Dimanche  de  Thomas

 

Ce dimanche est consacré à la mémoire de Thomas, l’un des douze Apôtres du Seigneur, et à la façon dont il s’est libéré de son incrédulité.

Thomas ne se trouvait pas avec les autres Apôtres lorsque le Seigneur leur est apparu le lendemain de Sa Résurrection. Ceux qui avaient eu la grâce de voir le Seigneur Ressuscité disaient à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur », mais il leur répondit : « Si je ne vois dans Ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans Son côté, je ne croirai point ». /Jn 20, 24-25/

Le Seigneur a laissé Thomas dans cette incrédulité durant une semaine entière, et quand Il est apparu de nouveau aux disciples, Il dit à Thomas : donne ton doigt et mets-le ici, regarde mes mains, donne ta main, mets-la dans Mon côté, et ne sois pas incrédule, mais croyant. Voyant le Seigneur Ressuscité et touchant les blessures sur Son corps, Thomas s'est libéré de l'esprit d'incrédulité et s'est exclamé : Mon Seigneur et mon Dieu. /Jn 20, 27-28/

Une métamorphose similaire à celle qu’a connue l'apôtre Thomas, a également été vécue par ces deux disciples du Christ, dont l’Évangile raconte, comment ils ont parlé avec le Seigneur sur le chemin vers Emmaüs, sans Le reconnaître, et que ce n’est seulement lorsqu’il s’est arrêté avec eux pour manger, qu’Il rompit le pain et le leur donna, que leurs yeux s'ouvrirent et qu’ils Le reconnurent /Luc 24:31/.

Ce dimanche de la crédulité de Thomas et du voyage de Ses disciples vers Emmaüs sont l’image de ce qui peut nous arriver.

Beaucoup d’entre nous restent, pour ainsi dire, les yeux fermés non seulement durant des semaines, mais des années entières et des dizaines d'années : nous portons le nom de disciples du Christ, nous marchons près de l'église, nous entendons la parole de Dieu et les hymnes de l'église, mais il n'y a pas de foi vivante en nous, c'est-à-dire que dans notre vie, nous ne sommes pas guidés par les commandements de Dieu, ce n’est pas l’amour de Dieu qui nous fait avancer, mais nous suivons les coutumes de ce monde, et dans nos pensées règne non la sagesse divine, mais la vanité mondaine.

Nous venons de vivre la fête de Pâque. Pâque, comme je l'ai répété maintes fois, n'est pas qu'une commémoration de l'événement de la Résurrection du Christ, c'est la véritable apparition mystérieuse du Christ Ressuscité parmi nous. Le Seigneur nous apparaît et attend que nous Le reconnaissions. Nous célébrons, nous fêtons, nous semblons nous élever au-dessus de l'agitation habituelle, mais nos yeux s'ouvrent-ils pour voir la présence du Christ Ressuscité parmi nous, notre langue s’anime-t-elle pour s'exclamer : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Certes, il y a assurément des fidèles serviteurs du Christ qui, d’une âme pure, participent à la joie de la Résurrection, mais nous ne les connaissons pas non plus, et nous ne nous mesurons que par rapport à nous-mêmes : nous ne recherchons pas la connaissance de la Vérité du Christ, nous ne recherchons pas la Sagesse divine, nous ne chérissons pas ce qu’est en réalité l'image du Christ.

Le Seigneur miséricordieux nous donne, comme à Thomas, le temps de nous préparer à une nouvelle apparition. Il nous accompagne, comme Il accompagnait les disciples d'Emmaüs, bien que nous ne Le reconnaissions pas. Il nous accompagne afin d’apparaître à nous, quand nous serons capables de Le voir.

Ainsi,élevons nos esprits, touchons et voyons le Seigneur qui est avec nous, afin de pouvoir nous exclamer : Mon Seigneur et mon Dieu, et ne recherchons pas les bonnes grâces de ceux qui impressionnent par une fausse grandeur, ne recherchons pas la faveur dece qui ne sauve pas, mais trompe seulement par de faux espoirs. Amin.

 

Archevêque SIMEON, de Pékin et de Chine1929

 

 

 

 

 

 Фомино  Воскресенье

 

 

Нынешний день посвящен воспоминанию того, как Фома, один из 12 Апостолов Господних, освободился от духа неверия.

Фома не был с прочими Апостолами, когда явился им Господь в первый день по Своем воскресении. Сподобившиеся видеть воскресшаго Господа, говорили Фоме : «Мы видели Господа», но он сказал им : «Если не увижу на руках Его ран от гвоздей и не вложу руки моей в ребра Его, не поверю». (Иоан. 20. 24-25).

Целую неделю оставил Господь Фому пробывать в этом неверии, и когда снова явился ученикам, сказал Фоме : подай перст твой сюда и посмотри руки мои, подай руку твою и вложи в ребра Мои, и не будь неверующим, но верующим. Увидев воскресшаго Господа и осязая раны на теле Его, Фома освободился от духа неверия и воскликнул : Господь мой и Богъ мой. (Иоан. 20. 27-28).

Подобное изменение, какое произошло с Апостолом Фомой, пережили и те два из учеников Христовых, о которых повествует Евангелие, как они на пути в селение Еммаус беседовали с Господом, не узнавая Его, и только когда Он, оставшись с ними вечерять, преломил хлеб и подал им, открылись у них глаза и они узнали Его. (Лук. 24. 31).

Неделя Фомина поверия и путешествие учеников в Еммаус - это образы того, что бывает с нами.

Не только недели - целые годы и десятки лет остаются многие как бы с закрытыми глазами : носим имя учеников Христовых, ходим около церкви, слышим слово Божие и церковныя песнопения - но нет в нас живой веры, то есть в жизни своей руководствуемся не заповедями Божиими, не любовию к Богу движемся, а следуем обычаям мiра сего и в мыслях наших не Божественная премудрость, а житейская суета.

Вот проходит и в настоящем году праздник Пасхи. Пасха, как я уже много раз повторял, не есть просто воспоминание события воскресения Христова, это есть действительное таинственное явление нам воскресшаго Христа. Является нам Господь и ждет, когда мы узнаем Его. Мы празднуем, как будто возвышаемся над обычной суетой, но открываются ли наши глаза, чтобы видеть пребывание воскресшаго Христа с нами, - подвигается ли язык наш воскликнуть : Господь мой и Богъ мой !

Несомненно есть верные рабы Христовы, которые чистою душою приобщаются радости воскресения, но мы и их не знаем, и измеряем себя только собою не ищем познания Христовой Истины, не просим Божественной Премудрости, не дорожим тем, в чем является образ Христов.

Милостивый Господь дает нам, как Фоме, время приготовиться к новому явлению, идет Он с нами, как с Еммаусскими учениками, хотя мы не узнаем Его, - идет, чтобы открыться нам, когда мы будем способны видеть Его.

Итак, воспрянем духом, осяжем и разсмотрим пробывающаго с нами Господа, чтобы Ему воскликнуть : Господь мой и Богъ мой, а не заискивать пред тем, что устрашает ложным величием, и не заискивать пред тем, что не спасает, а только обманывает надеждами. Аминь

 

Архiепископъ СИМОНЪ, бывш. Пекинскiй и Китайскiй - 1929

Réjouisez-vous ! Christ est Ressuscité !

 

« Réjouissez-vous » ! - Les Femmes Myrrophores entendirent cet appel à la joie éternelle de la bouche même du Christ-Ressuscité. Et c’est dans la joie du Ressuscité que nous entrons également dans cette semaine merveilleuse, lumineuse et radieuse des Saintes Femmes porteuses de myrrhe.

L'Église orthodoxe honore les sept Femmes Myrrophores qui ont servi le Sauveur, ont été témoins de Sa Vie, de Sa Résurrection et de Son Ascension. Ces femmes merveilleuses, ainsi que les Apôtres, ont reçu le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, et le Christ fut le premier à leur apparaître après Sa Résurrection. Avec les Apôtres, elles ont porté la bonne nouvelle du Messie au monde, et leur prédication était la prédication de la Résurrection.

Avec le début des cruelles persécutionscontre le Christ et Ses disciples, les Apôtres, les Femmes- Myrrophores et de nombreux membres de la communauté de Jérusalem qui avaient cru en Christ- Messie, avaient quitté la Palestine et s’étaient rendus dans d'autres pays. L'histoire nous apprend qu'au milieu des années 40 de notre ère, Marie-Madeleine, Lazare le ressuscité de quatre jours, ses deux sœurs, Marthe et Marie, ainsi que Marie de Cléophas, accompagnées de leur servante Sarah, ont traversé la mer Méditerranée sur un petit navire et ont atterri sur la côte méditerranéenne, au sud de la France, où le Rhône se jette dans la mer. A l'embouchure du Rhône, dans une zone désertique, il y a un village appelé les Saintes Maries de la Mer.

Sainte Marthe, la sœur de Lazare, a choisi la ville actuelle de Tarascon pour sa prédication et sa vieascétique. C’est d’ici qu’elle est partie vers les Demeures Célestes, vers Celui à qui elle a donné toute sa vie, vers le Vainqueur de la mort – le Christ, pour vivre en Lui une joie éternelle. Et maintenant, la ville de Tarascon honore la mémoire de cette femme merveilleuse.

Lazare, contraint avec ses sœurs de fuir la Palestine pour échapper à la persécution de ceux qui avaient crucifié le Christ-Messie, s'installa par la suite sur l'île de Crète, où il fut évêque, et où il mourut. Tandis que sa seconde sœur, avec Marie-Madeleine et Marie de Cléophas, passant de ville en ville, portaient à travers toute la Gaule la Bonne Nouvelle de Celui qui avait vaincu l'enfer et la mort... Et c’est le nom de ces trois Marie qui a été donné au village dont nous avons parlé plus haut.

Sainte Marie-Madeleine, plus que les autres Myrrophores, a travaillé à l'œuvre sainte de l'évangélisation. Outre la Gaule, où elle est arrivée avec Lazare et ses sœurs, sainte Marie-Madeleine a également prêché le Christ dans de nombreux autres pays. Elle était aussi allée à Rome. En 1928, sur le territoire de la ville de Nice, il était encore possible de visiter la grotte dans laquelle l’Égale aux ApôtresMarie-Madeleine priait et annonçait le Christ Ressuscité dans le sud de la France. Mais cette grotte a été détruite : un ennemi du christianisme a acheté l’emplacement à la ville et a construit une riche villa à cet endroit. Sainte Marie-Madeleine est décédée dans la ville d'Éphèse, auprès de l'"Apôtre de l'Amour" saint Jean, le disciple bien-aimé du Christ, mais plus tard ses reliques incorrompues furent transférées dans le sud de la France, où pendant la soi-disant «grande révolution française», puis à nouveau au début du XXe siècle, elles furentprofanées.

Glorifiant maintenant les saintes Femmes Myrrophores, nous tournons tout d'abord notre regard et notre cœur vers la Bienheureuse et nous nous exclamons : « Réjouis-toi, ton Fils est Ressuscité ! ».

En ce jour, l'Église célèbre toutes les femmes chrétiennes. En glorifiant les Femmes Myrrophores, en élevant nos prières pour les épouses et les mères, nous devons prier avec insistance le Ressuscité, et Sa Très-Pure Mère, pour que l'amour de Dieu et la fidélité au Christ soient toujours, jusqu'à leur mort, le contenu de la vie de la femme chrétienne moderne, afin que l'amour du Ressuscité et le don de discernement et de sagesse soient les moteurs constants de leur volonté. Amen.

 

Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/

 

 

 

Радуйтесь ! Христосъ Воскресе !

 

«Радуйтесь»! – этот призыв к вечной радости услыхали Жены-Мироносицы из уст Воскресшего Христа.Срадостью о Воскресшем вступаем и мы с вами в дивную, светлую, лучезарную неделю святых Жен-Мироносиц.

Православная Церковь чтит семь Жен-Мироносиц, служивших Спасителю, свидетельниц Его жизни, Воскресения и Вознесения. Эти дивные жены, вместе с Апостолами, в день Пятидесятницы приняли Духа Святого и Им первым явился Христосъ по Воскресении Своем. Вместе с Апостолами, они, Жены-Мироносицы, понесли в мiръ Благую Весть о Мессии, и их проповедь была проповедью Воскресения.

С началом жестоких гонений на Христа и учеников Его, Апостолы, Жены-Мироносцы и многие уверовавшие во Христа-Мессию члены Иерусалимской общины покинули Палестину и пошли в другие страны. История свидетельствует нам о том, что, в середине 40-х годов, Мария Магдалина, воскрешенный Господом четверодневный Лазарь, его две сестры – Мария и Марфа, и Мария Клеопова, в сопровождении служанки их Сарры, пересекли на небольшом судне Средиземное море и высадились на берег юга нынешней Франции, около впадения в Средиземное море реки Роны. В устье реки Роны, в пустынной местности, до нашего времени существует селение свв. Марий.

Св. Марфа, сестра Лазаря, избрала нынешний город Тараскон для своей проповеди и подвигов. Здесь и отошла она в Небесные Обители, отошла к Тому, Которому отдала всю свою жизнь, отошла к Победителю смерти – Христу для вечной радости в Нем. И ныне город Тараскон свято чтит память этой дивной жены.

Лазарь, вынужденный, вместе с сестрами, бежать из Палестины от преследования озверевших распинателей Христа-Мессии, поселился, затем, на острове Крите, где был епископом, и там он скончался. А его вторая сестра, с Марией Магдалиной и Марией Клеоповой, переходя от веси к веси, несла Благую Весть о Воскресшем Победителе ада и смерти по всей Галлии... Именем этих трех Марий и названо селение, о котором мы упомянули.

Св. Мария Магдалина более других Жен-Мироносиц потрудилась во святом деле благовестия. Кроме Галлии, куда она прибыла с Лазарем и его сестрами, св. Мария Магдалина проповедала Христа и во многих других странах. Была она и в Риме. Еще в 1928 году – на территории г. Ниццы – можно было посещать грот, в котором молилась равноап. Мария Магдалина, проповедавшая Воскресшего на юге Франции. Сейчас этот грот разрушен – место купил у города враг христианства и выстроил на этом месте богатую виллу. Св. Мария Магдалина скончалась в г. Ефесе, где проживал «Апостол Любви» св. Иоанн, любимый ученик Христов, но впоследствии ее нетленные мощи были перенесены на юг Франции, где во время так наз. «великой французской революции», а затем и в начале 20-го века, подверглись надруганию.

Прославляя ныне Жен-Мироносиц, мы обращаем взор наш, прежде всего, к Благодатной и Ей восклицаем: «Радуйся, Твой Сын воскресе!».

Ныне Церковь прославляет женщину-христианку. Прославляя ныне Жен-Мироносиц, вознося молитвы у Престола о женах – супругах и матерях, – мы должны настойчиво молить Воскресшего и Его Пречистую Матерь о том, чтобы любовь к Богу и верность Христу даже до смерти, всегда были содержанием жизни и современной нам женщины-христианки, чтобы любовь к Воскресшему и дар рассудительности были всегдашними двигателями их воли. Аминь.

 

Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровский/

 

 

Dimanche du Paralytique

 

 

Christ est Ressuscité !

L’Evangile de ce jour nous renforce encore plus dans notre foi en la Divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, Ressuscité.

Les Évangiles des deux derniers dimanches nous ont parlé des apparitions du Ressuscité. Ces Évangiles étaient comme remplis de la lumière de la Résurrection du Christ. Toutes ces merveilleuses manifestations aux disciples, à Thomas, aux Myrrophores... Mais l'Évangile d'aujourd'hui commence par un tableau sombre et terrible : il n'y a ni éclat, ni lumière. A la Porte des Brebis il y a unepiscine qui possède cinq portiques où gisait une grande multitude de malades, d'aveugles, de boiteux et de paralytiques. De temps à autres, l’ange du Seigneur descendait dans la piscine et faisait bouillonner l’eau,et celui qui y entrait le premier après le bouillonnement était guéri, quelle que fût la maladie dont il était possédé. Il y avait un homme qui était paralysé depuis trente-huit ans. Imaginez la situation : se trouver depuis 38 années dans un état aussi terrible, dans la douleur, la souffrance, sans médecin, ni soins, ni médicaments, et peut-être même souvent sans nourriture. Et ce malheureux avait enduré tout cela parce qu'il espérait toujours guérir. Il essayait bien d'entrer dans l'eau après le bouillonnement, mais il n'avait personne pour l'aider, il arrivait trop retard et n'obtenait pas la guérison. Ainsi passèrent 38 années. Autant dire une vie entière !

Mais voilà que soudain tout avait changé ! Jésus s'approcha de lui et dit : « Lève-toi, prends ton grabat et marche... ». Et il se leva et marcha.

Que s’était-il passé ? Il s’était passé la chose suivante : la cause de la maladie avait été éliminée. Le Christ nous révèle cette cause lorsque, plus tard, il rencontre à nouveau cet homme dans le temple et lui dit : « Te voilà guéri, ne pèche plus, afin qu'il ne t'arrive quelque chose de pire ». La raison, la cause – c’est le péché. Le péché est la cause de tout mal, de toutes nos souffrances, de toutes nos maladies... Oui, le péché, rien que le péché. Et Christ est le Seul à pouvoir le détruire, Lui Seul peut accorder le pardon. Mais à une seule condition : ne plus pécher.

Nous avons vécu les jours de la Passion du Christ, nous avons même vécu Sa mort, la mort de l'agneau de Dieu, qui a pris le péché du monde. Et donc notre péché également. Lui qui Seul est sans péché, Il s’est donné en sacrifice pour nous devant notre Père Céleste. Et maintenant, nous allons dans la joie de Pâque du Christ Ressuscité. Il en est ainsi de semaine en semaine. Et pourtant nous trébuchons, nous tombons, nous péchons... mais ne perdons pas espoir, tournons-nous vers Lui.

La piscine de la Porte des Brebis n'est en effet qu'une ombre de ce que Christ a fait et qu’Il réalise. Lui Seul est source de guérison et de pardon. Lui Seul, comme Dieu, peut pardonner les péchés. Tournons-nous donc vers Lui, et Il nous dira les mêmes paroles qu'Il a dites au paralytique : « Lève-toi, prends ton grabat et marche » . Et nous nous lèverons et marcherons à nouveau à la lumière de Sa Résurrection. Toutefois, souvenons-nous également de Ses paroles au paralytique : « Ne pèche plus ». Et en effet – ne péchons plus, car le Christ est Ressuscité ! Amin

 

Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/

 

Неделя о Расслабленном

 

Христосъ Воскресе!

Сегодняшнее Евангелие еще больше, еще крепче утверждает нас в Божестве Воскресшего Господа нашего Иисуса Христа, Сына Божия.

Евангелия двух последних воскресений говорили нам о явлениях Воскресшего. Они были как бы полны света Воскресения Христова : эти дивные явления, – ученикам, Фоме, Мироносицам… Но вот сегодняшнее Евангелие начинается мрачной, страшной картиной: в ней нет ни блеска, ни света. У Овечьих Ворот, купальня. При ней пять крытых ходов. В них лежит великое множество больных, слепых, хромых, иссохших. Ангел Господень по временам сходил в купальню и возмущал воду, и кто первый сходил в нее по возмущении воды, тот выздоравливал, какою бы он ни был одержим болезнью. Тут был человек, находившийся в болезни тридцать восемь лет. Вдумайтесь в эту картину, 38 лет находиться в таком ужасном состоянии, в боли, в страданиях, без врача, ухода, лекарства, и, может быть, даже часто без пищи. И всё это терпел этот несчастный потому, что хотел быть здоровым. Он пытался войти в воду по возмущении, но не имел человека помочь ему, опаздывал и не получал исцеления. И так прошло 38 лет. Ведь это жизнь человеческая!

И вдруг все изменилось ! Подходит к нему Иисусъ и говорит : «Встань, возьми постель твою и ходи…» И он пошел.

Что же случилось ? Что произошло ? А произошло то, что была устранена причина его болезни. Христосъ открывает эту причину, когда встречает этого человека в храме и говорит ему : «Вот ты выздоровел, не греши больше, чтобы не случилось с тобой чего хуже». Вот в чем причина : в грехе. Грех – причина всякого зла, всех наших страданий, всех наших болезней… Да, грех, только грех. И только один Христосъ может его уничтожить, может простить. Но это при одном условии : не греши больше.

Мы пережили Страстные дни, мы пережили самую смерть Христову, смерть Агнца Божьего, вземлющего грех мiра. Значит и наш грех, Он, Единый Безгрешный, стал жертвою за нас перед Отцом нашим Небесным. И теперь мы идем в Пасхальной радости Воскресшего Христа. Так неделя за неделей. Но все же мы спотыкаемся, падаем, грешим… Но не будем унывать, а к Нему обратимся.

Ведь купальня у Овечьих Ворот была только тенью того, что свершил и совершает Христосъ. Он Один есть источник исцеления и прощения. Он Один, как Богъ, может прощать грехи. Обратимся же к Нему, и Он скажет нам те же слова, которые сказал расслабленному : «Встань, возьми постель свою и ходи». И мы встанем, и опять пойдем во свете Его Воскресения. Только будем же и мы помнить Его слова расслабленному : «Не греши больше». И не будем грешить, потому что Христосъ Воскресъ ! Аминь.

 

Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/

 

Dimanche du Paralytique - Archevêque ANDRÉ — Неделя о Расслабленном - Архiепископъ АНДРЕЙ

2-ème dimanche du Grand-Carême – Saint Grégoire Palamas

 

 

Nous avons vécu toute cette semaine à la lumière de la fête de dimanche dernier où nous célébrions le Triomphe de l’Orthodoxie. Revenons sur un trait fondamental de l’Évangile que nous avions lu ce jour-là. « Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui dont Moïse a écrit dans la Loi et dont les prophètes ont parlé. C’est Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth. Mais Nathanaël lui répondit : de Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? ». Le désir de Philippe, tout comme celui de Nathanaël, était de glorifier Dieu correctement, de façon orthodoxe. Ce qui signifie qu’il s’agissait pour eux de définir avant tout avec exactitude qui est le Messie véritable. Poussés par ce désir ils s’approchent du Christ et Celui-ci, voyant Nathanaël, dit : « Voici vraiment un Israélite, en qui il n’y a nul artifice ». Nathanaël lui répondit : « D’où me connais-tu ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ». Nous ignorons ce qu’il y avait sous ce figuier, mais manifestement le Christ avait vu juste, Il avait touché directement le cœur de cet homme. Et s’en suivit la réponse de Nathanaël : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, le Roi d’Israël ». Nathanaël glorifia le Christ de façon parfaitement juste et de ce fait devint le tout premier orthodoxe. Et tout cela, du simple fait que le Christ avait touché son cœur, avait touché quelque chose d’intime, de secret, qui était niché dans le plus profond de son cœur.

Le Triomphe de l’Orthodoxie commence toujours dans le cœur de l’homme, puis il se révèle dans l’extérieur, le visible. Il est vrai, qu’il se peut que des choses extérieures puissent entraîner notre cœur, l’éveiller en quelque sorte, mais de toutes façons il faut que le cœur soit capable d’être éveillé. Dieu a besoin de notre cœur. Servir Dieu sans cœur, une Orthodoxie sans cœur, ce serait pareil à un homme dépourvu de cœur.

L’évangile d’aujourd’hui nous dit encore la même chose. Quatre hommes amènent un homme paralysé et veulent le présenter au Seigneur, mais ils ne peuvent L’approcher à cause de la foule nombreuse. Ils décident alors de découvrir la toiture, et par l’ouverture ainsi créée ils descendent le grabat où gisait le paralytique. Vous voyez combien cette opération était difficile, complexe; en fait c’est une illustration du commandement d’amour dans sa manifestation extérieure. C’est une scène de la vie portée par le Triomphe de l’Orthodoxie.

Mais où se situe la source de cette vie ? Écoutons l’évangile de ce jour : « Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Mon fils, tes péchés te sont remis ». Ces quatre personnes qui l’avaient amené ici avait la foi dans leur cœur, et cette foi leur a permis de réaliser tous ces efforts pour apporter de l’aide à ce malheureux, et le Seigneur voyant leur foi répond à leur demande. L’extérieur, c’est-à-dire le visible, n’a pu se réaliser que parce qu’il était le fruit de l’intérieur, de l’invisible, du cœur. Le Seigneur n’a pas commencé par dire au paralytique : « Lève-toi, prends ton grabat et marche », mais Il lui a dit : « Tes péchés te sont remis ». Comme vous pouvez le constater, ce qui vient d’abord ce n’est pas l’extérieur, mais ce qui est intérieur. Le cœur était prisonnier du péché. Ce cœur, paralysé par le péché, ne pouvait sentir et comprendre Dieu en la personne du Christ et ne pouvait donc pas Le glorifier convenablement. Et donc le Christ guérit ce cœur et le rend orthodoxe.

Puis arrive ce que j’ai appelé l’extérieur : « Je te l’ordonne : prends ton grabat et va dans ta maison ». Et que serait-il arrivé si la Seigneur avait commencé par la fin, c’est-à-dire par la guérison visible? Le paralytique se serait pareillement levé, aurait pris son grabat et serait rentré chez lui, mais avec un cœur mort, prisonnier de ses péchés. Ce paralytique aurait été un mort vivant. Et c’est bien là ce que les pharisiens ne pouvaient comprendre. « Lequel est le plus facile de dire au paralytique : tes péchés te sont pardonnés, ou de lui dire : Lève-toi, prends ton grabat et marche. Mais, afin que vous sachiez que le Fils de l’Homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés », Il dit au paralytique : « Lève-toi, prends ton grabat et va dans ta maison ». Le Seigneur a donné à ce paralytique tout à la fois l’intérieur et l’extérieur, ce qui est invisible et ce qui est visible. Et le paralytique s’en est allé chez lui, emportant avec soi le sentiment calme du Triomphe de l’Orthodoxie.

Et saint Grégoire Palamas, à qui est consacré ce deuxième dimanche du Grand-Carême, montre de façon lumineuse par toute sa vie, que la vie chrétienne, la vie orthodoxe naît toujours en notre cœur, et seulement alors se manifeste dans les exploits de notre vie extérieure. Amen

 

Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/

 

 

 

 

2-ая Неделя Великого Поста - Святой Григорий Палама

 

 

Прожили мы, братья и сестры эту неделю во свете прошлого Воскресенья – Торжества Православия. Замечательную черту показало нам и Евангелие, тогда прочитанное :

« Филипп находит Нафанаила и говорит ему: Мы нашли Того, о Ком писали Моисей в законе и пророки: Иисуса, сына Иосифова из Назарета. Но Нафанаил сказал Ему: из Назарета может ли быть что доброе ? » Оба они, и Филипп, и Нафанаил хотят правильно веровать, правильно прославлять Бога, т.е. быть православными. Но для них это значит, прежде всего, определить кто же истинный Мессия. С таким намерением они подходят ко Христу. Христосъ, увидев Нафанаила, говорит : « Вот подлинно Израильтянин, в котором нет лукавства ». Нафанаил говорит Ему : « Почему Ты знаешь меня ? » Иисусъ сказал ему в ответ : « Прежде нежели позвал тебя Филипп, когда ты был под смоковницею, Я видел тебя ». Что было под смоковницею, мы не знаем, но знаем, что Христосъ попал прямо в точку, прямо в сердце этого человека. Вот ответ Нафанаила : « Равви, Ты Сын Божий… » Нафанаил, право, правильно прославил Христа, и, таким образом, сделался первым православным человеком. А все потому, что Христосъ коснулся его сердца, чего-то сокровенного, что лежало глубоко, глубоко в сердце Нафанаила.

Торжество Православия всегда и начинается в сердце человека, а потом уже выявляется во внешнем. Правда иногда бывают случаи, когда и внешнее влечет за собой сердце, как бы пробуждает его, но для этого необходимо, чтобы в сердце было бы нечто такое, что можно пробудить его. Богъ требует нашего сердца. Служить Богу без сердца, Православие без сердца, – это то же что и человек без сердца.

Вот и сегодняшнее Евангелие нам говорит о том же. Принесли ко Господу расслабленного, которого несли четверо. И не имея возможности приблизиться ко Христу за многолюдством, раскрыли кровлю дома и опустили постель, на которой лежал расслабленный. Видите, как нелегко все это было. Вот исполнение заповеди о любви во внешней жизни. Да, вот и жизнь в Торжестве Православия.

Но где же ее источник ? А вот послушаем дальше : « Иисусъ, видя веру их, говорит расслабленному: чадо, прощаются тебе грехи твои ». Эти четверо имели веру в сердце, и эта вера побудила их на все их усилия помочь, и видя эту их веру, Господь помог. Внешнее получилось, как результат внутреннего. И расслабленному Господь не сказал сразу : « Встань, возьми постель твою… » а сказал : « Чадо, прощаются тебе грехи твои ». Видите, не внешнее сначала, а внутреннее. Ведь грех был в сердце. Сердце, парализованное грехом, не могло почувствовать Бога во Христе и не могло правильно прославить Его. И вот Христосъ исцеляет это сердце, делает его православным.

А затем идет и внешнее : « Тебе говорю : встань, возьми постель твою и иди в дом твой ». А что получилось, если бы Господь начал со второго, со внешнего исцеления ? Расслабленный так же встал бы, взял бы постель свою и пошел бы… но только с сердцем мертвым от грехов. Это был бы живой мертвец. Вот чего не могли понять фарисеи. « Что легче? – сказал им Христосъ: сказать ли расслабленному – прощаются тебе грехи твои, или сказать – встань, возьми постель твою и ходи. Но чтобы вы знали, что Сын Человеческий имеет на земле власть прощать грехи », говорит расслабленному : « Тебе говорю: встань, возьми постель твою и иди в дом твой ». Этому расслабленному Господь даровал и внутреннее, и внешнее. И он пошел в дом свой и понес туда с собой чувство тихости Торжества Православия.

Вот и Святой, которому посвящается эта неделя Великого Поста, Григорий Палама так ярко показывает нам всей своей жизнью, что христианская жизнь, православная жизнь всегда начинается в нашем сердце, и только тогда проявляется в подвигах нашей внешней жизни.

 

Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/

 

 

 

 

4° Dimanche – Saint Jean Climaque

 

En ce quatrième dimanche du Grand-Carême, l’Église célèbre la mémoire de saint Jean Climaque qui, à l’âge de 16 ans, a gravi la montagne du Sinaï pour y mener son combat spirituel. Ses contemporains témoignent de lui qu’à 16 ans il avait déjà atteint la sagesse parfaite d’un homme de mille ans. Le jour de sa mémoire, ce sont les Béatitudes qui, en Église, sont lues pour l’Evangile. En me servant des paroles des saints Pères, je me propose de vous parler de cette Loi Evangélique que le Seigneur nous a donnée sur la montagne de Galilée.

« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les prophètes, Je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir », dit le Seigneur. Si nous comparons la Loi de Moïse et la Loi de l’Evangile, nous constatons qu’une différence essentielle les sépare. Lorsque nous lisons la Bible, nous voyons combien la Loi de Moïse, austère et rigoureuse, avait été proclamée parmi les tonnerres et les éclairs d’un son de cor terrifiant. Alors que la Loi Evangélique, baignée de grâce, a été annoncée au monde un jour de printemps, sous une brise légère venue du lac de Galilée, venant balayer le flanc d’une colline parsemée de verdure et de fleurs. Là-bas, dans l’Ancien Testament, des nuages épais et menaçants dissimulaient le sommet du Mont Sinaï et la voix d’un Dieu invisible terrifiait les fils d’Israël, tandis qu’ici des Paroles de Vie éternelle sortaient de la bouche très-pure de notre Seigneur Jésus, au cœur humble, et caressaient le cœur de ceux qui étaient venus l’écouter. Là-bas, dans l’Ancien Testament, sous peine de mourir, nul n’osait s’approcher de la montagne plus près que la limite prévue, tandis que là, une foule compacte se pressait autour du Seigneur, s’efforçant d’approcher le plus près possible de Lui et d’effleurer ne serait-ce que les vêtements de ce Législateur débordant d’amour qui respirait la paix et le pouvoir de guérison. Dans le Nouveau Testament, le Maître céleste ne restreint pas la liberté de ceux qui L’approchent par des directives sévères, Il ne les effraie pas par des menaces. Il ne fait qu’indiquer ce que tout le monde recherche, ce à quoi aspire tout homme. Il parle du bonheur, de la béatitude, en indiquant le moyen d’y parvenir. Il n’ordonne rien, mais tel un père aimant, de Sa voix douce, incite les gens à les réaliser : bienheureux ceux dont la conscience est en paix, dit le Christ, ceux qui ont un cœur bon et joyeux, et ont une conscience ferme en une vie future bienheureuse.

La Loi qui avait été donnée sur le mont Sinaï était une loi d’une vérité légale dure et rigoureuse. La Loi évangélique est une Loi d’amour. En elle se sont fondues la Vérité de l’Ancien Testament et la Grâce du Nouveau Testament. Dans la Loi évangélique, ainsi que le dit le psalmiste David : « La justice et la paix s’embrassent ». De plus, lorsque l’Ancienne Loi nous dit : « Ne fais pas le mal », la Nouvelle Loi ajoute : « et ne pense même pas au mal ; que la simple pensée du mal ne vienne effleurer ton cœur ». La Nouvelle Loi extirpe de nos cœurs les racines mêmes du mal.

La Loi Nouvelle nous a été donnée dans le Sermon sur la Montagne, qui débute par ces mots : « Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux ». Non pas ceux qui sont matériellement pauvres, car ce genre de pauvreté peut avoir pour origine la paresse ou l’oisiveté . Non pas ceux qui hypocritement font mine de s’humilier, mais ceux qui se considèrent réellement plus mauvais que les autres, qui voient leurs propres défauts, qui sont conscients de leur impuissance, qui ne se considèrent pas être supérieurs aux autres par l’intelligence, qui recourent à Dieu pour obtenir Son aide « comme les pauvres demandent l’aumône aux riches ».

De tels "pauvres en esprit" peuvent être aussi bien des riches que des pauvres. Les pauvres sont réellement pauvres quand, avec gratitude envers Dieu, sans rechigner, ils portent la croix de leur pauvreté, travaillent du mieux qu'ils le peuvent et seulement en cas d'extrême nécessité recourent à l'aide de leurs proches ; et les riches sont pauvres lorsqu'ils ne se considèrent pas être des maîtres, mais seulement comme des intendants de bénédictions terrestres qui leur sont confiées par Dieu ; ils ne sont pas fiers de leur richesse, mais l'utilisent pour la gloire de Dieu au profit de leurs proches. Abraham était riche, mais il disait de lui-même : « Je suis poussière et cendre ». David était roi, mais il implorait Dieu humblement : « Je ne suis qu’un ver de terre, pauvre et misérable, pas un homme ». Les "pauvres en esprit" sont des pauvres et des riches, des ignorants commedes sages, des propriétairescomme des travailleurs, ce sont tous ceux qui ont acquis la vertu d'humilité et à qui appartient la béatitude. Les humbles de cœur, déjà ici sur terre, ressentent la joie et la paix bénie dont les gens fiers n'ont pas la moindre idée. Il n'est rien aux yeux de Dieu de plus cher que l'humilité. Sans humilité, il ne peut y avoir de salut, car sans humilité aucune vertu ne peut être agréable à Dieu, ne peut être spirituellement édifiante et salvatrice pour l'homme. Tant il est vrai que toutes les calamités qui affligent le monde proviennent de l’orgueil. N’oublions pas que l'ange de lumière, par orgueil, est devenu l'ennemi de Dieu, le diable, et Adam, espérant devenir égal à Dieu, est devenu mortel. L'orgueil est source de toute iniquité.

C'est la raison pour laquelle le Christ propose d'extirper l’orgueil du cœur de l'homme. C'est la raison pour laquelle le Christ nous offre l'humilité, telle un roc solide, sur lequel toutes les vertus peuvent être édifiées en toute sécurité. S'il n'y a pas de «pauvreté spirituelle», c'est-à-dire d'humilité, nous dit Saint Jean Chrysostome – «même si tu te distingues par le jeûne, la prière, l'aumône, la chasteté, même si tu possèdes toutes les autres vertus, tout cela s'effondrera et périra sil’humilité n’est pas présente», comme cela s'est produit avec le pharisien de l'évangile.

Saint Jean Climaque souligne trois signes principaux de la véritable humilité : 1-er signe - lorsque l'âme accepte avec joie toute humiliation, toute insulte, comme un remède qui guérit les maux découlant du péché ; 2-ème signe - lorsque vous n'êtes pas en colère contre quoi que ce soit ou qui que ce soit ; 3-ème signe - lorsque vous ne faites pas confiance à vos propres vertus, mais que vous voulez constamment apprendre la bonté, la vie au nom et à la gloire de Dieu.

Tous les ascètes, tous les saints possédaient cette humilité. Nous avons un modèle parfait d'humilité en la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. « Recevez mes instructions dit-Il –car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez du repos pour vos âmes ». Si Lui, Qui est sans péché, S'humilie ainsi, devons-nous, nous qui sommes pécheurs, être fiers, nous enorgueillir ? Et pourtant nous continuons à avanceravec orgueil.

Celui qui a acquis le don de «pauvreté spirituelle» voit toujours ses défauts, ses péchés, il les pleure et les regrette, et il n’ouvre plus sa bouche pour condamner les autres. Amen.

 

Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/

 

 

Неделя 4-я Великого поста

 

 

Дорогие, сегодня, в 4-ое воскресенье Великого Поста, св. Церковь вспоминает преп. Иоанна Лествичника, на 16-м году взошедшем для подвига на Синайскую гору. О нем говорят его современники, что на 16-м году жизни своей Иоанн был «тысячелетен совершенством разума». В день его памяти оглашаются в Евангельском чтении Заповеди Блаженства. Словами св. Отцов Церкви скажу вам об этом благодатном Евангельском Законе, который возвестил Господь на горе Галилейской.

«Не думайте, что Я пришел нарушить Закон или пророков: не нарушить пришел Я, но исполнить», – говорит Господь. Сравнивая Закон Моисея с Евангельским Законом, мы обнаруживаем между ними существенную разницу. Помните, Библия повествует о том, как суровый Закон Моисея был провозглашен среди громов и молний, грозно раздававшимся трубным гласом. – А вот благодатный Евангельский Закон возвещен мiру среди весеннего дня при тихом веянии прохлады с Галилейского озера, на склоне горы, покрытой зеленью и цветами. Там, в Ветхом Завете, – густые грозные тучи закрывали вершину Синая и глас Невидимого Бога поражал ужасом сынов Израилевых. – Здесь же сладостно для сердца возвещались глаголы Жизни вечной из пречистых уст кроткого и смиренного сердцем Господа Иисуса. Там – в Ветхом Завете – под страхом смерти никто не смел подойти к горе ближе намеченной черты, – а здесь народ тесною толпою окружал Христа, стараясь как можно ближе подойти и хотя бы прикоснуться к одежде любвеобильного Законодавца, источавшего мир и всеисцеляющую силу. В Новом Завете Небесный Учитель не стесняет свободы приходящих к Нему суровым повелением, не устрашает угрозами, Он только указывает то, чего все ищут, к чему стремится каждый человек ; Он говорит о счастье, о блаженстве, и указывает путь к этому блаженству. Он не приказывает, а лишь, как любящий Отец, побуждает к исполнению их Своим тихим любящим словом : блаженны – счастливы, – говорит Христосъ, – кто имеет мир в совести, доброту и радость в сердце и уверенность в будущей жизни блаженной.

На Синае данный Закон был законом суровой судебной правды. Евангельский Закон это – Закон Любви ; в нем соединились истина, правда Ветхого Завета, с Новозаветной милостью. В Евангельском Законе, как говорит Давид псалмопевец : «Правда и мир облобызались». Более того, если Ветхий Закон говорит : «Не делай зла», Новый Закон говорит: «и не думай о зле, о нем и мысли к сердцу не допускай». Новый Закон, таким образом, из сердца исторгает самые корни зла.

Евангельский Закон дан нам в Нагорной Проповеди и начинается он словами : «Блаженны нищие духом, ибо тех есть Царствие Небесное». Не те блаженны, которые бедны материально, – эта бедность может быть и от лени и от праздности, – не те блаженны, которые смиряют себя лицемерно или поневоле перед людьми, а те блаженны, кто считает себя хуже других, кто видит свои недостатки, сознает немощность своих сил, не превозносится своим умом, кто прибегает к Богу за благодатной помощью, как нищие просят милостыни у богатых.

Такими "нищими духом" могут быть и нищие и богатые. Нищие – бедные, когда они с благодарностью Богу, без ропота несут крест своей нищеты, трудясь в меру сил, только в случаях крайней необходимости прибегая за помощью к ближним ; а богатые – когда считают себя не хозяевами, а только приставниками у Богом им вверенных земных благ, не гордятся своим богатством, но употребляют его во славу Божию, на пользу ближним. Богат был Авраам, но он говорил о себе : «Я прах и пепел». Царем был Давид, но он смиренно взывал к Богу : «Я червь, а не человек, нищ и убог». "Нищие духом" это бедные и богатые, простецы и мудрецы, господа и рабочие, это все, кто стяжал добродетель смирения, и им принадлежит блаженство. Смиренные сердцем, еще здесь на земле, ощущают радость и благодатный мир, о которых гордые люди и понятия не имеют. Нет ничего, в очах Божиих, дороже смирения. Без смирения нет и спасения, потому что без смирения ни одна добродетель не может быть угодна Богу, не может быть духовно созидающей и спасительной для человека. Ведь, все бедствия, удручающие мiръ, произошли от гордости. И ангел света по гордости стал противником Богу, диаволом, и Адам, надеясь стать Богу равным, сделался смертным. Гордость это – источник всякого нечестия.

Вот почему Христосъ предлагает с корнем исторгнуть гордость из сердца человеческого, вот почему Христосъ предлагает нам смирение, как крепкий камень, на котором можно безопасно созидать все добродетели. Если не будет "нищеты духовной", т.е. смирения говорит св.Иоанн Златоуст– «хотя бы ты отличался постом, молитвой, милостыней, целомудрием, хотя бы ты имел все другие добродетели, все это без смирения разрушится и погибнет», как это случилось с евангельским фарисеем.

Преподобный Иоанн Лествичник указывает на три главных признака истинного смирения: 1-ый признак – когда душа с радостью принимает всякое уничижение, всякое оскорбление, как врачевство, исцеляющее недуги греховные; 2-ой признак – когда ни на что и ни на кого не гневаешься; 3-ий признак – когда не доверяешь своим добродетелям и постоянно желаешь научаться добру, жизни во имя и во славу Божию.

Таким смирением обладали все подвижники, все святые. Образец же смирения имеем мы в Господе нашем Иисусе Христе. «Научитесь от Меня, – говорит Он, – ибо Я кроток и смирен сердцем, и найдете покой душам вашим». Если Он, безгрешный, так смирял Себя, то нам ли, грешникам, гордиться, превозноситься? – а ведь мы в гордости-то и ходим.

Кто приобрел дар "нищеты духовной", тот всегда видит свои недостатки, свои грехи, о них скорбит и плачет, закрывая свои уста для осуждения ближних. Аминь.

 

 

Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/