sœur trésorière s’affolait : un jour à bout de ressources, elle lui apporte un napoléon, un seul : c’est tout ce qui nous reste, Père ! « C’est le dernier ? » - « Oui, Père … » - « Donnez-le moi ! » Et il le jette par la fenêtre ! Dans l’après-midi même arrive un don généreux qui suffisait à faire vivre l’Hospice pendant plusieurs mois !

Ne donnez pas en retenant, donnez abondamment et le Seigneur vous donnera toujours assez de biens pour que votre charité ne s’épuise pas.

De l’ombre, comme nous le voyons par l’exemple de saint Jean, procède toujours la Lumière !

III – La péricope de l’évangile de Luc prend en apparence les choses de très loin. Christ monte dans la barque de Simon et lui demande de s’éloigner un peu du rivage de manière à ce qu’Il puisse prêcher au peuple. Après Son enseignement, Il dit à Simon de jeter son filet à droite de la barque. Simon témoigne qu’ils avaient travaillé toute la nuit sans rien prendre, mais que, sur la foi du Maître, il jettera ses filets. Ce qu’il fait et les filets se remplirent tellement de poissons qu’il est obligé d’appeler ses collègues pour l’aider à tirer ce filet.

Les autres viennent, l’aident, tirent les filets jusqu’au rivage. Simon dans une sage humilité dit au Seigneur : « Retire-Toi, Maître, car je suis pécheur ». Mais le Seigneur dans Sa bienveillance lui dit : « Ne crains pas ! Je te ferai pécheur d’hommes ! »

C’est ainsi le récit de la vocation de Simon et d’André et également de leurs compagnons, Jean et Jacques. Ils ont rencontré Dieu et à Sa suite, ils participent à la pêche miraculeuse de leurs frères, les hommes que le Christ est venu sauver.

AYONS CONFIANCE, FRÈRES ET SŒURS, EN L’INÉPUISABLE SOLLICITUDE DE DIEU : LES CIRCONSTANCES PEUVENT ÊTRE DÉCONCERTANTES, LE CHRIST RESSUSCITÉ DES MORTS POUR NOUS SAUVER, LES DOMINE TOUJOURS !

AMIN

 

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