L’expulsion des démons

 

 

Il y a dans l'Évangile un récit qui nous montre comment le Seigneur Jésus-Christ a délivré un homme de l'affliction douloureuse de la possession démoniaque. Ce n’était pas un seul mauvais esprit, mais tout une légion de mauvais esprits, ces ennemis de Dieu et de l'humanité, qui s’étaient emparés de ce malheureux. Lorsque vous et moi lisons ou entendons cet Évangile, nous remarquons évidemment cet endroit où il est dit que les mauvais esprits qui s’étaient emparés de l'homme, voyant le Sauveur s'approcher et réalisant que la fin de leur violence et de leur tourment était arrivée, commencèrent à Lui demander de leur permettre d'entrer dans le troupeau de porcs qui paissait sur les rives du lac.

Notez que le Seigneur est toujours prêt à exaucer la demande de Sa créature, si elle Lui est adressée avec foi. Le Seigneur exauce la demande, c'est-à-dire la prière, même des esprits mauvais. Il leur accorde ce qu'ils Lui demandent. Lorsque le prêtre commence à administrer le sacrement du baptême, au début de ce sacrement, il lit les prières dites d’exorcismes, dans lesquelles l’esprit mauvais est chassé de l'âme humaine. Il s'adresse directement à l'esprit malin et lui dit : "Retire-toi, reconnais la vanité de ta puissance, qui n’a même pas de pouvoir sur les porcs". Ton pouvoir n’est pas réel, car tu n'as même pas le pouvoir sur les porcs. Mais ici se pose la question : pourquoi le Seigneur a-t-il laissés faire les démons ? Car en quittant le malheureux, ils sont entrés dans le troupeau de porcs et l'ont immédiatement anéanti. Les malheureux animaux, sous l'influence d'une force inconnue d’eux, se sont précipités le long de la rive escarpée dans le lac et s’y sont noyés.

Pourquoi le Seigneur a-t-il permis cela ? Saint Jean Chrysostome, en parlant de cette circonstance, souligne tout d'abord que c'est pour le bénéfice des auditeurs, afin qu'ils comprennent combien les esprits mauvais haïssent toute création de Dieu ; ils la haïssent tellement que, ayant pris le pouvoir sur ces pauvres animaux (qui étaient aussi des créatures de Dieu), ils n'ont pensé qu'à les détruire, car ils haïssent d'une haine féroce tout ce qui a été créé par Dieu. Mais seule la puissance de Dieu retient les esprits mauvais et les empêche de nuire au genre humain. Notons également qu'il s'agit d'un troupeau de porcs, et vous n’ignorez sans doute pas que selon les lois du peuple juif, selon les lois de l'Ancien Testament, le porc est un animal impur, qui ne doit être ni mangé, ni gardé. C'est pourquoi la présence d'un troupeau de porcs constituait une tentation pour les Juifs orthodoxes, raison pour laquelle le Seigneur a permis que cette tentation disparaisse de façon si soudaine.

Mais dans le même Évangile, nous lisons que les habitants de la ville, lorsqu'ils ont appris ce qui s'était passé, se sont mis à demander au Seigneur de s'éloigner d'eux. Ils ne L'ont pas invité à entrer dans leur ville, mais bien au contraire, ils L'ont supplié de s'éloigner d'eux. Et, comme le disent les Saints Pères, les habitants craignaient que ce thaumaturge inattendu ne vienne interrompre le rythme habituel de leur vie. Ils avaient déjà subi une perte de plusieurs milliers de têtes de bétail alors qu'Il approchait seulement de la ville ! Que se passerait-il s'Il venait dans la ville ?! C'est un exemple de peur égoïste. Quelque chose de semblable se produit aujourd'hui, lorsqu'un homme a peur de laisserle Seigneur entrer dans son âme. N'entendez-vous pas parfois des chrétiens orthodoxes dire : « Nous ne sommes pas des moines ! Peut-on exiger de nous ce que l'on demande aux moines et au clergé ? Nous sommes de simples laïcs ». Et lorsqu'ils insistent tellement pour que leur monde intérieur ne soit troublé par rien, qu'ils n’aient à reconnaître aucune obligation spirituelle, combien ils rappellent lespropos des habitants de la ville de Gadara, qui sont allés au-devantdu Sauveur et L'ont supplié de s'éloigner d'eux ! Garde-toi, ô homme, de te comporter pareillementavec la grâce divine ! Ne la repousse pas loin de toi.

Rappelons-nous comment le Seigneur a enseigné à Ses apôtres : Si vous arrivez avec votre Évangile dans une ville quelconque et que vous n'y soyez pas reçus, quittez cette ville, secouez la poussière de vos pieds et dites-leur : " Sachez que le Royaume de Dieu s'est approché de vous, mais même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser " (Luc 10,10.11). Et le Seigneur a ajouté : "Amen, je vous le dis : Sodome et Gomorrhe, ces villes que le Seigneur a punies de leurs terribles péchés par un déluge de feu, seront plus heureuses au jour du Jugement que cette ville-là".

Lorsque nous lisons ou écoutons le Saint Évangile, nous voyons combien les esprits mauvais essaient de nuire à tout ce qui existe. Pourtant, l'Église nous enseigne qu'ils ont été créés par Dieu comme lumière et bons, maisà peine s’étaient-ils rebellés contre Dieu, qu’ils perdirent leurs propriétés de bonté et de lumière en devenant des esprits sombres et maléfiques. Nous ignorons comment le premier ange est tombé. L'Église dit seulement que le premier des anges, créé par Dieu particulièrement puissant et porteur de lumière, s'était rebellé contre son Créateur et avait voulu l'égaler. Nous avons là, si l'on peut dire, la première révolution ! Le premier révolutionnaire est le diable, qui avait voulu faire une révolution dans le ciel, amener les autres anges à se révolter contre le Roi du ciel, mais il en avait été rejeté couvert de honte. Voilà qui est le premier révolutionnaire ; tous les révolutionnaires ultérieurs lui sont apparentés par l'esprit ... Et ce n'est pas sans raison que dans cette prière qui est si souvent répétée, nous disons : "Garde-nous sous la protection de Tes anges saints", car ils nous gardent effectivement, en particulier l'Ange gardien qui n'abandonne jamais l'homme. Même lorsqu'une personne se livre au péché et que, dans ce péché, l’esprit mauvais pourrait s'emparer d'elle et la détruire, l'Ange gardien la protège, ne permet pas à l'esprit mauvais de s'emparer d'elle et la garde, en espérant qu'elle se repentira à l'avenir. Rappelez-vous toujours que si nous appelons notre Ange gardien avec foi, il nous sauvera.

Par conséquent, souvenez-vous que, quoi qu'il vous arrive, quels que soient vos ennuis, quelles que soient les catastrophes qui vous frappent, sachez que si vous faites fidèlement appel à votre puissant et bon ami, votre Ange gardien, il se hâtera de vous venir en aide et de vous aider. Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

Изгнание злых духов

 

 

В Евангелии есть повествование о том, как Господь Иисусъ Христосъ освободил от тяжкого недуга беснования несчастного человека, которого захватил в свою власть не один злой дух, а целый легион злых духов – этих врагов Божиих и врагов человечества. Когда мы с вами читаем или слышим это Евангелие, то не можем, конечно, не обратить внимания на то место, где говорится, как злые духи, владевшие человеком, увидя приближавшегося Спасителя и поняв, что пришел конец их злобному насилию и мучению несчастного, – стали просить Его, чтобы Он позволил им войти в стадо свиней, пасшихся тут же на берегу озера.

Обратите внимание на то, как Господь всегда готов исполнить просьбу Своего создания, если только она обращена к Нему с верой. Господь исполняет просьбу, то есть, если угодно, молитву даже злых духов. Он им позволил то, о чем они просили Его. Когда священник начинает совершать Таинство Крещения, то в начале этого таинства он читает так называемые огласительные молитвы, в которых отгоняется от человеческой души злой дух. Там, он прямо обращается к злому духу, и говорит: «Познай свою суетную силу (не истинную силу) ниже на свиньях власть имущую», – то есть познай, что твоя не истинная сила даже над свиньями власти не имеет. Но тут появляется вопрос: Почему Господь позволил им это? Ведь они, оставив несчастного человека, вошли в свиное стадо и сейчас же его погубили. Несчастные животные, под действием непонятной для них силы, бросились с крутого берега в озеро и утонули.

Почему Господь это попустил? Св. Иоанн Златоуст, говоря об этом обстоятельстве указывает прежде всего на то, что это идет на пользу слушателей, дабы они поняли, насколько злые духи ненавидят всякое творение Божие; ненавидят настолько, что, получив власть над этими бедными животными (которые были также творениями Божиими), они ничего другого не придумали, как их погубить, ибо они ненавидят лютой ненавистью все сотворенное Богом. Но только сила Божия сдерживает злых духов и не допускает им вредить роду человеческому. Заметим еще, что речь идет о свином стаде; а вы, вероятно, знаете, что по законам народа иудейского, по законам Ветхого Завета, свинья – нечистое животное, которое нельзя было ни употреблять в пищу, ни держать. Поэтому, пребывание там свиного стада было соблазном для правоверующих иудеев, почему Господь и попустил, чтобы этот соблазн был так неожиданно удален.

Новэтом же Евангелии мы с вами читаем, что жители города, узнав о том, что произошло, стали просить Господа отойти подальше от них. Не пригласили Его в свой город, а наоборот – стали Его умолять, чтобы Он ушел от них. И, как говорят св. отцы они (жители) испугались того, как бы этот неожиданный Чудотворец, не нарушил бы привычный для них порядок их жизни. Они уже потерпели убыток, потеряв несколько тысяч голов скота, когда Он еще только приблизился к городу! Что же может получиться, если Он в самый город придет?! Это – пример корыстного страха. Нечто подобное бывает и теперь, когда человек как-то боится допустить Господа войти в его душу. Разве не слышатся иногда от православных христиан, примерно, такие речи: «Мы – не монахи! Разве можно от нас требовать то, что требуется от монахов и от духовенства? Мы – простые миряне». И когда они так настаивают на том, чтобы их внутренний мир ничем бы не был обеспокоен, на том, чтобы им не признавать за собой никаких духовных обязательств, – то как они напоминают речь жителей города Гадары, которые вышли к Спасителю и просили Его удалиться от них подальше! Берегись поступать так с Божией благодатью, человек! Не отстраняй Ее от себя.

Вспомним, как Господь учил Своих апостолов : Если вы придете с вашим благовестием в какой-нибудь город, и вас там не примут, то, уходя из этого города, самый прах от ног своих отрясите и скажите им: «Знайте, что Царствие Божие приблизилось к вам, но, мы и прах от вашего города отрясаем» (Лк.10:10,11). И к этому Господь добавил: «Аминь, глаголю вам, Содому и Гоморре, – тем городам, которые Господь за их страшные грехи покарал огненной казнью, – будет отраднее в день Судный, нежели городу тому».

Читая или слушая Св. Евангелие, мы видим, как злые духи стараются вредить всему существующему. А ведь Церковь нас учит тому, что они были сотворены Богом светлыми и добрыми, и, только взбунтовавшись против Бога, – потеряли свои добрые и светоносные свойства и стали темными духами злобы. Как произошло падение первого ангела, неведомо нам. Церковь только говорит, что, первый из ангелов, созданный Богом особо могучим и светоносным, возмутился против своего Творца и захотел сравняться с Ним. Вот вам, если угодно, первая революция! Первый революционер – это дьявол, который хотел на небе устроить революцию, возмутить других ангелов против Царя Небесного, но был низвергнут с позором оттуда. Вот, кто был первый революционер; ему родственны по духу и все последующие революционеры... Но недаром мы с вами молимся в молитве, которая так часто повторяется: «Огради нас святыми Твоими Ангелами», ибо они, действительно, ограждают нас, в особенности тот Ангел-Хранитель, который никогда не оставляет человека. Даже тогда, когда человек отдается греху, и в этом грехе злой дух мог бы им завладеть и его погубить, Ангел-Хранитель защищает человека, не допускает злого духа им овладеть, и его охраняет, надеясь на его покаяние в будущем. Помните всегда о том, что если мы с верою призовем на помощь своего Ангела-Хранителя, он нас спасет.

А поэтому – помни: что бы ни случилось с тобою, какая бы беда ни стряслась, какая бы катастрофа тебя не застигла, знай, что если с верою призовешь своего могущественного и доброго друга, своего Ангела-Хранителя, то он поспешит к тебе на помощь и поможет тебе. Аминь.

 

Св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

 

 

Aimez vos ennemis

 


A partir de la semaine "Sur les talents", les lectures de l'Évangile du dimanche nous montrent comment le talent, ce pouvoir donné à chacun de nous par le Seigneur pour accomplir Son commandement d'aimer Dieu et son prochain, s'est révélé dans diverses propriétés chrétiennes de l'âme humaine. Le dimanche "De la Cananéenne" il s’est manifesté dans une profonde humilité, le dimanche "De la pêche miraculeuse" – dans l'obéissance à la Parole de Dieu, dans une foi inébranlable. Mais dans l'Epître, ainsi que dans la lecture de l'Évangile du dimanche d'aujourd'hui – dans une grande patience durant les tribulations, dans une grande consolation spirituelle, et surtout dans la joie inexprimable qui se cache dans la miséricorde et l'amour envers les ennemis. En effet, ce dernier est humainement contre nature, mais par la puissance du talent du Seigneur, il est possible, joyeux et beau.

C'est ce que nous dit l'Epître d'aujourd'hui : « Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, béni dans les siècles, sait que je ne mens pas ». Qu'est-ce à dire ? Que pourra nous dire ensuite l'apôtre, s’il commence par affirmer : « je ne mens pas » ? Et là nous découvrons ce qui est arrivé à l'apôtre à Damas. « A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville pour se saisir de moi, mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et j'échappai de leurs mains». Comme vous le voyez, c’est là le début d’une ère terrible de tourments que les premiers chrétiens ont vécus après l'Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ, dès le début de la prédication chrétienne. L'apôtre Paul se rendait à Damas pour persécuter les chrétiens, mais en chemin, le Seigneur en personne lui apparut dans une vision et lui dit : « Saul, pourquoi Me persécutes-tu » ? C'est là que la Vérité fut révélée à l'apôtre Paul.

Le Messie, le vrai Messie, lui est apparu sur le chemin de Damas. Et lorsqu'il arriva à Damas, au lieu de persécuter les chrétiens, il se mit lui-même à prêcher le Christ. Étant donné son passé, tout d'abord on ne le cru pas, puis, quand on vit qu’il disait la vérité, il fut considéré comme un traître, un ennemi des Juifs. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit ces mots : « Je ne mens pas ». Car pour prêcher le Christ en tant que Messie venu parmi les hommes, il fallaituneforce, une grâce divine spéciale était nécessaire – ce talent que le Seigneur donne à Ses serviteurs pour fortifier un tel prédicateur. Et ici, ce même talent, qui avait déjà donné de la force à l'apôtre à Damas, lorsqu'il avait failli être capturé pour être torturé, et que seul un miracle l'avait délivré des mains de ses persécuteurs, ce même talent le soutenait et l'encourageait encore aujourd'hui. Plus loin dans cette lettre, l'apôtre Paul nous montre en détail ce qui a fortifié son esprit dans un combat aussi difficile. « Je connais un homme en Christ qui fut, il y a quatorze ans, ravi au troisième ciel dans son corps ou hors de son corps, je ne sais, Dieu le sait ». Mystérieuse révélation. Là-bas le Christ lui était apparu sur le chemin, et là le Christ lui révèle une grande grâce : il découvre ce sentiment oùson âme connait "le troisième ciel", cet état de l'esprit, de la paix du cœur, qui est inexprimable, et qui lui est ici révélé.

La Sainte Église, en nous proposant aujourd'hui cette lecture, nous montre que dans le martyre des premiers chrétiens il y avait quelque chose qui leur donnait cette capacité à résister, où apparaissait cette force inouïe, qui est le talent de Dieu, le don de Dieu. C'était une telle paix de l'âme mettant fin à toutes les souffrances, à tous les chagrins terrestres, qui était un tout au-dessus de tout. Cet état de force spirituelle nous est donné aujourd'hui pour notre édification. Nous devons suivre le Seigneur. Mais comment entamer ce voyage ?

L'Évangile d'aujourd'hui nous montre le début, ces tout premiers pas qu'un chrétien doit faire pour marcher. Si vous vous souvenez bien, l'Évangile dit ceci : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux... Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel mérite vous revient... et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quelle gré vous en saura-t-on ? Mais vous, aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, prêtez sans rien attendre... Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut. Aimez vos ennemis »... C'est le premier pas que nous propose la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui pour recevoir la force que l'apôtre Paul ainsi que tous les martyrs ont reçue pour pouvoir jouir de la vision du troisième ciel. Si nous accomplissons ce que la Sainte Église nous propose dans les paroles de l'Évangile, faisons alors de sortedenous engager sur ce nouveau chemin, et nous recevrons alors cette révélation qui nous aidera dans ces moments terribles où leschagrins s'emparent de nos âmes, oùla tristesse nous entoure et la tristesse et les chagrins s'en iront. Oui, ils nous quitteront, parce qu'à ce moment-là nous seront révélés ces points de grâce, cette lumière divine du Christ, qui nous donneront la force de supporter la dure vie sur terre etnous permettront de trouver la paix dans l'existence éternelle avec le Christ.

 

Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/

 

 

 

 

Любите врагов ваших

 

 

Начиная с недели “О Талантах,” воскресные Евангельские чтения показывают нам, как талант, – эта сила, данная каждому из нас от Господа для исполнения Его заповеди о Любви к Богу и к ближнему, выявляла себя в разных христианских свойствах человеческой души. В неделю “О Хананеянке” – в глубоком смирении, в неделю “О Чудесном улове рыбы” – в послушании Слову Божию, в непоколебимой вере. А вот в Апостоле и в Евангельском чтении сегодняшнего воскресенья – в великом терпении в скорбях, в великом духовном утешении, а особенно в той неизреченной радости, которая сокрыта в милосердии и любви к врагам. Ведь последнее, по человечески, является противоестественным, но силою таланта Господня, – возможным, радостным, прекрасным.

Вот что нам говорит сегодняшний Апостол : « Богъ и Отец Господа нашего Иисуса Христа, благословенный во веки, знает, что я не лгу ». Что же это такое? Что будет дальше говорить апостол, если начало такое, в котором он утверждает: « Я не лгу »? А дальше раскрывается то, что было с Апостолом в Дамаске. « В Дамаске областной правитель царя Арефы стерег город Дамаск, чтобы схватить меня. И в корзине был я спущен из окна по стене ». Как видите, открывается страшная эпоха мучений, которые переживали первые христиане после Вознесения Господа нашего Иисуса Христа, при начале проповеди. Апостол Павел шел в Дамаск преследовать христиан. Но на пути явился ему Сам Господь в видении и сказал: « Что ты, Савл, гонишь Меня » ? И тут раскрылось для апостола Павла то, что явилось Истиной.

Мессия, истинный Мессия явился ему на пути в Дамаск. И когда он прибыл в Дамаск, он, вместо того, чтобы гнать христиан, сам стал проповедовать Христа. Зная его прошлое, ему сначала не верили, а потом, когда поверили, стали считать его за изменника, за врага Иудеев. Вот почему апостол Павел и раскрывает это место такими словами : « Я не лгу ». Потому что для того, чтобы проповедовать о Христе, как о пришедшем Мессии, нужны были силы, нужна была та особая Божественная Благодать, тот талант, который Господь преподает рабам Своим, чтобы укрепить такого проповедника. И тут этот же талант, который уже раньше дал силу Апостолу в Дамаске, когда его почти схватили чтобы замучить, и только чудо избавило его из их рук, этот же талант поддерживал и ободрял его и теперь. И дальше в этом послании апостол Павел подробнее показывает нам, что же именно укрепляло его дух в такой трудной борьбе. « Знаю человека во Христе, который четырнадцать лет тому назад, в теле ли, или вне тела, – не знаю, Богъ знает, – восхищен был до третьего неба». Таинственное откровение. Там Христосъ явился на пути, а здесь Христосъ открывает ему великую милость : раскрылось то состояние, в котором душа ощутила “третье небо”, – состояние духа, мира сердечного, которое неизъяснимо.

Вот св. Церковь, давая нам сегодня это чтение, показывает : в мученичестве первых христиан было нечто такое, что подавало им ту крепость, в которой являлась неземная сила, которая и есть Божий талант, дар Божий. Это был такой мир душевный, который закрывал все страдания, закрывал все земные горести, который был над всем всё. Вот это состояние духовной силы и дается нам сегодня в назидание. Мы должны идти за Господом. Но как же начать этот путь ?

Сегодняшнее Евангелие и показывает нам начало, те первые шаги, которые христианин должен сделать, чтобы идти. Если вспомните, Евангелие говорило так : « И как хотите, чтобы с вами поступали люди так и вы поступайте с ними… Если любите любящих вас, какая вам благодарность… и дальше : « если взаймы даете тем, от кого ожидаете получить обратно, – какая вам благодать. Но вы любите врагов ваших, благотворите ненавидящим вас, взаймы давайте, не ожидая ничего… И будет вам награда великая, и будете сынами Всевышнего. любите врагов ваших»… Вот первый шаг, который предлагает нам сегодняшнее Евангельское чтение, для того, чтобы получить ту силу, которую получил и апостол Павел в видении третьего неба и все мученики. Если будем исполнять то, что нам дает св. Церковь словами Евангелия, то начнем только поступать так, вступим на этот новый путь, и мы получим то откровение, которое в те страшные минуты, когда горести захватят нашу душу, когда печали будут окружать нас, поможет нам: горести и печаль уйдут. Да, они уйдут от нас, потому что в тот момент для нас раскроются те точки благодати, тот свет Божественный Христа, который даст нам силы для несения тяжелой жизни земной для того, чтобы успокоиться в вечном бытии со Христом.

 

Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровский/

 

Résurrection du fils de la veuve de Naïn

 

 

Le saint Évangile, que nous avons écouté avec vous lors de la Divine Liturgie, nous raconte une rencontre extraordinaire qui s'est déroulée à l'époque du Christ Sauveur. Cet Évangile nous raconte comment la mort a rencontré la vie et a reculé devant elle. En Palestine, il existe encore une petite ville appelée Naïn. Ses habitants, qui se connaissaient bien, furent troublés par un triste événement : un jeune homme, fils unique de sa mère, qui était veuve, mourut dans la fleur de l'âge. Il avait été son seul réconfort, sa seule joie et le seul soutien de sa vieillesse, et maintenant une mort impitoyable l'avait arraché du rang des vivants, et un cortège funèbre quittait tristement la ville pour enterrer le jeune homme là où il était censé être enterré.

On sort de la ville. La mère, épuisée de chagrin, probablement absorbée par son indicible douleur, ne remarque rien autour d'elle. Et comme le cercueil est entouré de toutes parts, la foule sort des portes de la ville. Elle voit une multitude de gens qui viennent aussi vers elle, et au centre de cette multitude avance le Seigneur Jésus-Christ, le Prince de notre vie. C'est ainsi que la mort, qui retient les morts, se retrouve face à face avec le Prince de la vie. L'Évangile ne dit pas que la mère ait demandé quoi que ce soit au Sauveur. Je le répète, absorbée par son chagrin, elle ne s'est probablement aperçue de rien, mais le Seigneur Miséricordieux Lui-même, note l'évangéliste, a eu pitié d'elle et lui a dit : "Ne pleure pas" (Lc.7:13) ! Il s'approcha et toucha le lit, la civière sur laquelle le défunt était transporté, et arrêta tout le cortège. Cela nous amène à nous demander : qu'est-ce que cela peut bien signifier ! Pourquoi les a-t-Il arrêtés ? Mais Il s'adresse au mort comme à un vivant et dit : "Jeune homme, je te le dis, lève-toi !" (Lc.7:14). Le mort se leva et se mit à parler. Et le Seigneur et Sauveur - le Prince de la vie - le rendit à sa mère.

Inutile de dire quelle joie ce fut pour le cœur de la mère, car lorsqu'une mère met son enfant dans le cercueil, elle enterre une partie de son cœur dans cette sombre tombe, mais ici, elle recevait son fils vivant et en bonne santé. Partout, les gens ébranlés commencèrent à dire : "Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple" (Lc 7,16), sans se rendre compte à quel point ils étaient proches de la vérité, car le Seigneur était incommensurablement plus élevé que n'importe quel prophète, Il était précisément Celui dont on parlait et qui visitait son peuple.

C'est ce que nous dit l'Évangile d'aujourd'hui, comme exemple de la miséricorde de notre Seigneur, qui ne voit jamais la douleur humaine avec calme et indifférence, comme nous pouvons le faire souvent,maisqui y répond immédiatement. Nous devrions imiter notre Seigneur, qui n'a jamais opposé de refusàquelqu'un qui était dans la détresse et dans le besoin et qui Lui demandait de l'aide, mais Il allait immédiatement au-devant de cette demande.

Souvenez-vous d'un autre cas où une jeune vie a également été interrompue. Le chef de la synagogue, Jaïre, avait une fille qui était mourante, et ils'était précipité vers le Sauveur, le suppliant de venir guérir la malade. Aussitôt, le Sauveur se lève de l'endroit où Il se trouvait et se rend à la maison de Jaïre. En chemin, on Lui dit que la fille est morte. "N'ayez pas peur, croyez seulement" - (Lc 8,50), dit le Seigneur au père, et Il entre dans la maison et Lui, le Prince de la vie, ramène à la vie cette jeune fille ! Souvenez-vous des exemples de la miséricorde de notre Seigneur et de la manière dont nous devrions apprendre de Lui la miséricorde pour la douleur humaine et y répondre. Combien de fois ne réagissons-nous pas du tout, ou seulement de manière superficielle, juste pour nous en défaire. Quant au Seigneur,Ilest toujours fidèle à Lui-même et Il est toujours prêt à faire preuve de miséricorde et à répondre à la demande de foi d'une âme humaine.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

 

Воскрешение сына Наинской вдовы

 

 

Святое Евангелие, которое мы слышали с вами за Божественной литургией, нам рассказывает о необыкновенной встрече, которая произошла в евангельские времена, во дни Христа Спасителя. Это Евангелие нам рассказывает о том, как смерть встретилась с жизнью и отступила перед ней. В Палестине до сих пор сохранился небольшой городок Наин. И вот жители его, хорошо, конечно, знавшие друг друга, были взволнованы печальным событием: в цвете лет скончался юноша, единственный сын своей матери, которая, к тому же, была вдова. Он был ее единственным утешением и радостью и единственной опорой ее старости, и вот безжалостная смерть вырвала его из ряда живых, и многолюдное погребальное шествие печально исходит из города для того, чтобы юношу похоронить там, где было положено.

Выходят из города. Мать, изнемогающая от скорби, вероятно, поглощенная своим неизбывным горем, она и не замечала ничего вокруг. И с одром, окруженным всеми, выходит множество народа из ворот города. Смотрят, навстречу также идет множество народа, а в центре этого множества идет Господь Иисусъ Христосъ – Начальник жизни нашей. И вот лицом к лицу смерть, держащая умершего, встречается с Начальником жизни. Не говорит Евангелие о том, чтобы мать о чем-то просила Спасителя. Повторяю, поглощенная своим горем, она, вероятно, ничего не замечала, но Сам Господь Милосердный, отмечает евангелист, Сам сжалился над нею и ей говорит : «Не плачь» (Лк.7:13) ! И приблизившись, притронулся к одру, к носилкам, на которых несли умершего, и остановил всю процессию. Это вызывает удивление: что это значит ! Почему Он их остановил ? А Он обращается к мертвому, как к живому и говорит: «Юноша! тебе говорю, встань!» (Лк.7:14). Поднялся умерший и стал говорить. И отдал его Господь и Спаситель – Начальник жизни матери его. Нет нужды говорить о том, какою радостью было это для материнского сердца, ибо когда мать полагает во гроб свое дитя, то она часть своего сердца погребает в этой темной могиле, а тут она получила своего сына живым и здоровым. Потрясенный народ везде стал говорит, что «Велий Пророк в нас восстал, и Богъ посетил народ Свой» (Лк.7:16), не подозревая, как они были близки к истине, ибо Господь был безмерно выше всякого пророка, Он был, именно, о Котором говорили и Который посетил народ Свой.

Это рассказало нам сегодня Евангелие, как пример, насколько милосерд наш Господь, Который никогда не может видеть спокойно и равнодушно, как мы часто видим, человеческое горе и немедленно на него откликается. И нам бы надобно подражать нашему Господу, Который никогда не отказал никому, находившемуся в горе и в беде и просившего Его о помощи, а немедленно шел на эту помощь.

Припомните другой случай, когда тоже оборвалась молодая жизнь. У начальника синагоги Иаира умирает дочь, еще не умерла, но он спешит к Спасителю, умоляет прийти и исцелить больную. Сейчас же встает Спаситель с места, где Он был, и идет в дом к Иаиру. По дороге говорят, что дочь умерла. «Не бойся, только веруй» (Лк.8:50)! – говорит Господь отцу, входит в дом и возвращает к жизни и эту молодую отроковицу Начальник жизни! Помните примеры милосердия нашего Господа и как подобает нам учиться у Него милосердию к человеческому горю и откликаться на него. Как часто мы или совсем не откликаемся или поверхностно, только бы отделаться. Но Господь всегда верен Себе и всегда готов помиловать и исполнить просьбу веры от человеческой души.

 

Св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

 

 

 

Parabole du Semeur

 

Nous avons entendu aujourd'hui lors de la Divine Liturgie l'une des plus célèbres paraboles de l'Évangile. Une parabole qui n'avait pas besoin d'être répétée dans le bon vieux temps, quand tout le monde la connaissait depuis l'école, depuis les cours d’instruction religieuse. Aujourd'hui, c'est un autre temps, et je vais vous en donner brièvement le contenu.

Le Seigneur a dit : "Voici qu'un semeur sortit pour semer" (Matthieu 13:3). N'oubliez pas que le Seigneur prêchait en plein air, et il se peut très bien qu'en prononçant ces paroles, Il désignait un semeur qui passait à ce moment-là et qui faisait son travail, semant sa semence. Ainsi donc, le Seigneur dit : Le semeur sortit pour semer, et comme il semait, les semences tombèrent en divers endroits. L'une d'elles tomba sur le chemin, et des oiseaux arrivèrent, la picorèrent, et il n'en resta rien. L'autre partie de la semence tomba à un endroit où il semblait y avoir de la bonne terre, mais ses pousses étaient très fines. Lorsque le soleil s'est mis à chauffer, ces pousses se flétrirent n'arrivant pas à s'enraciner profondément. La troisième partie de la semence tomba également de façon malencontreuse. Elle était tombée parmi des ronces, des mauvaises herbes et, lorsque les mauvaises herbes poussèrent, les ronces poussèrent également, et la semence fut étouffée. Ce n'est que la quatrième partie qui, tombée sur une bonne terre, porta du fruit.

Après avoir donné ces quatre exemplesla semence était tombée, le Seigneur expliqua aux apôtres ce que signifiait la parabole. "Le semeur, dit-il, qui sème une bonne semence, c'est le Fils de l'homme" (Matt.13:37). Qu'il sème Lui-même ou par l'intermédiaire de Ses serviteurs, Il est le Semeur. La bonne semence qu'Il sème, c’est la parole de Dieu. La graine tombée sur le chemin et qui a été picorée par les oiseaux, désigne des gens chez qui une chose entre par une oreille, sort par l’autre, et rien ne reste. Les gens sont étourdis, frivoles, ils accueillent tout superficiellement. Cette parole de Dieu a effleuré leur conscience, mais il n'en reste aucune trace. Le malin fait son travail et s’efforce d'effacer chez l’homme le simple souvenir de la parole de Dieu. Et parfois, la parole semble tomber sur un bon terrain, or il s'avère qu’elle tombe sur un terrain rocailleux. Il y a des gens qui, dans les temps calmes, quand leur vie se déroule normalement, semblent être de bons croyants, se considèrent comme tels, mais que surviennent les tribulations et les persécutions à cause de la foi, ils abjurent leur foi et ne portent aucun fruit. Et la semence qui est tombée dans les ronces désigne des gens qui sont tellement plongés dans la vanité et les soucis de ce monde, que cette semence, qui semblait prête à lever et à croître, a été étouffée. Ce qui reste de l'écoute de la parole de Dieu est étouffé chez ces gens. Ce qu’ils ont pu entendre de cette parole, est noyé dans le bruit de l'agitation mondaine, et ils oublient ce qu'ils ont pu entendre, étouffés par cette agitation, occupés seulement par elle, et ils ne portent pas de fruit. Enfin, comme l'a dit le Seigneur, seuls les quatrièmes qui, avec un cœur bon, reçoivent cette semence, portent dans la patience du fruit. Pour porter des fruits, pour traverser la vie de façon réellement chrétienne, il faut de la patience, du travail et de l'effort.

La vie a toujours été telle qu'il n'est pas toujours facile d'accomplir les commandements évangéliques du Christ. Mais si nous parlons de notre époque, de nous-mêmes, il semble que nous ne soyons que très rarement cette quatrième graine qui porte du bon fruit. En réalité, nous sommes tantôt l'une, tantôt l'autre, ou la troisième graine – nous sommes indifférents, nous accueillons avec dédain ce que dit l'Église, ce à quoi elle nous appelle, et nous le négligeons. On pourrait parfois croire que cela touche réellement notre âme, qu’un désir, une aspiration, une détermination même à vivre d'une bonne manière s'allume en nous, mais dès que l'épreuve survient, – où est cette foi ? Elle disparaît, elle s’évanouit ... En effet, l'environnement de ce monde nous absorbe tous. Nous y sommes tellement immergés que, sans l'aide de Dieu, une personne n'a pas le pouvoir d'échapper à cette vaine agitation, de libérer son âme, son esprit et son cœur.

Mais en ces jours d'affliction, me revient à l’esprit une autre parabole, celle sur l'ivraie. Il y est dit que le semeur a semé du bon grain. Dans la parabole d'aujourd'hui, nous voyons ce qu'il advient à la bonne semence,  mais là, nous avons un autre danger encore. Un ennemi vient et sème de l'ivraie, de la mauvaise herbe, parmi le blé. Et là, nous devons nous souvenir de la parole immortelle de notre Très-Saint patriarche Tikhon. Alors qu'il vivait ses derniers instants, il avait dit : "Maintenant va survenir la nuit. Je vais m'endormir, et la nuit sera longue, longue...". Et maintenant, vous et moi, nous vivons cette nuit terrible, alors qu'une faible lueur de la parole de Dieu brûle encore dans le monde.

Et nous nous souvenons également d'une autre parole, celle du grand saint Théophane le Reclus, qui, de son œil perspicace discernant l'avenir, avait dit que le temps viendra où tout sera superficiel, tout ce qui a trait à l’Eglise, la hiérarchie, l’apparence, les célébrations – tout cela existera, mais à l'intérieur ce sera une trahison complète de l'esprit du Christ ... Cest de l’ivraie spirituelle dont parlait le grand hiérarque ... Et maintenant, partout nous voyons que l'âme humaine se perd parmi cette ivraie, cherche avec difficulté sans pouvoir trouver la bonne semence, ne faisant que tomber sur l'ivraie.

Prends donc garde, âme chrétienne, remercie Dieu d'être un fils ou une fille de l'Église orthodoxe, qui préserve l'enseignement apostolique, les préceptes et les traditions des Saints-Pères. Rends grâce à Dieu pour cela et garde ta foi. Souviens-toi que nombreux sont aujourd’hui ceux qui se brisent sur l'ivraie. Cette ivraie a souvent une belle apparence. On sait que lorsque le vrai blé et l'ivraie poussent en Palestine, là où le Seigneur a prononcé Sa parabole, cette ivraie, quand elle est verte, ne diffère guère en apparence du blé vert. Quand tout est mûr, on voit tout de suite où est le blé et où est l'ivraie, mais tant qu'elle n'est pas mûre, l'ivraie ressemble beaucoup au blé et il est très facile de les confondre. Et beaucoup, je le répète, tombent dessus. Prends donc soin de ton âme, de ta foi et de ton appartenance à l'Église orthodoxe, car il existe aujourd'hui de nombreux groupes de personnes prétendant chacun d’être lÉglise véritable, alors quils ne sont même pas entrés en contact avec la Vérité ! Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

Притча о Сеятеле

 

Одну из самых известных евангельских притч слышали мы сегодня за Божественной Литургией. Притчу, которую не нужно было повторять в доброе старое время, когда все ее знали, со школьной скамьи, из уроков Божьего Закона. Сейчас другое время, братие, и я вкратце передам ее содержание.

Господь сказал : «Вот, вышел сеятель сеять» (Мф.13:3). Имейте ввиду, что Господь проповедовал под открытым небом и очень может быть, что, говоря эти слова, Он указал на какого-нибудь сеятеля, который действительно в это время проходил поблизости и делал свое дело, посевая свое семя. Так вот, Господь говорит : вышел сеятель сеять и когда он сеял, то семя попало на разные места. Одно упало на дорогу и там быстро налетели птицы, его склевали и от него ничего не осталось. Другая часть семян упала туда, где как будто бы была хорошая земля, но очень тонки были ее всходы. Когда солнышко пригрело, то сначала как будто бы замеченные всходы завяли, т.к. не могли пустить глубоко корни. Третья часть семени также упала неудачно. Упала она среди терния, сорной травы и потом, когда трава разрослась, то разрослись и тернии, которые ее заглушили. И только четвертая часть попала на добрую землю и принесла плод.

Когда Господь привел эти четыре случая, куда упало семя, то потом Сам и объяснил апостолам, что значит эта притча. «Сеятель, – сказал Он, – сеющий доброе семя, есть Сын Человеческий» (Мф.13:37). Сам ли Он разсевает или через служителей Своих, но Сеятель – Он. Доброе семя, которое Он сеет это – слово Божие. Семя, которое упало при дороге и было поклевано, указывает на людей, у которых, по русской поговорке : в одно ухо вошло, в другое вышло и ничего не осталось. Люди легкомысленные, все поверхностно принимают, у них это слово Божие коснулось верхушки сознания и следа не осталось. Лукавый свое дело делает и старается у человека отобрать память о слове Божием. И часто слово падает, как будто бы на добрую землю, а оказывается упало на каменистую почву. Есть люди, которые в спокойное время, когда жизнь их идет нормально, как будто бы верующие, считают себя верующими, но только наступит скорбь и гонение, быть может за веру, там они отпадают и не приносят плода. А семя, падшее в терния, указывает на людей, которые настолько погрузились в суету и попечения века сего, что семя, которое как будто бы готово было подняться и разрастись, оказалось заглушённым. Заглушается у этих людей то, что осталось от слушания слова Божия, заглушается шумом мiрской суеты, и они также забывают о том, что слышали, подавленные этой суетой, занятые только ею и не приносят плода. И, наконец, только четвертые, как сказал Господь, добрым, благим сердцем принимают это семя и плод творят в терпении. Для того, чтобы принести плод, для того, чтобы в жизни пройти путем доброй христианской жизни, нужны терпение, труд и подвиг.

Жизнь такова всегда была, что в ней не всегда легко осуществлять Христовы евангельские заповеди. Но если говорить о нашем времени, о нас самих, то ведь кажется, что мы редко бываем вот этим четвертым семенем, которое приносит добрый плод. А так бываем то одним, то другим, то третьим – то безразлично-равнодушными, с пренебрежением воспринимаем то, что Церковь говорит, к чему нас призывает. Как будто бы это падёт на нашу душу, загорится в человеке желание, стремление, даже решимость жить по-хорошему, а как настал период переживаний, – так, где его вера?! Она ушла... А среда мiрская уже, действительно, всех нас поглощает. Настолько мы в нее погрузились, что у человека без помощи Божией и силы нет вырваться из этой суеты, освободить свою душу, и свой ум и свое сердце.

Но в наши скорбные дни мне припоминается и другая притча, о плевелах. В ней говорится, что сеятель посеял доброе семя. В сегодняшней притче мы с вами видим, что получается с добрым семенем – тут еще новая опасность. Пришел враг, посеял плевелы среди пшеницы, т.е. дурную сорную траву. Тут вспоминается слово бессмертное Святейшего Патриарха Тихона. Когда были его последние минуты, он сказал: «Сейчас будет ночь. Я засну, а ночь будет долгая, долгая...» И вот эту страшную ночь мы с вами теперь переживаем, когда еле теплится свет слова Божия в мiре.

И часто вспоминается еще одно слово, слово великого святителя Феофана Затворника, который своим прозорливым взором проницая будущее, говорил, что настанет время, когда будет все поверхностно, все церковное, все чины, все порядки, вся внешность, вся служба – все будет, а внутри (говорил великий иерарх) – полная измена духу Христову... Это духовные плевелы... И вот, сейчас всюду мы видим, что душа человеческая теряется среди них, с трудом отыскивает, иногда не может долго найти доброе семя, а все попадает на плевелы.

Берегись же, христианская душа, благодари Бога за то, что ты являешься сыном или дочерью Православной Церкви, которая хранит апостольское ученье, святоотеческие заветы и преданья, благодари Бога за это и береги свою веру. Помни, что многие и многие сейчас надламываются в плевелах. Эти плевелы имеют часто добрую внешность. Известно, когда были посеяны, действительно, семена настоящей пшеницы и настоящих плевел, которые растут там в Палестине, где Господь говорил Свое слово, там эти плевелы, пока зеленые, почти не отличаются и по виду, от зеленой пшеницы. Когда все созреет, тогда сразу видно, где пшеница и где плевелы, а пока не созрело, плевелы на пшеницу очень похожи и их легко спутать. И многие, повторяю, на них попадают. Поэтому береги свою душу, свою веру и береги свою принадлежность к Церкви Православной, потому что много сейчас группировок людей, из которых каждая кричит, что она истинная церковь, а с Истиной совсем не соприкасалась! Аминь.

 

св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

 

 

Parabole des vignerons infidèles

 

 

Chez un des anciens prophètes nous lisons que le Seigneur a planté une vigne, l'a clôturée d’une palissade, a fait tout ce qui était nécessaire pour que cette vigne porte de bons fruits, et le Seigneur dit : «Je m'attendais à ce qu'elle apporte de bons raisins, - c'est-à-dire des baies, - et elle a apporté des épines - des ronces» (Is.5 : 2). Et puis le Seigneur a expliqué : «La vigne que j'ai plantée, c'est la maison d'Israël» (Is. 5 : 7). "La Maison d'Israël", à laquelle le Seigneur a accordé une grande grâce, celle d'être le peuple élu mais ce dernier s’est constamment éloigné de cette noble mission.

Et nous venons d’entendre dans la parabole d’aujourd'hui, comment un Maître de maison avait également planté un vignoble, l'avait entouré d'une clôture, avaitbâtit une belle tour à l'intérieur, s’était procuré tous les accessoires nécessaires pour profiter de la récolte, et avait mis des ouvriers qui devaient porter de bons fruits le temps venu. Et quand le temps des fruits fut venu, Il envoya Ses serviteurs. Mais la parabole dit que ces ouvriers agirent avecles serviteurs comme des criminels : ils battirent l’un, en tuèrent un autre. À plusieurs reprises, Il envoya à nouveau Ses serviteurs pour obtenir des fruits, mais tous furent traités de même.

Finalement, Il envoya Son Fils en disant : «Ils auront du respect pour mon Fils» (Mat. 21 :37). Le Fils témoignera que Je leur pardonne à un point tel que J'envoie même Mon Fils. Mais les ouvriers se dirent : «Celui-ci est l'héritier, venez, tuons-le et prenons ses biens» (Mat. 21 :38). Ils Le saisirent, Le firent sortir de la vigne et Le tuèrent. Le Seigneur se tourna vers ceux qui s'apprêtaient à Le tuer et dit : «Quand le Maître de la vigne viendra, que fera-t-il de ces vignerons» ? (Mat. 21 :40). La réponse n'est pas difficile à imaginer, ils répondirent : «Il fera mourir ces misérables, et Il donnera la vigne à d'autres vignerons qui lui en donneront le produit au temps de la récolte».

Il est difficile de ne pas comprendre cette parabole, et ceux à qui elle se référait directement, les ennemis du Christ, la comprenaient également. Il y a là une prédiction directe de ce qu'ils feront du Fils de Dieu, le Fils unique et Bien-aimé, qu’ils feront sortir de la vigne – Jérusalem, avant de Le livrer à une mort affreuse. Bien entendu, cette parabole se rapportait avant tout au peuple d’Israël, à ses dirigeants spirituels – des dirigeants qui n’avaient pas fait ce qu’ils auraient dû faire. Mais lorsque nous lisons cette parabole, elle a évidemment pour nous aussi une énorme signification instructive et effrayante. Tout d'abord, pour nous, pécheurs, ministres de Dieu et de l’Autel, chacun de nous en lisant cette parabole où le Seigneur dit que ceux qui n'auront pas accompli leur mission seront soumis à une mort terrible, alors chaque ministre de Dieu fait avec inquiétude son introspection, sachant que cette parabole le menace directement.

Et ce n’est pas tout. En effet, chacun de nouspossède sa propre vigne, confiée par Dieu, – c’est notre vie, dans laquelle noustraçons notre propre chemin. Cette vie que le Seigneur nous a confiée, doit être réalisée de manière à ce que le Seigneur en voie les bons fruits. Chaque action, grande ou petite, même la plus infime, la plus insignifiante - disait saint Théophane le Reclus - doit absolument être réalisée comme devant les yeux de Dieu. Lorsqu'un chrétien traverse sa vie de cette manière et n'oublie pas toutes les petites choses, mais sait que tout ce qui nous arrive vient de la main droite de Dieu qui nous guide, alors sa vie sera vraiment une vie chrétienne.

Un homme riche avait beaucoup voyagé, sans but précis, et il aboutit finalement à la cellule d’un starets d'Optino et dit tristement : «Père, j'ai parcouru toute la terre, mais je ne trouve pas la paix». A cela, le starets répondit avec sagesse : «Mon ami, tout d'abord sacheque nous ne connaîtrons de paix véritable que lorsque l’on chanteraau-dessus de nos corps : Fais reposer avec les saints ton serviteur ... De plus, sache que ton âme ne sera en repos que lorsque tu croiras fermement, et tu te souviendras, que tout ce qui nous arrive, dans les moindres détails, est dirigé par la Main du Seigneur». En effet, ce n’est pas en vain que le Fils unique de Dieu a dit que «même les cheveux de notre tête sont comptés» (Mt 10, 30). Sachons que le Seigneur nous garde, comme la prunelle de Ses yeux ! Lorsqu'une personne traverse, je le répète, son chemin de vie, alors elle travaille réellement dans sa vigne comme un digne ouvrier, et lorsque le Maître de la vigne viendra, Il le récompensera avec de bons fruits en son temps. Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

Притча о винограднике

 

 

У одного из древних пророков Господь говорит о том, что Он устроил виноградник, оградил оградами, сделал все, что необходимо для того, чтобы виноградник этот принес добрые плоды и говорит также Господь: «Я ожидал, что он принесет грозди, – т.е. ягоды, – а он принес терние – колючки» (Ис.5:2). И потом Господь пояснил: «Виноградник, который Я посадил, это дом Израилев» (Ис.5:7). «Дом Израилев», которому дал Господь великую милость – быть избранным народом. Но он постоянно отпадал от этого высокого своего назначения.

Но вот мы с вами слышали притчу сегодня о том, как один господин, домовитый хозяин, устроил тоже виноградник, обнес его оградой, построил внутри его красивый столб, приобрел все принадлежности, которые необходимы для того, чтобы пользоваться добрыми плодами, и поставил делателей – работников, которые должны были в свое время принести добрые плоды. И когда время плодов пришло, послал своих рабов. Но говорит притча, они с этими рабами поступили, как преступники: одного били, другого убили. Неоднократно он снова посылал туда своих рабов для того, чтобы получить плоды, а с ними так же поступали.

В конце концов послал Cвоего Cына, говоря: «Устыдятся Cына моего» (Мф.21:37). Сын будет свидетельствовать, чтоЯстолько им прощаю, что даже Сына моего отправляю туда. Делатели решили: «Сей есть наследник, придите, убьем его и возьмем достояние его» (Мф.21:38). И схватили Его, вывели вон из виноградника и убили Его. Сказавши это, Господь обратился к тем самым, которые готовились Его убить, и говорит : «Когда придет хозяин виноградника, что сделает он с этими виноградарями?» (Мф.21:40). Ответ, конечно, не затруднителен, они ответили : «Злодеев сих предаст злой смерти, а виноградник отдаст другим делателям, которые дадут ему плоды во время свое» (Мф.21:41).

Эту притчу трудно не понять, поняли ее и те, к кому она прямо относилась – враги Христовы. Здесь прямое предсказание о том, что сделают они с Сыном Божиим, Единородным, Возлюбленным, Которого выведут из виноградника – Иерусалима и потом Его предадут злой смерти грешников, страшной казни. Эта притча, прежде всего, конечно, относилась к израильскому народу, к его духовным вождям – руководителям, которые не делали того, что должны были делать. Но когда мы эту притчу читаем, то она, конечно, и для нас имеет огромное назидательное и устрашающее значение. Прежде всего, для нас, грешных, служителей престола Божьего, ибо каждый из нас, читая эту притчу, где Господь говорит, что будут злой смерти преданы те делатели, которые не исполнили своего назначения, то каждый служитель престола Божьего тут со страхом оглядывается на себя, зная, что эта притча в этом месте и ему угрожает.

Но не только это. Ведь у каждого человека, его виноградник, порученный Богом, это – его жизнь, в которой он проходит свой путь. Вот это делание жизненное, которое Господь поручил каждому человеку, оно и должно осуществляться так, чтобы Господь видел добрые плоды от этого прохождения человеком его жизненного пути. Каждое дело, большое или малое, хотя бы самое мелочное, незначительное – говорил святительФеофан Затворник– нужно непременно творить, как перед очами Божьими. Когда христианин так проходит свой жизненный путь и о всех мелочах не забывает, а знает, что все, что с нами случается, от Божьей десницы, направляющей нас, тогда его жизнь будет, действительно, христианской жизнью.

Один богатый человек путешествовал много. Он ехал, можно сказать, бездельно и в конце концов пришел в келью оптинского старца и скорбно говорит: «Батюшка, всю землю я объехал, а покоя не нахожу». На это ему старец мудро ответил: «Друг мой, прежде всего, покой будет только тогда, когда над нами запоют: «Со святыми упокой». Кроме того помни, что только тогда успокоится душа твоя, когда ты будешь твердо веровать и помнить, что все случающееся с нами, до самых малейших мелочей, направляется Десницей Господней». Не напрасно Единородный Сын Божий сказал, что «у вас и власы на голове сочтены» (Мф.10:30). Значит хранит нас Господь, как зеницу ока Своего! Когда человек проходит, повторяю, свой жизненный путь, тогда действительно в своем винограднике он работает, как достойный деятель, и когда явится Хозяин виноградника, то Он воздаст ему добрые плоды во время свое. Аминь.

 

Святой Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ