La France Orthodoxe
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Le pharisien et le publicain
Dès les premiers chapitres de la Sainte Écriture, nous voyons comment la prière et l’offrande à Dieu peuvent être agréées ou rejetées. L’exemple de Caïn et Abel illustre cette vérité essentielle : Abel offrit un sacrifice agréable à Dieu, avec un cœur humble et une foi sincère, tandis que Caïn, bien qu’offrant lui aussi un sacrifice, le fit avec un esprit corrompu par l’orgueil et l’amertume. Le Seigneur regarda avec faveur l’offrande d’Abel, mais Il rejeta celle de Caïn, non pas à cause de la nature de l’offrande, mais à cause de la disposition du cœur en la faisant.
Aujourd’hui, l’Église nous présente une parabole qui illustre cette même leçon spirituelle : celle du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14). Ces deux hommes montent au Temple pour prier, tout comme Caïn et Abel sont allés devant Dieu pour offrir leurs dons. Mais seul l’un des deux sera justifié, car seule la prière humble est agréable à Dieu.
À travers cette parabole, notre Seigneur Jésus-Christ nous enseigne non seulement sur l’humilité et l’orgueil, mais aussi sur la vraie prière qui plaît à Dieu. Tout comme Abel s’est approché de Dieu avec un esprit brisé et un cœur pur, le publicain s’humilie devant le Seigneur et reçoit Sa miséricorde. Inversement, le Pharisien, à l’image de Caïn, présente son offrande avec suffisance, comptant sur ses propres mérites plutôt que sur la grâce divine.
Dans la parabole, nous voyons donc deux hommes monter au Temple pour prier. Le Pharisien se tient debout et prie ainsi : «Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes…» Ensuite, il énumère ses bonnes œuvres et met en avant ses mérites. Quant au publicain, il se tient à distance, n’osant même pas lever les yeux vers le ciel, mais frappant sa poitrine il disait : «Ô Dieu, aie pitié de moi, pécheur».
L’enseignement du Christ est clair : «Je vous le dis, ce dernier descendit chez lui justifié, plutôt que l’autre». La justification vient de l’humilité et de la repentance sincère, non des œuvres accomplies avec orgueuil : «Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite» (Mat 6, 3) nous enseigne le Christ. Encore moins nous devons nous vanter devant le Seigneur.
Les Saints Pères nous enseignent que la prière véritable doit être empreinte d’humilité, de contrition et de confiance en la miséricorde divine. Voici leurs conseils sur notre manière de prier :
Saint Jean Climaque écrit : «La prière est une conversation avec Dieu, mais si elle est entachée d’orgueil, elle devient un monologue avec soi-même».
Saint Isaac le Syrien nous exhorte ainsi : «Lorsque tu pries, ne recherche pas de paroles savantes, mais prie comme un enfant qui se tient devant son Père».
Saint Jean Chrysostome enseigne que «la prière la plus puissante n’est pas celle qui est ornée de belles paroles, mais celle qui vient d’un cœur brisé et contrit».
Saint Théophane le Reclus nous met aussi en garde contre la distraction dans la prière : «Il ne suffit pas de réciter des prières, il faut que notre cœur y participe pleinement. Une prière distraite est comme une lettre envoyée sans adresse».
La prière du publicain est un modèle parfait : brève, sincère et remplie de repentir. La tradition orthodoxe nous offre aussi la prière de Jésus : «Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur». Cette prière, répétée avec humilité et attention, purifie le cœur et nous unit à Dieu.
Nous devons non seulement éviter la prière du pharisien, qui est tournée vers soi-même et non vers Dieu, mais de ne même pas y penser. La véritable prière est celle qui nous fait prendre conscience de notre pauvreté spirituelle et nous ouvre à la grâce divine.
L’ascèse de la prière est essentielle dans la tradition orthodoxe. Les Pères du désert nous enseignent qu’il faut persévérer dans la prière même lorsque nous ne ressentons rien. Saint Silouane l’Athonite disait : «Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas». Cela signifie que même dans nos luttes intérieures, nous devons nous accrocher à la prière avec foi et confiance en Dieu.
Le pharisien, en se plaçant dans la posture de celui qui se croit irréprochable, jugeait et méprisait le publicain, qui était en proie à ses propres péchés. Les Saints Pères nous avertissent contre cette tentation de juger autrui. Ils soulignent que le jugement extérieur d’un homme, qui se repose sur ses propres mérites, est incompatible avec la miséricorde divine. Comme l’a enseigné saint Jean Chrysostome, celui qui se juge lui-même moins fautif que son prochain ne peut espérer en la miséricorde de Dieu, car il refuse de reconnaître sa propre faiblesse. Le pharisien, en jugeant le publicain, se ferme à la grâce de Dieu et se détourne de la véritable repentance. Il nous rappelle que c’est Dieu seul le juge des cœurs et que notre tâche est de cultiver l’humilité, et non de critiquer ceux qui, malgré leurs fautes, cherchent sincèrement la rédemption.
Chers frères et sœurs, que cette parabole nous enseigne à prier avec humilité et sincérité. Rejetons l’orgueil spirituel et approchons-nous de Dieu avec un cœur brisé et contrit. Refusons de porter des jugements hâtifs sur nos frères et sœurs, car nous sommes tous pécheurs en quête de miséricorde divine. Demandons au Seigneur de nous accorder la grâce d’une prière authentique, semblable à celle du publicain, afin que nous puissions entendre ces paroles consolatrices : « Celui qui s’abaisse sera élevé ».
Que Dieu nous bénisse et nous enseigne à prier comme Il le désire. Amen.
Prêtre Zhivko Zhelev
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Fils prodigue – À l’attention des Parents
Aujourd'hui, nous voudrions parler non pas de la joie du retour du fils prodigue dans la maison paternelle, ni de la miséricorde du père, ni du repentir du fils, mais du devoir des parents à l'égard de leurs enfants. Et nous attacherons nos pensées au précepte apostolique : «Pères, n'exaspérez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » (Eph.6:4).
«N’exaspérez pas vos enfants». Ne les amenez pas au point où ils peuvent être frustrés et se mettre en colère contre vous. La colère en général est un péché, mais la colère contre les parents l'est plus encore. Parents, n’amenez pas vos enfants à ce péché par une sévérité excessive, des exigences incompréhensibles, par un don de votre amour inégal entre eux.
Vous avez fait de la peine à votre fils ou votre fille, non pas en leur interdisant d'aller au théâtre un jour de fêtes, ou en leur refusant de l'argent, ou en leur faisant payer une faute, mais en levant la main sur eux, alors que vous auriez dû les considérer comme des adultes et ménager leur amour-propre. Une chose est de punir un enfant : au bout d'une minute ou deux, l'enfant ne se souvient plus de la punition et cherche l'affection de sa mère ; tout autre chose est de punir un adolescent. Cette punition, même si elle est méritée, pèse lourdement sur l'âme du jeune homme, blesse cruellement son ego, et laisse longtemps un résidu amer dans son cœur. Après la punition, le cœur du jeune homme se ferme pour un temps à ses parents et ne peut plus percevoir les conseils et les exhortations parentales, même les plus bienveillantes.
Parents, prenez exemple surle père de la parabole d'aujourd'hui ! Àl’exigence de son fils il aurait pu répondre : «Attends, mon fils, il est trop tôt pour demander l’héritage, car je suis encore en vie ! » Ou bien : «Tu n'auras rien de mon vivant ; tu ne veux pas vivre avec moi, va-t'en, mais tu n'auras rien même après ma mort». Alors qu’il donne sans un mot de reproche tout ce qui après sa mort devait revenir à son plus jeune fils. Et par sa magnanimité, il faciliteainsi son retour. S'ils s'étaient séparés dans un sentiment d'hostilité, si le fils était parti tenant en son cœur une rancune contre son père, alors, même au moment le plus amer et le plus désespéré de sa vie errante, il se serait souvenu de la maison paternelle avec un sentiment de rancœur, cette rancœur qui vit habituellement dans une âme obstinée et impénitente. Mais le fils prodigue se souvient de son père avec tendresse, avec un profond sentiment de culpabilité et de remords. Lorsque les plaisirs de la passion s’estompèrent, les souvenirs de son père, en particulier les dernières heures passées avec lui, le ramenaient à la maison avec une force irrésistible. Il était encore dans ce pays lointain où il avait dissipé son bien, mais son âme était déjà prosternée aux pieds de son père.
Mais lorsque nous disons aux parents : «N’exaspérez pas vos enfants», afin qu'ils reviennent plus facilement vers vous après s’être adonnés à leurs passions pécheresses, nous n'entendons pas vous apprendre à être indulgents avec eux, surtout lorsqu'ils pèchent manifestement. Non ! Car saint Paul ne s'est pas arrêté à la phrase : «Pères, n’exaspérez pas vos enfants»...», mais il a aussitôt ajouté : «Mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur».
Si tu veux que tes enfants soient toujours bons, élève-les dès l'enfance dans l'enseignement et les commandements du Seigneur, c'est-à-dire ne leur enseigne pas seulement les sciences qui leur procureront un morceau de pain, mais éduque leur caractère en leur inculquant les commandements de Dieu, apprends-leur à tout regarder avec des yeux chrétiens et à tout juger avec un esprit chrétien.
Vingt années durant, voire plus, les enfants sont confiés à leurs parents. Cela afin que les parents aient la possibilité non seulement de leur apprendre quelque chose, mais aussi d’éveiller en eux l'aptitude à vivre une vie pieuse. Pères et mères, accomplissez votre devoir envers vos enfants : apprenez-leur à prier, priez avec eux, allez ensemble à l'église, afin d'être vous-mêmes un exemple vivant de piété pour vos enfants..
Plus que toute autre chose, par votre exemple, apprenez à vos enfants à considérer la piété non pas comme un appendice, une annexe, non pas comme une sorte d’obstacle dans la vie, mais comme un gage de la bénédiction de Dieu, un gage de leur bien-être.
Si vous élevez ainsi vos enfants dans l'enseignement et les instructions du Seigneur, même s'ils trébuchent dans la vie, même s'ils s'éloignent de vous «dans un pays lointain», mais au moment du repentir, ils se souviendront de la maison paternelle, et de tout ce qui leur avait été inculqué depuis leur enfance, et ils reprendront leurs esprits et reviendront vers vous. Et ce sera alors une grande joie pour vous de savoir que votre enfant était mort - et qu'il est revenu à la vie, qu'il était perdu - et qu'il a été retrouvé. Amen.
Saint Métropolite PHILARÈTE
Cлово к Родителям в Неделю о Блудном Сыне
Сегодня мы хотели бы говорить не о радости при возвращении блудного сына в дом отчий, не о милосердии отца, не о раскаянии сына, а о родительском долге по отношению к детям. И мысли наши мы прикрепим к апостольскому завету: «Отцы, не раздражайте детей ваших, но воспитывайте их в учении и наставлении Господнем!» (Еф.6:4).
«Не раздражайте детей ваших.» Не доводите их до того, чтобы они могли возыметь на вас серчание, досаду, гнев! Гнев вообще греховен, а гнев на родителей еще грешнее. Родители, не вводите их в сей грех излишней строгостью, неразборчивой взыскательностью, несправедливым распределением вашей любви к ним.
Вы обидели вашего сына или дочь, не скажу тем, что не пустили под праздник в театр, или не дали денег, или взыскали за проступок, – но тем, например, что поднимаете на них руку, когда следовало бы их считать взрослыми и щадить их самолюбие. Одно дело – наказать ребенка: чрез минуту-другую ребенок уже не помнит, что ему попало, и тянется к матери за лаской; и совсем другое дело – наказать юношу. Это наказание, пусть даже и заслуженное, ложится тяжестью на душу юноши, жестоко ранит его самолюбие, остается на долгое время горьким осадком в его сердце. После наказания сердце юноши как бы закрывается на некоторое время для родителей и не может больше воспринимать даже самых доброжелательных родительских советов и увещаний.
Родители, берите пример с отца из сегодняшней притчи! Он на требование своего сына мог бы ответить: «Погоди, сынок, еще рано делить имение – ведь я еще жив!» Или : «Не будет тебе ничего, пока я жив; не хочешь жить со мною, – уходи, но тогда не получишь ничего и после моей смерти!» Он отдал без одного слова упрека все, что могло прийтись на долю его младшего сына. И своим великодушием облегчил ему возвращение. Если бы они расстались в неприязни, если бы сын ушел, затаив в сердце обиду на отца, то и в самую горькую и безнадежную минуту своей скитальческой жизни он, если бы и вспомнил про дом отчий, то лишь с озлоблением, с тем озлоблением, какое обычно живет в душе своевольной и нераскаянной. Но блудный сын вспоминает про отца с нежностью, с глубоким чувством своей виновности и раскаяния. Когда увлечения окончились, воспоминания об отце, в особенности о последних часах пребывания с ним, с неудержимой силой повлекли его домой. Он еще был «на стране далече», но душа его уже лежала распростертой у ног отца.
Но говоря родителям: «Не раздражайте детей ваших,» чтобы им легче было вернуться к вам после своих греховных увлечений, мы не хотим научить вас быть к ним снисходительными, даже когда они явно грешат. Нет ! Ведь св. Павел не остановился на фразе: «Отцы, не раздражайте…,» а тотчас же добавил: «Но воспитывайте их в учении и наставлении Господнем!»
Хочешь ли, чтобы твои дети всегда были хорошими, так с детства воспитывай их в учении и наставлении Господнем, т.е. не только учи их тем наукам, которые дадут им кусок хлеба, но воспитывай их характер, внушая заповеди Божии, но учи их смотреть на все христианскими глазами и судить обо всем христианским умом.
Двадцать лет, а то и дольше, дети остаются на попечении родителей. Это для того, несомненно, чтобы родители имели полную возможность не только чему-то научить их, но и создать в них навык к жизни благочестивой. Отцы и матери, выполните ваш долг пред детьми: научите их молиться, молитесь сами вместе с ними, ходите в церковь вместе, чтобы живым образцом благочестия для детей вы были сами.
Главное же, своим примером научите детей видеть в благочестии не придаток какой-то, не помеху в жизни, а залог благословения Божия, залог их благополучия.
Если таким образом вы воспитаете своих детей в учении и наставлении Господнем, то пусть даже и споткнутся они в жизни, пусть даже и уйдут от вас «на страну далече,» – но в минуту раскаяния вспомнят они о родительском доме, обо всем том, что внушалось им с детских лет, – и опомнятся и вернутся к вам. И будет тогда для вас великая радость, что ребенок ваш был мертв – и ожил, пропадал – и нашелся. Аминь.
Святой Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ
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Ouvrir les yeux : la foi qui guérit
Chers Frères et sœurs en Christ, dans l’Évangile du jour, nous assistons à une scène bouleversante : un homme aveugle, marginalisé, rencontrant le Messie sur le chemin de Jéricho. Cette rencontre n’est pas seulement une histoire de guérison physique, mais une parabole vivante qui révèle la puissance de la foi et l’appel de Christ à sortir de notre propre obscurité. Le cri de l’aveugle, « Fils de David, aie pitié de moi ! », nous rappelle que toute guérison commence par la reconnaissance de nos besoins et de notre incapacité à les surmonter seuls.
Les maladies ont conduit d’avantage de personnes vers le Christ que les meilleurs sermons. Dans la règle de prières pour les malades nous lisons : « si la guérison du corps, rend malade mon âme, il vaut mieux que je demeure dans cet état ». Cette phrase nous révèle combien plus chère est notre âme pour Dieu que notre corps.
Si nous reprenons l’Évangile du jour, l’aveugle est assis au bord du chemin et il est en train de mendier. Dans la société juive de l’époque, une infirmité physique était souvent perçue comme une malédiction ou la conséquence d’un péché. Les marginaux comme cet homme étaient condamnés à la mendicité pour survivre. Invisible pour la foule, il était réduit à sa condition.
Cependant, tout en étant aveugle, il écoute ce qui se passe autour de lui. Lorsqu’il entend que c’est « Jésus de Nazareth » qui passe, il reconnaît, à travers les ténèbres de sa condition, une vérité que beaucoup, même voyants, ne perçoivent pas. Il proclame : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Cette reconnaissance messianique montre que la vraie vue ne dépend pas des yeux, mais du cœur. Il Le reconnaît en tant que Sauveur et demande pitié.
Le Christ voit dans nos cœurs et Il sait très bien ce que l’aveugle voulait Lui demander avec cet appel, mais Il veut montrer à la foule que le mendiant ne demandait pas de l’argent cette fois-ci. Et cela devrait être clair pour tout le monde, d’où la question : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
La cécité physique de l’aveugle est visible et claire pour tous. Mais la cécité spirituelle, elle, est souvent cachée. Dans l’Evangile de Jean 9:39, Jésus dit : « Je suis venu dans ce monde pour un jugement, afin que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles ». Cette parole souligne que la cécité spirituelle concerne ceux qui, dans leur orgueil, refusent de reconnaître leur besoin de Dieu.
La foule qui accompagne Jésus est un exemple de cette cécité. Elle cherche à faire taire l’aveugle, incapable de reconnaître la vérité révélée par ses cris. Combien de fois agissons-nous comme cette foule, étouffant les voix qui nous rappellent notre besoin de grâce ? Cette cécité de l’âme est bien plus dangereuse que celle du corps, car elle nous empêche de voir notre propre condition de pêcheurs et de chercher la lumière.
Saint Jean Chrysostome affirme : « La cécité spirituelle est une prison bien pire que celle des yeux fermés, car elle nous prive non seulement de la lumière physique, mais également de la vérité divine ». Cette réflexion nous invite à un examen de conscience : sommes-nous aveugles à nos propres fautes, à nos propres besoins ?
Dans cet épisode, la foi de l’aveugle est la clé de sa guérison. Malgré les obstacles, il persévère, criant encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Cette foi tenace est ce qui ouvre les portes à la guérison. Lorsqu’il recouvre la vue, il glorifie Dieu immédiatement, montrant que la foi transforme non seulement le corps, mais aussi l’âme.
De même, la foi est le remède à notre cécité spirituelle. Elle nous permet de voir nos fautes, de demander pardon et de marcher dans la lumière de Christ. L’Évangile de Matthieu 7:5 nous exhorte : « Hypocrite, ôte d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter la paille de l’œil de ton frère ». Cette invitation à l’introspection est cruciale : sans reconnaissance de notre propre aveuglement, nous ne pouvons progresser spirituellement.
Aujourd’hui, Jésus nous pose la même question qu’à l’aveugle de Jéricho : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Cette question de Jésus, nous l’entendons encore dans nos cœurs à présent. Que ce soit en cherchant du sens dans nos carrières, en surmontant des épreuves personnelles comme la dépression ou en prenant des décisions importantes pour nos familles, elle résonne à chaque étape de notre vie. La réponse, comme pour l’aveugle, demande foi et humilité: Seigneur, ouvre mes yeux !
Que cette lumière divine nous permette de voir non seulement nos faiblesses et nos péchés, mais aussi la grâce infinie de Dieu. En reconnaissant notre cécité et en plaçant notre foi en Christ, nous pouvons connaître une transformation qui illumine chaque aspect de notre vie. Comme l’aveugle de Jéricho, glorifions Dieu pour cette lumière qui chasse les ténèbres. Amen.
Père Zhivko Zhelev
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Dimanche de Zachée
Zachée était un publicain, un collecteur d'impôts, et c'était un homme riche à qui la vie avait tout donné. A son époque, il était pour le peuple juif ce que l'on pourrait appeler « un personnage important ». C'était un homme puissant et riche. Il avait eu un parcours de vie sans fautes, il n’y a qu’une chose à laquelle il n’avait pas pensé : c’était que le temps passait inexorablement. Les années et la vie passent et la vieillesse nous guette.
Et il comprit soudain que tout ce qu'il avait amassé ne servait à rien. Il ne pouvait même plus profiter de ses richesses, car il n'avait plus ni force, ni santé. Et lorsqu'il repensait à sa vie passée, à sa vie de publicain, il ressentait quelques remords : dans telle occasion il avait fait de la peine à une veuve, dans telle autre il avait rendu malheureux des enfants, ailleurs il s'en était pris à une personne faible … Il soutirait, soutirait de l'argent, il était fort, puissant. Et voilà que le Seigneur l'avait gratifié de son grand âge et toute cette richesse lui était désormais inutile. Et qu'en était-il de sa conscience ? Elle le tourmentait et il ne savait comment se défaire de ses remords. Et c'est alors qu'il entendit dire qu'un Prophète arrivait.
Il ne comprenait pas encore que le Christ était le Fils de Dieu, mais il savait que c'était un Maître de vie. Il voulut le connaître comme un ultime remède à ses maux. Et il partit à Sa rencontre. Mais il y avait une telle foule, qu'il comprit qu'il ne pourrait jamais voir le Christ. Or, sur le bord du chemin il y avait un sycomore, un figuier. Et le voilà qui grimpe à ce figuier. Notez bien ce fait : que penserait-on ici, en Occident, si un important serviteur de l’État, un député, un gouverneur, un maire animé du désir de rencontrer un nouveau prédicateur, grimpait sur le premier arbre venu, aux yeux de tous, en pleine ville ? Que penserait-on de lui ? On imagine combien cela pourrait nuire à sa réputation ou aux élections à venir …
Et il en était de même dans la société juive ! Mais lui n’avait plus peur de rien, il n’avait pas peur de se sentir humilié, car il souffrait moralement et avait besoin d’aide. Et là, il comprit que le Christ était réellement ce Prophète qui pourrait lui apporter cette aide. Il n’avait que faire de cette foule et de ses moqueries. Mais voilà que le Christ était là, devant lui et disait : « Zachée, hâte-toi de descendre; car, aujourd'hui, il faut que Je demeure dans ta maison ». Et le miracle se produisit : le Christ était chez Zachée. Mais certains se demanderont : est-ce réellement un miracle ? Nous connaissons dans les Évangiles des miracles bien plus importants, de vrais miracles, alors que là il ne s’agit que d’une visite. Il n’y a rien là de surnaturel ... Mais en réalité, c’est plus que surnaturel. Car, à quoi assistons-nous ? Toute la puissance de la conscience de Zachée se manifeste et il semble qu’il transmette cette conscience au Christ, qui à son tour sanctifie son cœur. Fort de cette joie que ce poids du péché, de tout ce qu’il avait pu faire de mal durant sa vie, ne pesaitplus sur son cœur, Zachée s’exclame : « Seigneur ! Je donnerai la moitié de mes biens aux pauvres et je paierai au quadruple ceux à qui j’ai fait de la peine ».
Dimanche dernier nous lisions dans l’Évangile : Repentez-vous car le Royaume de Dieu est proche. La lecture d’aujourd’hui nous montre que cette repentance est en marche. Et nous devons nous mettre dans un état tel, qu’à l’image de Zachée, notre cœur soit pénétré de cette crainte de Dieu et inondé de larmes. Nous comprenons mieux également ce qu’est « le Royaume des Cieux » : le royaume des Cieux c’est Zachée repenti dont le cœur est devenu si vaste qu’il en est devenu prêt à embrasser le monde entier, et qu’il est prêt à tout donner, prêt à enrichir chacun de ses frères. C’est là l’esprit de la vie éternelle qui doit visiter chacun de nous.
Que le Seigneur nous aide, chers frères et sœurs, à entamer ce travail de pénitence. Nous sommes encore dans les semaines précédant le carême, mais très bientôt ce temps sera derrière nous, et nous entrerons dans le temps de la pénitence. Amen.
+ Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/
Неделя о Закхее
Закхей был мытарь и человек богатый, он достиг всего в жизни своей. По тому времени среди народа иудейского он стал тем, что мы называем «персона». Он обладал многим и был сильным человеком. Все его жизненные расчеты оказались правильными, но в одном он просчитался: время неумолимо. Жизнь и годы проходят и наступает старость.
И он увидел, что все то, что он собрал – ни к чему. Пользоваться своим богатством он не мог: не хватало ни сил, ни здоровья. А в то же время его прожитая жизнь, жизнь мытаря, оставила в его сердце какие-то терзания: там он вдову обидел, а там он сирот обездолил, а там он слабого огорчил… Забирал! Был владельцем, был могучим, был сильным. А тут Господь его летами одарил, и это богатство ему не нужно было. А совесть? А совесть злая мучила его, и от этой совести он ничем не мог освободиться. И вот тут он услыхал, что идет Пророк.
Тогда он еще не понимал, что Христосъ есть Сын Божий, но он знал, что это был равви, учитель. И он решил попробовать это, как последнее средство. И вот он пошел, чтобы Его встретить. Но тут он увидал, что толпа такая, что со Христом ему невозможнобудетвстретиться. А тут оказалось придорожное дерево-смоковница. И он взбирается на эту смоковницу. Вот он на ней. Не пропустите этого момента: что было бы здесь, на Западе, если бы какой-нибудь важный чиновник – конгрессмен, губернатор, мэр города, или какой-нибудь миллионер, из желания посмотреть на нового проповедника, на глазах всей публики, на одной из главных улиц, взобрался на первое попавшееся дерево? Что бы вы о нем подумали? Ведь, как это могло бы повредить его общественному положению, ближайшим выборам…
А ведь то же происходило и в иудейском обществе: какие насмешки, какая злость окружили его! А он ? Он уже не боялся унижений, ему ничего не нужно было. Он страдал. Он нуждался в помощи… И тут он увидел, что, действительно, Христосъ есть тот Пророк, Который может ему как-то помочь. Что ему было до этой толпы, до этих насмешек? И вдруг Христосъ неожиданно перед ним. – «Слезь, сегодня же буду у тебя». И вот совершилось это чудо: Христосъ у Закхея. Но может быть многие спросят: Да чудо ли это? В Евангелии есть гораздо большие чудеса, настоящие чудеса. А здесь просто посещение… Нет ничего сверхъестественного. Здесь больше чем сверхъестественное. Смотрите, что происходит: у Закхея раскрывается вся эта сила совести, он как бы передает эту совесть Христу, и Христосъ освящает его сердце. И Закхей от этой радости, что свободно его сердце от этого камня греха, всего того, что он сделал, говорит: Господи! половину имения моего я отдам нищим, и если кого обидел воздам вчетверо.
На прошлой неделе Евангелие говорило нам : Покайтесь, приблизилось бо Царствие Божие. А сегодняшнее Евангелие показывает нам уже покаяние в действии. И нам нужно довести себя до такого состояния, чтобы сердце было проникнуто вот этим страхом Божиим, плачем. А также показывается нам, что такое «Царствие Небесное»: это Закхей, после покаяния, когда его сердце сделалось так широко, что он готов всех обнять, он все готов дать, готов всех обогатить. Вот дух вечной жизни, который должен посетить нас.
Да поможет же нам Господь, братья и сестры, начать делание уже постное. Еще мы в предпраздниках поста, но уже наступает тот порог, для того, чтобы переступить это время.
Архiепископъ АНДРЕЙ /Рыморенко/
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Les dix lépreux
Chers frères et sœurs en Christ,
L’Evangile de Luc 17:12-19 nous situe dans un moment unique et chargé d’histoire. Jésus-Christ est en chemin pour Jérusalem, Son dernier voyage avant de vivre Sa Passion, Sa Crucifixion et Sa Résurrection. C’est un voyage marqué par la solennité de Sa mission rédemptrice.
Ce texte rapporte également le dernier miracle accompli en Galilée, une région où Jésus a tant enseigné et guéri. Cet événement, bien plus qu’une simple guérison, est une parabole vivante de la foi et de la reconnaissance. Il nous interpelle aujourd’hui sur notre manière de répondre à la grâce de Dieu.
Le saint Evangéliste Luc (17:12) nous dit : "Dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance." À cette époque, la lèpre n’était pas seulement une maladie physique ; elle était synonyme de rejet total. Selon la loi mosaïque, un lépreux devait se tenir à au moins huit pas des autres pour éviter toute contamination rituelle. En cas d’infraction, il risquait d’être violemment chassé, voire lapidé.
Ces hommes vivaient dans une marginalisation absolue : coupés de leur famille, de leur communauté et du culte. Pour survivre, ils formaient des groupes s’entraidant dans leur détresse.
Ces dix lépreux, unis dans leur souffrance, s’adressent à Jésus avec un cri commun : "Jésus, Maître, aie pitié de nous !" Leur prière, bien que lancée de loin, témoigne d’une foi qui reconnaît en Jésus le seul capable de les libérer.
Face à leur cri, Jésus répond simplement : "Allez vous montrer aux prêtres." Ce commandement semble curieux, car ils ne sont pas encore guéris. Mais il s’agit d’un appel à la foi : selon la loi juive, seuls les prêtres pouvaient attester la guérison d’un lépreux et le réintégrer dans la société.
En obéissant à cette parole et en se mettant en chemin, les dix hommes montrent une foi active. Et c’est alors qu’ils marchent qu’ils découvrent leur guérison. Ce miracle enseigne une vérité importante : la grâce de Dieu se manifeste souvent en réponse à une foi qui obéit, même avant de voir les résultats.
Sur les dix guéris, un seul revient pour glorifier Dieu, et le saint évangéliste Luc souligne qu’il s’agit d’un Samaritain. Cet homme, méprisé par les Juifs pour ses origines, devient un exemple éclatant de reconnaissance.
Il ne se contente pas de constater sa guérison et de poursuivre son chemin ; il retourne vers Jésus, louant Dieu à haute voix. Sa gratitude n’est pas une simple formalité. Il se prosterne aux pieds du Seigneur, reconnaissant que cette guérison est un don divin.
C’est dans ce contexte que les paroles de saint Augustin résonnent avec une puissance particulière : "Rien n'est plus court à prononcer et rien n'est plus utile à faire que ce que ces trois mots expriment : Merci, mon Dieu !" Ces trois mots, prononcés avec sincérité, révèlent un cœur transformé par la grâce. Contrairement aux neuf autres, qui acceptent la guérison sans revenir, le Samaritain montre que la véritable foi s’accompagne d’une reconnaissance active.
Jésus le remarque et pose une question pleine de sens : "Les dix n’ont-ils pas été guéris ? Où sont les neuf autres ?" Puis, il ajoute : "Ta foi t’a sauvé." Ici, Jésus souligne que ce n’est pas seulement la guérison physique qui compte, mais surtout la restauration spirituelle. Ce Samaritain, en rendant gloire à Dieu, accède à une relation plus profonde avec le Seigneur.
La lèpre, symbolise le péché qui ronge notre âme et nous sépare de Dieu. Comme ces hommes, nous avons besoin d’un Sauveur pour être purifiés. Ce Sauveur, c’est Jésus-Christ, qui nous appelle à venir à Lui avec foi et humilité, en particulier à travers le sacrement de la confession. Lorsque nous confessons nos péchés avec sincérité, Jésus nous guérit et nous restaure. Mais il ne suffit pas de recevoir cette grâce ; il est important de répondre par une gratitude profonde et sincère. Cela s’applique tout particulièrement après avoir reçu la Sainte Communion.
Souvent, après la Communion, nous avons tendance à nous presser de quitter l’église pour reprendre le cours de notre journée. Pourtant, l’histoire du Samaritain reconnaissant nous rappelle qu’il est essentiel de remercier Dieu pour le don précieux qu’Il nous fait dans l’Eucharistie. Restons quelques instants pour écouter et participer aux prières de remerciement après la Communion. Et si, pour une raison valable, nous devons partir plus tôt, prenons l’habitude de lire ces prières chez nous, avec recueillement.
De plus, comme le Samaritain, exprimons notre gratitude pour toutes les miséricordes de Dieu. Remercions-le pour chaque bénédiction, grande ou petite, qu’Il nous accorde. Mais allons encore plus loin : remercions-Le également pour les épreuves qu’Il permet dans nos vies. Car, comme le dit l’Écriture, Dieu ne nous envoie jamais plus que ce que nous pouvons supporter (1 Corinthiens 10:13). Chaque épreuve est une occasion de grandir dans la foi, d’apprendre à nous abandonner. La gratitude n’est pas seulement un acte de politesse envers Dieu ; elle est une manière de reconnaître que tout ce que nous avons, et tout ce que nous sommes, vient de Lui.
Bien-aimés, cette histoire des dix lépreux nous interpelle sur notre propre réponse à la grâce de Dieu. Sommes-nous parmi les neuf qui prennent sans remercier, ou parmi les rares qui retournent glorifier Dieu ? Aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir à toutes les bénédictions que nous avons reçues et disons avec foi et gratitude : "Merci, mon Dieu !" Car en Christ, nous recevons bien plus qu’une guérison physique : nous trouvons le salut et la vie éternelle. Amen.
Père Zhivko