Parabole du festin des noces

 

 

Dans la parabole des vignerons infidèles que nous avons écoutée dimanche dernier, ainsi que dans la parabole des invités aux noces du Fils du Roi que nous avons entendue aujourd’hui, le Seigneur parle de l'apostasie des Juifs et de l'appel des païens, des Gentils. Ces deux paraboles se complètent. La parabole des vignerons est une parabole de la Loi, elle met en quelque sorte fin à l'Ancien Testament ; dans cette parabole le Dieu de l’Univers, le Maître de la vigne, exige des fruits des ouvriers. La deuxième parabole, concernant les invités aux noces du Fils du Roi, est une parabole de la Grâce; dans cette parabole, le Créateur et Dieu Tout-Puissant offre Lui-même des dons aux personnes qui L'offensent en n'accomplissant pas la Loi.

St. Grégoire le Grand écrit : « Le Père a organisé le mariage de Son Royal Fils, fondant avec Lui la sainte Église par le mystère de l'Incarnation ». La fête des noces du Fils royal est l’établissement du Royaume du Christ sur terre ; c’est l’établissement dans le monde de l’Église néo-testamentaire, dans laquelle « il n’y a ni Grec ni Juif ». C’est l'Église du Nouveau Testament qui vient remplacer l'Église de l'Ancien Testament, dans laquelle les vignerons avaient perverti l'enseignement sur le Messie - le Sauveur du monde.

Dans l'Église néo-testamentaire, dans l'Église du Christ, tous les dons de Dieu sont offerts à chaque personne et à toute l'humanité. L'Agneau de Dieu y est immolé, Son Corps très-pur est offert à tous dans l'Église, et Son Sang divin est versé pour le monde. Depuis toujours le Seigneur appelle les Juifs à ce repas au sein de l'Église. Il les a appelés par l'intermédiaire d'Abraham et de Moïse ; par les prophètes et par le Précurseur et Baptiste Jean ; Il les a appelés par Son Fils unique Lui-même – Jésus-Christ ; Il les a appelés par l'intermédiaire des Apôtres, et Il les appelle toujours. Mais, pour la plupart, guidés par des dirigeants aveugles, ils continuent d’être en proie à la même maladie ancienne dont ils ne se guérissent pas.

Et dans cette parabole, le Seigneur semble dire à nous, chrétiens : sachez que tous ceux d'entre vous qui sont entrés dans le sein de Mon Église ne seront pas tous dignes de Mon Royaume.

En entrant dans l'Église du Christ, chers frères et sœurs, nous devenons les cellules vivantes du Corps du Christ - l'Église - par le sacrement du Baptême. Dans ce sacrement, nous nous revêtons d'un vêtement lumineux de vérité et de pureté, nous devenons des hommes nouveaux par la grâce de Dieu, et, en traversant le chemin de notre vie en ce monde, nous devons préserver ce vêtement de pureté spirituelle, sans le profaner par des péchés de désobéissance et d’insoumission, de trahison envers le Christ. Nos vêtements de noce, c'est notre vie immaculée, une vie spirituellement et moralement pure, tissée de vertus. Les vêtements de mariage, dit Saint Jean Chrysostome, ce sont nos actes.

Trouvant un homme entrant aux noces du Fils royal en vêtements non nuptiaux, le Seigneur bon et miséricordieux lui demande : « Mon ami, comment es-tu venu ici sans vêtements de noces ? « Il se taisait », dit l'évangéliste. L'hôte indigne s’accusait ainsi lui-même par son silence. Et pour nous, chers frères, il n'y aura aucune excuse si, au moment du «nunc dimitis – et maintenant Seigneur, Tu laisses partir Ton serviteur», nous ne revêtons pas les vêtements de la justice, les vêtements des actes lumineux accomplis pour la gloire de Dieu. « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés » - nous dit l’apôtre Paul - « revêtez des vêtements de miséricorde, de bonté, d’humilité et de douceur, de pureté et de longanimité ».

Qu'aucun d'entre nous, appelés à la Table de l'Agneau immolé, participant au sacrement de l'Eucharistie, n'oublie qu'il est de notre devoir à tous de prendre soin non seulement des vêtements qui ornent le corps, mais avant tout des vêtements qui ornent l'âme. Saint Innocent disait toujours : « Je frémis en me souvenant des paroles du Seigneur : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans vêtements de noces ? ». Que ces paroles de Saint Innocent de Kherson nous guident tous, surtout lorsque nous nous préparons à approcher du Saint Calice. Amen.

Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/

 

 

Притча о званных на брачный пир

 

В притче о злых виноградарях, которую слушали мы в прошлое воскресенье, и в притче о званных на брачный пир царского сына, Господь говорит об отпадении иудеев от Бога и о призвании язычников. Обе эти притчи пополняют одна другую. Притча о виноградарях – это притча Закона, ею как бы завершается Ветхий Завет, в ней Бог мiра, Хозяин виноградника, требует от делателей плодов. Вторая притча, о званных на брачный пир царского сына, это – притча Благодати; в ней Творец и Промыслитель мiра Сам предлагает дары людям, оскорбляющим Его неисполнениемЗакона.

«Отец», – говорит св. Григорий Великий, «устроил брак царственному Сыну, чрез таинство воплощения сочетав с Ним святую Церковь». Брачный пир царственного Сына, это – учреждение на земле Царства Христова; это – учреждение в мiре Новозаветной Церкви, в которой «несть ни эллина, ни иудея». Это учреждение Церкви Нового Завета, вместо Церкви Ветхозаветной, в которой деятелями виноградника было извращено учение о Мессии – Спасителе мiра.

В Церкви Нового Завета, в Христовой Церкви, каждому человеку и всему человечеству предложены все дары Божии. В ней заклан Агнец Божий, всем предлагается в Церкви Его

Пречистое Тело и за мiръ излиянная Божественная Кровь Его. На эту вечерю – в недра Церкви и звал издавна Господь евреев. Звал чрез Авраама и Моисея; звал чрез пророков и чрез Предтечу Иоанна; звал Самим Сыном Единородным – Иисусом Христом, звал чрез Апостолов, зовет и сейчас. Но, в массе своей, водимые слепыми вождями, они продолжают пребывать во власти того же неисцеленного своего древнего недуга.

И нам, христианам, как бы говорит Господь в этой притче: смотрите, не каждый из вас, вошедших в лоно Церкви Моей, будет достоин Царствия Моего.

В Церковь Христову вступаем мы с вами, дорогие братья и сестры, и становимся живыми клетками Христова Тела (Церкви) в таинстве Крещения. В этом таинстве мы облекаемся в светлую ризу правды и чистоты, становимся новыми людьми по благодати Божией, и, проходя путь жизни в этом мiре, должны хранить эту одежду духовной чистоты, не оскверняя ее грехами своеволия, изменой Христу. Наша брачная одежда, это – наша непорочная жизнь, жизнь духовно и нравственно чистая, сотканная из добродетелей. Брачная одежда, – говорит св. Иоанн Златоуст, – это дела наши.

Обнаружив вошедшего человека на брачный пир царского Сына в небрачной одежде, милостивый и милосердый Господь спрашивает его: «Друг Мой, как ты вошел сюда не в брачной одежде?» «Он же молчал», – говорит евангелист. Недостойный гость сам себя молчанием обличил. И нам, дорогие, не будет извинения, если мы, к моменту «ныне отпущаеши», не облечемся в одежду праведности, во одежду светлых дел, совершаемых во славу Божию. «Облекитесь, – говорит нам ап. Павел, – как избранные Божии, святые и возлюбленные, в милосердие и благость, смиренномудрие и кротость, чистоту и долготерпение».

Да не забудет ни один из нас, призванных на Трапезу Агнца закланного, участвующих в таинстве Евхаристии, что наш общий долг заботиться об одежде не только тело украшающей, но об одежде, прежде всего, украшающей душу. Святитель Иннокентий говорил всегда: «я содрогаюсь, вспоминая слова Господни: «друг, как ты вошел в небрачной одежде?». Эти слова святителя Херсонского Иннокентия да будут всем нам наставлением, особенно когда готовимся мы приступить к св. Чаше Жизни. Аминь.

Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/

Parabole des talents - /Mt 25, 14-30/


Dans la parabole des talents, le Seigneur nous appelle à apporter la lumière de l'enseignement du Christ dans la vie pratique, dans notre vie personnelle et dans toute la société. Il y a des gens qui pensent qu'un homme instruit ne peut pas être croyant. Il serait trop intelligent, pensent-ils : nous vivons au siècle de la science et, face à la science, la foi "s’efface". L'avenir, disent-ils, appartient à une incrédulité éclairée, à l’athéisme. Malheureux sont ceux qui raisonnent ainsi.

Il y a sans doute beaucoup de gens qui ne croient pas en Dieu. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils ne croient en rien et qu'ils peuvent être comptés au nombre de ceux qui vivent sans aucune foi. Si quelqu'un nie croire en Dieu, c'est qu'il croit en autre chose... Mais en quoi ? - demanderez-vous. En quelque chose qu'il considère comme la chose principale de sa vie, qu'il chérit et sert, qui constitue l'objet de tous ses désirs et de ses aspirations. Une telle attitude est l'image même de la foi, et celui qui a une telle croyance y croit réellement. Il n'y a pas de personnes totalement incroyantes dans le monde. Mais en l’occurrence, nous assistons seulement là à la substitution en l'homme du talent de la foi par des valeurs subjectives et dérivées.

Parmi les différents dons (talents) donnés par le Créateur à tous les hommes, chaque personne est dotée d'un talent commun à tous, celui de la foi. C'est ce talent de la foi qui doit précisément produire « beaucoup de fruits » en nous et, par nous, dans le monde. La foi ouvre l'homme à la connaissance de la volonté du Seigneur, elle nous enseigne la vie vertueuse, elle nous donne la force de vaincre l'envie, l'orgueil, la force de mettre à mort les tendances au péché. Notre amour pour Dieu naît de notre foi en Un Créateur et Ordonnateur du monde, et cet amour, tel un rayon de soleil, irradie notre comportement bienveillant à l'égard de notre prochain, à l'égard de chaque personne. En d'autres termes, le talent de la foi nous donne ce qui est utile et créatif, ce qui nous élève et justifie notre vie.

La vie est un travail, un travail et pas un amusement, pas un divertissement. Un travail, avant tout, sur nous-mêmes. L'accroissement du don de foi que le Créateur a placé en nous exige de notre part du travail, ne peut s’acquérir que par le travail. Ce n'est pas par hasard que l'Écriture Sainte dit : « Que celui qui ne travaille pas ne mange pas ».

Mais est-ce que, d’après vous, tout travail facilite la vie et la justifie en y apportant lumière et joie ? Prenons le socialisme et la démocratie. Ces courants, qui ont chassé Dieu de la vie en tant que Source première de la vie, en tant que moteur de la conscience humaine, sont aujourd'hui imposés à l'ensemble de l'humanité. Mais qu'ont-ils à ce jour apporté à l'humanité ? Des myriades de nobles personnages publics et d'hommes d'État en Amérique, en Europe et de par le monde entier, s'agitent, imaginent toute sorte de choses "pour le bien de l'homme", et qu’en est-il en fin de compte ? En fin de compte, tous ensemble, par leur travail inlassable, ils créent un désert dans lequel l'être humain languit et finit par dépérir ; les âmes humaines se vident totalement, l'être humain ne sait plus quel est le but de sa vie, ne sait plus où sont la vérité et le bien. C'est là le résultat auquel la soi-disant science nous a conduits, auquel le 20e siècle, appelé siècle des "lumières", nous a conduits.

L'expérience de la vie et le spectacle du monde moderne que nous observons montrent clairement que là où l'homme et, plus encore, les dirigeants de la société et de l'État sont déconnectés de la Source première de la vie, c’est-à-dire de Dieu glorifié dans la Trinité, là où le talent de foi donné par Dieu n'est pas entretenu et accru, là règnent les ténèbres, le chaos moral et l'absence de principes, là disparaît la capacité de service désintéressé, d'humanité, là règnent la tromperie et l'hypocrisie, règne l'esclavage, que ce soit avec un estomac affamé ou plein, en un mot – là règne le père du mensonge.

Le Seigneur nous appelle à la justification de la vie par l'accroissement du don de la foi. L'avenir de notre patrie et du monde entier dépend de l'accroissement du don de la foi. Comment pouvons-nous accroître ce don de Dieu ? Le talent de la foi, qui donne un sens et un contenu positif à la vie, peut grandir par une union active du cœur, de la pensée et de la volonté de l'homme avec le Christ, par une lutte intérieure et extérieure pour la Cause du Christ dans le monde ; ce talent s'accroît par une vie vertueuse, par l'ascèse de notre ascension vers le Christ, ce qui reste impossible sans notre service sacrificiel au prochain. Que le Christ aide en cela chacun de nous. Amen.

 

Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/

 

 

 

 

 

Притча о талантах(Матф. 25:14–30)


В притче о талантах зовет нас Господь нести Свет Христова учения в практическую, личную и общественную жизнь. Встречаются люди, которые думают, что образованный человек не может верить и быть религиозным. Он, – говорят они, – слишком много знает: мы живем в век науки, а перед лицом науки вера исчезает. Будущее, – говорят они, – принадлежит просвещенному безверию, т.е. безбожию. О, жалкие те, кто так рассуждает.

Несомненно, не мало людей не верующих в Бога. Но это не значит, однако, что они ни во что не верят и что их можно причислить к людям, живущим без всякой веры. Если кто-то отрицает веру в Бога, то он верит во что-то другое... Во что? – спросите вы. В нечто такое, что он принимает за главное в жизни, чем он дорожит и чему служит, что составляет предмет его желаний и стремлений. Такое отношение и есть предмет веры, и кто имеет такой предмет, тот верит в него. Нет в мiре совершенно неверующих. Мы наблюдаем лишь подмену таланта веры в человеке ценностями субъективными, производными.

При различных дарованиях (талантах), данных Творцом всем людям, каждому человеку дан и один общий талант, это – талант веры. И именно этот талант и должен в нас, а через нас – в мiре, принести «плод мног». Им открывается человеку познание воли Господней, вера научает нас добродетельной жизни, дает силы к преодолению в нас зависти, гордыни, силы к умерщвлению греховных наклонностей. От веры в Творца и Промыслителя мiра исходит любовь к Богу, а от любви, как луч от солнца, излучается наше внимательное и заботливое отношение к ближнему, к каждому человеку. Иначе говоря, талант веры дает нам то, что является полезным и творческим, возвышающим нас содержанием жизни и оправданием нашей жизни.

Жизнь есть труд и еще раз – труд, а не забава, не развлечение. Труд, прежде всего, над самим собой. Приумножение Творцом в нас вложенного дара веры требует труда, трудом достигается. Не случайно говорит св. Писание: «не трудившийся да не ест».

Как вы думаете, всякий-ли труд облегчает жизнь и ее оправдывает, внося в жизнь свет и радость? Вот возьмем современные нам социализм и демократию. Эти течения, изгоняющие из жизни Бога, как Первоисточника жизни, как двигателя совести человеческой, навязывают ныне всему человечеству. Что же дали они, на нынешний день, человечеству? Миллионы знатных общественников и государственных мужей и в Америке и в Европе, да и во всем мiре суетятся, совершают дела "во имя блага человека", а в итоге? – В итоге все они сообща, неутомимым трудом, создают пустыню, в которой изнемогает и погибает человек; людские души до конца опустошаются, человек не знает, для чего он живет, где правда и добро его жизни. К такому результату привела нас так называемая наука, привел нас именуемый веком "просвещения", 20-й век.

Опыт жизни и наблюдаемая нами картина современного мiра ярко свидетельствуют о том, что там, где человек и, тем более, руководящее звено общества и государства оторвались от Первоисточника жизни, от Бога – в Троице прославляемого, там, где не приумножается Богом данный человеку талант веры, там воцаряется тьма, там нравственный хаос и безпринципность, там теряется способность к безкорыстному служению, к человеколюбию, там лукавство и лицемерие, там рабство с голодным или, даже, сытым желудком, там царит отец лжи.

К оправданию жизни, чрез приумножение таланта веры, зовет нас Господь. От приумножения дара веры зависит будущее нашего Отечества и всего мiра. Как же приумножить этот дар Божий? Талант веры, осмысливающий и дающий положительное содержание жизни, приумножается действенным союзом сердца, мысли и воли человека со Христом, борьбой внутри нас и во вне за Дело Христово в мiре; он приумножается добродетельной жизнью, подвигом нашего восхождения ко Христу, каковое невозможно без нашего жертвенного служения ближнему. В чем да поможет каждому из нас Христосъ. Аминь.

 

Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/

De l’humilité de la Chananéenne  /Mt 15, 21-28/

 

Nous, frères et sœurs bien-aimés, qui avons été élevés dès l'enfance dans la foi chrétienne, connaissons la parabole des talents. Les talents sont la force de Dieu, qui est donnée à chaque personne pour l'aider à accomplir les commandements du Seigneur, tout particulièrement le commandement de l'amour envers Dieu et le prochain. Dans la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui nous est montré comment nous devons utiliser ce talent dans notre vie. Chacun de nous a reçu ce talent et chacun de nous, par sa vie, devrait multiplier ce talent afin de le rendre à notre Seigneur Dieu. Mais le péché nous entrave dans ce domaine. Nous entrons dans une lutte spirituelle intérieure. Notre cœur et notre âme sont l'arène de cette lutte. Et dans cette lutte, une personne acquiert soit des compétences et s'habitue aux vertus, soit elle s'habitue à tout ce qui est contraire à Dieu, c'est-à-dire au péché.

Une de ces qualités chrétiennes, est l'humilité. La profondeur de cette humilité nous est montrée dans la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui par la femme chananéenne. Elle souffrait profondément pour sa fille et ne savait pas où et auprès de qui chercher de l'aide et obtenir le salut. Soudain, elle entendit parler du Christ et elle se mit à Le suivre, Lui demandant de guérir sa fille. Elle disait : « Aie pitié de moi, Fils de David. Ma fille est cruellement possédée par un démon ». Mais le Seigneur poursuivait Sa route comme s'Il n'entendait pas sa demande. Il la mettait à l'épreuve. L'épreuve à laquelle elle était soumise était sévère. Mais elle continuait à demander, si bien que les disciples se mirent à demander à leur Maître de l'aider. Mais le Seigneur non seulement ne tint pas compte de la demande de Ses disciples, mais Il semblait même repousser la femme en disant : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ». N'est-ce pas ce qui nous arrive souvent ? Nous nous adressons au Seigneur, et c'est comme s'Il n'entendait pas notre prière, comme s'Il nous repoussait même. Et combien d'entre nous arrêtent de prier et ne se tournent plus vers notre Sauveur pour obtenir de l'aide.

Mais il n’en fut pas ainsi pour la femme Chananéenne. Sans perdre espoir elle a continué à en appeler au Christ et s’approcha de Luien disant : « Seigneur, aide-moi ». Mais ici, elle fut soumise à une épreuve encore plus pénible. Le Seigneur lui dit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le donner aux chiens ». Il ne peut y avoir, semble-t-il, plus grande humiliation pour la dignité humaine. Et comment réagit la Cananéenne ? Elle acquiesceet dit : « C'est vrai, Seigneur, et pourtant les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ». Elle montre ici son extrême humilité. Nous assistons là à la victoire de l'humilité. Сe mur illusoire qui se dressait entre le Christ et elle, entre Dieu et l'âme humaine, s'effondre. « Ô femme, s'écria le Seigneur, grande est ta foi, qu'il soit fait selon ta volonté » ! Et àl’instant même sa fille fut guérie. Ainsi, les paroles qui révélaient son humilité profonde ont vaincu le Christ Sauveur Lui-même !

Des siècles ont passé... Et les paroles de la Chananéenne sont parvenues jusqu'à nous et nous les avons encore entendues aujourd’hui. Ces paroles donnent de l'espoir à tous ceux qui désespèrent. Que devons-nous faire ? Nous devons nous humilier. Trouverons-nous en nous une humilité semblable à celle de la Chananéenne ? Nous avons reçu un talent, c'est-à-dire une force divine. Utilisons-la, en imitant aujourd'hui la simple Cananéenne, et disons : « Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de nous ». Amen.

 

Archevêque PAUL /Pavloff/

 

 

 

О смирении Хананеянки /Mat.15, 21-28/

 

Нам, возлюбленные братья и сестры, воспитанных с детства в христианской вере, известна притча о талантах. Таланты,— это сила Божия, которая дается каждому человеку в помощь, для того чтобы он мог в жизни своей исполнять заповеди Господни, в особенности заповедь любви к Богу и ближнему. В сегодняшнем Евангельском чтении показывается, как на деле, в жизни, мы должны употреблять этот талант. Каждый из нас получил этот талант и каждый в своей жизни должен этот талант преумножить и вернуть его Господу Богу, Своему Господину, умноженным во много раз. Но грех мешает нам на этом поприще. Мы вступаем во внутреннюю духовную борьбу. Ареной этой борьбы является наше сердце и наша душа. И в этой борьбе человек или получает навыки и привыкает к добродетелям, или привыкает ко всему тому, что противно Богу, то есть ко греху.

Одним из таких навыков, качеств Христовых, является смирение. Глубину этого смирения показала нам в сегодняшнем Евангельском чтении жена хананеянка. Она глубоко страдала за свою дочь и не знала уже где и от кого ей искать помощи и спасения. Вдруг услышала о Христе и стала идти в след за Ним, прося исцелить ее дочь. Она говорила : «Помилуй меня, Сыне Давидов. Дочь моя жестоко беснуется». Но Господь шел, как-бы не слыша ея прошения. Он испытывал ее. Испытание, которому она была подвергнута, было тяжелое. Но она продолжала просить, так что ученики стали просить за нее своего Учителя. Но Господь не только не обратил внимание на просьбу своих учеников, но как-будто бы даже прогнал эту женщину такими словами : « Аз, — говорит Господь, — послан к овцам погибшим дому израилева ». Не так ли часто случается с нами ? Мы просим Господа и как-будто бы Он не слышит нашей молитвы, и как будто бы Господь даже прогоняет нас. И как многие из нас прекращают свою молитву и не обращаются больше за помощью к своему Спасителю.

Но не так было с женщиной-хананеянкой. Она продолжала с надеждою взывать к Нему и подойдя говорит : « Господи, помоги мне ». Но тут она подверглась еще более сильному испытанию. Господь ей говорит : « Не хорошо отнять хлеб от детей и отдать его псам ». Ниже отвержения и унижения человеческого достоинства казалось и быть не могло. И что же женщина-хананеянка? Она соглашается с этим. Она говорит : « Так, Господи. Но ведь и псы едят от тех крошек, которые падают со стола их господ ». Здесь она показала свое глубочайшее смирение и тут произошла победа смирения. Рухнула та призрачная стена, стоявшая между Христом и нею, между Богом и человеческою душою. « О женщина, воскликнул Господь, велика вера твоя, пусть будет тебе так, как ты хочешь »! И дочь ея исцелилась в то же мгновение. Так слова, выявившие ее смирение, победили Самого Христа Спасителя !

Прошли века... И слова хананейской женщины дошли до сегодняшнего дня и мы слышали их вновь. Эти слова дают надежду всем отчаявшимся. Что же нужно ? Нужно смириться. Найдется ли в нас такое смирение, какое было в хананейской женщине ?! Нам дан талант, то есть сила Божия. Будем же употреблять ее, поучаясь сегодня у простой женщины-хананеянки, говоря : « Иисусе, Сыне Божий, помилуй нас ». Аминь.

 

Архiепископъ ПАВЕЛЪ /Павловъ/

La  pêche  miraculeuse

 

Nous avons entendu l'Évangile sur la pêche miraculeuse des apôtres après la résurrection de leur Maître. J'ai eu l’occasion de dire à plusieurs reprises qu'il y avait déjà eu un miracle similaire au début du ministère de notre Seigneur Jésus-Christ. Il avait appelé Ses apôtres à Le suivre, après une pêche miraculeuse réussie ещге 0 айше similaire, qui avait eu lieu lorsque le Sauveur enseignait le peuple depuis une barque, puis Il avait ordonné à l'apôtre Pierre de s'éloigner et de jeter son filet.

Je voudrais maintenant attirer votre attention, mes frères, sur ce point. Quiconque lit attentivement les récits de l'Évangile et y réfléchit ne peut manquer de remarquer que ces deux prises de poissons, miraculeusement riches, ont eu lieu grâce à ce que l'on appelle l'obéissance. Si les apôtres n'avaient pas obéi à leur Maître, jamais ils n'auraient eu cette pêche. Bien sûr, le caractère miraculeux de cette prise ne fait aucun doute, car lors de la première prise, sur l'ordre de leur Maître, l'apôtre Pierre cite cette circonstance : «Maître, nous avons travaillé toute la nuit, et nous n'avons rien pris» (Lc 5,5). C'est là une indication d'un pêcheur expert, disant que c'est précisément de nuit que le poisson n'a pas été pris, à un moment où la pêche au filet est plus favorable que le jour, car le filet n’est pas visible. Si le poisson n'a pas été pris la nuit, il sera d'autant plus difficile d'espérer le prendre de jour quand il pourra voir le filet. Mais l'apôtre, après avoir souligné cela, ajoute immédiatement : «Mais, selon Ta parole, je jetterai le filet». Et tant de poissons furent pris que les apôtres virent que c’était un miracle indéniable, et l'apôtre Pierre, qui d’abord avait contesté le Sauveur, tomba à Ses pieds et Le supplia : «Retire-Toi de moi; car je suis un homme pécheur» (Luc 5:8). La terreur l'avait saisi, comme le souligne l'évangéliste Luc, lui et ses compagnons à la suite de cette prise.

Et voici le deuxième cas. Le Seigneur leur dit de jeter le filet du côté droit de leur barque. Là encore, Il leur demanda s'ils avaient pris quelque chose. «Non, nous n'avons rien pris». Ils avaient travaillé toute la nuit avec autant d'ardeur que la première fois. Peut-être cela leur rappelait-il ce miracle lointain, aussi jetèrent-ils le filet sans aucune objection ni question. Et le miracle se répéta : une grande quantité de poissons furent pris.

À notre époque, une personne doit souvent résoudre des problèmes très difficiles dans sa vie personnelle et dans la vie publique, au milieu de la confusion, du mensonge, des contrefaçons spirituelles et de toutes sortesde faussetés qui abondent aujourd’hui. Il arrive parfois que sa conscience le force à dire quelque chose directement ou à faire absolument quelque chose. Mais en même temps, il se met à hésiter : cela vaut-il la peine de protester, peut-être cela entraînera des conséquences graves ? On trouve souvent ici des conseillers qui s’efforcent de vous dissuader, tout comme l'apôtre Pierre avait un jour voulu dissuader le Sauveur d’accomplirSon exploit spirituel, Son podvig, mais avait reçu cette réponse terrible : «Éloigne-toi de moi, Satan ! car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes» (Mat. 16, 23).

Il est donc nécessaire de se rappeler que si, en effet, la question est telle qu'il est nécessaire de faire quelque chose de décisif, par devoir ou par conscience, même si cela peut entraîner des conséquences graves, les saints Pères disent toujours : «Décharge ton fardeau sur le Seigneur : Il prendra soin de toi» (Ps. 54, 23). C'est-à-dire qu'il faut remettre tous nos soucis à Dieu et, sans regarder peureusement en arrière, aller de l'avant et faire ce qui est nécessaire, en laissant à Dieu Tout-Puissant le soin d'en tirer les conséquences. Si nous ne faisons pas ce que notre conscience chrétienne nous invite à faire, ce sera un péché et un péché oppressant. Mais si nous faisons ce qui doit être fait, la paix et une tranquillité joyeusehabiteront toujoursnotre âme. Quant aux conséquences, je le répète, ne nous en préoccupons pas, laissons-les au Dieu Omniscient, Sage, Aimant et Tout-Puissant ! Dieu Lui-même s'occupera du traitement de cette affaire et de ses conséquences. Même lorsqu'une personne pécheresse commet une erreur, sa conscience l'incite à la corriger et, bien sûr, elle se dit : ce qui a été fait est irréparable, cela ne peut pas être corrigé. Dans ce cas - le métropolite Antoine l'a souligné - lorsqu'il y a du courage et un repentir sincère, et si l'on s'efforce de corriger le mal commis, Dieu nous aidera ! Rappelez-vous que si notre élan est sincère, si notre repentir est profond, si notre désir de corriger ce que nous avons fait est sincère, alors le Père céleste Lui-même corrigera et démêlera ce que nous avonsabîmé. Nous rencontrons de tels cas dans notre vie tout le temps. C'est pourquoi, lorsque nous devonsnous décider à faire quelque chose, n'ayons pas peur, appelons le Seigneur à l'aide et, faisant le signe de la croix, disons ce que nous devons dire et faisons ce que nous devons faire, et le Seigneur Lui-même veillera à ce que cela soit bénéfique et à ce que personne ne nous en tienne rigueur. Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

Чудесный улов рыбы 

 

Сейчас мы с вами прослушали Евангелие о чудесном улове рыбы, который имели апостолы уже после Воскресения Своего Учителя. Не раз уже приходилось мне говорить о том, что подобное этому чудо было и в начале служения Господа Иисуса Христа. Он призвал Своих апостолов следовать за Собою, после такого же удачного чудесного улова рыбы, который был, когда Спаситель учил народ с лодки, а потом повелел апостолу Петру отплыть и закинуть сеть.

Сейчас хочу обратить ваше внимание, братие, вот на что. Кто внимательно читает евангельские повествования и вдумывается в них, тот не может не заметить, что оба такие чудесно богатые уловы рыбы имели место в результате того, что называется послушанием. Если бы апостолы не послушались своего Учителя, то этого улова рыбы не было бы у них. Конечно, чудесность его несомненна, ибо в первом случае, когда был первый улов, то на повеление своего Учителя, апостол Петр приводит такое обстоятельство. «Учитель, – говорит он, – Наставник! мы трудились всю ночь и не поймали ничего» (Лк.5:5). Это – указание специалиста рыболова на то, что именно ночью рыба не попалась, в то время, когда для ловли сетями более благоприятное время, чем день, когда она не видит сеть. Если ночью не попала рыба, то тем более трудно ожидать поймать ее, когда она видит. Но апостол, указавший на это, сейчас же добавляет : « Но по глаголу Твоему, ввергу мрежу» , т.е. по глаголу Твоему закину сеть. И рыбы было поймано такое количество, что апостолы явно увидели чудо несомненное, и пререкавший апостол Петр упал к ногам Спасителя и просил Его : «Выйди от меня... потому что я... грешный» (Лк. 5:8) Ибо ужас охватил его, как подчеркивает евангелист Лука, ужас охватил и его сотрудников от этого улова.

Вот и второй случай. Господь говорит, чтобы они забросили сеть справа от своей лодки. Он и здесь спросил их, поймали ли они что-нибудь? «Нет, не поймали». Они так же трудились всю ночь, как и первый раз. Быть может, это им напомнило о том далеком уже чуде, так что они тут уже без всяких возражений или справок просто бросили сеть. И чудо повторилось – было поймано множество рыб.

В наше время человеку часто приходится среди запутанности, среди неправды, среди духовных подделок и фальши, которыми так изобилует теперешнее время, решать очень трудные задачи и в своей личной жизни, и в столкновении с жизнью общественной, или участия в ней. Иногда бывает так, что совесть его вынуждает что-то прямо сказать или что-то непременно сделать. В то же время, он и сам начинает колебаться : а стоит ли протестовать, может быть из этого получатся какие-то тяжелые последствия? Советники тут часто находятся, которые отговаривают, подобно тому, как когда-то апостол Петр пробовал отговорить Спасителя от Его Подвига, но получил страшный ответ : «Отойди от Меня, сатана!.. потому что ты думаешь не о том, что Божье, а о том, что человеческое» (Мф.16:23).

Так вот и нужно помнить, если, действительно, вопрос таков, что по долгу или по совести необходимо сделать что-то решительное, даже если оно, быть может, и повлечет за собой какия-то значительные последствия. святые Отцы всегда говорят : «Возверзи на Господа печаль твою» (Пс.54:23)! Т.е. всякую твою заботу положи на Бога и без трусливых оглядок, прямо иди вперед, и делай то, что надо, а последствия предоставь Всемогущему Богу. Если не исполнишь того, к чему тебя призывает христианская совесть, грех будет и тяжело будет. А если сделано то, что нужно делать, на душе всегда будет мир и радостное спокойствие. А о последствиях, повторяю, не заботься, а предоставь их Богу – Всеведущему, Премудрому, Любящему и Всемогущему! Богъ Сам позаботится о том, как должно наладить это дело и каковы должны быть последствия от него. Даже и тогда, когда грешный человек сделал ошибку, совесть понуждает его исправить ее, а он, конечно, говорит : сделанное непоправимо, уже не исправишь. Тогда, – указывал в этих случаях митрополит Антоний – если есть смелость и искреннее покаяние,тотрудись, чтобы исправить сделанное неправильно,иБогъ поможет! Помни, что если твой порыв искренний, покаяние глубокое, желание исправить сделанное искреннее, то тогда Отец Небесный Сам исправит и распутает то, что ты напутал. Такие случаи мы постоянно в жизни встречаем. Поэтому, когда нужно решиться на что-нибудь, не бойся! Призови Господа на помощь и, осенивши себя крестным знамением, говори, что нужно и делай, что нужно, – а уже Господь Сам позаботится о том, чтобы от этого вышла польза и никто не подведет тебя. Аминь.

 

Св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

Le péché et la maladie

 

Un homme a été frappé de paralysie et ses amis décidèrent à tout prix de l'amener au Divin Thaumaturge, dont la gloire avait retenti à travers toute la Palestine. Mais quand ses amis l'eurent amené à la maison où le Seigneur enseignait, il s'avéra qu'il n'y avait aucun moyen de l'approcher du fait de la foule nombreuse qui l’entourait.

Ils n’hésitèrent pas à recourir à un moyen tout à fait insolite : après avoir grimpé sur le toit de la maison, ils en démontèrent les tuiles, et par ce moyen si inhabituel réussirent à faire descendre le lit sur lequel était couché le paralytique juste aux pieds du Sauveur.

L'évangéliste dit que le Sauveur, voyant leur foi, dit au paralytique : "Tes péchés te sont pardonnés" (Marc 2:5). Voyant leur foi, le Seigneur se tourne donc vers le patient, mais ne lui dit pas immédiatement : "Lève-toi", mais Il lui dit : "Enfant, tes péchés te sont pardonnés" . Par cela, le Seigneur nous donne immédiatement une leçon, à savoir qu’il faut toujours regarder, comme on dit, à la racine des choses, et qu’avant de guérir le corps d'une personne, il faut guérir son âme. La maladie, directement ou indirectement, est toujours la conséquence du péché. Si les gens ne péchaient pas, ils ne tomberaient jamais malade. Et maintenant, le Seigneur nous montre comment cette racine doit être guérie : d'abord Il guérit l'âme du pécheur en la délivrant de la maladie pécheresse qui la fait souffrir.

Mais ces paroles du Sauveur suscitèrent une réaction inattendue. Quand Il eut dit : «Tes péchés te sont pardonnés», parmi ceux qui L'entouraient il y avait là Ses ennemis, les scribes et les pharisiens, qui ne tardèrent pas à tirer de cette occasion un motif de condamnation. Ils se dirent qu'Il blasphémait en pardonnant les péchés, car qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu Seul (Mc, 2,7), ne se doutant pas qu'en l’occurrence ils avaient raison, parce que c'était le Dieu incarné Qui libérait les péchés.

Alors le Seigneur leur montra qu'Il voyait leurs pensées et dit : «Que pensez-vous dans votre cœur? Dites-moi qu'est-il plus facile, selon vous, de dire: tes péchés te sont pardonnés? ou lève-toi, prends ton grabat et marche?» (Mc, 2, 8-9)). - En réalité, dire la première chose est plus difficile. Car, en effet, seul Dieu ou Son serviteur, qui a l'autorité et le droit de le faire, peut pardonner les péchés. Alors que dire de prendre son lit et de marcher, c'est agir dans l'ordre de notre vie habituelle.

Mais en apparence - comme le pensaient les scribes et les pharisiens et nombre de personnes de la foule - il est évidemment plus difficile de dire la seconde chose. Parce qu'il est aisé de dire «tes péchés te sont pardonnés», mais qu'ils soient pardonnés ou non - qui va le vérifier? On peut toujours le dire ... En revanche, dire à un paralytique "prends ton grabat et marche", et s'il ne se lève pas et ne part pas, cela devient très ennuyeux. Par conséquent, d'un point de vue humain, à en juger par l'apparence, il est plus difficile de dire la seconde chose.

Alors le Seigneur dit : « Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés... Je te le dis, » dit-Il s'adressant au paralytique, « prends ton grabat et va dans ta maison » (Marc 2:10 , 11).

Mais je veux répéter une fois encore ce que nous devons toujours nous rappeler : pour soigner un malade, il faut toujours commencer à la base de la maladie.

C'est pourquoi les croyants, quand ils tombent gravement malades, et quand autour d'eux il est question d'inviter un, voire plusieurs médecins, ces croyants disent : «Commencez par appelerd’abord un prêtre, il me fortifiera avec les sacrements de l'Église - la confession, la réception des Saints Mystères et l’office des Saintes Huiles. Et lorsque mon âme sera libérée du fardeau du péché, alors vous pourrez soigner aussi mon corps». C'est ainsi qu'il nous faut toujours procéder.

Mais nous, qui avons pour charge de confesser les péchés,nous sommes fréquemment confrontés à ces situations tristes où une personne est gravement malade, à l’article de la mort, et ses proches n'invitent pas le prêtre en disant : «Nous craignons de lui faire peur» . Est-il possible d'être guidé par de telles considérations, quand une personne se trouve, peut-être, à l’extrémité même de sa vie terrestre ? Comment la priver de la chose principale - ce qui est indispensable pour l'âme qui s'en va ?! Non ! N’invitons pas un ministre de l'Église ! Sous prétexte que l’on craint d’effrayer le malade.

Et pourtant, il faut garder à l'esprit qu'une personne qui se rend compte que sa maladie peut se terminer par la mort, cette personne regarde tout d'une manière complètement différente - elle a une tout autre perception. Moi, pécheur, j'ai dû communier pendant mes longues années de sacerdoce, plusieurs centaines, peut-être des milliers de malades, et je ne me souviens pas d'un seul cas où un malade ait eu peur. Au contraire, les malades accueillent toujours avec joie le serviteur de l'Église qui leur apporte un réconfort baigné de grâce et la sanctification.

C'est la chose la première et la plus importante pour le patient, puis faire tout le reste, c'est-à-dire le guérir avec des remèdes terrestres. Mais avant tout, il faut guérir son âme immortelle. Amen.

Saint Métropolite PHILARÈTE

Грех и болезнь

Один человек заболел болезнью, которая в Евангелии именуется расслаблением (по нашему – паралич), и его друзья решили во что бы то ни стало принести его к Божественному Чудотворцу, о Котором слава гремела уже тогда по всей Палестине. Но когда друзья принесли его к дому, где учил Господь, то оказалось, что нет никакой возможности приблизиться к Нему, потому что Его окружала масса народа.

И вот тогда они не остановились перед совершенно необычным средством: поднявшись на плоскую, сделанную из черепицы крышу, они ее разобрали и таким чрезвычайным способом добились того, что переносную постель, на которой лежал расслабленный, опустили прямо к ногам Спасителя.

Евангелист говорит, что Спаситель, видя веру их, говорит расслабленному: «отпускаются тебе грехи твои» (Мк. 2:5). Видя веру их, Господь обращается к больному, но не говорит ему сразу «встань», а говорит ему: "чадо! отпускаются тебе грехи твои» . Этим Господь сразу дает нам урок, что нужно смотреть, как говорят, в корень дела и прежде, чем врачевать тело человека, нужно уврачевать его душу. Болезнь, прямо или косвенно, всегда есть результат греха. Если бы люди не грешили, то и не болели бы. И вот Господь показывает нам, как врачуется этот корень, и сначала исцеляет душу от греха, от болезни греховной.

Но тут получилась неожиданная реакция на слова Спасителя. Когда Он говорил «отпускаются тебе грехи твои », то среди окружавших Его в это время, были и Его враги, книжники и фарисеи, которые и из этого случая не замедлили извлечь для себя повод к осуждению. Они стали думать, что Он богохульствует, отпуская грехи, т. к. кто же может отпускать грехи, кроме одного Бога (Мк. 2:7), и не подозревая того, что они в данном случае правы, потому что Отпускавший грехи был именно Бог воплощенный.

Тогда Господь показал им, что Он видит их мысли и сказал: «Что вы думаете в сердцах своих? Скажите, что легче, по вашему, сказать: отпускаются тебе грехи? или встань, возьми постель твою и иди?» (Мк. 2:8, 9). – По существу, сказать первое труднее. Ибо, действительно, отпускать грехи может только Бог или Его служитель, имеющий на это от Него власть и право. Сказать же возьми постель твою и ходи – значит действовать уже в порядке обычной нашей жизни. Но это – по существу.

А с внешней стороны – как и думали книжники и фарисеи, и многие из народа – конечно, труднее сказать второе. Потому что сказать «отпускаются тебе грехи» , легко, а отпущены они или нет – кто может проверить? Сказал – и сказал... А если сказать больному «возьми постель твою и иди», а он не встанет и не пойдет, то получится нехорошо. Поэтому, с человеческой точки зрения, судящей по внешности, труднее сказать второе.

Вот Господь и говорит: «чтобы вы знали, что Сын Человеческий имеет власть отпускать грехи... тебе говорю , – обращается Он к расслабленному, – возьми постель твою и иди в дом твой» (Мк. 2:10, 11).

Но я еще раз хочу повторить то, что для нас с вами необходимо всегда помнить: врачевать больного человека нужно с основы.

Вот почему верующие люди, когда они серьезно заболевают и когда вокруг них идут разговоры о том, чтобы пригласить врача, а может быть созвать и консилиум, говорят: «Сначала призовите служителя Церкви, он укрепит меня таинствами церковными – исповедью, принятием Cв. Таин и соборованием. И когда душа моя будет освобождена от тяжести греховной, тогда лечите и мое тело». Так и нужно всегда поступать.

А ведь нам, духовникам, сплошь и рядом приходилось встречаться с печальными случаями, когда человек болен тяжело и опасно, ему грозит смерть, а окружающие его и родные не приглашают к нему священника, говоря: «Мы боимся его испугать». Разве можно руководиться такими соображениями, когда человек, быть может, стоит вплотную перед концом своей жизни? Как же лишить его главного – того, что необходимо для отходящей души?! Нет! Не приглашают служителя Церкви! Говорят: «Боимся испугать».

А между прочим, нужно иметь в виду и то, что человек, который сознает, что его болезнь может кончиться смертью, уже совсем по-другому смотрит на все – у него иное восприятие. Мне, грешному, приходилось причащать за долгие годы священства многие сотни, а м. б. и тысячи больных, и я не помню ни одного случая, чтобы больной испугался. Наоборот – больные всегда с радостью встречают служителя Церкви, несущего им благодатное укрепление и освящение.

Это и есть то первое и главное, что необходимо сделать для больного, а потом уже делать все остальное, т.е. врачевать его земными лекарствами. Но прежде всего надо уврачевать его бессмертную душу. Аминь.

св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ