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Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice
Dans l'Évangile de ce jour, le Seigneur dit que les disciples du Christ doivent s’efforcer à ne pas devenir esclaves des soucispour les biens terrestres. On sait que les pharisiens, tout comme les juifs en général, mettaient tout le sens de leur vie précisément dans les biens terrestres, cherchant toujours plus à s'enrichir avec avidité. Dénonçant ce vice, le Christ dit aussi : « Ne vous amassez pas de trésors sur la terre », où tout est incertain et instable, « mais amassez-vous des trésors dans le ciel ». Si, en effet, vous vous consacrez entièrement à amasser des trésors terrestres, vous vous refroidirez sans aucun doute pour tout ce qui est spirituel, vous commencerez à oublier le céleste. « Car, dit le Seigneur, là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ».
Que faut-il pour que le cœur d'une personne aspire au ciel ? Pour ce faire, vous devez avoir une lumière intérieure dans votre âme afin que votre esprit puisse comprendre la vérité sur Dieu et l'homme dans son intégralité. Car en effet, si notre esprit est obscurci, alors notre cœur se détournera de Dieu et de la vérité, de la connaissance et de la compréhension que nous avons de nous-mêmes en tant que personne. Car l'esprit est une lampe pour l'âme au même titre que l'œil l'est pour le corps. Par conséquent, tout comme « si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres ». Il en est de même en ce qui concerne l'âme : si l'esprit est limpide, alors l'âme le sera également, si l'esprit est obscurci, alors l'âme sera obscurcie, et au lieu d’aspirer au céleste, au spirituel, elle aspirera au terrestre, tombera dans l'autotromperie, amenant une personne à l'état de bétail et d’animal sauvage.
Il y a souvent des chrétiens qui, même conscients du caractère peccamineux de leur attachement total aux biens terrestres, considèrent possible de combiner leur cupidité avec la fidélité au céleste, et aux valeurs spirituelles. Le Christ dénonce vivement une telle tentative de vouloir réconcilier l'incompatible. « Vous ne pouvez pas servir deux maîtres... Dieu et Mamon », dit le Seigneur. « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment, ni ne moissonnent, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit... Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? ... Regardez les lys des champs ... Alors, ne vous faites donc pas tant de souci et ne dites pas qu’allons-nous manger et boire ?.. Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela ».
Dans cette exhortation notre Seigneur Jésus-Christ n'encourage ni la paresse ni l'insouciance. « Celui qui ne travaille pas ne doit pas manger », nous disent les Saintes Écritures. Cet enseignement du Christ-Messie ne fait que montrer que les disciples du Christ ne doivent pas être complètement plongés dans le souci de satisfaire leurs besoins matériels jusqu'à en oublier la grande vérité, que nous sommes tous les enfants d'un Père Céleste unique et que Sa Providence embrasse toute notre vie.
Le Seigneur n'a pas dit : ne travaillez pas, ne vous souciez de rien ! Mais Il dit : « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et Sa justice, et tout ce qui est nécessaire à la vie vous sera donné par surcroît ». « Le royaume de Dieu est en vous », dit le Seigneur.
L'enseignement du Seigneur - « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu » - est une indication de la base même de la pensée et de l'action humaines. C'est un appel à l'activité, à l'action, à l'effort volontaire, avant tout, sur soi. « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice » – en d'autres termes : posez la fondation, puis commencez à bâtir sur elle votre vie, celle de votre famille et de la société.
Les Saints qui ont fleuri sur la terre de Russie et dont nous avons célébré la mémoire dimanche dernier, nous indiquent le chemin vers l’acquisition du Royaume de Dieu en nous. C'est le chemin de la foi, de l'amour de Dieu et de la fidélité au Christ qui nous permet de vaincre la peur. C'est notre chemin à tous. Que le Saint, dont nous portons le nom, soit notre aide sur ce chemin. Amen.
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Ищите прежде всего Царствия Божия и Правды Его
В нынешнем Евангельском чтении говорит Господь, что последователи Христа должны всячески стараться о том, чтобы не стать рабами в заботах о земных благах. Мы знаем, что фарисеи, как и иудеи вообще, весь смысл своей жизни полагали именно в земных благах, с алчностью стремясь к обогащению. Обличая этот порок, Христосъ и говорит: «Не собирайте себе сокровищ на земле», где все неверно и непрочно, «но собирайте себе сокровища на небе». Ведь, если всецело предашься заботам собирания земных сокровищ, несомненно охладеешь к духовному, станешь забывать о небесном. «Ибо, – говорит Господь, – где сокровище ваше, там будет и сердце ваше».
Что же нужно для того, чтобы сердце человека стремилось к небесному ? Для этого нужно иметь внутренний свет в душе, чтобы ум ваш мог постигать истину о Боге и человеке во всей ее полноте. Ведь, если ум наш омрачен, то и сердце наше совратится от Бога и от истины, от знания и понимания самого себя, как человека. Ибо ум есть такой же светильник для души, каким око (глаз) является для тела. Отсюда – подобно тому, как «если око твое будет чисто, то и все тело твое светло будет; если же око твое будет худо, то и все тело твое будет темно»; так и в отношении души: если светел ум, то и душа светла, если помрачен ум, то помрачается и душа, и вместо небесного, духовного стремится она к земному, впадает в самообман, доводя человека до состояния скота и зверя.
Часто встречаются христиане, которые, даже сознавая греховность всецелой привязанности к земным благам, считают возможным совместить свою алчность с верностью небесному, с верностью духовным ценностям. Христосъ резко изобличает подобную попытку совместить несовместимое. «Не можете служить двум господам... Богу и мамоне», – говорит Господь. «Взгляните на птиц небесных: они ни сеют, ни жнут, ни собирают в житницы, и Отец ваш небесный питает их... Вы не гораздо ли лучше их? Посмотрите на лилии полевые... Итак, не заботьтесь и не говорите, что нам есть и что пить?.. Отец ваш Небесный знает, что вы имеете нужду во всем этом».
В этом наставлении Господа Иисуса Христа никак не поощряется ни леность, ни беспечность. «Кто не трудится, тот не должен и есть», – говорит св. Писание. Это наставление Мессии-Христа лишь указывает на то, что последователи Христа не должны погружаться всецело в заботы об удовлетворении своих чувственных потребностей до забвения великой истины, что все мы дети одного Отца Небесного, что Его Промысл обнимает всю нашу жизнь.
Не сказал Господь : не трудитесь, не заботьтесь! А сказал : ищите прежде всего Царствия Божия и Правды его, и все необходимое для жизни приложится вам. «Царствие Божие внутри вас», – говорит Господь.
Наставление Господа – «ищите прежде всего Царствия Божия» – это указание на основу основ мышления и делания человеческого, это призыв к активности, к действию – к волевому усилию, прежде всего, над самим собой. «Ищите прежде всего Царствия Божия и Правды Его» – иначе говоря: положи основу, фундамент и, затем, на нем начинай строить жизнь твою, семьи твоей и общества.
Святые Земли Российской, память которых отмечали мы в прошлое воскресенье, указывают нам путь к достижению Царства Божия внутри нас. Это путь веры, любви к Богу и верности Христу, побеждающие страх. Это наш с вами путь. Да будет помощником нашим на этом пути Святой, имени Которого ты, христианин, посвящен. Аминь.
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/
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4° Dimanche après Pentecôte – Le Centurion
Mat. 8, 5-13
« Cherchez d'abord le Royaume des Cieux et sa justice ». Noussommes rentrés chez nous dimanche dernier en emportant dans nos cœurs ces paroles de l’Évangile. Nous les avons acceptées comme un appel à travailler sur nous-mêmes. Le même dimanche, le Seigneur lui-même nous avait montré comment entamer ce travail, en quoi consistait-il. Si ta conscience, si ton esprit est pur, alors ton âme sera légère et joyeuse, tout ton être sera clair. « Le royaume de Dieu est en vous », dit le Seigneur, et nous ne pouvons l’acquérir que par la sévérité envers nous-mêmes et le travail sur nous-mêmes. C'est là le premier degré qui nous mène à la joie d'être adopté par Dieu. Et puis - efforcez-vous d'être, avec l’aide du Seigneur, un exécuteur des commandements de Dieu de sorte que votre volonté se confonde peu à peu avec la volonté de Dieu. Et cette volonté au sujet de l'homme est exprimée dans les commandements de Dieu, dont le premier est : « Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton être », et le second : « Aime ton prochain comme toi-même ».
L'Évangile d'aujourd'hui nous donne un exemple vivant d'un tel amour en la personne d'un païen, un guerrier romain, un Centurion. Ce Centurion romain, selon sa position sociale, était non seulement un maître, mais il était maître de chaque Juif. Mais regardez ce que nous dit l’Évangile : par amour pour un serviteur juif, il devient lui-même esclave ! Du fait de cet amour pour son serviteur juif, l'humilité la plus profonde rayonne du cœur du Centurion païen.
Mais qui était le Christ pour lui ? Pour lui, qui était un Romain païen, le Christ n'était qu'un Juif qui comme tel lui était soumis ; il ne connaissait pas le Christ en tant que Messie, il n'avait entendu parler de Lui que comme d'une personne merveilleuse ; s’il le décidait, il pouvait ordonner au Christ de venir à lui, il pouvait envoyer ses subordonnés après Lui pour qu’ils L’amène. Mais non, il va lui-même au Christ et il intercède pour qui ? Pour un membre de sa famille ? Non, pour un serviteur Juif. Le Centurion, un officier citoyen-romain, demande à un Juif, ce que pour lui était le Christ, il demande d’accorder la miséricorde.
« Seigneur, mon serviteur est couché à la maison... il souffre cruellement… ». Que de compassion il y a dans ces mots, que d'amour pour l'esclave qui souffre ! Et cet amour est porté par le centurion-païen au Christ. Amour et humilité, lumière et chaleur du cœur – ce sont làdes germes du Royaume de Dieu dans le cœur duCenturion païen.
Le Seigneur répond simplement au Centurion : « Je viendrai le guérir ». Et c'est là que le cœur du Centurion s'ouvre encore plus profondément. Il s'exclame : « Je ne suis pas digne que Toi, le Juste, Tu entres dans ma maison ! je suis indigne ! » Le Centurion se reconnaît pécheur et il dit au Christ : « Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri » .
Amour - humilité - foi. Ils sont inséparables : l'un découle de l'autre, l'un alimente l'autre. Le Centurion païen a manifesté une foi à propos de laquelle le Seigneur a dit : « Et en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi » ; et Jésus dit au Centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri ». Ce fut là, la récompense du Centurion pour son amour, son humilité et sa foi.
Chrétien Russe orthodoxe ! Toute l'histoire de ta Patrie témoigne que ces merveilleuses qualités de l'âme ne te sont pas étrangères. Jamais tu n'as fait de distinction entre un Grec et un Juif, tu t'es montré toujours tel un Samaritain miséricordieux à l'égard de tout étranger, et dans un étranger souffrant, tu as toujours vu un frère. Puissent ces qualités apporter également à ton âme la joie de voir la guérison de ta patrie, la Russie, de la folie marxo-léniniste qui a transformé notre Saint Kremlin en un terreau fertile pour la peste mondiale. Que cela advienne ! Amen. (Cela a été dit pendant le règne du communisme).
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Неделя 4-я по Пятидесятнице — О Сотнике
Матф. 8, 5-13
« Ищите прежде всего Царствия Небесного и правды его ». Эти слова Евангелия унесли мы в сердцах наших в прошлое воскресенье. Мы их приняли, как призыв к труду над собой. В то же воскресенье, Сам Господь указал нам, как положить начало этому труду, в чем оно. Если совесть твоя, ум твой будет чист – то и на душе будет светло и радостно, все существо твое светло будет. «Царство Божие внутри вас», – говорит Господь, и достигаем его мы строгостью к себе и трудом над собой. Это – первая ступень, ведущая нас к радости усыновления Богу. А затем – прилагай усилие к тому, чтобы быть, Господу содействующу, исполнителем заповедей Божиих так, чтобы твоя воля слилась постепенно с волей Божией. Воля Божия о человеке выражена в заповедях Божиих, из коих первая : «Возлюби Господа Бога твоего всем существом твоим», и вторая : «Возлюби ближнего твоего, как самого себя».
В сегодняшнем Евангелии дается нам живой пример такой любви в лице язычника, римского воина-Сотника. Римлянин Сотник, по своему положению, являлся не только господином, но и хозяином над каждым Иудеем. Но смотрите, из любви к слуге-Иудею он сам становится рабом! От любви к слуге-Иудею из сердца язычника-Сотника излучается глубочайшее смирение.
Кто для него Христосъ? Для римлянина-язычника Христосъ лишь подвластный ему еврей ; он не знает Христа, как Мессию, он лишь слышит о Нем, как о замечательном Человеке ; он может приказать Христу придти, может послать за Ним своих подчиненных. Но нет, он сам идет ко Христу, идет просить за кого ? За родного ? Нет, за слугу еврея. Сотник, римский гражданин-офицер, просит у Иудея, каким был для него Христосъ, просит милости.
«Господи, слуга мой лежит дома... жестоко страждет»... – сколько сострадания в этих словах, сколько любви к страдающему рабу! И эту любовь принес Сотник-язычник Христу. Любовь и смирение, свет и теплота сердечная – это зачатки Царства Божия в сердце Сотника-язычника.
Просто отвечает Сотнику Господь : «Я приду и исцелю его». И вот тут еще глубже раскрывается сердце Сотника. Он восклицает : «Я не достоин, чтобы Ты, Праведник, вошел в дом мой! Я – недостоин!». Сотник признает себя грешником и говорит Христу : «Ты скажи только слово и выздоровеет слуга мой».
Любовь – смирение – вера. Они неразрывны, неотделимы : одно из другого вытекает, одно другое питает. Сотник-язычник выявил веру, о которой Господь сказал : «И в Израиле не нашел Я такой веры; а ты, сотник, иди: как уверовал, да будет тебе». И выздоровел слуга его в тот час. Это было наградой Сотнику за его любовь, смирение и веру.
Православный русский человек ! Вся история твоего Отечества свидетельствует о том, что не чужды и тебе эти дивные качества души. Никогда не делал ты различия между эллином и иудеем, всегда ты являл себя милосердным самарянином в отношении каждого иноплеменника, и в отделенном от тебя иноплеменнике страждущем ты видел брата. Да принесут эти качества и твоей душе радость исцеления Отечества твоего, России, от марксо-ленинского беснования, превратившего наш Священный Кремль в рассадник мiровой чумы. Сие буди, буди! Аминь. (Сказано это во времена господства коммунизма).
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровский/
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Le possédé Gadarénien
Existe-t-il des esprits maléfiques ou est-ce le fruit de l'imagination, un fantasme ? Acquièrent-ils vraiment du pouvoir sur une personne, peuvent-ils influencer sa pensée et ses actions, ou est-ce aussi un produit du fantasme et de l'auto-persuasion ? Nous trouvons des réponses claires à ces questions dans la lecture de l’Évangile sur la guérison par le Christ du possédé Gadarénien.
La ville très riche de Gadara dominait fièrement toute la région environnante. La barque du Christ s’était approchée du rivage de cette ville. Dès qu'Il en fut descendu avec Ses disciples, sortant des grottes rocheuses un homme malheureux, "possédé par le pouvoir des démons", courut vers Lui.
Ce genre de possédés étaient cruellement chassés du milieu de la population, et ces malheureux trouvaient refuge dans les grottes rocheuses des coteaux, que les Juifs utilisaient pour enterrer les morts. Ce malheureux devait être ligoté, mais il montrait une telle force que même enchaîné il parvenait à secouer ses fers et à briser les chaînes. Personne ne pouvait le maîtriser. Ses cris sauvages frénétiques résonnaient jour et nuit dans la ville, il inspirait la peur et l'horreur dans tous les environs. Le pouvoir démoniaque triomphait de l'âme humaine.
Voyant Jésus et sentant en Christ le Sauveur et le Libérateur de la puissance des ténèbres qui s'était emparée de lui, l'infortuné tomba aux pieds du Christ et un cri sortit de ses lèvres : « Que nous veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Nous t’en supplions, ne nous tourmente pas ».
Dites-moi – un homme vivant dans un pays païen pouvait-il ainsi implorer un Étranger inconnu qu'il voyait pour la première fois ? Un insensé pouvait-il appeler cet Étranger par son nom, et même l’appeler Fils de Dieu ? Il est clair que c’était des esprits mauvais, des démons, dont la Parole de Dieu dit qu'« ils croient et tremblent » (Jacques 2:19) qui s’exclamaient par la bouche de ce malheureux. La présence du Christ, Celui qui venait sauver le monde de la puissance des ténèbres, leur était insupportable et, par la bouche du malheureux, ils s’écriaient : « Que nous veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut. .. Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ».
Voyant la fin de leur domination sur ce malheureux, les démons se mirent à demander au Christ qu'en les expulsant, Il leur permette d'entrer dans un troupeau de porcs qui paissaient là sur la montagne et qui appartenaient à des habitants de Gadara. Pour que le démoniaque puisse clairement voir sa propre guérison, le Sauveur répondit à cette demande et « les démons, sortant de l'homme entrèrent dans les pourceaux : et le troupeau se précipita en bas de l'escarpement dans le lac, et s'y noya », ainsi qu’en témoigne l'Apôtre.
Frappés par l'événement extraordinaire, les bergers « coururent et racontèrent dans la ville et dans les villages ». Les gens accouraient de partout pour regarder cet extraordinaire Visiteur de leur pays. Ils virent qu'un changement étonnant s'était opéré avec ce possédé si terrible et indomptable, qui inspirait à tous la peur et l'horreur : Jésus l'avait guéri, il était calme, comme un enfant, assis aux pieds de Jésus, étant complètement dans son bon sens. A cette vue, les habitants du pays « furent saisis de crainte ». Mais en réalité ils n'étaient pas tant horrifiés par le miracle de la guérison du malheureux, que du fait de la terrible perte matérielle qui leur avait été infligée : jusqu'à deux mille cochons étaient morts...
Pourquoi le Seigneur a-t-il laissé périr les porcs ? Pour instruire les gens sur le fait que l'âme humaine est bien supérieure à la richesse matérielle, qu'une personne emportée par la vie quotidienne oublie souvent complètement le souci de son âme ; deuxièmement, en les privant de leurs porcs, le Christ, pour ainsi dire, a dit aux Gadaréniens : vous servez vos passions, vous cherchez à contenter votre chair comme des porcs ; voyez comment cette satisfaction de votre chair peut finir : les démons prendront possession de vous et vous mèneront jusqu’à la mort, comme l’ont été ces cochons. Et troisièmement, le Seigneur voulait prouver indubitablement l'existence réelle du pouvoir démoniaque invisible à tous ceux qui niaient son existence. Qui donc a poussé deux mille porcs à se jeter à la mer ? La mort de ces porcs montrait clairement que des démons étaient sortis du malheureux démoniaque.
Par la foi en Jésus-Christ Crucifié et Ressuscité, par Sa croix, nous sommes protégés de l'influence et de l'action sur nous des esprits maléfiques en ce monde qui entraînent chez l’homme un trouble de l’entendement et une révolte de l’esprit.
« Rentre chez toi», dit le Christ au démoniaque guéri, «et dis ce que le Seigneur a fait et comment il a eu pitié de toi». Ainsi, l'ancien démoniaque Gadarénien devint le premier annonciateur du Royaume de Dieu dans son pays. Et nous, qui sommes guéris et sauvés au nom du Christ, tout comme ce Gadarénien guéri nous devons porter la bonne nouvelle du Christ à ce monde privé de spiritualité qui nous entoure. Amen.
Évêque MITROPHANE /Znosko-Barovsky/
Гадаринский бесноватый
Существуют ли злые духи или же это плод воображения, фантазия? Действительно ли они приобретают власть над человеком, могут влиять на его мышление и его действия, или же это также плод фантазии и самовнушения? На эти вопросы наглядно отвечает нам Евангельское чтение об исцелении Iисусомъ Христомъ гадаринских бесноватых.
Богатейший город Гадара гордо высился над всей окружающей местностью. К берегу области этого города приблизилась лодка Христа. Едва вышел Он с учениками на берег, как из скалистых могильных пещер выбежал к Нему несчастный, «одержимый силой бесовской».
Подобного рода бесноватых жестоко изгоняли из среды мирного населения, и эти несчастные находили себе приют в скалистых пещерах склонов холмов, которыми иудеи пользовались для погребения мертвых. Этого несчастного связывали, но он обнаруживал такую силу, что ему, закованному в железо, удавалось сбрасывать с себя оковы и разбивать цепи. Никто не мог укротить его. Его неистовыми дикими криками оглашались окресности день и ночь, он наводил страх и ужас на всю околицу. Бесовская сила торжествовала над человеческой душой.
Увидев Иисуса и почувствовав во Христе Спасителя и Избавителя от овладевшей им силы тьмы, несчастный припал к стопам Христовым и из уст его послышался крик: «Что Тебе до нас, Iисусъ, Сын Бога Всевышнего? Умоляем Тебя, не мучь нас».
Скажите – мог ли человек, живший в языческой стране, так взывать к неизвестному Страннику, Которого первый раз видит? Мог ли бывший вне ума, назвать Незнакомца по имени, да еще и Сыном Божиим? Ясно, что устами несчастного взывали злые духи, бесы, о которых Слово Божие говорит, что «они веруют и трепещут» (Иак. 2:19). Им нестерпимо было присутствие Христа, Избавителя мiра от власти тьмы, и устами несчастного они закричали: «Что Тебе до нас, Iисусъ, Сын Бога Всевышнего... пришел Ты сюда прежде времени мучить нас».
Видя конец своего владычества над несчастным, бесы стали просить Христа, чтобы Он, изгоняя их из человека, позволил им войти в пасшееся тут же на горе стадо свиней, принадлежащее жителям города. Чтобы наглядно представить бесноватому совершенное над ним исцеление, Спаситель позволил им, и «бесы, вышедши из человека, вошли в свиней: и бросилось стадо с крутизны в озеро, и потонуло», – свидетельствует Апостол.
Пораженные необычайным событием, пастухи «побежали и рассказали в городе и в селениях». Отовсюду сбежался народ посмотреть на необычайного Посетителя их страны. Они увидели, что с самым страшным и неукротимым бесноватым, наводившим на всех страх и ужас, совершилась изумительная перемена: Iисусъ исцелил его, он был спокоен, как дитя, сидел у ног Iисуса, будучи совершенно в здравом уме. При виде этого жители страны «ужаснулись». Но ужаснулись они больше не от чуда исцеления несчастного, а от того, что им была нанесена страшная материальная потеря: у них погибло целых две тысячи свиней…
Почему же допустил Господь погибнуть свиньям? Чтобы вразумить людей, что душа человека несомненно выше материальных благ, что человек, увлекшийся бытом, часто вовсе забывает о душе; во-вторых, лишением свиней Христосъ как бы так сказал гадаринцам: вы служите своим страстям, угождаете своей плоти, как свиньям; смотрите же, чем может кончиться это ваше служение плоти: бесы овладеют вами и доведут вас до погибели, как этих свиней. И в-третьих, чтобы уверить в реальном существовании невидимой бесовской силы тех, кто отрицает ее существование. Кто же заставил две тысячи свиней броситься в море? Погибель свиней наглядно показала, что из несчастного бесноватого вышли бесы.
Верою в Распятого и Воскресшего Iисуса Христа, Его Крестом ограждаемся мы от влияния и действия на нас духов злобы поднебесной, наводящих на человека помрачение помысла и мятеж мысли.
«Иди домой», – сказал Христосъ исцеленному бесноватому, – «и расскажи, что сотворил Господь и как помиловал тебя». Таким образом, бывший бесноватый гадаринец сделался первым благовестником Царства Божия в своей стране. И мы, именем Христа исцеляемые и спасаемые, подобно исцеленному гадаринцу должны нести благую весть о Христе в окружающий нас обездуховленный мiръ. Аминь.
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровский/
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Dimanche de la Samaritaine
Jésus, fatigué du chemin, s'assit près d'un puits. Il était environ six heures. Une femme de Samarie vient puiser de l'eau. Jésus lui dit : «Donne-moi à boire». Et la femme samaritaine sent naître en elle toutes sortes de perplexités et de doutes d'ordre purement terrestre : comment lui, un Juif, demande-t-il à boire à elle, une Samaritaine ? Après tout, les Juifs ne communiquent pas avec les Samaritains. Mais Il ajoute que si elle savait Qui Il est, alors c’est elle qui Lui demanderait à boire, et Il lui donnerait de l'Eau Vive.
Mais comment peut-Il lui donner à boire ? En effet, Il n’a pas même avec quoi puiser, et le puits est profond. Dans des conditions normales, c'est impossible. Et puis, qu'est-ce que cette « Eau Vive » ? Le Christ parle de choses célestes et spirituelles, mais elle comprend tout d'une manière terrestre et humaine. Et elle dit au Christ : «Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond, d'où aurais-tu donc cette eau vive» ? Jésus lui répondit : «Quiconque boira de cette eau aura encore soif, mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura plus jamais soif ; l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau jaillissant pour la vie éternelle». Encore plus incompréhensible. Mais une chose est claire. Il propose une eau tout à fait inhabituelle. Celui qui en boira n'aura plus jamais soif.
Comme cela semble commode : plus besoin de venir à ce puits et à se baisser pour puiser de l'eau. Quelle économie d'énergie, de temps... Bien que cette offre paraisse invraisemblable, elle n’en est pas moins très alléchante et intéressante. On ne peut pas l’ignorer, cela vaut la peine d'essayer. « Seigneur, donne-moi de cette eau afin que je n'aie plus soif et que je ne vienne plus ici pour puiser », dit avec la plus grande sincérité la Samaritaine, expliquant le point de vue pratique qu'elle a en tête. Et maintenant elle est là, devant Lui, en attente d'un don matériel et purement humain. Et le Christ, profitant maintenant de son attention, change brusquement le sujet de la conversation : « Va, appelle ton mari et viens ici ». « Je n'ai pas de mari », répond-elle. Jésus lui dit : « Tu as dit la vérité, tu n'as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai ».
Une frayeur mêlée de joie s'empara de la Samaritaine. Le Christ venait de révéler le secret de sa vie qui tourmentait sa conscience malade. Comme elle aspirait à être libérée de ces affres de sa conscience… à se repentir. Mais personne n'avait été en mesure de l'aider jusqu'à présent. Mais voilà que maintenant se tient devant elle Celui qui connaît le secret de son cœur. C'est un homme extraordinaire, pas comme les autres. Il peut la sauver, lui enseigner la repentance, la prière. Mais où donc faut-il prier ? La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne, mais vous, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem ». Jésus lui dit : « Femme, crois-moi, l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui L’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent L’adorer ». Le cœur de la Samaritaine trembla à cette Révélation Divine, mais elle continuait toujours à vivre selon ce qu'elle "savait" de façon terrestre. « Je sais, dit-elle, que le Messie viendra, c'est-à-dire le Christ, et qu'Il nous fera connaître toutes choses » ... » Et Jésus lui dit : « C'est Moi qui te parle ». Et c'est tout. Toutes ses compréhensions terrestres furent renversées. Elle devint une Femme Nouvelle. Elle croyait.
N'en est-il pas de même pour nous, frères et sœurs ? Nous demandons si souvent au Seigneur des biens terrestres qui nous paraissent tellement nécessaires. Mais Dieu ne nous les donne pas. Toutefois, notre prière n'est jamais vaine. N’en était-il pas de même avec la Samaritaine. Elle avait demandé de l'eau au Christ. Il lui a bien donné de l'eau, mais pas celle qu'elle demandait, mais une autre, Son eau à Lui, qui est devenue source de Vie Éternelle. Il lui a donné la Vie Éternelle. Mais pour recevoir cette eau du Christ, elle devait se repentir.
Faisons de même. Il se révélera alors à nous et nous dira : « C'est Moi qui te parle ». Et nous en éprouverons une telle joie, que nous ne pourrons pas la garder en nous. Sans nous en rendre compte, nous commencerons à prêcher le Christ. Et pas seulement en paroles, mais par toute notre vie. De sorte que ceux qui nous entourent diront : Nous ne croyons pas selon vos paroles, mais considérant votre vie que vous Lui avez consacrée, nous avons vu et compris qu'Il est réellement le Sauveur du monde, le Christ ! Amen.
Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/
Неделя о Самаряныне
Иисусъ, утрудившись от пути, сел у колодца. Было около шестого часа. Приходит женщина из Самарии почерпнуть воду. Иисусъ говорит ей : « Дай мне пить ». А у Самарянки начинаются всякие недоумения и сомнения чисто земного порядка : как Он, Иудей, просит пить у нее, Самарянки ? Ведь Иудеи с Самарянами не сообщаются. И еще Он говорит, что если бы она знала, кто Он, то она сама попросила бы у Него пить, и Он дал бы ей воду Живую.
Но как Он может дать ей пить? Ведь у Него и почерпнуть нечем, а колодец глубокий. Ведь по-житейски это невозможно. Да и что это за “Живая вода”? Христосъ говорит о вещах небесных, духовных, а она все понимает по-земному, по-житейскому. И она говорит Христу : « Господин, Тебе и почерпнуть нечем, а колодец глубок, откуда же у Тебя вода живая » ? Иисусъ сказал ей в ответ : « Всякий пьющий воду сию, возжаждет опять, а кто будет пить воду, которую Я дам, тот не будет жаждать вовек, но вода, которую Я дам ему, сделается в нем источником воды, текущей в жизнь вечную ». Еще непонятнее. Но одно только ясно. Он предлагает совершенно необычную воду. Кто будет ее пить, тот не будет жаждать вовек.
Какое удобство : не надо будет уже никогда приходить к этому колодцу и нагибаться, чтобы зачерпнуть воду. Какая экономия сил, времени… Хоть предложение это и кажется невероятным, но оно уж слишком заманчиво, выгодно. Мимо него не пройдешь, стоит попробовать. « Господин, дай мне этой воды, чтобы мне не иметь жажды и не приходить сюда черпать » – совершенно откровенно говорит Самарянка, объясняя практическую точку зрения, которую она имеет ввиду. И она стоит теперь, вся полна ожидания материального, житейского дара. А Христосъ … Христосъ, воспользовавшись теперь ее вниманием, вдруг круто поворачивает тему разговора : « Пойди, позови мужа твоего и приди сюда ». « У меня нет мужа ». – отвечает она. Иисусъ говорит ей : « Правду ты сказала, у тебя нет мужа, ибо у тебя было пять мужей, и тот, которого ныне имеешь, не муж тебе. Это справедливо ты сказала ».
Ужас и радость охватили Самарянку. В этом была тайна ее жизни, которая мучила ее больную совесть. Как она хотела освободиться от этих укоров совести… покаяться. Но никто до сих пор ей не мог помочь. Но вот теперь перед ней стоит Тот, Кто знает тайну ее сердца. Это необыкновенный человек. Он может спасти ее, научить покаянию, молитве. Но где же молиться ? Женщина говорит Ему : « Господи, вижу, что Ты – пророк. Отцы наши поклонялись на этой горе, а вы говорите, что место, где должно покланяться, находится в Иерусалиме ». Иисусъ говорит ей : « Поверь мне : наступает время и настало уже, когда истинные поклонники будут поклоняться Отцу в Духе и Истине, ибо таких поклонников Отец ищет Себе. Богъ есть Духъ. Поклоняющиеся Ему должны поклоняться в духе и истине ». Сердце Самарянки с трепетом восприняло это Божественное Откровение, но все еще она живет тем, что она “знает” по-земному. « Знаю, говорит она, что придет Мессия, то есть, Христосъ и возвестит нам все… » Иисусъ говорит ей : « Это Я, Который говорит с тобою ». Вот и все. Все земные понятия опрокинулись. Она стала новым человеком. Она уверовала.
Не так ли с нами, братья и сестры ? Мы так часто просим у Господа земные блага, которые нам кажутся так нужны. А Богъ нам их не дает. Но молитва наша никогда не бывает напрасной. Ведь так было и с Самарянкой. Она просила у Христа воды. Он и дал ей воду, только не ту, что она просила, а другую, Его воду, которая стала источником в Жизнь Вечную. Он дал ей Жизнь Вечную. Но чтобы воспринять эту воду Христову, ей надо было покаяться.
Сделаем же и мы то же самое. И тогда Он откроется нам и скажет : « Это Я, который говорю с тобою ». И у нас будет такая радость, что мы не сможем удержать ее в себе. Мы, сами того не замечая, начнем проповедывать Христа. И не словами только, а всей нашей жизнью. И окружающие нас скажут : Не по вашим словам веруем, а видя жизнь вашу, которую вы посвятили Ему мы узнали, что Он истинно Спаситель Мiра Христосъ ! Аминь.
Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/
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Dimanche de l’Aveugle-né – de l’Envie
Lorsqu’un agriculteur se prépare à ensemencer son champ, il commence d’abord par le débarrasser des mauvaises herbes, et il ne se contente pas d’arracher la partie visible de l’ivraie, mais arrache soigneusement les racines de ces mauvaises herbes afin qu’elles sèchent et meurent. Dans la parabole du Semeur notre Seigneur Jésus-Christ a comparé l'âme humaine à de la terre dans laquelle la semence - la parole de Dieu - est semée, et selon le sol sur lequel elle tombe, elle porte des fruits en conséquence.
Notre âme c’est la terre, et notre cœur c’est la profondeur de l'âme, là où naît chez une personne tout ce qui est bon, mais aussi tout ce qui est mauvais. Si une personne a éduqué son âme dans l'humilité, la douceur, la gentillesse, la miséricorde, l'amour, cela se traduira dans ses actions, ses paroles, dans tout son comportement. Tout comme un bon arbre ne peut manquer de porter de bons fruits, de même une personne qui a une âme bonne, pure et chrétienne ne peut manifester dans sa vie extérieure que de bonnes actions. Et toutes ses bonnes actions ne seront qu'une manifestation extérieure de sa bonté intérieure.
La même chose peut être dite d'une personne qui néglige son âme, ne se soucie pas de sa pureté, permet aux péchés et aux passions de grandir et de se développer librement en elle. L'âme d'une telle personne peut être comparée à un champ qui, depuis de nombreuses années, n'a pas connu la bêche d'un agriculteur avisé. Ce champ ne donnera naissance qu'à de mauvaises herbes. C’est ainsi que du cœur de l'homme, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les meurtres, les vols, la méchanceté, l'envie, le blasphème, l'orgueil, etc.
Parlons ici de l’envie et de la jalousie. On peut dire à ce sujet que c'est une passion qui, lorsqu’elle est nichée dans le cœur d'une personne, elle y fait naître tout un flot de sentiments et de pensées mauvaises qui ne peuvent que ressortir à l’extérieur. La lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, sur la guérison d'un aveugle-né, donne un exemple frappant de la façon dont l'envie perturbe l'activité mentale normale des personnes envieuses et les conduit d'un péché à un autre.
Le Seigneur a accompli un miracle évident - il a guéri un aveugle que tout le monde connaissait très bien. Les gens ordinaires, les voisins et tous ceux qui le voyaient auparavant, n'étaient que surpris et voulaient connaître Celui qui avait accompli un tel miracle. Mais lorsque cet ancien aveugle fut emmené chez les pharisiens, une querelle éclata aussitôt entre eux : certains disaient au sujet du Sauveur qu'il n'était pas de Dieu, car il n'observait pas le sabbat, tandis que d'autres disaient : comment un pécheur peut-il faire de tels miracles ? À l’origine de ces querelles se trouve l'envie. Nous savons que les pharisiens enviaient Jésus-Christ, ils enviaient l'influence que le Christ Sauveur avait sur le peuple. Le peuple Le glorifiait et L'accompagnait partout en foule nombreuse, mais eux, qui s'imaginaient être les instructeurs du peuple, dignes de toute attention et de tout honneur, se trouvaient seuls, sans auditeurs, sans troupeau. Et dans leurs âmes apparut le sentiment d'envie à l’égard du Sauveur. Cette jalousie les a aveuglés, de sorte que, voyant l'homme guéri et sachant comment ce miracle s'était produit, ils refusèrent de croire et décidèrent d’appeler ses parents. Lorsque les parents confirmèrent qu'il s'agissait bien de leur fils, qui était effectivement né aveugle, les pharisiens ne furent toujours pas convaincus et refusèrent de rendre gloire à Dieu. La jalousie à l’égard de Jésus-Christ les pousse encore plus loin : eux, qui étaient les enseignants du peuple, se mettent soudain à prononcer des discours dépourvus de signification, auxquels un ancien aveugle, qui n'avait étudié nulle part, répondait sans difficulté. L'envie prive de raison les pharisiens et ils disent : nous savons que celui qui t’a guéri est un pécheur, ce à quoi l’aveugle leur répond avec raison que Dieu n'écoute pas les pécheurs, mais quiconque honore Dieu et fait Sa volonté, Dieu l'écoute.
Quel sentiment pernicieux et désastreux sont l'envie et la jalousie, et combien il faut veiller à ce qu'elles ne s'installent pas dans nos cœurs ! Mais malheureusement notre vie est tellement riche de cas où l'envie, même contre notre volonté, peut naître en nous.Lorsque vous êtes attristés par le succès de votre voisin, et inversement, si vous vous réjouissez de son erreur et de son échec, alors sachez que l'envie vous habite. L'envie n'aime pas la perfection chez les autres, elle сritique tout, blâme tout, elle est malveillante, elle est la mère de nombreuses passions destructrices pour l'âme.Si vous arrachez avec leurs racines les mauvaises herbes de votre champ, déracinez également l’envie mauvaise qui est en votre cœur, qui sera alors purifié de beaucoup de péchés. Amen.
Archiprêtre Victor ILLIENKO
Неделя о Слепом – о Зависти
Когда благоразумный человек берется за обработку земли, то, приготовляя ее к посеву, перекапывая ее, он старается очистить ее от сорных травине только верхушки плевел сорвет, но пойдет в глубину, доберется до корней, вырвет их и выбросит, чтобы они засохли и погибли.
Господь наш Иисусъ Христосъ в притче о Сеятеле сравнил душу человека с землей, в которую сеется семя – слово Божие –, и смотря по тому, на какую почву попадает, приносит соответствующий плод.
Душа – это почва, а сердце – это глубь души, где рождается все доброе, но и все дурное в человеке. Если душу свою человек воспитал в смирении, в кротости, в доброте, в милосердии, в любви, то это выльется в его поступках, в словах, во всем поведении. Как доброе дерево не может не приносить добрых плодов, так человек, имеющий добрую, чистую, христиански настроенную душу, не может не проявлять себя во внешней жизни иначе, как добрыми делами. И все его добрые дела будут лишь проявлением его внутренней доброты.
Точно то же, но с иной стороны, можно сказать и о человеке, который небрежёт о своей душе, не заботится о её чистоте, предоставляет грехам и страстям свободно расти и развиваться в ней. Душу такого человека можно сравнить с полем, которого много лет не касалась лопата благоразумного земледельца. Оно рождает лишь плевелы и всякий бурьян. Так изнутри, из сердца человека, исходят злые помыслы, прелюбодеяния, любодеяния, убийства, кражи, лихоимства, злоба, коварство, непотребство, зависть, богохульство, гордость, безумство.
В сегодняшней беседе из этих грехов и страстей мы коснемся одной лишь зависти. О ней именно можно сказать – вот страсть, которая если гнездится в сердце человека, рождает там целый поток злых чувств и помышлений и чрез них выходит наружу. Сегодняшнее Евангельское чтение об исцелении слепорожденного дает яркий образец того, как зависть в завистливых людях нарушает нормальную душевную деятельность и ведет от одного греха к другому.
Господь сотворил явное чудо – исцелил слепорожденного, которого все знали отлично. Простые люди, соседи и все, видевшие его прежде, только удивлялись и хотели знать Того, Кто совершил такое чудо. Но когда повели этого бывшего слепца к фарисеям, то между ними сейчас же возникла распря: одни говорили про Спасителя, что Он не от Бога, ибо не хранит субботы, а другие, – как может человек грешник творить такие чудеса? Зависть породила распрю. Мы знаем, что фарисеи завидовали Иисусу Христу, завидовали тому влиянию, какое имел Христосъ Спаситель на народ. Народ прославлял Его и всюду большой толпой сопровождал Его, а они, мнившие себя наставниками народа, достойными всякого внимания и почета, оказались одни, без слушателей, без паствы. И в душе у них появилась зависть к Спасителю. Она ослепила их, так что они, видя исцеленнаго и зная, как произошло это чудо, не поверили, а позвали родителей его. Когда родители подтвердили, что это их сын, действительно родившийся слепым, то фарисеи итут не убедились и не воздали славы Богу. Зависть к Иисусу Христу толкнула их дальше: они, будучи учителями народа, вдруг начинают говорить безсмысленные речи, на которые прекрасно возражает нигде не учившийся бывший слепец. Зависть отняла у фарисеев разум и они говорят : мы знаем, что человек, исцеливший тебя – грешник, а исцеленный разумно им на это ответил, что грешников Богъ не слушает, но кто чтит Бога и волю Его творит, того слушает.
Нехорошее, зловредное, погибельное чувство – зависть, и как нужно беречься, чтобы она не поселилась в нашем сердце! А теперешняя наша жизнь богата случаями, когда зависть, даже против нашей воли, может появиться у нас. Если вы опечалились при удаче ближнего, и наоборот, если порадовались его промаху и неудаче, то знайте, что зависть живет в вас. Она не любит чужих совершенств, она все охуждает, все порицает, она недоброжелательна, она мать многих душевредных страстей. Если вы вырываете с корнем сорную траву с вашего поля, то и злую зависть искореняйте из сердца вашего, и тогда оно очистится от многих грехов. Аминь.
Протоиерей Виктор ИЛЬЕНКО