Guérison de la femme courbée

 

 

Le comportement du Christ à l'égard des malheurs et des maladies n'est pas identique. Voyant dans une synagogue une femme courbée, Il la guérit : « Femme, tu es délivrée de ton infirmité ». Cela se passait un jour de sabbat, et, en réponse aux critiques lui reprochant d'avoir fait cette guérison un samedi, Il dit : « Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat ? » /Luc 13, 16/.

Ces paroles suscitent des questions : est-ce que sans l'action de Satan il n'y aurait pas eu de maladie ? Et par ailleurs – pourquoi le Seigneur a-t-Il permis cette action et pourquoi dit-Ilen même temps qu'il était indispensable de la libérer des liens de Satan ? A cela il faut répondre la chose suivante : certaines maladies surviennent dans le but d’amener l'homme à se corriger de ses péchés. C'est dit clairement dans le cas de la guérison du paralytique : « Va, et ne pèche plus de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire » /Jn 5, 14/.

Pour parler de la cause d'une maladie, on peut dire : « C'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui » /Jn IX, 3/. Mais cela correspond plus au butde la maladie qu'à sa cause, et l'on peut dire que toutes les maladies sont données dans un but commun : que soit manifestée l’œuvre de Dieu – la renaissance et le salut de l'homme. C'est pourquoi il est vain de vouloir savoir pourquoicertains naissent forts et bien portants, d'autres faibles et malades, d'autres encore malheureux et difformes, l'important estde réfléchir au travail moral qui les attend, de savoir quel effort de vertu le Seigneur attend d'eux.

Des paroles que nous avons entendues dans l'évangile de ce jour « cette fille d'Abraham que Satan tenait liée », nous voyons que Satan possède en effet un pouvoir sur les hommes, mais il est inutile de chercher à en connaîtrela raison. Il est bien plus utile de chercher à voir comment le Sauveur et les saints Pères se comportent à l'égard de ce genre de malheurs, et là nous voyons que tout dépend de l'état moral du malade. Parfois, le Seigneur guérit par une simple parole, parfois Il ordonne de faire quelque chose, parfois Il se limite à un conseil. Il peut guérir certains sur le champ, sans même qu'ils le Lui demandent, d'autres sont interrogés sur leur foi, à d'autres encore Il ne répondra que plus tard. Mais dans tous les cas le Seigneur veut seulement leur salut et donc il est plus utile pour nous de penser non à la cause de la maladie, mais à ce que le Seigneur attend du malade – que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.

La guérison des possédés est toujours précédée par la prière des parents et des proches, ou bien par les souffrances et les cris du possédé adressés au Christ. Extérieurement les possédés ressemblent à des épileptiques, mais il y a différents degrés dans la responsabilité de l'homme ayant amenée sa possession. Certains le sont dès leur plus jeune âge, d'autres le deviennent dans leur enfance par la faute de leurs parents, d'autres encore le deviennent à l'âge mûr à la suite d'un lourd péché, le plus souvent un sacrilège, un blasphème contre Dieu.

Ceux qui nient l'existence des démons sont généralement ceux qui sont précisément victimes de leur action. Un possédé se différencie peu de celui qui est rongé par la passion de l'amour-propre ou de l'orgueil. Parlez à une telle personne du vice qui la concerne et vous la verrez sur le champ s'enflammer de fureur. Si nous voyons que la dénonciation de notre vice provoque en nous l'irritation, nous devons alors craindre le démon.

Interrogez-vous et répondez sincèrement. Ne soyez pas troublés par la réponse et ne perdez pas courage. Luttez pour acquérir l'humilité, la patience, la longanimité, luttez pour vous défaire de l'irascibilité et sachez que vous n'êtes pas seuls dans cette lutte. Votre Ange gardien mène toujours le combat contre Satan et il viendra toujours à votre aide, si vous le lui demandez.

Il est très difficile de se guérir de la possession comme des passions. Dans l'évangile selon saint Marc /9, 26/ nous lisons le cas de la guérison d'un enfant possédé d'un esprit muet. Il est écrit : « Et il sortit en l'agitant avec une grande force», c'est-à-dire que c'est en le secouant fortement que le démon est sortide l'enfant. Ne craignez pas et luttez. Malheureux sont les hommes qui ne prennent pas soin de leur âme. Ne plaisantez pas de vos péchés et de vos passions. Que le Seigneur nous délivre de notre négligence envers notre âme.

 

 

Saint Métropolite ANTOINE /Khrapovitsky/

 

 

 

 

 

Исцеление согбенной женщины

 

 

Различно отношение Христа к несчастьям и болезням. В одной из синагог, увидев скорченную женщину, Он исцелил ее: «женщина ты освобождаешься от недуга своего». Это было в субботу и на упреки исцеления в этот день Христосъ ответил: «Сию же дочь Авраамову, которую связал сатана, вот уже 18 лет, не надлежало ли освободить от уз сих в день субботний» (Лука 13, 16).

Эти слова вызывают вопросы: если бы не было касания сатаны, не было бы болезни? И почему Господь допустил это касание, если одновременно указывает на необходимость ее освободить от уз сатаны? На это надо ответить так: некоторые болезни наступают для исправления человека, после его грехов. Об этом говорится в исцелении расслабленного: «Иди и не греши больше, чтобы не случилось с тобою чего хуже» (Иоан. 5:14).

В других случаях о причине болезни говорится: «Да явятся на нем дела Божии» (Иоан. 9:9). Однако это уже более цель болезни, а не причина, и надо сказать, что все болезни допускаются с такою общею всем им целью: да явятся дела Божии - возрождения и спасения. Поэтому не так полезно дознаваться, почему эти родились сильными и здоровыми, эти слабыми и немощными, а те несчастными уродами, но надо думать, какая нравственная задача стоит перед всеми ними, какой добродетели подвига хочет от них Господь.

Из слов сегодняшнего Евангелия «которую связал сатана» мы видим, что какую-то власть сатана имеет над людьми, но не полезно пытаться разрешить вопрос, почему он ее имеет. Для нас полезнее и поучительнее думать, как относятся к таким бедствиям Спаситель и святые отцы, и здесь мы видим, что это отношение различно в зависимости от состояния сердца или нравственного настроения больного.

Иногда Спаситель исцеляет словом, иногда приказывает что-либо сделать, иногда ограничивается советом. Одних исцеляет немедленно и без их прямой просьбы, других спрашивает о вере, на просьбы третьих не сразу откликается. Во всех случаях Спаситель преследует благую цель спасения их и в отношении больных, как самих себя, так и других, нам полезнее также думать не о причине болезни, а о том, что хочет Господь от больного, «да явятся на нем дела Божии», дела возрождения и спасения.

Исцелению бесноватых всегда предшествует просьба родных, или страдания и крики беснующегося, обращенные ко Христу. Бесноватые внешне похожи на эпилептиков, но есть разные степени вины человека в его бесновании. Одни беснуются смолоду, некоторые с детства, и это по грехам их родителей, другие в зрелом возрасте, вследствие тяжкого греха, особенно кощунства, хулы на Бога.

Особенно отрицают бесов люди, подверженные их воздействию. Бесноватый лишь немногим отличается от одержимых страстями самолюбия и гордости. Заговорите перед таким о касающемся его пороке, например, гордости, и вот он уже во гневе. Если мы видим, что обличение приводит нас в раздражение - мы должны бояться беса.

Спросите себя и искренно ответьте - в какое состояние приводить вас обличение? Но не смущайтесь и не падайте духом от печального ответа на этот вопрос. Ведите борьбу за смирение, безгневие и терпение, и знайте что вы не одиноки в этой борьбе: Ангел хранитель всегда ведет борьбу с сатаной и по вашей просьбе властно поможет вам.

Трудно исцеляться от беснования и страстей.В Евангелии от св. Марка (9. 26) говорится об исцелении глухонемого ребёнка. И написано:«Много пружався, изыде», т.е сильно сотрясая человека, оставляет его изгоняемый бес. Но не бойтесь и боритесь; несчастны люди небрегущие о своей душе.

Не шутите над своими грехами и да избавит нас Господь от небрежности к своей душе.

 

 

Св. Митрополитъ АНТОНIЙ /Храповицкiй/

Parabole des invités au festin

 

Nous nous souvenons de cet évangile à propos de ce riche qui avait fait une très belle récolte et ne savait où la ranger. Il y était question d’un homme qui avait consacré tous ses soucis à son seul bien-être terrestre. Afin de conserver sa récolte il avait décidé d’abattre ses greniers et d’en bâtir de nouveaux, plus grands et il dit : «Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi». Mais Dieu lui dit : «Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée». Pourquoi un tel verdict ? Nous pouvons en trouver la réponse dans la lecture de l’évangile de ce jour : le Seigneur avait organisé un festin auquel il avait invité un grand nombre de personnes. Mais cet homme, qui était riche, était lui-même un des invitésau banquet du Seigneur, mais il était tellement préoccupé par l’organisation de son propre banquet, qu’il en oubliât l’invitation qui lui avait été faite et ne s’attendait pas le moins du monde à être appelé cette nuit-même. C’est pourquoi Dieu l’avait qualifié d’insensé..

La parabole d’aujourd’hui se termine par ces mots : «Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus». Et qui sont les appelés ? Tout le monde ! Le Seigneur nous appelle tous, sans exception. Et qui sont les élus ? Les élus sont ceux qui ouvrent leur cœur afin d’y recevoir la Grâce de Dieu. Il suffit de ce simple effort, qui est à la portée de tous, pour être élu. Cette élection nous est proposée. Il nous suffit de choisir la Grâce divine et elle fera le reste.

Tous étaient donc invités à ce banquet, mais voilà que l’un après l’autre tous se mirent à décliner l’invitation : l’un devait se marier, un autre venait d’acheter une terre, un troisième des bœufs. Le souci de la famille, du ménage, de nos activités – tout cela est justifié et béni par Dieu, mais à la condition que tout cela soit sur le bon chemin, celui qui nous mène au festin du Seigneur. Toutes les raisons ayant poussé les invités à décliner l’invitation étaient en soi légitimes et ne présentaient en soi aucun péché. Mais le fait que ces prétextes purement humains fussent devenus le but de leur vie, qui leur en avait fait oublier le banquet auquel le Seigneur les avait conviés – là étaient leur péché et leur folie.

Et donc, la parabole d’aujourd’hui est une réponse du Seigneur aux propos d’un pharisien qui était à table avec Lui et à qui Il venait de dire : « Bienheureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu » ! Ce pharisien avait à l’esprit le peuple juif, en tant que peuple élu, il ne parlait pas notre effort volontaire pour aimer Dieu et notre prochain. Ce à quoi le Christ dit qu’il ne suffisait pas d’appartenir au peuple juif ou à tout autre peuple, mais qu’il fallait accomplir le commandement divin de l’amour envers Dieu et le prochain et qu’il fallait prier afin que Dieu nous apporte Son aide à vivre selon ces préceptes. Et ce n’est que là que le Seigneur nous enverra Sa Grâce qui nous amènera à partager le banquet du Seigneur.

N’oublions donc jamais notre dignité d’être des invités au festin du Seigneur, et passons notre vie éphémère ici-bas, tels des pèlerins qui suivent le chemin qui nous mènera à la Jérusalem Céleste, là où retentit le cantique d’allégresse éternelle.

Et ce n’est que là que nous serons non seulement appelés, mais réellement élus ...

 

+ Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/

 

 

 

Притча о званных на вечерю

 

Мы помним то евангелие о богаче, у которого был хороший урожай. Оно изображало нам человека, который все заботы свои посвятил одному : заботе о своем временном, земном благополучии. Чтобы сохранить свой хороший урожай, он построил новые, большие житницы и сказал : « Душа! много добра лежит у тебя на многие годы : покойся, ешь, пей, веселись ». Но Богъ сказал ему : « Безумный ! в сию ночь душу твою возьмут у тебя ». В чем же дело ? Почему такой приговор ? Ответ на этот вопрос дается в Евангельском чтении сегодняшнего воскресенья. В нем говорится о том, как Господь устроил пир и звал многих, то есть, всех. И этот богач был тоже “званный” на пир Божий, но он был так захвачен своим житейским устроением, что забыл про это свое “звание,” про пир, на который был приглашен, и никак не ожидал, что призыв его совершится в эту ночь. Вот почему Богъ назвал его безумным.

Сегодняшняя притча кончается словами : « Много званных, но мало избранных ». Кто же званные ? – Все, Господь всех зовет, всех, без исключения. А кто же избранные ? Избранные – это те, кто открывает свое сердце для того, чтобы воспринять Благодать Божию. Вот только одно это усилие надо сделать, а сделать его может всякий, и будешь избранным. Избрание предоставляется нам. Мы должны избрать Благодать Божию, а она уже все совершит.

Итак, званными были все. Но вот один за другим они стали отказываться : один женился, другой купил землю, третий волов. Семья, хозяйство, наша общественная деятельность, – ведь все это нужно, все это благословлено Богом. Но только, если все это является на “пути,” а путь ведет к Пиру Господню. Все причины, по которым приглашенные отказывались прийти, были законны, и сами по себе ничего грешного в себе не имели. А вот то, что люди превратили эти пути жизненные, временные, по которым нам бы следовало идти на Пир Господень Жизни Вечной, превратили в цель жизни, а про Пир Господень позабыли, – вот в этом безумие и грех.

Ведь притча сегодняшняя – это ответ Господа на слова одного фарисея, возлежавшего с Ним : « Блажен кто вкусит хлеб в Царствии Божием »! Фарисей этот имел ввиду народ иудейский, как избранный Богом, а не имел ввиду наше волевое усилие любить Бога и ближнего. Вот Христос и ответил – нет, недостаточно принадлежать к народу иудейскому или к какому-либо другому народу. А надо исполнять заповеди Божие о любви к Богу и к ближнему, и молиться, чтобы Господь помог нам так прожить. Вот тогда-то Господь и пошлет нам Свою Благодать, которая и приведет нас на Пир Господень.

Не будем же забывать свое достоинство, свое звание, что мы приглашены на Пир Господень и будем проводить нашу временную жизнь, как паломники, грядущие на путях, которые приведут нас к Небесному Иерусалиму, туда, где празднующих глас непрестанный.

И тогда мы окажемся не только званными, но и избранными…

 

Архиепископъ АНДРЕЙ (Рымаренко)

Résurrection de la fille de Jaïre

 

L’Evangile de ce jour nous montre comment par la simple parole du Seigneur, une personne morte ressuscite et comment après la mort, son esprit revient en son corps. L’évangéliste Luc nous dit qu’un jour un homme appelé Jaïre, qui était chef de la synagogue, qui occupait donc une place importante et honorifique dans la société, arrive en courant auprès du Sauveur. Il faut savoir que la haute société juive de l’époque regardait de haut notre Seigneur qui n’était qu’un jeune rabbin, un autodidacte, n’ayant fait aucune étude particulière. Toutefois, Jaïre s’adresse à Lui non comme à un maître peu expérimenté, mais comme à un Thaumaturge reconnu et, se jetant à Ses pieds, il Lui demande de venir au plus vite guérir sa fille qui se trouve à l’article de la mort. Le Seigneur ne pouvait jamais rester insensible face aux souffrances et au malheur des gens, et Il suivit donc Jaïre à son domicile. Mais une épreuve attendait celui-ci en chemin, épreuve qui certainement eut une action bénéfique sur Jaïre en renforçant sa foi.

Alors que le Seigneur marchait, le peuple qui L’entourait Le serrait de toutes parts et dans cette foule une femme, qui était gravement malade depuis de nombreuses années, s’approcha de Lui animée par une certitude très ferme que si elle parvenait ne serait-ce qu’à effleurer secrètement Son vêtement, elle guérirait. Elle Le toucha et immédiatement ressentit que son corps malade était soudain guéri. Le Seigneur s’arrêta, regarda tout autour et demanda : « Qui M’a touché ? ».Comme tous s'en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui dirent: « Maître, la foule t'entoure et te presse, et tu dis: Qui m'a touché? ». Comme s’Il ne le savait pas ! Mais Il voulait en réalité par cette question attirer l’attention des gens sur le miracle qui venait de survenir. Les apôtres étonnés Lui dirent donc –  Tu demandes qui T’a touché, mais beaucoup de gens T’ont touché ! Mais le Sauveur répondit cela : « Non, quelqu’un m’a touché d’une façon particulière et j’ai senti qu’une force était sortie de moi ». Ce qui L’avait touché c’était la foi ! La femme, se voyant découverte tomba à Ses pieds et raconta timidement cette maladie qui la faisait souffrir depuis de si longues années et comment elle avait été instantanément guérie après avoir touché Son vêtement, et elle entend des paroles d’amour et de soutien du Seigneur : « Ta foi t'a sauvée; va en paix » !

Alors que, guérie et pleine de joie, elle s’apprêtait à Le suivre, un envoyé de Jaïre accourt et d’une voix triste dit : « Ta fille est morte; n'importune pas le Maître » ! Jaïre entendit la terrible nouvelle, mais le Seigneur face à cette douleur du père, vient immédiatement à son aide, disant : « Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée » ! Nous n'entendons pas un seul mot d'objection de Jaïr qui croit que le Seigneur peut réaliser ce qu’aucun homme ne peut faire, il suit, obéissant, le Sauveur dans sa maison. Le Seigneur n’autorisa qu’aux parents de la jeune-fille morte d’entrer, ainsi qu’à trois disciples : Pierre, Jacques et Jean. En entrant ils virent une scène d’une terrible tristesse : tous pleuraient et se lamentaient devant une vie qui s’était éteinte si jeune.D’une voix apaisante le Seigneur dit : « Ne pleurez pas, elle n’est pas morte, mais elle dort » ! Certes, la mort l’avait prise dans ses bras, mais il était plus facile à Celui qui venait de prononcer ces paroles de ressusciter un mort, que pour nous de réveiller quelqu’un qui dort profondément. Le Seigneur renvoya donc tout le monde et entra dans la pièce où reposait la fille de Jaïre, morte. Il s’approcha d’elle et dit : « Enfant, lève-toi ! ». Son esprit revint en elle et elle se leva. Tous furent évidemment stupéfaits et le Seigneur demanda qu’on lui donnât à manger, soulignant ainsi qu’elle était maintenant une personne parfaitement vivante qui nécessitait tout ce dont toute personne a besoin.

Dans cette lecture d’Evangile, nous voyons le récit de ces deux miracles qui se sont réalisés l’un après l’autre. Certains disent avec nostalgie : quelle époque magnifique où le Seigneur, Maître de la vie et de la mort, marchait parmi les hommes et chacun pouvait s’adresser à Lui, Lui demander de l’aide et celle-ci était donnée en abondance. Il lui suffisait de le vouloir, et la mort relâchait son étreinte et libérait sa victime. Mais quand on raisonne ainsi, il faut savoir qu’il y a une grande différence entre cette époque et celle où nous vivons qui est une époque d’incrédulité, de peu de foi. Mais si nous avions une foi ferme comme celle de cette femme qui toucha le vêtement du Christ qui, ainsi que le dit l’apôtre est toujours le même pour l’éternité, alors le Seigneur ne tarde jamais à nous combler de Ses bienfaits.

Et si les apôtres pouvaient parfois sentir que leur foi n’était pas suffisante, nous le ressentons d’autant plus. Les apôtres demandaient au Seigneur : « Augmente notre foi ! Donne-nous une foi plus grande ! » et nous devons prier sans cesse notre Seigneur Jésus-Christ de fortifier par Sa Grâce notre foi si faible. Amen

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

Воскрешение дочери Иаира

 

ВсегодняшнемЕвангелии повествуется, как по слову Господа воскрес умерший человек, дух которого возвратился снова, после смерти, в его тело. Евангелист говорит, что к Спасителю однажды прибежал человек, которого звали Иаир. Он был начальником синагоги, т.е. занимал особо выдающееся и почетное положение. Но надо иметь в виду, что тогдашняя иудейская знать на Спасителя нашего смотрела сверху вниз, т.к. с их точки зрения Он был только молодой Раввин Учитель, при этом, нигде не учившийся, самоучка. Но тут, не как к учителю молодому устремился к Нему Иаир, а как к прославленному Чудотворцу, у Которого он просит, падши к Его Ногам, о том, чтобы Он поспешил прийти и исцелить его дочь, которая находится при смерти. Господь Иисусъ Христосъ никогда не мог отнестись равнодушно к чужому страданию и горю, и Он пошел с Иаиром в его дом. Иаира ждет на пути страшное испытание, ибо Господь Своим промыслом, Своею премудростью устрояет так, что по дороге в дом Иаира совершается, предварительно как бы, еще одно чудо, которое, несомненно, благотворно подействовало на Иаира, укрепивши его веру.

Когда Господь шел, окруженный народом, который теснился к Нему и теснил Его Самого, то в этой давке и толпе подошла к Нему тяжко и долго болевшая женщина, которая в душе своей твердо верила, что если она только прикоснется, хотя бы тайно, незаметно, не то, что незаметно для людей других, но даже и для Самого Чудотворца, то выздоровеет. И вот она прикоснулась, и сразу почувствовала больным своим телом, что она теперь здорова. Но Спаситель остановился, оглядывается кругом и спрашивает: «Кто прикоснулся ко Мне?». Для Всеведущего, конечно, для Него Самого, не нужен был этот вопрос – Ему все известно, но чтобы обратить внимание людей на это чудо, Он спрашивает: «Кто ко Мне прикоснулся?» Как будто бы Он не знал. Удивленные апостолы, и апостол Петр, в частности, говорят: Наставник, народ Тебя окружает, теснит, сколько в этой тесноте прикасаются к Тебе! А Ты спрашиваешь: кто прикоснулся? Да многие прикасаются к Тебе! На это Спаситель ответил: Нет. Прикоснулся ко Мне кто-то особым образом, ибо Я почувствовал силу, исшедшую из Меня. Это было прикосновение веры! Женщина, видя, что она не утаится, пала к Его Ногам и смущенно рассказала о своей болезни и о том, как она сразу поправилась, выздоровела, прикоснувшись к Его одежде и слышит от Него слова любви и ободрения: «  Не бойся, дщерь, дочь моя ! Вера твоя спасла тебя! Иди с миром ! »

Когда она, таким образом исцеленная, от радости готова была идти, и Господь не окончил даже Своих слов, как подчеркивает евангелист, подбегает печальный вестник из дома Иаира и говорит: «Дочь твоя умерла, не утруждай более Учителя»! Иаир выслушал страшную весть, но Господь сейчас же, при этом испытании отцовской любви, спешит на помощь и говорит: «Не бойся, только веруй, и будет спасена»! Ни одного слова возражения от Иаира мы не слышим, уповая на то, что Он может совершить, что людям невозможно, он послушно, без возражения, идет со Спасителем в свой дом. Пришли. Господь позволил с Собою войти только родителям умершей девушки и трем из апостолов: Петру, Иакову и Иоанну. Когда они в дом вошли и увидели картину тяжкого горя: все плакали и рыдали о так рано угасшей молодой жизни, Господь успокаивающе говорит: «Не плачьте; она не умерла, но спит»! Конечно, смерть взяла ее в свои объятья, но ведь это говорит Тот, Кому легче воскресить мертвеца, чем нам с вами разбудить спящего человека. Изгнал Господь их всех, как говорит Евангелие – выгнал всех вон и тогда только входит в ту комнату, где лежала на своем смертном одре девица – дочь Иаира, умершая. Подошел Господь к ней, взял ее за руку и говорит: «Отроковица! встань»! Возвратился ее дух, она воскресла. Все, конечно, были потрясены этим, а Господь сказал, чтобы дали ей есть, обращая их внимание на то, что она теперь живой человек и нуждается в том, в чем нуждается всякий человек.

Вот это повествование о двух чудесах, которые были совершены одно за другим. Часто люди говорят: «Какое было то счастливое время, когда Спаситель, Владыка жизни и смерти, Сам ходил среди людей и тут можно было легко к Нему обратиться с просьбой о помощи, и помощь эта была беспредельна в своем могуществе. Ибо когда Он этого восхотел, то и смерть отдавала из своей власти свою жертву». Но, однако, когда так говорят, то должны заметить, что, по существу, наше время отличается от того времени тем, что оно – время маловерия. Если же иметь твердую веру, вот такую, какую имела женщина, которая прикоснулась, то Господь, Который всегда один и тот же и во веки, – как сказал апостол, – Господь, не замедлит даровать дар милости Своей.

Но если апостолы чувствовали, что им веры не хватает, то тем более и мы, конечно, это ощущаем. Апостолы просили Учителя: «Приложи нам веру! Прибавь нам веру! » Так и мы должны молиться постоянно Господу нашему Иисусу Христу, чтобы Он и нашу слабую, немощную веру укрепил благодатью Своею. Аминь.

 

Святой Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

Parabole du riche et de Lazare

 

 

Toute personne qui lit le saint Évangile sait que notre Seigneur Jésus-Christ a dit à ceux qui L’écoutaient « qu’il est difficile à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ». Il n’a dit cela que du riche et de personne d’autre. Et nous pouvons voir en lisant l’Evangile nombre d’exemples montrant combien cela est difficile. Nous le voyons notamment dans cette parabole du riche et de Lazare. Nous y voyons un riche qui ne vivait que pour son plaisir : il possédait cette richesse, l’utilisait sans compter, mais vivait uniquement pour lui-même, selon son bon vouloir. Nulle part il n’est dit qu’il commettait quelques péchés particulièrement lourds : il n’a ni tué, ni volé personne. Cependant la parabole nous dit que sa fin fut terrible, car après sa mort il s’est retrouvé dans les tourments de l’enfer.

Ainsi, nous lisons que cet homme riche avait amassé une bonne récolte et se demandait : que vais-je faire ? Je n’ai pas où la ranger. Il avait amassé tellement de blé que ses granges, ses débarras, ses greniers ne suffisaient pas à engranger cette récolte. Pour l’instant, il n’y a là aucun mal, ce ne sont que des réflexions et des soucis d’ordre purement domestique pour lesquels on ne peut rien lui reprocher. Et il ajoute : « Voici ce que je ferai. J’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands et j’y amasserai toute ma récolte, tous mes biens». Il n’y a toujours là rien de répréhensible. C’est la sagesse même. Ce propriétaire dit ce qu’il est utile de faire afin que sa richesse, sa récolte ne viennent à périr, comment et où la conserver – il n’y a toujours là rien de mal.

Mais plus loin nous lisons qu’il envisage de se construire des greniers et des granges plus grands afin d’y amasser toute sa récolte. « Et je dirai à mon âme : mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années – repose-toi, mange, bois et réjouis-toi ». Et là nous voyons que lorsqu’il a été gratifié par le Seigneur d’une telle richesse, pas un instant il n’a pensé au fait qu’il y avait des gens qui pouvaient être dans le besoin, avoir faim. Une telle idée ne lui était même pas venue à l’esprit et il dit à son âme  - nous allons maintenant pouvoir vivre pour notre plaisir ! Autrement dit, nous avons affaire à un parfait égoïste et nous voyons l’issue terrible qui s’ensuivit : avec toutes ses richesses il s’est effondré dans l’abîme infernal selon la parole de Dieu : « Insensé ! Cette nuit-même ton âme te sera redemandée, et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? ». Et cette issue est tellement évidente et terrible que le Seigneur ne donne aucune explication supplémentaire, ajoutant seulement : « Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche en Dieu ».

Cette leçon évangélique est pour chacun d’entre nous. Il est peu de personnes sur cette terre qui ne seraient heureuses de se voir offrir une grande richesse, mais dès lors que celle-ci leur tombe dans les mains, aussitôt les assaillent les tentations qui vont faire dire au Seigneur qu’il était difficile à un riche d’entrer dans le Royaume.

Mais il est un autre type de richesse, la richesse spirituelle, que personne ne peut nous enlever. Combien d’enseignements édifiants nous donne l’Église, que ce soit dans ses textes liturgiques ou dans ses enseignements ! Nous avons là l’exemple de ce malheureux richard qui s’était tellement enrichi qu’il en avait oublié d’en remercier Dieu, avait oublié de penser aux pauvres et nécessiteux et, pour toutes ces raisons, eut une fin terrible. Mais prenons exemple sur les saints de Dieu qui refusèrent toute forme de richesses terrestres et de notabilité ; qui refusèrent tout et sacrifièrent tout par amour pour le Christ ! Ce sont ces exemples qui devraient être une édification pour nous sur la façon dont nous devons amasser la richesse spirituelle et comment nous devons nous comporter pour être d’authentiques chrétiens, toujours prêts, si l’occasion se présente, à rester fidèles même jusqu’à la mort, car ainsi que le Seigneur le dit dans l’Apocalypse : «  Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie ». Amen

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

 

Притча о богатом и Лазаре

 

 

Кто читает Евангелие, знает, что Господь Иисус Христос сказал тем, кто Его слушал : «Трудно богатому войти в Царствие Божие». Ни о ком другом Он этого не сказал, а именно о богатом. В Евангелии мы с вами находим и примеры того, как это трудно. Мы знаем притчу о Богатом и Лазаре. Там говорится, что богатый человек жил в свое удовольствие : обладая богатством, он им пользовался в самых широких размерах, для себя жил, как ему хотелось. Не сказано там, что он творил какие-то страшные, тяжкие грехи : никого не убил, не ограбил. Однако же, притча эта говорит, что конец был страшный, потому что после своей смерти он оказался в адских мучениях.

Итак, Господь сказал, что у одного человека богатого был урожай хороший, и вот он стал размышлять : «Что мне делать? Мне некуда собрать мой урожай» ! Такой он был большой, так много хлеба у него уродилось, что его амбары, кладовые, житницы, не вмещали этого урожая. Пока здесь нет ничего плохого, когда он так думает : это чисто хозяйственные заботы, в которых его не за что упрекнуть. Он дальше говорит : «Вот, что я сделаю. Я мои житницыразломаю совсем, а вместо них построю более большие и в них соберу все богатство мое, весь этот урожай». И пока все еще ничего плохого нет. Это благоразумно; хозяин говорит о том, что нужно сделать, чтобы не погибло такое богатство, чтобы не погиб такой урожай, а чтобы хранить его там, где нужно – ничего плохого здесь еще нет.

Но вот дальше мы в Евангелии читаем и слышим, как он сказал, что построю себе эти большие амбары и кладовые, соберу туда мой урожай : «И я скажу себе : душа моя, много ты имеешь богатства, на много лет тебе хватит – почивай, ешь, пей, веселись» ! Вот тут мы с вами и видим, что когда Господь ему дал такое богатство, такой урожай, он и не подумал о том, что есть люди, у которых не только нет такого урожая, но которые голодают. Ему и в голову такая мысль не пришла, он своей душе говорит : «Вот мы теперь с тобой будем в свое удовольствие жить !» Т.е. перед нами – совершенно законченный эгоист ! И вот страшный конец – со всем своим урожаем он тоже рухнул в адскую бездну, потому что Бог ему сказал : «Безумец, в эту ночь твою душу у тебя истяжут , – т.е. немилостиво вырвут – конец тебе пришел, а то, что ты заготовляешь, кому достанется» ? Так ясен и так страшен этот конец, что Господь никаких объяснений больше и не прибавил, а только добавил : «Так бывает со всяким, кто собирает для себя, а не в Бога богатеет» !

Это урок евангельский каждому из нас. Вряд ли много найдется на свете людей, которые не рады были бы, если бы к ним пришло богатство ! Но вот тут-то сразу, как только богатство в руки человеку приходит, вместе с ним и приходят те соблазны, из-за которых Господь и сказал, что именно «трудно богатому войти в Царствие Божие» .

Бывает другое богатство, богатство духовное, которое у человека никто не может отнять. Как много назиданий, братие, дает нам Церковь: в своих богослужениях, в своих наставлениях ! Вот и пример этого несчастного богача, который так обогатился, не поблагодарив Бога за богатый дар урожая, не подумав о ближних своих, которые нуждаются, и из-за этого так страшно погиб. А возьмём примерысвятых угодников Божиих, которыеотказывались и от богатства земного и от знатности – от всего !, принося всё это в жертву Возлюбленному Жениху Христу. Вот эти примеры должны быть для нас назиданием о том, как нужно собирать духовное богатство и как нужно быть христианином, готовым всегда, если нужно, быть верным, даже до смерти, ибо как говорит Господь в Апокалипсисе : «Будь верен даже до смерти, и дам тебе венец жизни» ! Аминь.

 

Святой Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

Vénération de la Croix

 

Chaque année, le dimanche après l’Exaltation de la Croix nous lisons l'évangile selon saint Marc dans lequel notre Seigneur nous dit que celui qui veut Le suivre, doit renoncer à lui-même, prendre sa croix et marcher à Sa suite.

Nous savons que tous les nombreux sages de ce monde, qui proposent chacun leur recette du bonheur pour les hommes, présentent un avenir radieux promettant toute sorte de biens, alors qu'en réalité ce qu'ils proposent s'apparente plus à l'antichambre de l'enfer.

Mais notre Seigneur Jésus-Christ berçait-Il Ses disciples avec de telles promesses roses ? Nullement. Nous savons qu'Il leur disait : « Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé ».

Certainement qu'à l'époque, avant la crucifixion du Christ, on n'avait pas une idée aussi claire qu'aujourd'hui de ce qu'était la croix et de ce qui signifiait porter sa croix, mais il était clair pour tous qu'il s'agissait d'un instrument d'une mort terrible et honteuse et qu'il s'agissait donc d'accepter une vie de souffrance.

De qui dit-on dans le monde d'aujourd'hui que c'est un homme prospère et heureux ? Habituellement d'un homme riche, possédant de grands moyens car ainsi tout lui est accessible. C'est ainsi qu'en effet pense le monde, mais notre Seigneur Jésus-Christ enseignait : « Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? ». Souvenez-vous de la parabole de l'homme qui avait engrangé une riche récolte et qui disait à son âme : « Tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi ». Et là Dieu lui dit : «Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? ». De même dans l'évangile de ce jour, le Seigneur dit : « Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme ? ». Pour Celui qui a créé l'âme humaine, celle-ci est plus précieuse que tous les biens de ce monde. Pour le salut de nos âmes pécheresses, le Seigneur S'est laissé crucifier sur la Croix, par laquelle nous sommes sauvés et devant laquelle nous nous prosternons aujourd'hui.

Suivre le Christ signifie renoncer à soi-même, renoncer à tous ses caprices et lubies pécheresses, condamner son mode de vie agité et accomplir les commandements du Christ. Mais la vie actuelle est ainsi faite qu'aucun commandement du Seigneur n'a d'importance, et vouloir les accomplir devient réellement une croix très lourde à porter, car à chaque moment le monde se mettra en travers du chemin de celui qui veut suivre le Christ et tentera de le séduire par ses attraits pécheurs et toutes sortes de tentations.

Mais souviens-toi, chrétien, la vie terrestre ne t'est donnée qu'une seule fois. Elle ne sera pas répétée. Après, viendra l'éternité qui, elle, n'aura pas de fin. Et cette éternité correspondra en tout point à la manière dont tu auras vécu cette vie terrestre, ce bref tronçon de ton existence sur terre. Réfléchis bien à cela, et tout spécialement en ce jour où le Seigneur nous appelle à être des stavrophore-porteurs de croix, où chacun de nous doit prendre sa croix et la porter en marchant à Sa suite.

C'est là le devoir de chaque chrétien, de toute âme chrétienne. Ce n'est pas par hasard que l'on a mis sur nous une croix le jour de notre baptême. Ce n'est pas par hasard que lorsqu'un chrétien est inhumé, et afin qu'il repose jusqu'à la résurrection future, au-dessus de son corps est également plantée la Vivifiante Croix du Seigneur. Cela signifie qu'il était, ou du moins devait être, un stavrophore-porteur de croix.

Gardons cela toujours en mémoire et lorsque nous allons nous prosterner devant la Croix Vivifiante, prions le Seigneur qu'Il nous donne la force, la patience et la persévérance de porter jusqu'au bout la Croix de notre vie. Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

Поклонение Животворящему Кресту

 

Из года в год, в воскресенье после Воздвижения, св. Церковь за божественной литургией, предлагает нам Евангелие от Марка, в котором святой Евангелист передает нам призыв Господа Иисуса Христа, Который говорит: если человек хочет идти за Ним, он должен отвергнуться себя, взять крест свой и идти за Ним.

Обыкновенно, как мы знаем, все многочисленные мудрецы века сего, предлагающие каждый на свой лад рецепт общечеловеческого благоденствия, стараются представить будущее, как что-то очень приятноеивсякие блага сулят они. Правда, действительная жизнь показывает, что вместо всего того, что они обещают, жизнь по их рецептам часто бывает похожа на какое-то преддверие ада.

Так ли поступал Господь наш Иисус Христос? Убаюкивал ли Он Своих учеников, Своих последователей, такими розовыми обещаниями? Нет. Знаем мы, как Он говорил им : «Будете ненавидимы всеми Имени Моего ради: только претерпевый... до конца, тот спасен будет».

Быть может, тогда – до Креста Христова – не так ясно было, что такое крест и крестоношение. Не так ясно, как для нас с вами. Но тем не менее, всякий знал тогда, что крест есть орудие страшной, мучительной и позорной казни и поэтому, если говорилось о том, что нужно взять крест, то всякому становилось понятно, что тут речь о том, чтобы принять жребий страдания в жизни.

Кого считают люди в мiре благополучными, счастливыми? Обычно, – и больше всего – того человека, у которого есть большие средства и кому все доступно. Так судит мiръ, но совсем не так Господь говорил : «Какая польза человеку, если он весь мiръ приобретет, а душе своей повредит? или какой выкуп даст человек за душу свою?». Вспомните одну из самых коротких притч Господа Спасителя о человеке, у которого был богатый урожайикоторый говорил душе своей : «Имеешь многие блага, на много лет тебе хватит. Почивай, ешь, пей, веселись!». И тут обрушился страшный приговор Божий : «Безумец! В эту ночь душу твою возьмут у тебя, а то, что ты заготовил, кому останется?».

Вот так и сегодня Господь говорит в Евангелии : «Какая польза человеку, если он приобретет весь мiръ, а душе своей повредит?» Т.е. безсмертную человеческую душу ее Творец оценил дороже всего этого мiра. Чтобы спасти наши души грешные, Господь пригвоздился ко Кресту, на котором совершил наше спасение и которому мы ныне поклоняемся.

Но когда Господь говорит нам, что кто хочет за Ним идти, должен взять крест свой и отвергнуться себя, то что это значит? Это значит отвергнуть все свои прихоти и грешныя наклонности, осудить весь свой суетный образ жизни, исполняя заповеди Господни. Но в теперешней жизни, когда ни с одной заповедью Господней не считаются, исполнение заповедей будет, действительно, тяжким крестоношением имiръ все время будет становиться на дороге и соблазнять своими греховными утехами и грешными приманками ...

Но помни, человек: один только раз дается тебе жизнь земная. Она не будет повторена. За ней дальше наступит вечность, которой уже не будет конца. Но эта вечность будет в точности соответствовать тому, как ты проведешь эту земную жизнь, этот краткий отрезок твоего бытия на земле. Подумай же об этом, особенно в нынешний день, когда Господь призывает нас к тому, чтобы мы были крестоносцами, чтобы взяли крест свой и несли этот крест, следуя за Ним.

И это есть долг каждого христианина, каждой христианской души. Ведь недаром на нас с вами надели крест при крещении. Недаром, когда христианин погребается, для того, чтобы упокоиться до будущего воскресения, над его погребенным телом ставят также Животворящий Крест. Это значит, что он был, или должен был быть крестоносцем.

Будем же об этом помнить всегда, и поклоняясь пред Крестом Животворящим, будем молиться Господу, чтобы Он и нам дал силу, постоянство, терпение и стойкость для того, чтобы свой жизненный крест донести до конца. Аминь.

 

св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ