Les saints Cyrille et Méthode et l’aveugle-né

 

 

Bien-aimés frères et sœurs en Christ, hier, l’Eglise Orthodoxe a célébré avec gratitude et révérence la mémoire des Saints Cyrille et Méthode, appelés à juste titre égaux aux apôtres et illuminateurs des peuples Slaves. Dans sa sagesse, l’Église nous donne pour méditation l’Évangile de la guérison de l’aveugle-né, en Jean chapitre 9 — une rencontre bouleversante entre la Lumière du monde et un homme plongé dans les ténèbres dès sa naissance.

Il ne s’agit pas seulement d’un miracle physique. L’évangéliste Jean le Théologien nous invite à voir plus loin, plus en profondeur. Ce récit est une parabole vivante de la condition humaine : nous sommes tous, d’une certaine manière, aveugles de naissance. Non pas que Dieu nous punisse, comme les disciples le croient au début – « Qui a péché, lui ou ses parents ? » –, mais parce que nous sommes nés dans un monde blessé, obscurci par le péché, l’ignorance, l’orgueil.

Mais dans cet aveuglement, le Christ passe, Il voit, Il s’arrête. Il ne détourne pas les yeux. Il fait de la boue avec Sa salive et la poussière du sol – image puissante de l’Incarnation : Dieu qui se mêle à la matière, qui entre dans notre condition. Puis Il dit : Va te laver à la piscine de Siloé, ce qui signifie Envoyé. L’aveugle y va, se lave… et revient voyant la lumière du jour.

Saint Clément d’Ohrid nous parle d’une autre lumière. Dans le Synaxaire voici comment il commence l’introduction de la vie de St Cyrille : « Avec sa piété et sa beauté, il s'est élevé sur terre comme le soleil, éclairant le monde entier à travers l'aube du Dieu tri-hypostatique. La sagesse de Dieu a construit un temple dans son cœur, et sur sa langue, comme un chérubin, reposait le Saint-Esprit, qui distribue toujours les dons selon la puissance de la foi, comme le dit l'apôtre Paul : « À chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. »(Éphésiens 4:7). Après tout, le Seigneur a dit : « Celui qui m'aime, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui (Jean 14:21) ; j'habiterai chez lui, et il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père » (Jean 14:23). »

Cette lumière, frères et sœurs, est celle que les saints Cyrille et Méthode ont portée jusqu’aux extrémités du monde connu de leur temps. Ils sont devenus, à l’image du Christ, les instruments de cette illumination. Et leur mission incarne plusieurs aspects de la guérison évangélique du jour.

Les peuples slaves, au IXe siècle, n’étaient pas encore chrétiens. Ils étaient comme l’aveugle-né : exclus du Temple, sans accès aux Écritures, sans langage sacré pour s’adresser à Dieu. Et pourtant, Dieu les a vus. Il les a regardés avec amour, et leur a envoyé ces deux frères comme porteurs de la lumière.

Saint Cyrille, homme de grande sagesse, et saint Méthode, moine et évêque de Moravie, ont compris que la lumière de l’Évangile n’est pas réservée à une élite linguistique ou ethnique. Comme le Christ touche les yeux de l’aveugle avec boue et salive, ils ont pris les éléments de la culture slave – leur langue, leur pensée – pour les unir à l’onction divine de l’Évangile.

Ils ont créé l’alphabet glagolitique. Ils ont traduit les Écritures. Ils ont célébré la liturgie en slavon dans les terres de Moravie. Comme l’aveugle-né lavé à Siloé, les Slaves sont revenus voyant. Ils ont vu le Christ, ils ont cru, ils l’ont glorifié.

Mais le miracle de l’Évangile ne s’arrête pas à la guérison : il continue dans la confrontation. Les pharisiens refusent de croire. Ils interrogent l’homme, ses parents, ils l’accusent, le méprisent : « Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes ? » Et ils le chassent.

Cyrille et Méthode, eux aussi, ont été confrontés à l’incompréhension, aux accusations, aux obstacles politiques et ecclésiaux. Certains les accusaient de déformer la foi, de briser l’unité, d’inventer une langue liturgique non sacrée. Mais ils ont tenu bon, l’aveugle guéri a tenu bon également: « Une chose je sais : j’étais aveugle, et maintenant je vois ! »

Ils ont gardé la foi. Et Dieu a justifié leur œuvre. Le Pape les a reçus dans un environnement assez hostile au départ. Puis Saint Cyrille a pris la parole : « La pluie ne vient-elle pas de Dieu, et le soleil ne brille-t-il pas de la même manière pour tous ? L’air n’est-il pas aussi le même pour chacun ? »Et comment ne rougissez-vous pas de honte en pensant que seules trois langues sont valables, tandis que vous ordonnez à tous les autres peuples et nations d’être aveugles et sourds ? Considérez-vous Dieu comme impuissant, qu’Il ne pourrait pas accorder cela à tous ? Ou bien comme jaloux, qu’Il ne voudrait pas ? Mais nous connaissons de nombreux peuples qui ont leurs propres livres et qui glorifient Dieu chacun dans sa propre langue : les Arméniens, les Perses, les Abkhazes, les Ibères (Géorgiens), les Sogdiens, les Goths, les Avars, les Thraces, les Khazars, les Arabes, les Égyptiens, les Syriens, et bien d’autres encore. Et si vous ne voulez pas comprendre la vérité par cela, regardez au moins votre condamnation dans la Bible. David s’écrie et dit : « Chantez au Seigneur un cantique nouveau, chantez au Seigneur, toute la terre ! » (Ps 95:1) Et encore : « Acclamez le Seigneur, toute la terre ; jubilez, réjouissez-vous, et chantez ! » (Ps 97:4) Et ailleurs : « Que toute la terre se prosterne devant Toi et chante pour Toi, qu’elle chante à Ton nom, Très-Haut ! » (Ps 65:4) Et encore : « Louez le Seigneur, vous toutes les nations ! Glorifiez-le, vous tous les peuples ! » (Ps 116:1) et « Que tout ce qui respire loue le Seigneur ! » (Ps 150:6)…

Je vous invite à lire les vies de ces deux Saints frères dans le Synaxaire. Ce n’est pas le seul débat que Saint Cyrille a mené et remporté dans sa vie. Il a débattu avec le Pape Jean VII au sujet de l’hérésie iconoclaste et le Pape a été déposé. Contre les Sarazins (musulmans) il a gagné le débat au sujet de la Trinité à seulement 24 ans. Après avoir perdu ils l’ont empoisonné, mais le seigneur l’a gardé en vie. Lui et son frère Saint Méthode ont également aidé les samaritains à abandonner des coutumes inspirés par le judaïsme dans leur vies de chrétiens. Saint Cyrille est décédé à Rome, où se trouve son corps dans l’église Saint Clément.

Saint Méthode était moine à la montagne Olympe, puis il a accompagné son frère en Moravie et après le décès de son frère est devenu  Archevêque de Moravie et a terminé l’exploit de traduire en glagolitique tous les livres liturgiques et la Bible. Il avait un don de prophète et il aurait même prédit le jour de sa mort. Il a laissé beaucoup de disciples pour continuer sa mission, dont Saint Clément d’Ohrid qui a écrit les vies des deux Saints frères. Il a également créé l’alphabet cyrillique (en hommage de Saint Cyrille). Le nouveau alphabet était plus simplifié que le Glagolitique et a été répandu sous le règne du tzar Boris-Michail en Bulgarie et parmi tous les peuples slaves.

Revenons, chers frères et sœurs, à l’évangile du jour et notons bien que l’aveugle ne reçoit pas seulement la vue. Il reçoit la foi. Au début, il dit que Jésus est un prophète. Puis, quand Jésus revient vers lui, Il lui demande : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Et l’homme répond : « Qui est-il, Seigneur, pour que je croie en Lui ? » Jésus dit : « Tu le vois, c’est Lui qui te parle. » Alors il s’écrie : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterne.

Cyrille et Méthode n’ont pas seulement donné une culture, un alphabet, une tradition. Ils ont conduit les peuples à cette confession de foi : « Je crois, Seigneur ! » Ils ont été de véritables pères spirituels, initiateurs d’une relation personnelle entre les peuples et le Christ.

Ce récit et cette mémoire nous interpellent. Avons-nous nous-mêmes reconnu notre propre cécité ? Avons-nous laissé le Christ nous toucher ? Avons-nous accepté d’aller nous laver dans l’eau vivifiante de notre baptême – non comme un simple rite du passé, mais comme un passage quotidien des ténèbres à la lumière ?

Et surtout : sommes-nous devenus à notre tour porteurs de cette lumière ? Le monde qui nous entoure est rempli d’aveuglements nouveaux : relativisme, matérialisme, isolement. Comme Cyrille et Méthode, nous sommes appelés à faire descendre la Parole de Dieu dans la langue du cœur de nos contemporains. Non pas en imposant, mais en traduisant. En incarnant. En illuminant par notre vie.

Frères et sœurs bien-aimés, aujourd’hui l’Église nous montre un chemin : celui de la lumière partagée, de la foi vécue, du courage dans l’adversité. Prions les Saints Cyrille et Méthode, non seulement comme des héros du passé, mais comme des intercesseurs vivants. Qu’ils nous apprennent à voir, à croire, à témoigner. Et que, comme l’aveugle guéri, nous puissions dire à notre tour : « Je crois, Seigneur ! ». Amen !

 

Père Zhivko Zhelev

 

L’hérésie d’Arius

Nous savons que durant les premiers siècles, l’Église chrétienne a enduré de lourdes persécutions. D'abord de la part des Juifs, puis du pouvoir impérial païen de Rome. Mais en dépit du fait que ces persécutions aient été sanglantes, elles n'étaient pas dangereuses pour l’Église. Les chrétiens des premiers siècles se souvenaient parfaitement que le Christ leur avait dit : «Ne craignez pas ceux qui tuent le corps.Craignez plutôt ce qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne» a-t-Il dit, et dans l'Apocalypse : «Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie» /II, 10/.

Lorsque l'époque des persécutions prit fin, il en vint une autre, bien plus dangereuse pour l’Église. De son sein même apparurent des hérésies, des altérations, des dénaturations de la Vérité. Les premières n'étaient pas très perceptibles, puis surgit l'hérésie d'Arius qui bouleversa toute l’Église.

Arius était un prêtre savant et éloquent de la ville d'Alexandrie. Lorsque l'évêque local mourut, il fallut lui choisir un successeur parmi les prêtres, car à l'époque les fidèles choisissaient leurs pasteurs. Arius était convaincu d'être élu, mais le choix de la majorité des prêtres et des fidèles se porta sur un autre candidat, Alexandre, certes également savant, bien que moins talentueux qu'Arius, mais surtout connu pour sa sainte vie.

Et là, l'amour-propre blessé d'Arius se fit sentir. Malheureusement il en est toujours ainsi dans l'histoire des hérésies, à la base il y a toujours une blessure personnelle que l'on revêt par la suite d'une toge de défenseur zélé de la Vérité.

Et lorsqu'un jour, l'évêque Alexandre parlait de la Très-Sainte Trinité avec son clergé, de l'égalité entre Ses trois Hypostases, et disait que la Sainte Trinité est Une en sa Trinité, car il n'y a qu'une Seule et même Essence Divine dans les trois Personnes, Arius se mit avec insolence à lui faire des objections, disant que le Fils de Dieu n'était pas égal à Dieu le Père ainsi que l'affirmait l'évêque Alexandre, qu'Il n'était pas né de Lui, mais créé par Lui et était donc une créature, certes supérieure, parfaite, mais néanmoins une créature.

L'évêque Alexandre tenta de raisonner Arius, mais celui-ci s'entêtait et comme il était très éloquent cette hérésie prit de l'ampleur et commença à troubler l’Église entière. Alexandre, en sa qualité d'évêque, excommunia Arius qui continua néanmoins à diffuser sa doctrine à tel point que l'Empereur Constantin en fut troublé et inquiet de voir l'agitation gagner l’Église. Alors il confia à l'évêque Osios de Cordoue, connu pour sa piété et sa sagesse, le soin d'analyser cette hérésie.

Le vieil évêque Osios étudia objectivement la question et rapporta à l'Empereur qu'Arius propageait une hérésie terrible qui anéantissait tout l'enseignement chrétien. Car si le Fils de Dieu n'était pas égal au Père et n'était pas né de Lui, Il n'était alors pas Dieu, mais une créature et dans Son incarnation Il n'était pas en vérité Dieu-Homme et de ce fait la question de notre salut n'était nullement réalisée, contrairement à ce qu'enseignait la foi chrétienne.

Finalement dans la ville de Nicée se réunit un Concile Œcuménique dont nous célébrons aujourd'hui la mémoire. Arius réussit à persuader plusieurs évêques à sa cause, toutefois l'écrasante majorité d'entre eux, et ils étaient 318 au Concile, confessa fermement la foi orthodoxe, condamna l'hérésie d'Arius, l'excommunia définitivement de l’Église comme hérétique obstiné et impénitent.

Terrible fut la mort de cet hérétique. Mais son hérésie, elle, continua longtemps à troubler l’Église. Les trois saints hiérarques Basile le Grand, Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome, qui vivaient bien après Arius, durent lutter contre l'arianisme. Mais la Vérité finit par triompher même si un temps il n'y avait plus en Orient que saint Athanase le Grand et en Occident saint Hilaire de Poitiers comme authentiques évêques orthodoxes. Toutes les chaires épiscopales, une centaine de chaires (!), avaient été conquises par l'hérésie arienne.

Voilà comment, après les persécutions sanglantes des premiers siècles, l’Église dut lutter pour son existence contre ces hérésies. Et bien d'autres hérétiques vinrent troubler l’Église après Arius, mais tous furent condamnés par les Conciles Œcuméniques dont aujourd'hui nous célébrons le Premier qui condamna précisément Arius et l'hérésie arienne.

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

Ересь Ария

Мы знаем, что в первые века христианства, Церковь испытывала тяжкие гонения, сначала от евреев, а потом от языческой римской императорской власти. Но несмотря на то, что гонения те были кровавые, это не было опасным для Церкви.

Христиане первых веков хорошо помнили, что Господь Иисусъ Христосъ сказал: «не бойтесь убивающих тело, бойтесь того, кто душу может в геенне осудить и погубить, а убивающих тело не бойтесь» (Мф.10:28). А в Апокалипсисе Он же говорит: «Будь верен до смерти, и дам тебе венец жизни» (Откр. 2:10).

Когда кончилась эпоха гонений, наступила другая. Та была для Церкви гораздо опаснее. Тогда внутри Церкви появились ереси, заблуждения, искажение истины. Первые были мало заметные и вот появилась ересь Ария, которая взволновала всю Церковь. Арий был ученый и красноречивый священник в городе Александрии. Скончался епископ Александрийский. Тогда паства выбирала своих пастырей. Нужно было избрать нового преемникаиАрий был убежден, что выберут его, но большинство клира и народа избрали другого епископа, пресвитера Александра, который так же был учен,хотяне был таким талантливым как Арий, но зато отличался благочестивой, святой жизнью.

Тогда заговорило в Арии задетое оскорбленное самолюбие. К сожалению, всегда так и бывает в истории ересей. В начале непременно лежит недобрый мотив личного характера, которое облекается уже в ризу как будто бы своего рода верности истине. Когда однажды епископ Александр беседовал со своим клиром о Тайне Святой Троицы, о равенстве Лиц Ее и о том, что Святая Троица есть в Троице Единица, ибо в трех Лицах Одно Божественное Существо, Одна Божественная Природа, то Арий дерзко стал ему возражать и стал утверждать, что Сын Божий не равен Богу Отцу, как говорил епископ Александр, или не рожден от Него, а сотворен Им, как тварь, правда выше, совершеннейшее, но все-таки творение, только тварь. Александр пытался вразумить Ария, но тот упорствовал. А так как он был красноречив, то стала эта ересь распространяться и в конце концов взволновала всю Церковь.

Александр, как епископ, отлучил его от Церкви ноАрийстал распространять свое учение дальше и дальше. В конце концов, сам равноапостольный Император Константин поручил известному своим благочестием и мудростью глубокому старцу Осии Кордобскому разобрать, что это такое, что это за ересь. Престарелый епископ Осия, благочестивый и мудрый, доложил Императору, что Арий проповедует ужаснейшую ересь, которая ниспровергает все христианство. Ибо если Сын Божий не равен Богу Отцу и не рожден от Него, то Он не Богъ, а тварь, а значит, не был Он в воплощении Своем истинным Богочеловеком. Значит и дело нашего спасения совсем не осуществлено так, как учит о нем наша христианская вера.

В конце концов собрался Вселенский Собор. Арий на свою сторону склонил только несколько епископов. Подавляющее большинство епископов (а собралось их на собор триста восемнадцать) твердо стояло за православную веру, осудило ересь Ария, а самого его отлучило от Церкви, как упорного и неисправленного еретика.

Страшною смертью погиб этот еретик, но ересь долго еще волновала Церковь. Только постепенно она стала затихать. Приходилось с ней бороться еще и Василию Великому, и Григорию Богослову и Иоанну Златоустому, которые жили уже после Ария. Но, в конце концов, истина восторжествовала, хотя был такой момент, когда на Востоке из всех епископов православных оставался только святой Афанасий Великий, а на Западе только святой Иларий Пиктавийский.

Церковь, однако же, не погибла. Трудно было святителю Афанасию бороться с еретиками на Востоке. Много раз он удалялся в изгнание, но пребывал непоколебим. Когда он в этом одиночестве узнал, наконец, что есть ему сотрудник, преемник в деле защиты истины, святой Василий Великий, тогда облегченно вздохнул великий защитник Православия. Вот какпосле кровавых преследований первых вековЦерковь боролась с ересями за своё существование.

После Ария были и другие еретики. Их также осудили Вселенские Соборы. Но ныне мы вспоминаем Первый Вселенский Собор, который Ария и его ересь осудил. Аминь.

 

св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

La Pentecôte

 

 

Bien-aimés frères et sœurs en Christ,

Aujourd’hui, nous célébrons l’anniversaire de l’Église. Non pas ce bâtiment, non pas une organisation humaine, mais l’Église vivante, Corps du Christ, né de la descente du Saint-Esprit sur les saints apôtres, cinquante jours après la Résurrection de notre Seigneur.

Ce jour de Pentecôte, c’est le jour où Dieu a mis à la tête de l’Église le Saint-Esprit, le Paraclet promis, l’Esprit de Vérité, l’Esprit consolateur, qui guide l’Église dans toute la vérité, comme le Christ l’a promis (Jean 16:13). Ce n’est ni un homme, ni un ange, ni une idéologie humaine qui guide l’Église. C’est le Saint-Esprit lui-même et c’est bien pour cela que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle (Mathieu 16:18)

Dans l’Église orthodoxe, toute décision — qu’elle soit pastorale, dogmatique ou canonique — n’est jamais prise à la légère : selon la logique d’une seule personne ou bien selon la logique du monde. Elle est précédée de prières, de jeûne, de discernement, puis par un concile apostolique ou œcuménique  et elle est scellée par cette formule que nous trouvons dans le Livre des Actes : « Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous » (Actes 15:28).

Oui, l’Église prend ses décisions non pas selon les majorités humaines, mais selon la lumière du Saint-Esprit. Lors du premier concile apostolique à Jérusalem, ce n’est pas le saint apôtre Pierre, qui avait la foi sur laquelle Le Christ a dit qu’il bâtirait l’Eglise, ni le saint apôtre André, qui était le premier disciple appelé par Jésus, mais le saint apôtre Jacques, frère du Seigneur, qui l’a présidé. Car l’autorité dans l’Église ne vient pas de l’ambition humaine, mais de l’inspiration divine.

C’est aussi sous la conduite du Saint-Esprit que le premier concile œcuménique de Nicée a condamné l’hérésie d’Arius, dont nous avons parlé dans le sermon de dimanche dernier. Lui, Arius, qui osait dire que le Fils de Dieu n’était qu’une créature, a été réfuté par l’Église qui proclame dans le Credo : « Lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait. »

Le saint apôtre Paul nous met en garde pour toutes les fausses doctrines qui vont attaquer l’Église dans l’avenir : « Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! » (Galates 1:8)

Frères bien-aimés, restons dans la Vérité, car aujourd’hui encore, le diable sème ses sectes dans le monde. Il veut nous faire croire qu’il aime l’homme plus que Dieu. Il invente des doctrines humaines, des chemins de “salut” faciles, qui flattent la chair, mais qui mènent à la perdition.

Il fait comme dans le jardin d’Éden. Il vient avec une question apparemment innocente : « Dieu a-t-il vraiment dit: ‘Vous ne mangerez aucun des fruits des arbres du jardin ? » (Gén 3:1) Et ensuite il contredit Dieu : « Vous ne mourrez absolument pas, mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme Dieu : vous connaîtrez le bien et le mal. » (Gén 3:4-5)

Mais nous savons, frères, que ce n’est pas par la rébellion que l’homme peut devenirsemblable à Dieu, mais par le Saint-Esprit, qui transforme les pêcheurs en apôtres, qui fait d’un collecteur d’impôts un évangéliste, d’un pécheur - un pasteur d’âmes.

Tous les péchés peuvent être pardonnés : l’adultère, l’avarice, la soif du pouvoir, l’ivresse, la gourmandise s’il y a le repentir dans le cœur, sauf le péché contre le Saint-Esprit, car ce péché est accompagné d’une absence totale de repentir. Les pécheurs contre l’Esprit Saint tordent les Écritures pour justifier leurs passions, pour se prosterner devant le péché et les puissants de ce monde. Mais les saints, les martyrs, les apôtres ont préféré se prosterner devant Dieu, et Dieu les a relevés. Les saints martyrs, eux, n’ont jamais fléchi le genou devant les empereurs, les gouverneurs et les hommes de pouvoir,  mais ils ont confessé la Vérité avec leur sang. Nous aussi, nous nous prosternons dans l’humilité, suppliant Dieu de faire miséricorde pour nous et pour nos défunts. Car Dieu seul peut nous relever.

Ce jour, à la Pentecôte, les apôtres ont reçu le don de parler toutes les langues. Ce n’est pas une simple performance linguistique. C’est le signe de l’unité retrouvée. Car là où le péché avait semé la confusion des langues à Babel, le Saint-Esprit donne la communion des cœurs.

À Babel, Dieu a permis la dispersion des langues pour freiner l’orgueil des hommes. C’était l’enfer sur terre de ne plus se comprendre. Les hommes se sentaient seuls, même étant entourés de gens. Le Christ nous enseigne la nécessité de se comprendre et de ne pas vivre seuls. Je vous dis encore si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux (Matthieu 18: 19)

Aujourd’hui, nous ne vivons pas un désert de silence, mais une tempête de paroles. La technologie moderne nous permet, comme jamais auparavant, de prêcher l’Évangile dans toutes les langues : vidéos, traductions automatiques, réseaux sociaux, podcasts...

Et pourtant, jamais les hommes ne se sont sentis aussi seuls, aussi incompris, aussi enfermés dans leurs propres mondes. Un vrai paradoxe: nous pouvons tout dire, mais nous n’écoutons plus. Nous pouvons parler à toute la planète, mais nous ne savons plus parler à ceux qui vivent sous notre toit. La communication explose, mais la communion s'effondre.

Oui, le monde moderne est à la fois Babel et Pentecôte. Babel, quand la technologie nous isole dans des discours égoïstes, vides, agressifs ou impurs, en regardant des vidéos qui nous éloignent de notre but qui est le salut de nos âmes. Pentecôte, lorsque cette même technologie est utilisée pour transmettre les paroles de vie éternelle.

Alors, en ce jour saint, prions le Saint-Esprit de faire brûler en nous les langues de feu — non pour consumer nos frères, mais pour purifier nos mots. Que chaque parole vide, méchante ou impure soit consumée et que les langues de paix, d’amour, de vérité et de miséricorde soient entendues dans tous les cœurs, car :ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de la bouche, c'est là ce qui souille l'homme (Matthieu 15:11)

Ce monde n’a pas tant besoin de nouvelles paroles... Il a besoin de la Parole qui donne la vie. Il a besoin de la Parole faite chair, transmise par des hommes et des femmes habités du Saint-Esprit.

Et c’est là notre appel, notre mission, notre espérance.

Viens, Esprit Saint, purifie nos lèvres, nos paroles, nos cœurs et nos pensées ! Amen.

Que Dieu bénisse!

 

+ Père Zhivko Zhelev

Dimanche de Tous-les-Saints

 

 

La semaine dernière, la Sainte Églisemettait entre nos mainsdes fleurs et de la verdure, comme pour nous dire : regardez comme la nature, dépourvue d'âme, obéit à son Créateur. Depuis Noël, la terre s'est tournée vers le soleil, qui s’est mis à lui apporter sa chaleur vivifiante. Et la nature ne s'est pas montrée ingrate envers son Créateur. En réponse à Sa tendresse, elle a produit cette beauté merveilleuse, ces fleurs, et elle donnera par la suite des fruits en abondance. Et nous ? En réponse à la chaleur spirituelle de la grâce de Dieu, si abondamment répandue sur nous, apportons-nous à notre Créateur la beauté spirituelle, les fleurs, les fruits des vertus ? Car Il s'est fait Homme pour nous, Il est mort par amour pour nous, Il est ressuscité pour nous et Il est monté au ciel pour nous envoyer Son Saint-Esprit ! Et nous ? Cette beauté de la nature qui nous entoure n'est-elle pas un reproche vivant à notre conscience ? Répondons honnêtement : oui, elle l'est. Mais comme si cela ne suffisait pas, nous voulons encore justifier notre négligence, notre ingratitude. Certes, disons-nous, les commandements du Christ sont magnifiques, et si les hommes les respectaient, toute la terre se transformerait en un magnifique jardin de Dieu. Mais est-ce possible pour nos faibles forces humaines ? Et voici qu'aujourd'hui, en ce Dimanche de Tous les Saints, l’Église répond à cette question d’une voix forte : oui, c'est possible.

Tous ces saints que nous célébrons aujourd'hui ont suivi l'exemple du Christ et chacun d’eux, à son époque et dans ses propres circonstances de vie, a accompli le commandement Divin qui est d’aimer Dieu et son prochain. Et leur époque était parfois difficile, voire plus difficile que la nôtre, et leurs conditions de vie étaient souvent plus dangereuses sur le plan spirituel, et souvent bien pires que les nôtres sur le plan matériel. Et pourtant, ils ont continué à avancer, à lutter... et ils ont atteint les demeures célestes, où ils triomphent aujourd'hui.

Il suffit de regarder les murs de notre égliseet vous les verrez tous: martyrs, confesseurs, saints moines, fols-en-Christ, érudits, simples, riches, pauvres,évêques,moines, laïcs... Voilà combien d'étoiles le Seigneur a allumées dans Sa voute céleste spirituelle. C'est l'Église Céleste. Elle englobe tout et elleest enrichieen permanence par l'Église Terrestre, l’Église militante. Il y aune place pour chacun. Voici ce que dit l'épître d'aujourd'hui : «C’est pourquoi, nous aussi, ayant autour de nous une telle nuée de témoins, rejetons tout ce qui nous appesantit ainsi que le péché qui nous entrave, et courrons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, l'Auteur et le Chef de la foi».

Et pensez-y : tous ces saints étaient, tout comme nous, des personnes vivantes. Et tous étaient, comme nous, des personnes différentes. Leurs chemins étaient différents. Mais tous, sans exception, avaient trois caractéristiques identiques et communes à nous tous. Ces caractéristiques nous sont indiquées dans l'Évangile d'aujourd'hui. Elles sont obligatoires pour tous, donc aussi pour nous, et ne peuvent être ignorées. Les voici : « Ainsi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai devant mon Père céleste ». Voilà la première. Frères, sentez-vous à quel point cela est important pour nous, les hommes d'aujourd'hui ? Car le monde entier autour de nous d’une certaine façon nous demande : « Es-tu chrétien ou es-tu des nôtres ? » Et nous ne pouvons laisser cette question sans réponse. Dans nos paroles, nos actes, nos pensées et nos sentiments, nous devons répondre haut et fort : « Oui, je suis chrétien ! » .

Voici la seconde caractéristique : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ». Aujourd'hui encore, le Seigneur exige de nous cet amour total et absolu. L'aimer plus que tout et plus que tous. Et ce n'est qu'avec un tel amour pour Lui que nous pourrons réellement aimer nos proches, les étrangers et même nos ennemis. Et enfin, la troisième caractéristique : « Et celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi ». Ce principe n'a pas même besoin d'être expliqué : chacun a ses propres chagrins et difficultés dans la vie. Et ils sont personnels et propres à chacun. C'est difficile, c'est dur, mais telle est notre vie, et donc telle est la volonté de Dieu à notre égard...

Remercions donc le Seigneur pour cette croix que nous devons porter. Sans elle, il est impossible d'être sauvé. Or, le Seigneur veut que nous soyons tous sauvés et que nous nous unissions dans une seule et même célébration avec tous les saints que nous glorifions aujourd'hui…

 

 

Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/

 

 

 

Неделя всех Святых

 

В прошлую неделю святая Церковь вкладывала в наши руки цветыи зеленьи, как бы, говорила нам: смотрите, как бездушная природа послушна своему Творцу. Со дней Рождества земля повернулась к солнцу, которое стало давать земле свою живительную теплоту. И природа не оказалась неблагодарной к своему Творцу. В ответ на Его ласку она произвела эту дивную красоту, эти цветы, а дальше произведет плоды. А мы ? В ответ на духовную теплоту Божьей Благодати, так обильно излиянной на нас, приносим ли мы нашему Творцу духовную красоту, цветы, плоды добродетелей ? Ведь Он стал Человеком ради нас, умер за нас, воскрес для нас, вознесся на Небо, чтобы ниспослать нам Духа Своего Святого ! А мы ? Не является ли эта красота природы вокруг нас укором нашей совести? Ответим честно: Да, является. Но мало того, мы еще хотим оправдать свое нерадение, свою неблагодарность. Заповеди Христовы прекрасны, говорим мы, и если люди станут их исполнять, то вся земля превратится в прекрасный Божий цветник. Но возможно ли это для слабых человеческих сил! И вот сегодняшнее воскресенье, Воскресенье Всех Святых, громко, во всеуслышание мiра отвечает на этот вопрос: да, возможно.

Все Святые, воспоминаемые сегодня, шли по примеру Христа, и все в их время, в их обстоятельствах жизни исполняли Заповедь Божьюлюбви к Богу и ближнему. А времена их подчас были трудные, может быть, труднее наших, и обстоятельства их жизни были нередко опаснее в духовном отношении, а часто и в житейском отношении хуже наших. А они все таки шли, боролись… и дошли до горних обителей, где и торжествуют ныне.

Посмотрите только наиконы на стенахнашего храма, и вы увидите их : мученики, исповедники, преподобные, юродивые, образованные, простые, богатые, бедные, святители, монашествующие, мiрские… Вот сколько звезд Господь возжег на Своем духовном небосклоне. Это – Церковь Небесная. Она всеобъемлющая, а пополняется она Церковью Земной, воинствующей. Там для каждого есть место. Вот что говорит сегодняшний Апостол : «Посему и мы, имея вокруг себя такое облако свидетелей, свéргнем с себя всякое бремя и запинающий нас грех, и с терпением будем проходить предлежащее нам поприще, взирая на Начальника Веры Иисуса».

И подумайте только : ведь все эти Святые были живыми людьми, такими же как мы. И все они были, как и мы, разными людьми. И пути их были разными. Но все они, безусловно все, имели три свойства, которые были у всех одинаковы. Эти свойства указаны нам в сегодняшнем Евангелии. Они обязательны для всех, а значит и для нас, их нельзя миновать. Вот они : «И так всякого, кто исповедает Меня перед людьми того исповедаю и Я перед Отцом Моим Небесным». Вот,этопервое. Чувствуете ли вы, братья, как для нас, современных людей это важно ? Ведь весь мiръ кругом нас, как бы спрашивает нас – Христианин ли ты или наш ? И мы не можем оставить этот вопрос без ответа. И в речах наших, и в поступках, и в мыслях, и в чувствах, мы громко и твердо должны ответить : Да, я христианин !

А вот второе : «Кто любит отца или мать более нежели Меня, недостоин Меня, а кто любит сына или дочь более, нежели Меня, недостоин Меня.» Вот и ныне, от нас с вами Господь требует этой всепоглощающей любви. Любить Его больше всех и больше всего. И только при такой любви к Нему мы сможем по настоящему любить и родных, и чужих, и даже врагов наших. И, наконец, третье : «И кто не берет креста своего и не следует за Мной, тот недостоин Меня». Это положение даже и объяснять не приходится: у каждого есть свои скорби и трудности в жизни. И они личные, у каждого свои. Трудно, тяжело, но такова наша жизнь, а, значит, такова о нас Воля Божия…

Возблагодарим же Господа и за наш этот крест. Без него нельзя спастись. А Господь хочет всем нам спастись и соединиться в одно Торжество со всеми святыми, которых мы сегодня прославляем…

 

 

Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/

 

 

Antipâque et saint Thomas

 

Le Christ est ressuscité !

 

« Paix à vous ! » Ce sont les premiers mots avec lesquels le Christ salue Ses disciples après la Résurrection. La paix dont nous avons tant besoin. La paix que l’on peut recevoir uniquement lorsque nous sommes proches du Christ, quand nous sommes proches de Dieu. La paix que les saints ont cherchée dans le désert en purifiant leur âme du péché. Paix à ceux qui avaient été bien enfermés, car ils avaient peur des Juifs. Bien-aimés frères et sœurs, ce jour d’Antipâque marque la fin de la Semaine Lumineuse. Ce jour-là est aussi la fête du Saint Apôtre Thomas.

Les apôtres avaient vraiment peur des Juifs. Ils avaient vu tous ce qui s’était passé avec le Christ : la trahison, la torture et la mort sur la croix. Même la foi de Pierre sur laquelle le Christ voulait bâtir son Église a plié sous les événements de la semaine qui précédait la Résurrection et il a renié trois fois le Christ. Selon les Juifs, ces gens apeurés qui avaient du mal à croire à la Résurrection ont eu le courage de voler le corps de leur rabbi. Mais laisser les apôtres vivre dans la peur n’était pas la volonté du Christ. Il voulait les envoyer pour évangéliser les nations.

« Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. » (Jean 20:21-22) La réception du Saint Esprit se fait pleinement par les apôtres pour la fête de la Pentecôte, mais cette première réception est pour enlever la peur et le doute de leurs cœurs. De la même manière, le prêtre souffle dans la bouche du futur baptisé, avant qu’il soit baptisé pleinement dans les eaux sanctifiées du baptistère.

Le Saint Esprit est appelé aussi Consolateur. C’est Lui qui amène la paix dans l’âme. C’est Lui qui était dans les prophètes avant l’incarnation du Christ et dans les Saints après Son incarnation. D’où la salutation du Christ : « Paix à vous ! ». Mais ce jour-là l’apôtre Thomas n’était pas présent dans la pièce. Est-ce par manque de paix dans l’âme qu’il ne croit pas aux autres apôtres et à ce qu’ils lui racontaient ? Il ne faut pas oublier que les apôtres, eux aussi, n’avaient pas cru aux femmes myrophores.

«Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, si je ne mets  mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets la 
main dans son côté, non, je ne croirai pas !» (Jean 20:25). Combien de fois, nous aussi, nous voulons des preuves de l’existence de Dieu ? Le Christ nous aide dans notre peu de foi, dans notre manque de paix. Il aide également le Saint apôtre Thomas et huit jours après saluant de la même manière « Paix à vous » Jésus S’approche de Thomas et lui dit : « Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais croyant. » (Jean 20:27)

La foi s’enflamme dans le Saint apôtre Thomas quand il s’approche des blessures de Jésus et il nous en rend témoignage en s’exclamant :« Mon Seigneur et Mon Dieu » (Jean 20 :28). Car Jésus est Dieu ! Le vrai Dieu, le Fils du Père ! Oui, Il a fait des prophéties, mais Il n’est pas seulement un prophète comme le disent les musulmans. Oui, IL a fait des miracles et des guérisons, et néanmoins Arius a nié la Divinité du Christ en L’appelant une créature. De nos jours, les Témoins de Jéhovah reprennent cette même fausse doctrine. Comment un Dieu peut être créé ? Mais le Christ est notre Sauveur, notre Seigneur et notre Dieu, comme l’apôtre Thomas l’a témoigné pour nous. Qui d’autre que Dieu Lui-même peut donner la paix dans notre âme ?

La suite de l’évangile est tournée plus vers nous. Les Chrétiens de nos jours, nous, qui n’avons pas été présents au moment où Jésus est entré dans la pièce, la porte et les fenêtres fermées. Nous, qui n’avons pas touché les blessures des clous et le côté de Jésus. Le Seigneur envoie la grâce aux générations suivantes: « Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru! » (Jean 20:29). Nous, qui pouvons voir le Christ uniquement avec nos yeux spirituels. La preuve que le cœur pur et l’esprit humble ont tourné plus de gens vers Dieu que les miracles ont tourné les Juifs vers Jésus. Le Sauveur a fait devant leurs yeux plein de miracles mais, ils n’ont pas cru. En revanche, des gens simples comme la Samaritaine, l’aveugle né, la cananéenne et beaucoup d’autres ont cru en Christ et ils ont hérité le Royaume de Dieu. C’est bien de se poser toujours nous-même la question : A quel groupe appartenons-nous ?

Envoie-nous Ta paix à nos âmes, Seigneur, à nous pécheurs, et enlève toute crainte et doute de nos cœurs! Amen !

 

Prêtre Zhivko Zhelev