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Les saints Cyrille et Méthode et l’aveugle-né
Bien-aimés frères et sœurs en Christ, hier, l’Eglise Orthodoxe a célébré avec gratitude et révérence la mémoire des Saints Cyrille et Méthode, appelés à juste titre égaux aux apôtres et illuminateurs des peuples Slaves. Dans sa sagesse, l’Église nous donne pour méditation l’Évangile de la guérison de l’aveugle-né, en Jean chapitre 9 — une rencontre bouleversante entre la Lumière du monde et un homme plongé dans les ténèbres dès sa naissance.
Il ne s’agit pas seulement d’un miracle physique. L’évangéliste Jean le Théologien nous invite à voir plus loin, plus en profondeur. Ce récit est une parabole vivante de la condition humaine : nous sommes tous, d’une certaine manière, aveugles de naissance. Non pas que Dieu nous punisse, comme les disciples le croient au début – « Qui a péché, lui ou ses parents ? » –, mais parce que nous sommes nés dans un monde blessé, obscurci par le péché, l’ignorance, l’orgueil.
Mais dans cet aveuglement, le Christ passe, Il voit, Il s’arrête. Il ne détourne pas les yeux. Il fait de la boue avec Sa salive et la poussière du sol – image puissante de l’Incarnation : Dieu qui se mêle à la matière, qui entre dans notre condition. Puis Il dit : Va te laver à la piscine de Siloé, ce qui signifie Envoyé. L’aveugle y va, se lave… et revient voyant la lumière du jour.
Saint Clément d’Ohrid nous parle d’une autre lumière. Dans le Synaxaire voici comment il commence l’introduction de la vie de St Cyrille : « Avec sa piété et sa beauté, il s'est élevé sur terre comme le soleil, éclairant le monde entier à travers l'aube du Dieu tri-hypostatique. La sagesse de Dieu a construit un temple dans son cœur, et sur sa langue, comme un chérubin, reposait le Saint-Esprit, qui distribue toujours les dons selon la puissance de la foi, comme le dit l'apôtre Paul : « À chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. »(Éphésiens 4:7). Après tout, le Seigneur a dit : « Celui qui m'aime, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui (Jean 14:21) ; j'habiterai chez lui, et il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père » (Jean 14:23). »
Cette lumière, frères et sœurs, est celle que les saints Cyrille et Méthode ont portée jusqu’aux extrémités du monde connu de leur temps. Ils sont devenus, à l’image du Christ, les instruments de cette illumination. Et leur mission incarne plusieurs aspects de la guérison évangélique du jour.
Les peuples slaves, au IXe siècle, n’étaient pas encore chrétiens. Ils étaient comme l’aveugle-né : exclus du Temple, sans accès aux Écritures, sans langage sacré pour s’adresser à Dieu. Et pourtant, Dieu les a vus. Il les a regardés avec amour, et leur a envoyé ces deux frères comme porteurs de la lumière.
Saint Cyrille, homme de grande sagesse, et saint Méthode, moine et évêque de Moravie, ont compris que la lumière de l’Évangile n’est pas réservée à une élite linguistique ou ethnique. Comme le Christ touche les yeux de l’aveugle avec boue et salive, ils ont pris les éléments de la culture slave – leur langue, leur pensée – pour les unir à l’onction divine de l’Évangile.
Ils ont créé l’alphabet glagolitique. Ils ont traduit les Écritures. Ils ont célébré la liturgie en slavon dans les terres de Moravie. Comme l’aveugle-né lavé à Siloé, les Slaves sont revenus voyant. Ils ont vu le Christ, ils ont cru, ils l’ont glorifié.
Mais le miracle de l’Évangile ne s’arrête pas à la guérison : il continue dans la confrontation. Les pharisiens refusent de croire. Ils interrogent l’homme, ses parents, ils l’accusent, le méprisent : « Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes ? » Et ils le chassent.
Cyrille et Méthode, eux aussi, ont été confrontés à l’incompréhension, aux accusations, aux obstacles politiques et ecclésiaux. Certains les accusaient de déformer la foi, de briser l’unité, d’inventer une langue liturgique non sacrée. Mais ils ont tenu bon, l’aveugle guéri a tenu bon également: « Une chose je sais : j’étais aveugle, et maintenant je vois ! »
Ils ont gardé la foi. Et Dieu a justifié leur œuvre. Le Pape les a reçus dans un environnement assez hostile au départ. Puis Saint Cyrille a pris la parole : « La pluie ne vient-elle pas de Dieu, et le soleil ne brille-t-il pas de la même manière pour tous ? L’air n’est-il pas aussi le même pour chacun ? »Et comment ne rougissez-vous pas de honte en pensant que seules trois langues sont valables, tandis que vous ordonnez à tous les autres peuples et nations d’être aveugles et sourds ? Considérez-vous Dieu comme impuissant, qu’Il ne pourrait pas accorder cela à tous ? Ou bien comme jaloux, qu’Il ne voudrait pas ? Mais nous connaissons de nombreux peuples qui ont leurs propres livres et qui glorifient Dieu chacun dans sa propre langue : les Arméniens, les Perses, les Abkhazes, les Ibères (Géorgiens), les Sogdiens, les Goths, les Avars, les Thraces, les Khazars, les Arabes, les Égyptiens, les Syriens, et bien d’autres encore. Et si vous ne voulez pas comprendre la vérité par cela, regardez au moins votre condamnation dans la Bible. David s’écrie et dit : « Chantez au Seigneur un cantique nouveau, chantez au Seigneur, toute la terre ! » (Ps 95:1) Et encore : « Acclamez le Seigneur, toute la terre ; jubilez, réjouissez-vous, et chantez ! » (Ps 97:4) Et ailleurs : « Que toute la terre se prosterne devant Toi et chante pour Toi, qu’elle chante à Ton nom, Très-Haut ! » (Ps 65:4) Et encore : « Louez le Seigneur, vous toutes les nations ! Glorifiez-le, vous tous les peuples ! » (Ps 116:1) et « Que tout ce qui respire loue le Seigneur ! » (Ps 150:6)…
Je vous invite à lire les vies de ces deux Saints frères dans le Synaxaire. Ce n’est pas le seul débat que Saint Cyrille a mené et remporté dans sa vie. Il a débattu avec le Pape Jean VII au sujet de l’hérésie iconoclaste et le Pape a été déposé. Contre les Sarazins (musulmans) il a gagné le débat au sujet de la Trinité à seulement 24 ans. Après avoir perdu ils l’ont empoisonné, mais le seigneur l’a gardé en vie. Lui et son frère Saint Méthode ont également aidé les samaritains à abandonner des coutumes inspirés par le judaïsme dans leur vies de chrétiens. Saint Cyrille est décédé à Rome, où se trouve son corps dans l’église Saint Clément.
Saint Méthode était moine à la montagne Olympe, puis il a accompagné son frère en Moravie et après le décès de son frère est devenu Archevêque de Moravie et a terminé l’exploit de traduire en glagolitique tous les livres liturgiques et la Bible. Il avait un don de prophète et il aurait même prédit le jour de sa mort. Il a laissé beaucoup de disciples pour continuer sa mission, dont Saint Clément d’Ohrid qui a écrit les vies des deux Saints frères. Il a également créé l’alphabet cyrillique (en hommage de Saint Cyrille). Le nouveau alphabet était plus simplifié que le Glagolitique et a été répandu sous le règne du tzar Boris-Michail en Bulgarie et parmi tous les peuples slaves.
Revenons, chers frères et sœurs, à l’évangile du jour et notons bien que l’aveugle ne reçoit pas seulement la vue. Il reçoit la foi. Au début, il dit que Jésus est un prophète. Puis, quand Jésus revient vers lui, Il lui demande : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Et l’homme répond : « Qui est-il, Seigneur, pour que je croie en Lui ? » Jésus dit : « Tu le vois, c’est Lui qui te parle. » Alors il s’écrie : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterne.
Cyrille et Méthode n’ont pas seulement donné une culture, un alphabet, une tradition. Ils ont conduit les peuples à cette confession de foi : « Je crois, Seigneur ! » Ils ont été de véritables pères spirituels, initiateurs d’une relation personnelle entre les peuples et le Christ.
Ce récit et cette mémoire nous interpellent. Avons-nous nous-mêmes reconnu notre propre cécité ? Avons-nous laissé le Christ nous toucher ? Avons-nous accepté d’aller nous laver dans l’eau vivifiante de notre baptême – non comme un simple rite du passé, mais comme un passage quotidien des ténèbres à la lumière ?
Et surtout : sommes-nous devenus à notre tour porteurs de cette lumière ? Le monde qui nous entoure est rempli d’aveuglements nouveaux : relativisme, matérialisme, isolement. Comme Cyrille et Méthode, nous sommes appelés à faire descendre la Parole de Dieu dans la langue du cœur de nos contemporains. Non pas en imposant, mais en traduisant. En incarnant. En illuminant par notre vie.
Frères et sœurs bien-aimés, aujourd’hui l’Église nous montre un chemin : celui de la lumière partagée, de la foi vécue, du courage dans l’adversité. Prions les Saints Cyrille et Méthode, non seulement comme des héros du passé, mais comme des intercesseurs vivants. Qu’ils nous apprennent à voir, à croire, à témoigner. Et que, comme l’aveugle guéri, nous puissions dire à notre tour : « Je crois, Seigneur ! ». Amen !
Père Zhivko Zhelev
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Antipâque et saint Thomas
Le Christ est ressuscité !
« Paix à vous ! » Ce sont les premiers mots avec lesquels le Christ salue Ses disciples après la Résurrection. La paix dont nous avons tant besoin. La paix que l’on peut recevoir uniquement lorsque nous sommes proches du Christ, quand nous sommes proches de Dieu. La paix que les saints ont cherchée dans le désert en purifiant leur âme du péché. Paix à ceux qui avaient été bien enfermés, car ils avaient peur des Juifs. Bien-aimés frères et sœurs, ce jour d’Antipâque marque la fin de la Semaine Lumineuse. Ce jour-là est aussi la fête du Saint Apôtre Thomas.
Les apôtres avaient vraiment peur des Juifs. Ils avaient vu tous ce qui s’était passé avec le Christ : la trahison, la torture et la mort sur la croix. Même la foi de Pierre sur laquelle le Christ voulait bâtir son Église a plié sous les événements de la semaine qui précédait la Résurrection et il a renié trois fois le Christ. Selon les Juifs, ces gens apeurés qui avaient du mal à croire à la Résurrection ont eu le courage de voler le corps de leur rabbi. Mais laisser les apôtres vivre dans la peur n’était pas la volonté du Christ. Il voulait les envoyer pour évangéliser les nations.
« Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. » (Jean 20:21-22) La réception du Saint Esprit se fait pleinement par les apôtres pour la fête de la Pentecôte, mais cette première réception est pour enlever la peur et le doute de leurs cœurs. De la même manière, le prêtre souffle dans la bouche du futur baptisé, avant qu’il soit baptisé pleinement dans les eaux sanctifiées du baptistère.
Le Saint Esprit est appelé aussi Consolateur. C’est Lui qui amène la paix dans l’âme. C’est Lui qui était dans les prophètes avant l’incarnation du Christ et dans les Saints après Son incarnation. D’où la salutation du Christ : « Paix à vous ! ». Mais ce jour-là l’apôtre Thomas n’était pas présent dans la pièce. Est-ce par manque de paix dans l’âme qu’il ne croit pas aux autres apôtres et à ce qu’ils lui racontaient ? Il ne faut pas oublier que les apôtres, eux aussi, n’avaient pas cru aux femmes myrophores.
«Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets la
main dans son côté, non, je ne croirai pas !» (Jean 20:25). Combien de fois, nous aussi, nous voulons des preuves de l’existence de Dieu ? Le Christ nous aide dans notre peu de foi, dans notre manque de paix. Il aide également le Saint apôtre Thomas et huit jours après saluant de la même manière « Paix à vous » Jésus S’approche de Thomas et lui dit : « Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais croyant. » (Jean 20:27)
La foi s’enflamme dans le Saint apôtre Thomas quand il s’approche des blessures de Jésus et il nous en rend témoignage en s’exclamant :« Mon Seigneur et Mon Dieu » (Jean 20 :28). Car Jésus est Dieu ! Le vrai Dieu, le Fils du Père ! Oui, Il a fait des prophéties, mais Il n’est pas seulement un prophète comme le disent les musulmans. Oui, IL a fait des miracles et des guérisons, et néanmoins Arius a nié la Divinité du Christ en L’appelant une créature. De nos jours, les Témoins de Jéhovah reprennent cette même fausse doctrine. Comment un Dieu peut être créé ? Mais le Christ est notre Sauveur, notre Seigneur et notre Dieu, comme l’apôtre Thomas l’a témoigné pour nous. Qui d’autre que Dieu Lui-même peut donner la paix dans notre âme ?
La suite de l’évangile est tournée plus vers nous. Les Chrétiens de nos jours, nous, qui n’avons pas été présents au moment où Jésus est entré dans la pièce, la porte et les fenêtres fermées. Nous, qui n’avons pas touché les blessures des clous et le côté de Jésus. Le Seigneur envoie la grâce aux générations suivantes: « Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru! » (Jean 20:29). Nous, qui pouvons voir le Christ uniquement avec nos yeux spirituels. La preuve que le cœur pur et l’esprit humble ont tourné plus de gens vers Dieu que les miracles ont tourné les Juifs vers Jésus. Le Sauveur a fait devant leurs yeux plein de miracles mais, ils n’ont pas cru. En revanche, des gens simples comme la Samaritaine, l’aveugle né, la cananéenne et beaucoup d’autres ont cru en Christ et ils ont hérité le Royaume de Dieu. C’est bien de se poser toujours nous-même la question : A quel groupe appartenons-nous ?
Envoie-nous Ta paix à nos âmes, Seigneur, à nous pécheurs, et enlève toute crainte et doute de nos cœurs! Amen !
Prêtre Zhivko Zhelev
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Dimanche des Femmes Myrrophores
Aujourd'hui, nous célébrons la mémoire des saintes Femmes Myrrophores, des saints et justes Joseph d'Arimathie et Nicodème. C’est un jour lumineux et joyeux, le Christ est Ressuscité ! De quelle joie légère et céleste résonnent ces mots qui font écho dans chaque âme en quête de Lumière et de Vérité ! Cette joie a commencé lorsque le Seigneur, après Sa Résurrection, est apparu pour la première fois aux femmes porteuses de myrrhe en leur disant : « Réjouissez-vous ! » Elles coururent vers les Apôtres pour leur annoncer la bonne nouvelle : « Le Christ est ressuscité »! et Il apparut ensuite à l'apôtre Pierre.
Depuis ce jour, non seulement pour les apôtres, mais aussi pour tous ceux qui s'efforcent de vivre une vie pleine de sens, le message de la Résurrection du Christ est devenu une source de joie inépuisable, la lumière de la vie, le fondement de la prédication et le dogme essentiel de la foi chrétienne.
« Si le Christ n'était pas Ressuscité, notre foi serait vaine », dit l’apôtre Paul. Mais le Christ est Ressuscité ! En Vérité, Il est Ressuscité ! Et pour le Christ Ressuscité, les croyants ont donné, et offrent encore, leur vie terrestre en louant le Très-Haut. En quoi réside l'essence de la joie pascale ? L'essence de la joie de Pâque est exprimée dans les paroles de ce chant pascal : « Nous célébrons la mise à mort de la mort et le commencement d’une vie nouvelle et éternelle ».
« Ô Christ, notre grande Pâque sacrée /.../ donne-nous de communier avec Toi d’une façon plus réelle encore, au jour sans déclin de Ton Royaume », chantons-nous en ces jours de la Sainte Pâque. Par ce chant, nous exprimons notre désir d'être éternellement en union et en communion réelles et substantielles avec le Christ.
Chers frères et sœurs ! Pâque c’est un état d'esprit joyeux et lumineux que le Christ donne à tous ceux qui vivent l'expérience de Sa Croix et de Sa Résurrection. Mais avons-nous cet état d'esprit joyeux de Pâque seulement les jours de la fête elle-même ? Nous devrions toujours avoir cet état d'esprit et cette humeur légère et joyeuse, en particulier lorsque nous communions aux Saints Dons. Saint Séraphim vivait Pâque continuellement, il avait toujours l'âme en joie. Pourquoi ? Parce qu'il était profondément convaincu de la présence du Ressuscité dans sa propre vie. Et nous ? Ne reconnaissons-nous pas et ne sentons-nous pas la main du Seigneur au-dessus de nos têtes ? Ne remarquons-nous pas la présence de Dieu dans le monde ?
« Pâque, qui nous ouvre les portes du paradis ! » Les portes sont ouvertes, mais vais-je les franchir ? Les saints que nous célébrons aujourd'hui, les justes Joseph d'Arimathie et Nicodème, nous montrent comment les franchir. Il faut vaincre la peur et suivre le Christ, nous disent-ils. Ensuite, la sainte-égale-aux-apôtres Marie-Madeleine qui n'a pas seulement reçu la Parole de Dieu dans son esprit, mais elle l'a aussi servi avec ses biens, en donnant à tous un exemple de dévotion fervente au Christ et de compassion pour Lui, en se tenant devant la Croix auprès de la Très-Pure Vierge Marie.
Saluant et félicitant les sœurs de notre paroisse à l'occasion de leur fête, en ce jour lumineux des Femmes Myrrophores, je prie le Seigneur pour que toutes nos paroissiennes portent la croix de leur vie avec la même patience et la même humilité que celles qui ont marché sur les traces du Christ, afin que vous puissiez, très chères, servir Son Corps - la Sainte Eglise - qui de vos biens, qui de vos travaux et de vos talents. Amen.
Le Christ est en Vérité Ressuscité !
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Неделя Жен-Мироносиц
Сегодня память св. Жен-Мироносиц, праведных Иосифа Аримафейского, Никодима. Светлый и радостный день! Христосъ Воскресе! – какой светлой небесной радостью звучат эти слова и отдаются в каждой душе, ищущей Света и Правды жизни! И началась эта радость с того момента, когда Воскресший Господь, по Своем Воскресении, в первый раз явился Женам-Мироносицам со словом: «Радуйтесь». Они побежали к Апостолам с радостной вестью: «Христосъ Воскресе!», и явился Он апостолу Петру.
С тех пор не только для апостолов, но и для всех стремящихся жить осмысленной жизнью, весть о Воскресении Христовом стала источником радости неиссякаемой, светом жизни, стала фундаментом ппоповеди и основным догматом веры христианской.
Если бы Христосъ не воскрес, напрасной была бы вера наша, – сказал ап. Павел. Христосъ Воскресе! Воистину Воскресе! И за Воскресшего Христа верующие отдавали, и ныне отдают, с хвалою Всевышнему на устах, земную жизнь свою.
В чем сущность радости пасхальной? Сущность пасхальной радости выражена в словах пасхальной песни: «Смерти празднуем умерщвление, иного жития вечного начало».
«О, Пасха велия и священнейшая, Христе... подавай нам истее Тебе причащатися в невечернем дни Царствия Твоего», – поем мы в дни св. Пасхи. В этих словах песни церковной мы выражаем наше желание непрестанно, без конца, быть в действительном, существенном соединении и общении со Христом.
Дорогие братья и сестры! Пасха – это светлое радостное состояние души, которое дает Христосъ нам, переживающим Его Крест и Воскресение. Но неужели это радостное пасхальное настроение бывает у нас только в дни самого Праздника? Это светлое, радостное состояние души и настроение должно быть у нас всегда и, особенно, когда мы причащаемся св. Таин. У преп. Серафима всегда была Пасха – всегда была радость на душе. Почему? Да потому, что он глубоко уверился в присутствии Воскресшего в своей жизни. А мы? Неужели мы не сознаем и не чувствуем каждый над собою десницу Господню? Неужели не замечаем присутствия Божия в мiре?
«Пасха, двери райские нам отверзающая!» Двери открыты, но войду ли я в них? Как войти в них – указывают нам святые сегодняшнего дня, праведные Иосиф Аримафейский и Никодим. Надо преодолеть страх и пойти за Христом, – говорят они. Затем св. равноап. Мария Магдалина: она не только восприняла Слово Божие в свой ум, но и служила Ему от имений своих, всем подавая пример пламенной преданности Христу и пример сострадания Ему и у Креста предстоявшей Пречистой Деве Марии.
Приветствуя сестер нашего храма с их праздником, со светлым днем Жен-Мироносиц, молю Господа, чтобы все наши прихожанки с таким же терпением и смирением несли каждая свой жизненный крест, с коими Жены-Мироносицы шли по стопам Христа, чтобы и вы, дорогие, служили Его Телу – св. Церкви – кто от имений своих, кто трудами и талантами своими. Аминь.
Христосъ Воистину Воскресъ !
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/
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"Ne pèche plus,
de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire"
Frères et sœurs en Christ,
« Ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire » (Jean 5:14)! Le Christ nous met en garde du comportement que nous avons envers nos péchés. Ce n’est pas un hasard si l’Église nous propose ce passage après Pâques. Car la Résurrection du Christ n’est pas seulement un événement passé, mais une réalité qui agit dans nos blessures, dans nos paralysies spirituelles, ici et maintenant.
L’Évangile nous parle de la période après Pâques. St Irénée de Lyon nous confirme que si la grande fête n’est pas explicitement mentionnée dans le texte il s’agit bien de la fête de Pâques. Le lieu : la piscine Bethesda (lieu de la grâce). Elle était appelée de telle manière car :
"un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l'eau; et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie» (Jean 5:4). Un homme paralysé depuis 38 ans gisait près de la piscine. Ce pauvre homme représente l’humanité dans l’attente, incapable de se sauver elle-même.
Les cinq portiques de la piscine, disent les Saints Pères, symbolisent la Loi mosaïque : bien présente, mais impuissante à guérir. Le prophète ne suffit pas, la Loi seule ne suffit pas. Il faut le Verbe incarné pour que l’homme se relève. Saint Jean Damascène dit : « Le Christ est venu non seulement pour enseigner, mais pour guérir la nature humaine déchue, en assumant notre faiblesse. »
Jésus demande à cet homme : « Veux-tu être guéri ? » (Jean 5:6). Il ne lui impose pas la guérison. Car Dieu respecte notre liberté, même dans notre douleur, et en même temps il nous révèle l’état de son âme après 38 ans de maladie. C’est la moitié d’une vie. Malgré toutes ses souffrances il subit tout avec patience et sans rancune.
Sa guérison n’est pas progressive comme la guérison des médecins. Elle est instantanée, parfaite et elle s’applique non seulement au corps, mais aussi à l’âme du paralytique. Le malade n’a pas de foi explicite. Et pourtant, le Christ le guérit par pure compassion, par amour, pour éveiller en lui un changement.
Quand Jésus retrouve plus tard l’homme dans le Temple, il ne lui parle pas de sa guérison, mais de sa responsabilité spirituelle : « Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. » (Jean 5:14) Ce verset est une parole de vérité et d’amour. Car le péché est pire que la souffrance corporelle. Il détruit la communion avec Dieu, la paix intérieure, et nous fait revenir à la mort.
Saint Jean Chrysostome commente : « Le Christ ne condamne pas, mais il avertit. Il montre que la guérison physique est le commencement d’une guérison plus haute. ». Et Saint Basile le Grand ajoute car : « Celui qui retourne au péché après avoir été purifié est comme un chien retournant à son vomi. »
Dans la tradition orthodoxe, la guérison offerte par le Christ appelle à une transfiguration de la vie. Le paralytique est désormais libre : libre de se lever, de marcher, de vivre selon l’Esprit Saint. Mais cette liberté demande un effort spirituel constant, une vigilance intérieure, une ascèse joyeuse. Car la grâce n’annule pas la synergie entre Dieu et l’homme. Saint Maxime le Confesseur écrit : « La guérison commence par la grâce, mais elle s’achève dans le combat libre et volontaire du cœur. »
Cette scène de Bethesda n’est pas seulement un événement passé. Elle est le miroir de notre vie aujourd’hui. Nous aussi, souvent, nous sommes allongés, immobiles dans notre foi, dans la lassitude, dans le bruit du monde. Notre piscine de Bethesda aujourd’hui, c’est peut-être la prière qu’on repousse, faute de temps ou par indifférence ; la confession que l’on retarde, par honte ou orgueil ; le pardon que l’on ne donne pas, même si l’âme en souffre. Et comme l’homme de l’Évangile, nous disons parfois : « Je n’ai personne pour me plonger dans la piscine. » (Jean 5:7), autrement dit : je suis seul, abandonné, personne ne me comprend, personne ne m’aide... Mais le Christ vient à nous, personnellement, dans ce monde bruyant, fragmenté, digitalisé — Il vient alors, doucement, sans bruit, et Il pose la même question : « Veux-tu être guéri ? »
Frères et sœurs, nous ne sommes pas seuls comme le paralytique. Chaque dimanche, chaque liturgie est une descente de l’Ange véritable dans les eaux de notre cœur. Le Christ est présent, et Il nous propose sa guérison. Le Christ nous a laissé l’Église, non comme une institution humaine, mais comme la piscine spirituelle où les eaux du baptême, de la confession, de l’Eucharistie, guérissent l’homme tout entier.
Mais aujourd’hui encore, Il nous avertit : « Ne pèche plus… » non par menace, mais pour nous inviter à demeurer dans la lumière. Car le pire, ce n’est pas la souffrance terrestre, mais de se couper volontairement de Dieu.
Que ce temps pascal soit un temps de relèvement, de réveil spirituel, de fidélité joyeuse. Et que la Mère de Dieu, Médecin compatissante de nos blessures, nous accompagne toujours vers son Fils, notre Vie et notre Résurrection. Amen.
Le Christ est ressuscité !
+ Père Zhivko
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Dimanche de la Samaritaine
Jean 4, 5-42
Christ est Ressuscité !
Nous avons entendu l'Évangile qui nous relate la conversation du Sauveur avec la Samaritaine.
Il faut bien savoir que les Juifs ne considéraient pas les Samaritains comme des êtres humains à part entière, ils les traitaient avec une haine sans bornes et leur refusaient même le droit de ressusciter des morts.
Et voici que le Christ, le Fils de Dieu, parle à une Samaritaine. Et de quoi parle-t-il ? - Il lui parle de l'essence la plus profonde de la religion de l'esprit. Et par cette conversation, il souligne, contrairement à ce que pensaient les Juifs, que les Samaritains sont des enfants du Père unique qui est aux Cieux tout autant que le sont les Juifs.
C’est là, la première chose qui attire notre attention dans la lecture de l'Évangile de ce jour.
La deuxième est que le Christ ne rejette pas la pécheresse qui s'est livrée à un concubinage illégal. Il lui parle de «l'eau vive», de la puissance de la grâce de Dieu. Et Il parle de telle sorte que la femme pécheresse, en touchant de cette eau qui est la grâce de l'Esprit Saint, abandonne sa vie pécheresse et, de pécheresse, devient une sainte martyre pour le Christ sous le nom de Photinia - Svetlana.
« Je suis la porte », dit le Christ, la porte qui mène à la régénération spirituelle. Et voilà que la pécheresse est entrée par cette porte, qui la fait entrer dans le domaine de la communion avec le Vrai Dieu, et qu'elle est devenue une sainte.
Avant le Christ, l'histoire ne connaissait pas le respect total dû à la femme. Pour Socrate, ce grand et glorieux homme de l'Antiquité, la femme n'était qu'une servante ; la femme était considérée comme un être inférieur par Bouddha, qui interdisait même à ses disciples de parler aux femmes. Le Christ, en revanche, apporte la liberté à la femme, il l'élève à sa juste hauteur.
Et la troisième chose qui attire notre attention dans le présent Évangile, ce sont les paroles du Sauveur à la Samaritaine : «Crois-moi», «le temps vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que l'on adorera le Père - les vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et en Vérité».
Dieu est Esprit, la Vérité est le Christ. «Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie», dit le Sauveur. Dans les paroles adressées à la Samaritaine, le Seigneur indique que le temple de Jérusalem a achevé sa mission, que son rôle est terminé, que la fin de l'Ancienne Alliance est arrivée et qu'un temps nouveau vient - le temps de la Nouvelle Alliance - le temps du peuple de Dieu, du peuple qui a accepté le Christ-Messie, le peuple dans lequel toutes les nations se fondent dans le Christ en une seule famille d'enfants de Dieu. En Christ - dans le Fils de Dieu, dans le Verbe fait chair, dans le Verbe crucifié et ressuscité. Amen.
Le Christ est ressuscité !
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Неделя о Самарянке
Ин 4, 5-42
Христосъ Воскресе !
Вы слышали, дорогие, Евангелие, в котором повествуется о беседе Спасителя с Самарянкой.
Ведь иудеи не считали самарян полноценными людьми, относились к самарянам с безграничной ненавистью, и даже отрицали за ними право на воскресение из мертвых.
А тут Сам Христосъ, Сын Божий, беседует с самарянкой! И о чем беседует!? Он беседует с ней о глубочайшей сущности религии духа. И этой беседой подчеркивает, – вопреки мышлению иудеев, – что самаряне такие же дети единого Отца Небесного, какими были и иудеи.
Это первое, что привлекает внимание наше в нынешнем Евангельском чтении.
Второе: мало того, Христосъ не гнушается грешницы, находившейся в незаконном сожительстве.Сней говорит Он о «живой воде» – о силе Божией благодати. Говорит так, что грешная женщина, прикасаясь к этой воде – к благодати Духа Святого, оставляет грешную жизнь и из грешницы становится святой мученицей за Христа с именем Фотины – Светланы.
«Азъ есмь дверь» – говорит Христосъ – дверь, ведущая к духовному возрождению. И вот грешница вошла в эту дверь, вводящую в область общения с Богом Истинным, и стала святой.
До Христа, дорогие мои, история не знала полного уважения к женщине. Для Сократа – этого великого и славного мужа древности, – женщина была только служанка; низшими существами считал женщин и Будда, который запрещал своим ученикам даже разговаривать с женщинами. Христосъ же приносит женщине свободу, Он возносит женщину на должную ей высоту.
И третье, что привлекает наше внимание в нынешнем Евангелии – это слова Спасителя, сказанные Самарянке: «Поверь Мне, – наступает время, когда не на горе сей и не в Иерусалиме будут покланяться Отцу – истинные поклонники будут поклоняться Отцу в Духе и Истине».
Богъ есть Дух, Истина есть Христосъ. «Азъ есмь Путь и Истина и Животъ», – говорит Спаситель. В словах, сказанных Самарянке, Господь указывает на то, что Иерусалимский храм закончил свою миссию, закончил роль свою, пришел конец Ветхого Завета, и что наступает новое время – время Нового Завета – время Народа Божия, народа – принявшего Мессию-Христа, народа, в котором все языки, все нации сливаются во Христе в единую семью чад Божиих. Во Христе – в Сыне Божием, в Слове – ставшем плотию – Распятом и Воскресшем. Аминь.
Христосъ Воскресе !
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/