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Le repentir dans la vie de Sainte Marie l'Égyptienne
Bien-aimés en Christ, aujourd’hui, nous contemplons la vie extraordinaire de Sainte Marie l’Égyptienne et de Saint Zosime, deux figures qui nous enseignent la puissance du repentir, de la conversion et de la miséricorde divine. Leur rencontre n’est pas un simple épisode de la tradition monastique, mais un message profond sur l’amour de Dieu pour chaque âme qui revient à Lui avec sincérité.
Se repentir : l’ancienne définition de ce verbe, selon Le Robert (1960), est la suivante : « un profond regret qui mène à un changement ». Dans le cas de Sainte Marie l’Égyptienne, le changement est radical. Elle a commencé sa vie dans le péché. Née en Égypte, elle quitta sa maison à un jeune âge et mena une vie de débauche à Alexandrie, non pas tant pour l’argent que par passion débridée. Pendant dix-sept ans, elle vécut dans le vice, jusqu’au jour où, par curiosité, elle suivit un groupe de pèlerins en route vers Jérusalem pour la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix.
Arrivée devant l'église du Saint-Sépulcre, une force invisible l'empêcha d'entrer. Comprenant qu'elle était indigne, elle se tourna vers la Mère de Dieu dans une prière sincère et fit le vœu de changer de vie. Aussitôt après, elle put entrer et vénérer la Croix du Seigneur. En sortant, une voix lui indiqua qu’elle devait traverser le Jourdain et vivre dans le désert. Elle obéit et passa près de quarante-sept ans dans la solitude, vivant dans l'ascétisme, nourrie uniquement par la Providence divine.
Saint Jean Climaque nous enseigne : « Le repentir est la renaissance de l’âme, un renouvellement du baptême, un contrat avec Dieu pour une nouvelle vie ». L’exemple de Marie l’Égyptienne illustre parfaitement cette réalité : elle est morte à son ancienne vie pour renaître dans la sainteté.
Saint Zosime était un moine d’une grande piété, mais il lui manquait encore une leçon d’humilité. Lorsqu’il se rendit dans le désert du Jourdain, comme le voulait la tradition de son monastère pendant le Grand Carême, il rencontra une figure étrange : une femme décharnée, au corps asséché par des années de jeûne et de prière. Elle connaissait son nom et son histoire, bien que lui ne la connût pas. Elle lui raconta sa vie et lui demanda de lui apporter la Sainte Communion l’année suivante.
Quand Zosime revint l’année suivante avec l'Eucharistie, il la vit marcher sur les eaux du Jourdain pour venir à lui. L'année suivante, en revenant, il trouva son corps sans vie, avec un message demandant qu'il l'enterre. Zosime retourna au monastère, témoignant de la grandeur de cette femme qui, bien que pécheresse, était devenue une sainte par la grâce de Dieu.
Saint Isaac le Syrien affirme : « L’humilité est le vêtement de la divinité ». Zosime dut reconnaître que la grâce de Dieu agit au-delà des apparences et que la vraie sainteté est souvent cachée aux yeux du monde.
Le vrai repentir est illustré par de nombreux exemples dans la Bible. L’Ancien Testament nous raconte la vie du roi David, qui a vivement regretté ses fautes et a mené une vie au service de Dieu. Le larron crucifié à la droite de Jésus est devenu le premier à entrer au paradis après son repentir sur la croix. Zachée, étant publicain, cherchait le Christ pour changer sa vie. Une fois qu’il L’eut trouvé, il transforma complètement sa manière de vivre : il donna la moitié de ses biens aux pauvres et rendit le quadruple à ceux qu’il avait lésés. Il devint apôtre du Christ et évêque de Césarée. Saint Pierre, qui a renié Jésus trois fois, fut réintégré parmi les apôtres après son repentir et termina sa vie crucifié.
L’histoire de Sainte Marie l’Égyptienne et de Saint Zosime est un miroir pour nous, chrétiens d’aujourd’hui. Nous vivons dans un monde où le péché est banalisé, où l’on cherche souvent le confort plutôt que l’ascèse, et où l’humilité est souvent oubliée au profit de l’orgueil et de la reconnaissance sociale.
Chers frères et sœurs en Christ, la définition actuelle du verbe « se repentir » dans Le Robert est la suivante : « synonyme de regretter ». Il y a le regret, mais il n’y a plus l’acte de changement après le regret que le même dictionnaire Le Robert donnait en 1960. Sommes-nous ainsi aujourd’hui ? Nous regrettons, mais nous ne cherchons pas à changer. Ne restons pas comme les protestants qui croient que leur baptême et leur foi en Dieu suffisent pour entrer dans le royaume de Dieu. Saint Apôtre Jacques nous confirme l’insuffisance : « Il en est ainsi de la foi : si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même ». (Jacques 2:17).
Beaucoup de chrétiens vivent leur foi de manière superficielle, sans réelle transformation intérieure. Marie l’Égyptienne nous rappelle que la vraie conversion demande un changement radical de vie. Comme Saint Zosime, nous jugeons parfois les autres sur leurs erreurs passées, oubliant que Dieu regarde le cœur et non l’extérieur. L’histoire de ces saints nous invite à la charité et à l’humilité.
Que la vie de Sainte Marie l’Égyptienne et de Saint Zosime nous inspire à rechercher la miséricorde de Dieu avec confiance. Puissions-nous nous repentir de nos fautes dans l’ancienne et vraie signification du mot, grandir dans la prière et chercher l'humilité. Peu importe notre passé, la sainteté est possible si nous nous abandonnons à la grâce divine. Amen.
Prêtre Zhivko Zhelev
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Celui qui vient au nom du Seigneur
« Ne crains point, fille de Sion, voici ton Roi qui vient, assis sur le petit d’une ânesse » … Jérusalem bruisse de rumeurs … Jérusalem tremble d'une excitation joyeuse... Comme si l'aube de sa révolte, de sa renaissance dans les souvenirs de sa gloire d'antan, était proche.
L'âme juive fidèle se languissait, épuisée sous l'oppression de la domination païenne de Rome. Jusques à quand, Seigneur ! C'est de cela que vivait, espérait et croyait la descendance rebelle et insoumise qui, par l'obéissance de son père Abraham, avait trouvé le chemin de la gloire céleste et terrestre.
Mais, comme toujours et partout dans notre vie mortelle, l'extérieur l'emporte sur l'intérieur, le terrestre sur le céleste, le périssable sur l'impérissable. Le désir de liberté terrestre avait étouffé dans l'âme juive l'horreur de la captivité spirituelle, l'aspiration à être libérée de ses liens pesants qui l’entravait. Les cris de « Hosanna », ce qui signifie le salut, que clamait la foule s'adressait pour beaucoup au roi terrestre qu’ils attendaient.
Mais Lui, humble et doux, véritable Roi du peuple de Dieu, entrait dans la ville sainte pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus, pour donner Sa vie en délivrance pour beaucoup. C’est pourquoi, lorsqu'Il se présenta devant le peuple qui L'avait récemment exalté, vêtu d'une couronne d'épines et d'une robe écarlate, la foule juive, conduite par les anciens et les chefs des prêtres, s'était écriée, furieuse et déçue : « Crucifie-Le, crucifie-Le ! Nous n'avons pas d'autre roi que César », c’est-à-dire l'empereur de Rome !
Telle est la philosophie de la vie... Là où est la gloire et la splendeur, il y a de la reconnaissance et une volonté de suivre et de servir. Là où est l’humiliation et la souffrance, il y a le mépris, la trahison amère et l'oubli total.
Le Carême arrive à son terme ... Le vendredi de cette semaine cette Sainte période de quarante jours a pris fin ... Les jours de la Passion approchent ... D’ici peu de temps, et par la grâce de Dieu, nous verrons le Seigneur s'entretenir pour la dernière fois avec les disciples, puis nous Le verrons lors de Son procès, puis suspendu à la croix, et enfin reposant dans le tombeau. Mais où serons-nous alors ?
Serons-nous dans la foule avec des branches de palmier et clamant un « Hosanna » solennel, ou bien serons-nous là, près de la croix, la bouche haineuse, criant « Crucifie-Le » ?
La Semaine Sainte clôt le Grand Carême. Intensifions donc nos soupirs de pénitence au cours de cette période, afin de ne pas être fidèles au Christ uniquement en paroles, mais aussi en actes, afin d’accueillir dignement Sa Sainte et Lumineuse Résurrection.
Hosanna au plus haut des cieux ! Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur !
Hiéromoine MÉTHODE /Yoguel/
Грядущий во имя Господне
« Не бойся, дщерь Сионова! Се, Царь твой грядет, сидя на молодом осле » … Иерусалим шумит ... Иерусалим трепещет от радостнаго волнения ... Как будто бы близка заря его возстания, его возрождения в лучах былой славы былых дней.
Под тяжким гнетом языческаго владычества Рима изнемогала и томилась правоверная еврейская душа. Доколе, Господи! Вот чем жило, на что надеялось, во что веровало горячо и незыблемо непокорное и мятежное семя обретшаго путь к небесной и земной славе чрез послушание Авраама-праотца.
Но, как всегда и везде в нашей смертной жизни, внешнее берет верх над внутренним, земное над небесным, тленное над нетленным. Желание земной свободы заглушало в еврейской душе ужас духовнаго плена, стремление освободиться от тяжелых его уз. К земному царю была у многих обращена восторженная «Осанна», что значит– спасение, которое они ожидали и о котором мечтали.
А Он, смиренный и кроткий, истинный Царь Божияго народа, входил в св. град для того, чтобы взыскать и спасти погибающаго, для того, чтобы отдать душу свою в избавление за многих. И потому тогда, когда в терновом венце и багряной ризе предстал Он пред недавно превозносившим Его народом, в злобном разочаровании закричала еврейская чернь, руководимая старейшинами первосвященниками: - « Распни, распни Его! Не имамы Царя токмо Кесаря », то-есть императора Рима !
Такова философия жизни … Где слава и блеск - там и признание и готовность следовать и служить. Где унижение и страдание - там презрение, измена, горькое предательство и полное забвение.
Пост подходит к концу ... В пятницу на этой неделе закончилась уже св. Четыредесятница … Приближаются страстные дни ... Еще недолго, и по милости Божией, увидим мы Господа, беседующим в последний раз с учениками, представшим на суд, висящим на кресте, почивающим во гробе. Но где же будем сами мы тогда?
В толпе ли с пальмовыми ветвями и торжественной «Осанной», или там, около креста, с ожесточением и злобным «распни»?
Страстная седмица заключает Великий Пост. Усилим же в нее наши покаянныя воздыхания, чтобы не на словах только, но и на деле оказаться верными Христу и достойно встретить Святое Его и Светлое Воскресение.
Осанна в вышних! Благословен Грядущий во имя Господне !
Iеромонахъ МЕѲОДIЙ /Йогель/
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Le Jugement dernier
La parole de Dieu est une parole éternelle. Et sur le fond de la réalité qui nous entoure, la parole de Dieu résonne comme un avertissement, une admonestation et une réprimande.
Dans les semaines précédentes, à propos de Zachée, du Publicain et du pharisien et du Fils prodigue, le Seigneur nous a montré quels péchés sont les agents du mal dans la vie de l'homme, de la famille, de la société et de la nation. Ces péchés sont : l'orgueil, qui donne naissance à l'impitoyabilité, à l'autosatisfaction et à l'arrogance. Ces péchés sont des signes clairs de la trahison à l’égard de Dieu, ils obscurcissent la raison et renversent les valeurs spirituelles chez l'homme et dans la société.
Après nous avoir montré dans la parabole du fils prodigue l'immense charité de Dieu et Son amour de l’homme, où les bras du Père sont ouverts à tous les renégats qui, après avoir refusé la philanthropie divine pour l'homme ont réalisé la fausseté de leur mode de vie, voilà qu’aujourd’hui la Sainte Église parle de la fin du monde et du Jugement dernier. Le Jugement dernier n'est pas un épouvantail, c’est une réalité, le Fils de Dieu Lui-même, le Christ, nous en parle. Et en nous parlant de ces événements inéluctables, le Seigneur nous met en garde : «Prenez garde que personne ne vous séduise, car beaucoup viendront sous mon nom». «Gardez-vous des faux prophètes, ils viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs», et Il enseigne à Ses fidèles comment chacun de nous doit se comporter face aux événements qui s'annoncent. Mais de quels événements s’agit-il ? - demanderez-vous. Ceux-là mêmes qui apparaîtront avant le règne de l'Antichrist dans toutes les nations du monde et avant le Second Avènement de Jésus-Christ, comme nous le confessons dans le Symbole de la foi : «Je crois au Seigneur, qui reviendra pour juger les vivants et les morts, et dont le règne n'aura pas de fin».
Pour une brève durée de temps, dit le Sauveur, de terribles persécutions contre la foi seront permises pour combattre le christianisme, pour combattre l'Église du Christ. «On vous livrera aux tourments, on vous fera mourir, et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom», dit le Seigneur ; ce sera alors le règne de l'Antichrist. Et lorsque l'homme, abandonnant le vrai Dieu, rejetant le Christ Sauveur du monde et se prosternant devant l'Antichrist, aura amené le monde au point où le mal sur terre atteindra son plus haut degré, alors le Seigneur Lui-même descendra du ciel avec puissance et grande gloire. Et Il descendra pour juger.
Mes chers frères et sœurs, nous sommes depuis longtemps témoins de ces événements. Qui, parmi les personnes sensées et celles qui savent voir, qui peut douter de ce que nous sommes face à l'Antichrist qui règne sur les nations, et que le jour du Jugement dernier approche ? Les jours redoutables de la mise à l'épreuve de notre foi et de notre conscience sont déjà arrivés. Les «loups ravisseurs» dont parle le Sauveur sont déjà à l’œuvre dans le monde, ils « séduisent les nations par des paroles flatteuses » (Col. 2, 8) ; ils séduisent les âmes mal affermies «en leur promettant la liberté, étant eux-mêmes esclaves de la corruption» (II Pierre 2, 19). Toutes ces sectes développent une propagande effrénée auprès des chrétiens, les attirant dans leurs filets.
En nous avertissant de ne pas céder aux paroles trompeuses et séduisantes des faux docteurs, le Christ nous dit aussi comment chacun de nous doit se comporter dans l'attente du Second Avènement du Seigneur et du Jugement dernier. Lorsque, à la trompette de l'ange, le Fils de Dieu descendra du ciel toutes les nations se rassembleront devant Lui et Il les séparera les unes des autres, séparant les boucs des brebis. Qui sont les boucs ? - Ce sont les pécheurs impudents et dissolus, ceux qui nient Dieu et le Christ-Rédempteur du monde, les loups déguisés en brebis, les gens porteurs de haine cachée et d'absence de miséricorde. Et qui sont les brebis ? - Ce sont les justes, ceux qui, durant leur vie terrestre, s’assimilaient au Christ, l'Agneau de Dieu qui avait pris sur Soi les péchés du monde. En quoi s’assimilaient-ils au Christ ? - Au fait qu'ils avaient scellé leur foi et toutes leurs vertus par l'amour, car là où il y a l'amour, il y a la recherche d'une vie parfaite dans le Christ, il y a la miséricorde, il y a l'humilité, il y a la justice. Le Christ-Juge nomme les pauvres et les indigents Ses frères, car Il a Lui-même vécu dans la pauvreté sur terre.
Hâtons-nous aussi, très chers, de parvenir à la justice en attendant le jugement de Dieu sur chacun d'entre nous, afin d'entendre, nous aussi, de la bouche du Juste-Juge : «Venez, bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde». Amen.
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Страшный Суд
Слово Божие – слово вечное. И на фоне окружающей нас действительности звучит слово Божие и как предупреждение, и как наставление, и как обличение.
В прошлые недели: о Закхее, о Мытаре и Фарисее и о Блудном Сыне, указал нам Господь, какие грехи являются проводниками зла в жизнь человека, в жизнь семьи, общества и народа. Этими грехами являются: разные проявления гордыни, рождающей безжалостность, самодовольство и самонадеянность. Эти грехи являются яркими признаками измены Богу, помрачающими рассудок и опрокидывающими в человеке и в обществе духовные ценности.
Указав нам в притче о Блудном Сыне на безмерное Божие человеколюбие: объятия Отчие отверсты для всех отступников от благой воли Божией о человеке, сознавших ложность своего жизненного пути, – ныне св. Церковь говорит о кончине мiра и о Страшном Суде. Страшный Суд это не пугало, а действительность, о нем говорит нам Сам Сын Божий, Христосъ. И говоря нам об этих неизбежных событиях, Господь предупреждает нас : «Берегитесь, чтобы кто не прельстил вас. Ибо многие придут под именем Моим», «Берегитесь лжепророков, которые придут к вам в овечьей шкуре, а внутри суть волки хищные», и наставляет верных Своих – каким должен быть каждый из нас пред лицом грядущих событий. Каких событий? – спросите вы. Перед воцарением над народами мiра Антихриста и перед Вторым пришествием Иисуса Христа, каковое исповедуем мы в Символе Веры : «Верую в Господа, паки грядущего судить живым и мертвым, Его же Царствию не будет конца».
На короткое время – говорит Спаситель – будут допущены для борьбы с христианством, для борьбы с Христовой Церковью страшные гонения на веру. «Будут предавать вас на мучения и убивать вас; и вы будете ненавидимы всеми народами за имя Мое», – говорит Господь; затем – воцарится Антихрист. И когда человек, оставив истинного Бога, отвергая Христа – Спасителя мiра и поклонившись Антихристу, доведет мiръ до того, что зло на земле достигнет наивысшей степени, тогда с силой и многой славой сойдет с небес Сам Господь. Сойдет для суда.
Дорогие мои, мы давно являемся свидетелями этих событий и кто из зрячих и разумных может сомневаться в том, что стоим мы перед лицом воцаряющегося над народами Антихристом, приближаясь ко дню Страшного Суда? Уже наступили грозные дни испытания наших веры и совести. «Хищные волки», о которых говорит Спаситель, уже действуют в мiре, они «прельщают народы вкрадчивыми словами» (Кол. 2,8); они «прельщают неутвержденные души... обещая им свободу, сами будучи рабами тления» (II Петр. 2,19)). Все эти секты развивают бешеную пропаганду среди христиан, завлекая их в свои сети.
Предупреждая нас о том, чтобы мы не поддавались лживым, вкрадчивым словам лжеучителей, говорит нам Христосъ и о том, каким должен быть каждый из нас в ожидании Второго Пришествия Господня и Страшного Суда. Когда, при трубе Ангела, сойдет с небес Сын Божий, соберутся пред Ним все народы, и Он разлучит их друг от друга, отделив козлищ от овец. Кто такие козлища? – это наглые и беспутные грешники, отрицатели Бога и Искупителя мiра Христа, это волки в овечьей шкуре, люди скрытой и прямой ненависти и немилосердия. А кто такие овцы? – это праведники; это люди, в земной жизни уподоблявшиеся Христу Агнцу Божию, принявшему на Себя грехи мiра. Чем Христу уподоблявшиеся? – Тем, что любовью запечатлели свою веру и все свои добродетели, ибо где любовь, там и стремление к безупречной жизни во Христе, там милосердие, там и смирение, там и праведность. Своими братьями называет Судья-Христосъ бедных, убогих, ибо и Сам в бедности жил на земле.
Поспешим же и мы, дорогие, в ожидании Суда Божия над каждым из нас к достижению праведности, чтобы и нам услышать из уст Судии Праведного: «Придите, благословении Отца Моего, наследуйте от сложения мiра вам уготованное Царствие». Аминь.
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/
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Le pharisien et le publicain
Dès les premiers chapitres de la Sainte Écriture, nous voyons comment la prière et l’offrande à Dieu peuvent être agréées ou rejetées. L’exemple de Caïn et Abel illustre cette vérité essentielle : Abel offrit un sacrifice agréable à Dieu, avec un cœur humble et une foi sincère, tandis que Caïn, bien qu’offrant lui aussi un sacrifice, le fit avec un esprit corrompu par l’orgueil et l’amertume. Le Seigneur regarda avec faveur l’offrande d’Abel, mais Il rejeta celle de Caïn, non pas à cause de la nature de l’offrande, mais à cause de la disposition du cœur en la faisant.
Aujourd’hui, l’Église nous présente une parabole qui illustre cette même leçon spirituelle : celle du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14). Ces deux hommes montent au Temple pour prier, tout comme Caïn et Abel sont allés devant Dieu pour offrir leurs dons. Mais seul l’un des deux sera justifié, car seule la prière humble est agréable à Dieu.
À travers cette parabole, notre Seigneur Jésus-Christ nous enseigne non seulement sur l’humilité et l’orgueil, mais aussi sur la vraie prière qui plaît à Dieu. Tout comme Abel s’est approché de Dieu avec un esprit brisé et un cœur pur, le publicain s’humilie devant le Seigneur et reçoit Sa miséricorde. Inversement, le Pharisien, à l’image de Caïn, présente son offrande avec suffisance, comptant sur ses propres mérites plutôt que sur la grâce divine.
Dans la parabole, nous voyons donc deux hommes monter au Temple pour prier. Le Pharisien se tient debout et prie ainsi : «Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes…» Ensuite, il énumère ses bonnes œuvres et met en avant ses mérites. Quant au publicain, il se tient à distance, n’osant même pas lever les yeux vers le ciel, mais frappant sa poitrine il disait : «Ô Dieu, aie pitié de moi, pécheur».
L’enseignement du Christ est clair : «Je vous le dis, ce dernier descendit chez lui justifié, plutôt que l’autre». La justification vient de l’humilité et de la repentance sincère, non des œuvres accomplies avec orgueuil : «Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite» (Mat 6, 3) nous enseigne le Christ. Encore moins nous devons nous vanter devant le Seigneur.
Les Saints Pères nous enseignent que la prière véritable doit être empreinte d’humilité, de contrition et de confiance en la miséricorde divine. Voici leurs conseils sur notre manière de prier :
Saint Jean Climaque écrit : «La prière est une conversation avec Dieu, mais si elle est entachée d’orgueil, elle devient un monologue avec soi-même».
Saint Isaac le Syrien nous exhorte ainsi : «Lorsque tu pries, ne recherche pas de paroles savantes, mais prie comme un enfant qui se tient devant son Père».
Saint Jean Chrysostome enseigne que «la prière la plus puissante n’est pas celle qui est ornée de belles paroles, mais celle qui vient d’un cœur brisé et contrit».
Saint Théophane le Reclus nous met aussi en garde contre la distraction dans la prière : «Il ne suffit pas de réciter des prières, il faut que notre cœur y participe pleinement. Une prière distraite est comme une lettre envoyée sans adresse».
La prière du publicain est un modèle parfait : brève, sincère et remplie de repentir. La tradition orthodoxe nous offre aussi la prière de Jésus : «Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur». Cette prière, répétée avec humilité et attention, purifie le cœur et nous unit à Dieu.
Nous devons non seulement éviter la prière du pharisien, qui est tournée vers soi-même et non vers Dieu, mais de ne même pas y penser. La véritable prière est celle qui nous fait prendre conscience de notre pauvreté spirituelle et nous ouvre à la grâce divine.
L’ascèse de la prière est essentielle dans la tradition orthodoxe. Les Pères du désert nous enseignent qu’il faut persévérer dans la prière même lorsque nous ne ressentons rien. Saint Silouane l’Athonite disait : «Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas». Cela signifie que même dans nos luttes intérieures, nous devons nous accrocher à la prière avec foi et confiance en Dieu.
Le pharisien, en se plaçant dans la posture de celui qui se croit irréprochable, jugeait et méprisait le publicain, qui était en proie à ses propres péchés. Les Saints Pères nous avertissent contre cette tentation de juger autrui. Ils soulignent que le jugement extérieur d’un homme, qui se repose sur ses propres mérites, est incompatible avec la miséricorde divine. Comme l’a enseigné saint Jean Chrysostome, celui qui se juge lui-même moins fautif que son prochain ne peut espérer en la miséricorde de Dieu, car il refuse de reconnaître sa propre faiblesse. Le pharisien, en jugeant le publicain, se ferme à la grâce de Dieu et se détourne de la véritable repentance. Il nous rappelle que c’est Dieu seul le juge des cœurs et que notre tâche est de cultiver l’humilité, et non de critiquer ceux qui, malgré leurs fautes, cherchent sincèrement la rédemption.
Chers frères et sœurs, que cette parabole nous enseigne à prier avec humilité et sincérité. Rejetons l’orgueil spirituel et approchons-nous de Dieu avec un cœur brisé et contrit. Refusons de porter des jugements hâtifs sur nos frères et sœurs, car nous sommes tous pécheurs en quête de miséricorde divine. Demandons au Seigneur de nous accorder la grâce d’une prière authentique, semblable à celle du publicain, afin que nous puissions entendre ces paroles consolatrices : « Celui qui s’abaisse sera élevé ».
Que Dieu nous bénisse et nous enseigne à prier comme Il le désire. Amen.
Prêtre Zhivko Zhelev
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Fils prodigue – À l’attention des Parents
Aujourd'hui, nous voudrions parler non pas de la joie du retour du fils prodigue dans la maison paternelle, ni de la miséricorde du père, ni du repentir du fils, mais du devoir des parents à l'égard de leurs enfants. Et nous attacherons nos pensées au précepte apostolique : «Pères, n'exaspérez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » (Eph.6:4).
«N’exaspérez pas vos enfants». Ne les amenez pas au point où ils peuvent être frustrés et se mettre en colère contre vous. La colère en général est un péché, mais la colère contre les parents l'est plus encore. Parents, n’amenez pas vos enfants à ce péché par une sévérité excessive, des exigences incompréhensibles, par un don de votre amour inégal entre eux.
Vous avez fait de la peine à votre fils ou votre fille, non pas en leur interdisant d'aller au théâtre un jour de fêtes, ou en leur refusant de l'argent, ou en leur faisant payer une faute, mais en levant la main sur eux, alors que vous auriez dû les considérer comme des adultes et ménager leur amour-propre. Une chose est de punir un enfant : au bout d'une minute ou deux, l'enfant ne se souvient plus de la punition et cherche l'affection de sa mère ; tout autre chose est de punir un adolescent. Cette punition, même si elle est méritée, pèse lourdement sur l'âme du jeune homme, blesse cruellement son ego, et laisse longtemps un résidu amer dans son cœur. Après la punition, le cœur du jeune homme se ferme pour un temps à ses parents et ne peut plus percevoir les conseils et les exhortations parentales, même les plus bienveillantes.
Parents, prenez exemple surle père de la parabole d'aujourd'hui ! Àl’exigence de son fils il aurait pu répondre : «Attends, mon fils, il est trop tôt pour demander l’héritage, car je suis encore en vie ! » Ou bien : «Tu n'auras rien de mon vivant ; tu ne veux pas vivre avec moi, va-t'en, mais tu n'auras rien même après ma mort». Alors qu’il donne sans un mot de reproche tout ce qui après sa mort devait revenir à son plus jeune fils. Et par sa magnanimité, il faciliteainsi son retour. S'ils s'étaient séparés dans un sentiment d'hostilité, si le fils était parti tenant en son cœur une rancune contre son père, alors, même au moment le plus amer et le plus désespéré de sa vie errante, il se serait souvenu de la maison paternelle avec un sentiment de rancœur, cette rancœur qui vit habituellement dans une âme obstinée et impénitente. Mais le fils prodigue se souvient de son père avec tendresse, avec un profond sentiment de culpabilité et de remords. Lorsque les plaisirs de la passion s’estompèrent, les souvenirs de son père, en particulier les dernières heures passées avec lui, le ramenaient à la maison avec une force irrésistible. Il était encore dans ce pays lointain où il avait dissipé son bien, mais son âme était déjà prosternée aux pieds de son père.
Mais lorsque nous disons aux parents : «N’exaspérez pas vos enfants», afin qu'ils reviennent plus facilement vers vous après s’être adonnés à leurs passions pécheresses, nous n'entendons pas vous apprendre à être indulgents avec eux, surtout lorsqu'ils pèchent manifestement. Non ! Car saint Paul ne s'est pas arrêté à la phrase : «Pères, n’exaspérez pas vos enfants»...», mais il a aussitôt ajouté : «Mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur».
Si tu veux que tes enfants soient toujours bons, élève-les dès l'enfance dans l'enseignement et les commandements du Seigneur, c'est-à-dire ne leur enseigne pas seulement les sciences qui leur procureront un morceau de pain, mais éduque leur caractère en leur inculquant les commandements de Dieu, apprends-leur à tout regarder avec des yeux chrétiens et à tout juger avec un esprit chrétien.
Vingt années durant, voire plus, les enfants sont confiés à leurs parents. Cela afin que les parents aient la possibilité non seulement de leur apprendre quelque chose, mais aussi d’éveiller en eux l'aptitude à vivre une vie pieuse. Pères et mères, accomplissez votre devoir envers vos enfants : apprenez-leur à prier, priez avec eux, allez ensemble à l'église, afin d'être vous-mêmes un exemple vivant de piété pour vos enfants..
Plus que toute autre chose, par votre exemple, apprenez à vos enfants à considérer la piété non pas comme un appendice, une annexe, non pas comme une sorte d’obstacle dans la vie, mais comme un gage de la bénédiction de Dieu, un gage de leur bien-être.
Si vous élevez ainsi vos enfants dans l'enseignement et les instructions du Seigneur, même s'ils trébuchent dans la vie, même s'ils s'éloignent de vous «dans un pays lointain», mais au moment du repentir, ils se souviendront de la maison paternelle, et de tout ce qui leur avait été inculqué depuis leur enfance, et ils reprendront leurs esprits et reviendront vers vous. Et ce sera alors une grande joie pour vous de savoir que votre enfant était mort - et qu'il est revenu à la vie, qu'il était perdu - et qu'il a été retrouvé. Amen.
Saint Métropolite PHILARÈTE
Cлово к Родителям в Неделю о Блудном Сыне
Сегодня мы хотели бы говорить не о радости при возвращении блудного сына в дом отчий, не о милосердии отца, не о раскаянии сына, а о родительском долге по отношению к детям. И мысли наши мы прикрепим к апостольскому завету: «Отцы, не раздражайте детей ваших, но воспитывайте их в учении и наставлении Господнем!» (Еф.6:4).
«Не раздражайте детей ваших.» Не доводите их до того, чтобы они могли возыметь на вас серчание, досаду, гнев! Гнев вообще греховен, а гнев на родителей еще грешнее. Родители, не вводите их в сей грех излишней строгостью, неразборчивой взыскательностью, несправедливым распределением вашей любви к ним.
Вы обидели вашего сына или дочь, не скажу тем, что не пустили под праздник в театр, или не дали денег, или взыскали за проступок, – но тем, например, что поднимаете на них руку, когда следовало бы их считать взрослыми и щадить их самолюбие. Одно дело – наказать ребенка: чрез минуту-другую ребенок уже не помнит, что ему попало, и тянется к матери за лаской; и совсем другое дело – наказать юношу. Это наказание, пусть даже и заслуженное, ложится тяжестью на душу юноши, жестоко ранит его самолюбие, остается на долгое время горьким осадком в его сердце. После наказания сердце юноши как бы закрывается на некоторое время для родителей и не может больше воспринимать даже самых доброжелательных родительских советов и увещаний.
Родители, берите пример с отца из сегодняшней притчи! Он на требование своего сына мог бы ответить: «Погоди, сынок, еще рано делить имение – ведь я еще жив!» Или : «Не будет тебе ничего, пока я жив; не хочешь жить со мною, – уходи, но тогда не получишь ничего и после моей смерти!» Он отдал без одного слова упрека все, что могло прийтись на долю его младшего сына. И своим великодушием облегчил ему возвращение. Если бы они расстались в неприязни, если бы сын ушел, затаив в сердце обиду на отца, то и в самую горькую и безнадежную минуту своей скитальческой жизни он, если бы и вспомнил про дом отчий, то лишь с озлоблением, с тем озлоблением, какое обычно живет в душе своевольной и нераскаянной. Но блудный сын вспоминает про отца с нежностью, с глубоким чувством своей виновности и раскаяния. Когда увлечения окончились, воспоминания об отце, в особенности о последних часах пребывания с ним, с неудержимой силой повлекли его домой. Он еще был «на стране далече», но душа его уже лежала распростертой у ног отца.
Но говоря родителям: «Не раздражайте детей ваших,» чтобы им легче было вернуться к вам после своих греховных увлечений, мы не хотим научить вас быть к ним снисходительными, даже когда они явно грешат. Нет ! Ведь св. Павел не остановился на фразе: «Отцы, не раздражайте…,» а тотчас же добавил: «Но воспитывайте их в учении и наставлении Господнем!»
Хочешь ли, чтобы твои дети всегда были хорошими, так с детства воспитывай их в учении и наставлении Господнем, т.е. не только учи их тем наукам, которые дадут им кусок хлеба, но воспитывай их характер, внушая заповеди Божии, но учи их смотреть на все христианскими глазами и судить обо всем христианским умом.
Двадцать лет, а то и дольше, дети остаются на попечении родителей. Это для того, несомненно, чтобы родители имели полную возможность не только чему-то научить их, но и создать в них навык к жизни благочестивой. Отцы и матери, выполните ваш долг пред детьми: научите их молиться, молитесь сами вместе с ними, ходите в церковь вместе, чтобы живым образцом благочестия для детей вы были сами.
Главное же, своим примером научите детей видеть в благочестии не придаток какой-то, не помеху в жизни, а залог благословения Божия, залог их благополучия.
Если таким образом вы воспитаете своих детей в учении и наставлении Господнем, то пусть даже и споткнутся они в жизни, пусть даже и уйдут от вас «на страну далече,» – но в минуту раскаяния вспомнят они о родительском доме, обо всем том, что внушалось им с детских лет, – и опомнятся и вернутся к вам. И будет тогда для вас великая радость, что ребенок ваш был мертв – и ожил, пропадал – и нашелся. Аминь.
Святой Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ