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Servir Dieu ou Mamon ?
Les paroles du Seigneur sont une authentique lampe sur le chemin de notre vie, et il en est ainsi pour les paroles de l'Évangile de ce jour. L'œil est la lampe du corps, dit le Seigneur. Pourquoi n'est-il pas dit « les yeux », mais « l'œil » ? Parce qu'ici le Seigneur entend non les yeux charnels, mais l'œil spirituel, c'est-à-dire notre cœur. Par « œil » on entend donc le coeur siège de la conscience, de la loi intérieure qui nous indique ce qu'est le Bien et ce qu'est le Mal. Par « corps » on entend toute notre vie intérieure, nos pensées, désirs, intentions – tout ce que nous faisons tout au long de notre vie sur terre. Le sens, donc, de ces paroles du Sauveur est que notre cœur, ou notre conscience, est pour l'homme une lampe qui doit l'éclairer dans tous ses actes et ses pensées.
Plus loin le Seigneur dit : si ton œil, c'est-à-dire ton cœur et ta conscience, est limpide et pur, alors toutes tes pensées et tes actes seront lumineux, justes, purs ; mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera dans les ténèbres, c'est-à-dire toutes tes pensées, toute ta vie seront mauvais, pervers.
Et donc, si ton cœur, qui t'a été donné par le Seigneur pour être une lampe, est devenu ténèbres à cause de ta négligence et de ta paresse, que sera ta vie, que seront tes actes ? N'en est-il pas ainsi dans la vie ? N'en voyons-nous pas des exemples en permanence ?
Prenons deux personnes. La première se contente de très peu, n'a nul besoin d'une table fastueuse, de vêtements somptueux, d'un logement richement aménagé, etc. Elle a le pain quotidien, quelques vêtements propres et convenables de rechange, elle dispose de quelques revenus ou d'un petit salaire – elle s'en contente et en rend grâce à Dieu. Elle ne désire rien de plus.
Mais regardez la vie de l'autre personne. Rien ne la satisfait. Sa table, n'est pas une table, ses vêtements n'en sont pas, de même en est-il de son logement. Il lui manque toujours quelque chose. Que de temps et de soucis consacre-t-elle à ses vêtements ! Alors que nos vêtements ne sont qu'un voile temporaire, un pansement sur une plaie, parce que le vêtement n'est qu'une conséquence du péché lorsque l'homme et la femme ont pris conscience de leur nudité. Et donc, est-il vraiment nécessaire d'embellir des pansements sur les plaies ? Ne vaut-il pas mieux s'occuper de guérir la plaie au plus vite, autrement dit de se purifier au plus tôt de ses péchés ? Rappelons que lors de notre baptême nous avons tous reçu un vêtement d'incorruptibilité. C'est de ce vêtement là que nous devrions nous préoccuper plus que tout. Préservons ce vêtement, qu'il soit notre plus belle parure. Mais revenons à cette seconde personne : jamais rien ne la satisfait. Pourquoi ? Pour la simple raison que son cœur est faux, enténébré, qu'il est la proie des passions. Et il est ainsi parce qu'elle ne connaît pas, et ne veut pas connaître, les commandements de notre Seigneur, qu'elle n'est pas guidée par la lumière de l'Évangile du Christ. Parce que elle accomplit aveuglément la volonté de sa chair prisonnière de passions.
Nul ne peut servir deux maîtres. Soit il haïra l'un et aimera l'autre, soit il s’attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent, c'est-à-dire notre chair pécheresse par laquelle agit le diable qui s'efforce de l'arrimer au monde. C'est précisément ce que le Seigneur entend par servir Mamon, c'est ce qui met à l'envers, la tête en bas, toute notre vie. Au lieu de nous soucier en premier lieu de notre âme et de notre salut en général, nous nous occupons à complaire l'avidité insatiable de notre ventre, et par notre négligence nous laissons périr dans ses péchés notre âme, cet être immortel créé à l'image et à la ressemblance de Dieu.
Je terminerai par les paroles du Sauveur : «Ne vous inquiétez pas et ne dites pas : que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou comment nous vêtirons-nous ? Car ce sont là des choses que recherchent les païens, et votre Père céleste sait que vous en avez besoin». Écoutez la parole du Seigneur, ce sont les païens, et non les chrétiens, qui se soucient de ce qu'ils mangeront, de ce qu'ils boiront ou de ce qu'ils porteront, et qui ne pensent pas aux œuvres de Dieu et à l'accomplissement de Ses commandements. Cherchez d'abord le royaume de Dieu et Sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît. Amen.
Saint et Juste JEAN de Kronstadt
Богу или мамоне ?
Слова Господни суть истинный светильник нам на пути жизни – так и слова ныне чтенного Евангелия. Светильник телу есть око, говорит Господь, то есть око, или глаз, есть светильник для тела. Почему не сказано «очи», а око? Потому что здесь Господь разумеет не телесные очи, а око духовное, или сердце наше. Под оком разумеется сердце, в котором насаждена совесть, или внутренний закон, указывающий, что добро и что зло. Под телом же разумеются вся внутренняя жизнь наша, помышления, желания, намерения, все дела наши, которые мы делаем в течение нашей земной жизни. Значит, смысл слов Спасителя будет такой: сердце, или совесть, есть светильник человеку на пути его жизни во всех помышлениях и во всех делах его.
Далее Господь говорит: Итак, если око твое будет просто, то все тело твое будет светло, т.е. все помыслы и дела твои будут светлы, правы, чисты; если же око твое будет лукаво, то все тело твое будет темно, то есть все помыслы, желаниятвои,вся жизнь твоя будут темны, неправы и лукавы.
Итак, если сердце твое, которое дано тебе от Господа вместо светильника, по твоему нерадению сделалось само тьмой, то какова же будет вся жизнь твоя, все дела твои? Не так ли бывает это в жизни? Не видим ли мы тому постоянные примеры?
Возьмем два человека. Первый доволен очень немногим, не желает роскошного стола, многих нарядных и дорогих одежд, богато убранного жилища и прочее; есть у него насущный хлеб, есть несколько перемен чистой и приличной одежды, есть постоянный, хотя, может, и небогатый доход или жалованье – он доволен и благодарит Бога. Большего он и не желает.
Но посмотрите на жизнь другого человека. Он ничем не доволен. ему стол не стол, жильё не жильё, одежда не одежда. Едва ли чем он бывает доволен. Сколько времени и забот тратит он на всё это, хотя известно, что одежда наша есть временное покрывало или временная повязка на ране, потому что одежда появилась вследствие греха, когда люди узнали свою наготу. А стоит ли украшать повязки на ране? Не о том ли надо заботиться, как бы поскорее рану вылечить, т.е. как бы скорее от грехов очиститься? Припомним, что в крещении все мы получили одежду нетления. Вот об этой одежде правды будем заботиться; эту одежду будем хранить; она пусть будет нашим украшением.
Но вернёмся к человеку, который всем недоволен.Отчего он недоволен? Оттого, что сердце его лукаво, омрачено, полно страстей. А отчего оно таково? Оттого, что заповедей Господних не знает или знать не хочет, светом Евангелия Христова не водится. Оттого, что творит волю слепой, страстной плоти своей и помышлений своих.
Никто не может служить двум господам; ибо или одного будет ненавидеть, а другого любить, или одному станет усердствовать, а о другом нерадеть. Не можете служить Богу и мамоне. Не можете служить Богу и богатству, то-есть греховной плоти нашей, в которой действует диавол, силящийся приковать ее к мiру. Невозможно работать вместе Богу и любогреховной плоти. Служить мамоне это значит ставить, так сказать, вверх дном всю жизнь нашу: вместо того чтобы заботиться главным образом о душеивообще о спасении, мы печемся об угождении своему алчному чреву, а душу – это безсмертное существо, сотворенное по образу и подобию Божию, – погибающую заживо во грехах, оставляем в пренебрежении.
Закончу словами Спасителя: Не заботьтесь и не говорите: что нам есть? или что пить? или во что одеться? потому что всего этого ищут язычники, и потому что Отец ваш Небесный знает, что вы имеете нужду во всем этом. Слышите: по слову Господнему, все те язычники, а не христиане, которые о том и заботятся, что есть да пить или во что одеваться, а о делах Божиих и исполнении заповедей Его не помышляют. Ищите же прежде Царства Божия и правды Его, и это все приложится вам. Аминь
Св. прав. IОАННЪ Кронштадтскiй
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Un des plus grands saints du XXe siècle
Bien-aimés frères et sœurs en Christ,
Aujourd’hui, en cette sainte Liturgie, nous célébrons l’un des plus grands saints du XXe siècle, un véritable luminaire de notre temps : Saint Jean de Shanghai et de San Francisco, l’archevêque errant, le pasteur des orphelins, le défenseur des persécutés, et, surtout, un pacificateur, là où régnaient la division et la souffrance.
Il est écrit dans l’Évangile selon saint Matthieu : « Bienheureux les pacificateurs, car ils seront appelés fils de Dieu. » (Matthieu 5:9). Cette parole, frères et sœurs, s’est incarnée dans la personne du saint que nous vénérons aujourd’hui.
Saint Jean n’a pas eu une vie facile. Il est né en 1896 dans l’Empire russe, a connu l’exil, la guerre, les camps de réfugiés. Il a parcouru le monde : de la Russie à la Serbie, de la Chine aux Philippines, puis en France et enfin en Amérique. Partout où il est allé, il a trouvé des communautés divisées, blessées, perdues. Et pourtant, partout, il a semé la paix, non une paix superficielle, mais la paix du Christ.
Quand il arrive à Shanghai, la communauté russe y est éclatée, appauvrie, désorientée. Il ne cherche pas à imposer son autorité, mais à rassembler, à comprendre, à servir. Il ouvre un orphelinat pour les enfants abandonnés (selon le synaxaire, environ 3500 enfants), il soigne les malades, prie pendant des heures la nuit. Les gens voient en lui un saint vivant. Et au sein de cette cité en chaos, il devient un pont de réconciliation entre classes sociales, entre Russes et Chinois, entre clercs et laïcs.
À Paris, puis à San Francisco, les conflits ne manquent pas. Les querelles autour de la juridiction ecclésiastique, les accusations, les procès même… Beaucoup se détournent. Mais Saint Jean reste. Il porte en silence la croix de la calomnie. Il ne condamne pas, il n’élève pas la voix en colère, il souffre avec patience, avec amour. Et peu à peu, les cœurs s’adoucissent. Sa sainteté agit comme un baume.
Frères et sœurs, que voyons-nous dans sa vie ? Un homme frêle, voûté, qui parfois dormait à peine, marchait pieds nus, parlait peu… Mais un cœur brûlant d’amour pour Dieu et pour chaque être humain. Un cœur qui pardonne, qui rassemble, qui pacifie.
En ces temps où le monde est rempli de divisions — divisions entre peuples, entre familles, parfois même au sein de nos propres paroisses — Saint Jean est pour nous un exemple urgent et vivant. Il ne cherchait pas à « avoir raison ». Il cherchait à aimer. Il ne voulait pas gagner des débats, il voulait gagner des âmes pour le Royaume.
Chacun de nous peut, à son niveau, être un pacificateur. Dans nos maisons, nos lieux de travail, nos communautés, soyons comme Saint Jean : attentifs, priants, humbles, porteurs de paix. Car la paix véritable vient de Dieu. Et ceux qui la cultivent seront appelés fils de Dieu.
Saint Jean nous enseigne aussi que la paix n’est pas seulement l’absence de conflit. C’est la présence active de l’amour, de la prière et du pardon. Il priait sans cesse, même quand il semblait dormir. Il célébrait la Divine Liturgie avec une telle attention, une telle sainteté, que ceux qui y assistaient en sortaient transformés.
Aujourd’hui, demandons-lui son intercession. Qu’il nous aide à pardonner, à prier avec ferveur, à servir les plus petits, comme il l’a fait toute sa vie. Qu’il nous apprenne à porter la paix du Christ dans un monde qui en a soif.
Saint Jean de Shanghai et de San Francisco, prie Dieu pour nous ! Amen.
Père Zhivko Zhelev
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La Foi du Centurion
« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri. » (Matthieu 8:8)
Frères et sœurs bien-aimés en Christ,
Ces paroles, que nous venons d’entendre, devraient résonner en nous comme un éclair de vérité. Elles jaillissent non pas de la bouche d’un prophète, ni d’un apôtre, ni même d’un fidèle juif… mais d’un centurion romain, d’un païen, d’un homme d’armes, d’un représentant d’un pouvoir d’occupation.
Les faits se passent à Capharnaüm, en Galilée. La Judée, humiliée, est soumise à l’Empire romain. Les soldats étrangers, païens, circulent librement dans les villes saintes. Et pourtant, c’est l’un de ces soldats, un officier responsable de cent hommes, qui vient vers Jésus — avec respect, avec compassion, et avec foi.
C’est un homme de pouvoir. Il donne des ordres, et on obéit. Mais face au Christ, il ne vient ni avec arrogance, ni avec autorité. Il vient comme un mendiant, mais un mendiant dont la foi va jusqu’à toucher même Dieu.
Ce centurion, remarquons-le, ne commence pas par une prière. Il n’impose rien, ne réclame rien. Il dit simplement :« Seigneur, mon serviteur est couché chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. » (Matthieu 8:6). Il expose la douleur, présente la réalité, sans essayer de manipuler le Christ. Il se contente d’exprimer la situation. Et cette simplicité, cette confiance silencieuse, fait déjà acte de foi.
Le Seigneur, qui venait d’enseigner les foules, qui avait passé la journée à guérir, à marcher, ne répondit pas avec hésitation. Il dit : « J’irai, et je le guérirai. » (Matthieu 8:7). Ce détail nous enseigne beaucoup. Car même fatigué, pressé par les foules, le Christ est prêt à marcher, à venir, à servir.
Il vit ce qu’Il avait déjà dit dans le sermon sur la montagne : « Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. » (Matthieu 5:41). Cette parole, frères et sœurs, n’est pas seulement pour les prêtres, mais pour tous ceux qui portent le nom de chrétiens. Le Christ se rend disponible pour nous. Il ne choisit pas les heures, il ne regarde pas qui on est, il n’exige pas de mérite. Il est Amour en mouvement.
Mais c’est là que surgit l’éclat de la foi du centurion. Il aurait pu dire : « Viens, je t’emmène. Je t’accueillerai dignement. » Mais au contraire, il s’abaisse jusqu’à dire : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. » (Matthieu 8:8). C’est une honte féconde, une lucidité spirituelle. Il reconnaît en Jésus une sainteté qui dépasse toute dignité humaine. Il n’a pas étudié la Torah, il n’est pas Juif, mais il voit ce que les docteurs de la Loi ne voient pas. Et plus encore, il déclare : « Dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri. » (Matthieu 8:8). Quel acte de foi ! Il comprend, beaucoup mieux que d’autres, que le Christ n’a pas besoin d’être présent physiquement pour agir, que la puissance de Sa parole suffit.
Chers frères et sœurs, cela ne vous rappelle pas l’histoire de la femme cananéenne, une autre étrangère, à qui Jésus dira : « Femme, ta foi est grande. » (Matthieu15:28) ? Le centurion, lui aussi, reçoit ce témoignage du Seigneur : « En vérité, même en Israël, je n’ai pas trouvé une foi aussi grande. » (Matthieu 8:10)
Et que se passe-t-il ? Le serviteur est guéri sur-le-champ. Pas de toucher, pas de déplacement, pas de miracle spectaculaire. Une parole. Et la santé est rendue, pas de la manière dont les médecins nous guérissent, mais de la manière dont Dieu Seul peut le faire. Le centurion n’avait pas besoin de preuves. Il avait la foi. Et Dieu a agi.
Aujourd’hui encore, le Christ agit ainsi. Mais trouve-t-Il encore cette foi ?
A présent, beaucoup demandent des preuves, veulent voir des miracles, exigent des réponses immédiates. Mais souvent, nous prions sans vraiment croire, ou nous voulons croire sans nous abaisser. Le centurion, lui, a cru avant d’avoir vu, et a reçu sans même avoir demandé. Frères et sœurs, c’est cette foi qu’il nous faut retrouver. Une foi humble, une foi qui écoute, une foi qui ne commande pas à Dieu, mais lui fait confiance même dans le silence. Et cette foi naît dans l’humilité, dans l’amour pour les autres, et dans la confiance absolue dans la puissance de la Parole du Christ.
À chaque préparation pour la communion, nous lisons cette parole. Dans la prière de Saint Jean Chrysostome avec foi et amour nous lisons : « Seigneur, mon Dieu, je sais que je ne suis pas digne, ni préparé pour que tu entres sous le toit de mon âme … » Et le miracle se produit. Le Christ entre en nous. Il guérit notre âme. Il fait de nous Ses serviteurs. Aujourd’hui, frères et sœurs, faisons silence en nous. Présentons-Lui simplement notre douleur, notre faiblesse, ou celle d’un proche. Et croyons, humblement, qu’une seule parole du Seigneur peut suffire. Qu’Il nous donne la foi et l’humilité du centurion, et la paix que donne la confiance en Lui. Amen.
Prêtre Zhivko Zhelev
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Antipâque et saint Thomas
Le Christ est ressuscité !
« Paix à vous ! » Ce sont les premiers mots avec lesquels le Christ salue Ses disciples après la Résurrection. La paix dont nous avons tant besoin. La paix que l’on peut recevoir uniquement lorsque nous sommes proches du Christ, quand nous sommes proches de Dieu. La paix que les saints ont cherchée dans le désert en purifiant leur âme du péché. Paix à ceux qui avaient été bien enfermés, car ils avaient peur des Juifs. Bien-aimés frères et sœurs, ce jour d’Antipâque marque la fin de la Semaine Lumineuse. Ce jour-là est aussi la fête du Saint Apôtre Thomas.
Les apôtres avaient vraiment peur des Juifs. Ils avaient vu tous ce qui s’était passé avec le Christ : la trahison, la torture et la mort sur la croix. Même la foi de Pierre sur laquelle le Christ voulait bâtir son Église a plié sous les événements de la semaine qui précédait la Résurrection et il a renié trois fois le Christ. Selon les Juifs, ces gens apeurés qui avaient du mal à croire à la Résurrection ont eu le courage de voler le corps de leur rabbi. Mais laisser les apôtres vivre dans la peur n’était pas la volonté du Christ. Il voulait les envoyer pour évangéliser les nations.
« Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. » (Jean 20:21-22) La réception du Saint Esprit se fait pleinement par les apôtres pour la fête de la Pentecôte, mais cette première réception est pour enlever la peur et le doute de leurs cœurs. De la même manière, le prêtre souffle dans la bouche du futur baptisé, avant qu’il soit baptisé pleinement dans les eaux sanctifiées du baptistère.
Le Saint Esprit est appelé aussi Consolateur. C’est Lui qui amène la paix dans l’âme. C’est Lui qui était dans les prophètes avant l’incarnation du Christ et dans les Saints après Son incarnation. D’où la salutation du Christ : « Paix à vous ! ». Mais ce jour-là l’apôtre Thomas n’était pas présent dans la pièce. Est-ce par manque de paix dans l’âme qu’il ne croit pas aux autres apôtres et à ce qu’ils lui racontaient ? Il ne faut pas oublier que les apôtres, eux aussi, n’avaient pas cru aux femmes myrophores.
«Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets la
main dans son côté, non, je ne croirai pas !» (Jean 20:25). Combien de fois, nous aussi, nous voulons des preuves de l’existence de Dieu ? Le Christ nous aide dans notre peu de foi, dans notre manque de paix. Il aide également le Saint apôtre Thomas et huit jours après saluant de la même manière « Paix à vous » Jésus S’approche de Thomas et lui dit : « Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais croyant. » (Jean 20:27)
La foi s’enflamme dans le Saint apôtre Thomas quand il s’approche des blessures de Jésus et il nous en rend témoignage en s’exclamant :« Mon Seigneur et Mon Dieu » (Jean 20 :28). Car Jésus est Dieu ! Le vrai Dieu, le Fils du Père ! Oui, Il a fait des prophéties, mais Il n’est pas seulement un prophète comme le disent les musulmans. Oui, IL a fait des miracles et des guérisons, et néanmoins Arius a nié la Divinité du Christ en L’appelant une créature. De nos jours, les Témoins de Jéhovah reprennent cette même fausse doctrine. Comment un Dieu peut être créé ? Mais le Christ est notre Sauveur, notre Seigneur et notre Dieu, comme l’apôtre Thomas l’a témoigné pour nous. Qui d’autre que Dieu Lui-même peut donner la paix dans notre âme ?
La suite de l’évangile est tournée plus vers nous. Les Chrétiens de nos jours, nous, qui n’avons pas été présents au moment où Jésus est entré dans la pièce, la porte et les fenêtres fermées. Nous, qui n’avons pas touché les blessures des clous et le côté de Jésus. Le Seigneur envoie la grâce aux générations suivantes: « Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru! » (Jean 20:29). Nous, qui pouvons voir le Christ uniquement avec nos yeux spirituels. La preuve que le cœur pur et l’esprit humble ont tourné plus de gens vers Dieu que les miracles ont tourné les Juifs vers Jésus. Le Sauveur a fait devant leurs yeux plein de miracles mais, ils n’ont pas cru. En revanche, des gens simples comme la Samaritaine, l’aveugle né, la cananéenne et beaucoup d’autres ont cru en Christ et ils ont hérité le Royaume de Dieu. C’est bien de se poser toujours nous-même la question : A quel groupe appartenons-nous ?
Envoie-nous Ta paix à nos âmes, Seigneur, à nous pécheurs, et enlève toute crainte et doute de nos cœurs! Amen !
Prêtre Zhivko Zhelev
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Dimanche des Femmes Myrrophores
Aujourd'hui, nous célébrons la mémoire des saintes Femmes Myrrophores, des saints et justes Joseph d'Arimathie et Nicodème. C’est un jour lumineux et joyeux, le Christ est Ressuscité ! De quelle joie légère et céleste résonnent ces mots qui font écho dans chaque âme en quête de Lumière et de Vérité ! Cette joie a commencé lorsque le Seigneur, après Sa Résurrection, est apparu pour la première fois aux femmes porteuses de myrrhe en leur disant : « Réjouissez-vous ! » Elles coururent vers les Apôtres pour leur annoncer la bonne nouvelle : « Le Christ est ressuscité »! et Il apparut ensuite à l'apôtre Pierre.
Depuis ce jour, non seulement pour les apôtres, mais aussi pour tous ceux qui s'efforcent de vivre une vie pleine de sens, le message de la Résurrection du Christ est devenu une source de joie inépuisable, la lumière de la vie, le fondement de la prédication et le dogme essentiel de la foi chrétienne.
« Si le Christ n'était pas Ressuscité, notre foi serait vaine », dit l’apôtre Paul. Mais le Christ est Ressuscité ! En Vérité, Il est Ressuscité ! Et pour le Christ Ressuscité, les croyants ont donné, et offrent encore, leur vie terrestre en louant le Très-Haut. En quoi réside l'essence de la joie pascale ? L'essence de la joie de Pâque est exprimée dans les paroles de ce chant pascal : « Nous célébrons la mise à mort de la mort et le commencement d’une vie nouvelle et éternelle ».
« Ô Christ, notre grande Pâque sacrée /.../ donne-nous de communier avec Toi d’une façon plus réelle encore, au jour sans déclin de Ton Royaume », chantons-nous en ces jours de la Sainte Pâque. Par ce chant, nous exprimons notre désir d'être éternellement en union et en communion réelles et substantielles avec le Christ.
Chers frères et sœurs ! Pâque c’est un état d'esprit joyeux et lumineux que le Christ donne à tous ceux qui vivent l'expérience de Sa Croix et de Sa Résurrection. Mais avons-nous cet état d'esprit joyeux de Pâque seulement les jours de la fête elle-même ? Nous devrions toujours avoir cet état d'esprit et cette humeur légère et joyeuse, en particulier lorsque nous communions aux Saints Dons. Saint Séraphim vivait Pâque continuellement, il avait toujours l'âme en joie. Pourquoi ? Parce qu'il était profondément convaincu de la présence du Ressuscité dans sa propre vie. Et nous ? Ne reconnaissons-nous pas et ne sentons-nous pas la main du Seigneur au-dessus de nos têtes ? Ne remarquons-nous pas la présence de Dieu dans le monde ?
« Pâque, qui nous ouvre les portes du paradis ! » Les portes sont ouvertes, mais vais-je les franchir ? Les saints que nous célébrons aujourd'hui, les justes Joseph d'Arimathie et Nicodème, nous montrent comment les franchir. Il faut vaincre la peur et suivre le Christ, nous disent-ils. Ensuite, la sainte-égale-aux-apôtres Marie-Madeleine qui n'a pas seulement reçu la Parole de Dieu dans son esprit, mais elle l'a aussi servi avec ses biens, en donnant à tous un exemple de dévotion fervente au Christ et de compassion pour Lui, en se tenant devant la Croix auprès de la Très-Pure Vierge Marie.
Saluant et félicitant les sœurs de notre paroisse à l'occasion de leur fête, en ce jour lumineux des Femmes Myrrophores, je prie le Seigneur pour que toutes nos paroissiennes portent la croix de leur vie avec la même patience et la même humilité que celles qui ont marché sur les traces du Christ, afin que vous puissiez, très chères, servir Son Corps - la Sainte Eglise - qui de vos biens, qui de vos travaux et de vos talents. Amen.
Le Christ est en Vérité Ressuscité !
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Неделя Жен-Мироносиц
Сегодня память св. Жен-Мироносиц, праведных Иосифа Аримафейского, Никодима. Светлый и радостный день! Христосъ Воскресе! – какой светлой небесной радостью звучат эти слова и отдаются в каждой душе, ищущей Света и Правды жизни! И началась эта радость с того момента, когда Воскресший Господь, по Своем Воскресении, в первый раз явился Женам-Мироносицам со словом: «Радуйтесь». Они побежали к Апостолам с радостной вестью: «Христосъ Воскресе!», и явился Он апостолу Петру.
С тех пор не только для апостолов, но и для всех стремящихся жить осмысленной жизнью, весть о Воскресении Христовом стала источником радости неиссякаемой, светом жизни, стала фундаментом ппоповеди и основным догматом веры христианской.
Если бы Христосъ не воскрес, напрасной была бы вера наша, – сказал ап. Павел. Христосъ Воскресе! Воистину Воскресе! И за Воскресшего Христа верующие отдавали, и ныне отдают, с хвалою Всевышнему на устах, земную жизнь свою.
В чем сущность радости пасхальной? Сущность пасхальной радости выражена в словах пасхальной песни: «Смерти празднуем умерщвление, иного жития вечного начало».
«О, Пасха велия и священнейшая, Христе... подавай нам истее Тебе причащатися в невечернем дни Царствия Твоего», – поем мы в дни св. Пасхи. В этих словах песни церковной мы выражаем наше желание непрестанно, без конца, быть в действительном, существенном соединении и общении со Христом.
Дорогие братья и сестры! Пасха – это светлое радостное состояние души, которое дает Христосъ нам, переживающим Его Крест и Воскресение. Но неужели это радостное пасхальное настроение бывает у нас только в дни самого Праздника? Это светлое, радостное состояние души и настроение должно быть у нас всегда и, особенно, когда мы причащаемся св. Таин. У преп. Серафима всегда была Пасха – всегда была радость на душе. Почему? Да потому, что он глубоко уверился в присутствии Воскресшего в своей жизни. А мы? Неужели мы не сознаем и не чувствуем каждый над собою десницу Господню? Неужели не замечаем присутствия Божия в мiре?
«Пасха, двери райские нам отверзающая!» Двери открыты, но войду ли я в них? Как войти в них – указывают нам святые сегодняшнего дня, праведные Иосиф Аримафейский и Никодим. Надо преодолеть страх и пойти за Христом, – говорят они. Затем св. равноап. Мария Магдалина: она не только восприняла Слово Божие в свой ум, но и служила Ему от имений своих, всем подавая пример пламенной преданности Христу и пример сострадания Ему и у Креста предстоявшей Пречистой Деве Марии.
Приветствуя сестер нашего храма с их праздником, со светлым днем Жен-Мироносиц, молю Господа, чтобы все наши прихожанки с таким же терпением и смирением несли каждая свой жизненный крест, с коими Жены-Мироносицы шли по стопам Христа, чтобы и вы, дорогие, служили Его Телу – св. Церкви – кто от имений своих, кто трудами и талантами своими. Аминь.
Христосъ Воистину Воскресъ !
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/