17-e DIMANCHE après PENTECÔTE


Matines : Luc XXIV, 36-53
Liturgie : Galates II, 16-20 ; Marc VIII, 34 - IX, 1


GLOIRE AU PÈRE AU FILS ET AU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,


I – L’évangile de Matines de ce jour fait d’abord percevoir la proximité hallucinante du Dieu rédempteur. Les apôtres sont réunis et tout à coup le Christ est au milieu d’eux et Il les salue à l’accoutumé en leur disant : « La paix soit avec vous ! »

Les apôtres croient d’abord voir un fantôme ! Quelles idées vous faites-vous ? dit le Christ et Il leur montre Ses mains et Ses pieds. Mais, comme ils doutent encore, le Christ, plein de patience et de sollicitude, leur demande s’ils ont quelque chose à manger. Les apôtres Lui donnent du poisson et du miel, et Lui – le Dieu suprême ! – leur accorde encore cette preuve de Sa bienveillance en les mangeant devant eux..

Sans doute, les apôtres commencent-ils alors à être bien disposés et ouverts et le Christ reprend avec patience ce qu’Il avait annoncé … Mais, du même coup, Il leur fait comprendre les Ecritures et tout ce qu’elles avaient révélé Le concernant. C’est une nouvelle évangélisation et une preuve émouvante de Sa condescendance.
« Vous êtes mes témoins ! » conclut-Il. Il leur prescrit de rester à Jérusalem jusqu’à ce que ce qu’Il a annoncé – la descente du Saint-Esprit – se produise, et, tout en causant, Il les mène vers le chemin de Béthanie, et là Il s’élève au ciel sous leurs yeux.

Il avait été encore une fois le pédagogue patient, mais Il les comble par la perception de Sa Divinité.

Comme je disais au début, Il est proche, mais Il est Dieu.

II – La péricope de l’Epître aux Galates nous met en plein cœur de l’enseignement paulinien : L’homme n’est pas justifié par la Loi, mais seulement par la Foi en Jésus-Christ.

Et si, en croyant en Christ, je suis pécheur, est-ce le Christ … ? L’apôtre écarte d’un revers de main le sophisme informulé. Il ne s’agit pas de retomber dans le formalisme de la Loi. « Si je rebâtissais ce que j’ai détruit, je serai un prévaricateur » – c’est-à-dire à tous égards un mauvais serviteur. En fait, par la Loi même je suis mort à la Loi !

Et sautant quelques considérations intermédiaires et pour lui évidentes, il poursuit en disant : « Je suis mort à la Loi, afin que je vive en Dieu » et il ajoute : « Je suis crucifié avec le Christ et je ne vis plus moi-même, mais le Christ vit en moi...»

et si je vis encore, je vis dans la foi : JE SUIS CRUCITIÉ EN CHRIST ET CHRIST VIT EN MOI !

III – Ainsi formés, préparés, par ce texte apostolique, nous pouvons nous approcher de l’évangile terrible : Celui qui veut venir avec Moi, qu’il prenne sa croix !

Et le Seigneur prolonge par cette explication : Celui qui veut sauver son âme la perdra et celui qui renonce à son âme A CAUSE DE MOI, la sauvera. C’est l’essence même de la spiritualité chrétienne et l’on n’a pas trop de toute une vie pour la méditer ! Le Christ est, nous l’avons vu, d’une bienveillance singulière, mais Son message dépasse toutes les sagesses humaines.

Méditons-le inlassablement !

AMIN



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