La décadence morale actuelle

 

Dans la lecture de l’Évangile d'aujourd'hui, l’Église nous donne des indications très instructives sur la façon dont le chrétien doit se comporter par rapport à son entourage : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pareillement pour eux » /Luc VI, 31/. Une règle on ne peut plus simple. Mais malheureusement dans la plupart des cas où un homme désire agir selon cette règle, il la prend à l'envers. Il a décidé d'accomplir ce commandement, et il s'attend que l'on se comporte à son égard comme il le voudrait … Non, ne t'attends pas à ce que les autres changent, mais change toi-même ton comportement envers les autres et agit envers eux comme tu voudrais qu'ils le fassent avectoi.

Dans cet Évangile, le Seigneur nous dit également d'aimer nos ennemis et de bénir ceux qui nous haïssent. Lorsque l'on parle de l'élévation de l'enseignement évangélique, on entend souvent dire : « Bien sûr, nous comprenons combien est magnifique l'enseignement du Christ, mais il est trop sublime, et il n'est pas possible de le réaliser ». Mais à la question de savoir : « Qu'y a-t-il, selon vous, d'impossible à réaliser dans cet enseignement ? », les gens répondent : « Par exemple, le commandement d'aimer ses ennemis. Comment peut-on l'accomplir ? ». Et pourtant c'est précisément ce commandement par lequel l’Évangile se distingue de toutes les autres doctrines humaines !

Dans aucune autre doctrine, vous ne trouverez le commandement d'aimer ses ennemis. Et pourtant, notre Seigneur ne l'a pas simplement donné, mais Il l'a accompli. Le Seigneur qui a tellement aimé Ses ennemis, nous appelle également à le faire. C'est notamment par ce commandement que le christianisme se distingue si merveilleusement de tout autre enseignement, et les gens disent qu'il n'est pas possible de le réaliserMais disant cela, comprennent-ils l'accusation qu'ils portent contre le Sauveur ? Ils L'accusent d'avoir donné un enseignement impossible à réaliser et de menacer du Terrible Tribunal du Jugement dernier ceux qui ne le réalisent pas … Non, un chrétien ne peut pas tolérer pareille lâcheté et un tel manque de foi. Celui qui est animé du zèle et du désir d'accomplir les commandements divins, aura pour aide le Seigneur Lui-même. Quant à ceux qui ne sont pas croyants, c'est en effet impossible à accomplir.

Notre Seigneur Jésus-Christ a dit que viendra le temps où « à cause des progrès croissants de l'iniquité, la charité d'un grand nombre se refroidira » /Mt. XXIV, 12/.Lorsque dans un instant nous allons sortir de ce saint temple et qu'à nouveau nous allons nous plonger dans la vie environnante – quel délabrement, quelle décadence nous y verrons, les commandements chrétiens d'amour, de pureté, de vertusont foulés aux pieds. Et à leur place, que voit-on ? La méchanceté, l'envie, l'orgueil, l'ambition et une dépravation comme on n'en avait jamais vue. Il suffit de sortir dans la rue pour ne voir que des scènes impudiques, chez les gens, dans les théâtres et la publicité, dans la presse – partout. Ce poison, cette puanteur spirituelle s'infiltre de partout et s'insinue dans les âmes humaines.

Le saint père Jean de Kronstadt disait qu'un homme qui est fidèle à l’Église, qui accomplit les commandements du Seigneur, les lois de l’Église, – se trouve à l'intérieur de l'enceinte ecclésiale sous la protection solide de la grâce. Et il sera en mesure de résister, lui tout comme sa famille, pour peu qu'ils aient conservé un vigoureux esprit chrétien. Dans le cas contraire – malheur à un tel chrétien et à sa famille. Ils sont déjà empoisonnés et vaincus par l'esprit de turpitude générale. Nous constatons également qu'aujourd'hui les lois étatiques sont en règle générale du côté des criminels et de la débauche, et non du côté des victimes et de la vertu. Les vérités divine et humaine sont bafouées. A-t- on jamais connu pareille situation ?

Préserve ta foi, ô chrétien ! Sois un fils fidèle de l’Église orthodoxe. Celui qui garde les dogmes, accomplit les règles et les lois de l’Église, celui-là se trouve sous la protection puissante de l’Église. Elle seule peut nous garder et nous sauver de cette horreur qui se déverse de toutes parts. Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

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Современное нравственное падение

 

В том евангельском чтении, которое мы с вами сегодня слышали за Божественной литургией, Церковь дает нам назидательнейшее указание на то, как должен христианин вести себя в отношении окружающих его людей. « Как вы хотите, чтобы поступали с вами люди, так сами поступайте с ними». Простое правило. У нас, к сожалению, бывает так, что если человек хочет исполнять то, что здесь сказано, то начинает он, как говорится, не с того конца. Решил исполнять эту заповедь и ждет, что люди будут к нему относиться, как ему бы желалось... Нет – не ожидай сразу перемен от других, а сам переменись и начни с людьми поступать так, как тебе хотелось бы, чтобы с тобою обращались.

Кроме того, в этом же Евангелии Господь говорит и о том, чтобы мы любили врагов наших, и благословляли ненавидящих нас. Когда идет речь о высоте евангельского учения, то часто говорят: «Конечно, мы понимаем, как прекрасно учение Господа Иисуса Христа, но оно слишком возвышенно и его исполнить невозможно». Когда вы начинаете спрашивать: «Что же именно считаете вы невозможным в евангельском учении для исполнения?» – то люди отвечают: «Да вот, например, заповедь о любви к врагам. Ну, как ее исполнить?» Вот и получается, что это именно те заповеди, по которым Евангелие так отличается от всех учений человеческих !

Ни в одном учении вы не найдете заповеди о любви к врагам. Господь Иисус Христос эту заповедь дал, и Сам ее исполнил. Господь, так возлюбивший врагов Своих, и нас призывает к тому, чтобы мы любили своих врагов. Именно этой заповедью, христианство так чудесно отличается от всякого другого учения, – а люди говорят, что исполнить ее невозможно...

Понимают ли они,какоеобвинение возносят Спасителю говорящие так? – В том, что Он дал заповедь, невозможную для исполнения! Получается, что Он требует того, что исполнить невозможно, а за неисполнение угрожает Страшным Судом... Нет, христианин не может допустить такого малодушия и маловерия. Неверующему – исполнить их действительно невозможно. Но когда Господь Сам поддержит нас Своей силой, тогда всякое бремя мы сможем понести, всякую заповедь Господню сможем исполнить.

Когда-то Господь Иисус Христос говорил, что настанет время, когда «из-за умножения беззаконий иссякнет любовь во многих». Когда мы с вами сейчас выйдем из этого св. храма и снова погрузимся в окружающую жизнь – какой страшный развал увидим мы там – какое уклонение и попрание христианских заповедей любви, чистоты и целомудрия! Вместо этого – что? Злоба, зависть, самолюбие, честолюбие, а, главное, разврат неслыханный – такой, которого не было прежде. На улицу выйдешь – сплошные картины безстыдства – и в живых людях и в театрах и в рекламах, и в печати – почти везде. И кажется, нет места, куда можно было бы укрыться от этой грязи...

Когда-то о. Иоанн Кронштадтский указывал на то, что человек, который верен Церкви, исполняет заповеди Господни, исполняет церковные законы, священные правила, устав церковный, – находится внутри церковной ограды, под крепкой защитой благодати церковной. Тогда он и сам устоит, устоит и его семья, если только в ней сохранится бодрый церковный, христианский, строгий русский дух. А если этого не будет, тогда – беда такому христианину и его семье. Значит они уже отравлены и побеждены духом общей распущенности.

Ведь ужас окружающего даже изобразить трудно нашим человеческим словом! Посмотрите на теперешнюю жизнь. Мы видим также, что теперь государственные законы и правила сплошь и рядом стоят на стороне преступника, а не на стороне жертв и добродетели. Полное попрание Божеской и человеческой правды. Да когда такое было?!

Береги же свою веру, человек-христианин. Будь верным сыном Церкви Православной. Кто догматы хранит, кто правила, законы и уставы церковные исполняет, тот находится за крепкой церковной оградой, под крепкой церковной защитой. Только она может нас оградить и спасти от ужаса, который разливается всюду. Аминь.

 

Святой Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

La pêche miraculeuse

 

L’évangile de ce jour portant sur la pêche miraculeuse nous montre comment un talent appliqué comme il se doit à la vie, se manifeste par une obéissance et une confiance inconditionnelles à la parole du Seigneur etporte des fruits de la foi. Mais qu’est-ce que la foi ? Comment se déroule le processus de la foi ? Nous en avons la réponse dans l’évangile de ce jour.

Le Christ enseigne sur le lac de Génésareth, ou lac de Tibériade, et l’enseignement s’achève. Il y avait deux barques au bord du lac et le Christ était à l’intérieur de l’une d’elle. Il s’adresse à l’apôtre Pierre et lui dit : « Eloigne-toi au large et jette les filets ». Pierre répond : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre». Pourtant, les apôtres étaient des pêcheurs aguerris et connaissaient bien les lois de la mer : si de nuit on n’a pas attrapé de poissons, il n’y a aucune chance d’en attraper de jour et Pierre le dit au Christ. Toutefois, il ajoute : « Mais sur Ta parole, je jetterai le filet». Ils jetèrent le filet et le miracle s’accomplit. Les barques étaient à ce point remplies de poissons, qu’elles enfonçaient. Alors, l’apôtre Pierre se jette aux pieds du Christ et dit : « Eloigne-Toi de moi, car je suis un pécheur ».

Nous voyons là le processus de la foi. L’apôtre savait qu’il n’était pas possible d’attraper des poissons, mais il fait sienne la parole du Christ, il réalise la volonté du Christ et le miracle s’accomplit. Mais ce miracle n’est pas tant dans la quantité de poissons, même si c’en est déjà un, le miracle essentiel est dans le retournement de l’âme qui s’est opéré en Pierre. Il s’est vu lui-même, il vit son être même. « Eloigne-toi de moi, Seigneur, parce que je suis un pécheur » ! Le processus de la foi est là : prendre en son cœur la parole du Christ, la faire sienne, la réaliser et alors pour nous apparaît ce qui est le plus essentiel à notre salut, à notre vie intérieure.

Il arrive que certains disent : « Je ne crois pas ». Mais que signifient ces paroles ? Elles veulent simplement dire que tu ne réalises pas l’enseignement du Christ. Si tu essayais de réaliser ne serait-ce qu’une parole, un commandement du Christ, alors s’ouvrirait pour toi l’essence même de ta vie. Mais tu ne le veux pas, et c’est pourquoi tu dis « Je n’ai pas la foi ». Et comment faudrait-il faire pour essayer ? Précisément comme l’a fait l’apôtre Pierre. Contrairement à toute son expérience de pêcheur, il a écouté le Christ et jeté ses filets. Il a écouté la parole du Christ. Et où pouvons-nous trouver cette parole ? - Dans l’Evangile. Si nous apprenons à connaître l’Evangile et à l’appliquer à notre vie, alors s’ouvrira pour nous notre vie en Christ. Sa résurrection nous paraîtra plus réelle que tout l’environnement physique qui nous entoure. Et d’une joie indicible le Christ submergera alors notre cœur et cette joie ne connaîtra pas de fin ...

Prenez seulement l’Evangile en mains, et essayez seulement de l’appliquer dans votre vie … prenez tout ce que la sainte Église nous propose. Vous connaîtrez alors un miracle, un miracle bien plus grand que cette pêche miraculeuse. Le Christ en Personne s’ouvrira à nous, comme Il s’est ouvert à Pierre. Et là, vous aussi vous direz en votre cœur : « Je suis pécheur, Seigneur ! Et si je suis pécheur, c’est donc que je suis malade et j’ai donc besoin d’un médecin. Mais qui est le médecin du cœur ? Le Christ et Lui seul !

Seigneur, Tu vois notre faiblesse et les ulcères que le péché fait en notre cœur et qui nous empêchent d’accomplir Ton enseignement, Ta Parole. Guéris-nous et aide-nous à entamer une Vie Nouvelle ! Amen

 

Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/

 

 

 

О чудесном улове рыбы

 

 

Cегодняшнее Евангелие о чудесном улове рыбы показывает нам, как талант, по выражению Евангельскому, “употребленный в дело,” то есть, примененный к жизни, проявляется в безусловном послушании и доверии к слову Господа и дает плод веры. Что же такое вера? В чем заключается процесс веры? Ответ на это и дает нам сегодняшнее Евангелие.

Христос проповедует на озере Генисаретском. Вот кончилась проповедь. Две лодки стояли у берега. Христосъ проповедовал на одной из них. Тут Он обращается к Апостолу Петру и говорит : “Отплыви на глубину и закинь сети”. Петр отвечает : “Учитель, мы целую ночь трудились и ничего не поймали”. А ведь апостолы были опытные рыболовы, знали законы моря : – уж если в ночь рыба не поймалась, то днем ни за что улова не будет. И Петр говорит это Христу. Но, добавляет : “По слову Твоему закинем сети”. И закинули. И чудо совершилось. Лодки настолько были переполнены рыбой, что начинали тонуть. Тогда Апостол Петр падает к ногам Спасителя и говорит : “Отойди от меня, Господи, яко грешен есмь.

Вот процесс веры. Апостол знал, что рыба не могла пойматься. Но он принимает слово Христа в себя, в свою волю, и эту волю, уже Христову, исполняет. И получается… что? Чудо? Да, чудо. Но не в обилии улова главное чудо, хотя и улов это – чудо. А главное чудо – в том перевороте души, которое совершилось у Петра. Он увидел себя, он увидел свою сущность. “Отойди от меня, Господи, я – грешник!” Вот в чем процесс веры : принять в свое сердце слово Христа, исполнить его… и тогда откроется то, что самое важное для нашего спасения, для нашей внутренней жизни.

Люди говорят : я не верю. Что значат эти слова? Они означают, что ты не исполняешь учение Христово. Потому что, если бы ты только попробовал исполнить слово Христа, хоть одну заповедь Христову, то и для тебя открылась бы сущность жизни твоей. Но ты не хочешь этого сделать и потому говоришь : “веры нет у меня.” А как же попробовать? А вот так как Апостол Петр. Наперекор всему своему опыту рыбака, он послушался Христа и закинул сети. Послушался слова Христа. А где же для нас это слово? Да в Евангелии, ‑ вот где. Если мы будем знать Евангелие и применять его к жизни, тогда раскроется нам наша жизнь во Христе. И воскресение Его для нас станет более реальным, чем окружающий нас физический мiръ. И радостью неизглаголанной, радостью вечного бытия наполнит Он сердце наше, и радости этой не будет конца…

Только возьмите Евангелие в руки, только попробуйте применять его к вашей жизни… возьмите все, что дает нам Святая Церковь. Тогда и для вас совершится чудо, большее чудо, чем чудесный улов. Для вас раскроется Сам Христосъ, как Он раскрылся Петру. Тогда и вы скажете глубоко в своем сердце: “Грешен, Господи! А раз грешен, значит, болен, и нужен врач. А если врач, - то кто же “врач сердца”? Один Христосъ!

Господи, Ты видишь немощи и греховные язвы нашего сердца, мешающие нам исполнить Твое учение, Твое Слово. Исцели нас и помоги нам начать Новую Жизнь! Аминь

 

Архиепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/

De la Croix

 

Lorsque devant nous est exposée la Croix et que nous nous prosternons jusqu'à terre pour la vénérer et sommes prêts à l'embrasser de nos lèvres et de tout notre cœur afin d'exprimer tout notre amour pour le Christ-Mort en Croix, profitons-en pour réfléchir à la signification profonde de la Croix du Christ.

Croix, gardienne de tout l'univers, croix, de l’Église le charme et la beauté, sceptre vraiment royal qui soutient la vigueur de notre foi, croix, suprême effroi des légions de l'enfer, croix, gloire des anges dans le ciel ! Espérance des chrétiens, guide des errants et havre des naufragés, victoire dans les combats et rempart de l'univers, guérison des malades, résurrection des morts, croix du Christ aie pitié de nous !

Les hymnographes qui ont composé ces stichères ont voulu, par ces définitions attribuées à la Croix, non seulement exprimer sa puissance et son sens profond, mais nous disposer à croire en Elle.

Il est tout naturel pour nous de faire le signe de la Croix, de la porter sur notre poitrine, et de la voir en tous lieux : dans les églises, dans les cimetières, au sommet des collines. La Croix ainsi que le récit du Christ-Crucifié ont si profondément pénétré la vie des hommes qu'aucune force au monde ne pourrait l'effacer. Mais lorsque viendra le temps où on ne la verra plus, lorsque viendront des temps si effrayants que l'on aura honte de la Croix et que l'on craindra montrer notre foi en Elle, ce sera alors le signe certain de la venue prochaine du Second avènement du Christ pour juger ce monde adultère et pécheur. La Croix ne se réfugiera plus dans des endroits cachés, mais resplendira alors dans le ciel, de sorte que tout le monde la verra, tout le monde verra ce Signe du Fils de l'homme si cher à tous les chrétiens, la Croix du Christ, devant laquelle toutes les tribus de la terre se lamenteront.

Ce n'est pas seulement aux tous premiers temps de l’Église que la Croix pouvait apparaître scandale pour les uns et folie pour d'autres, lorsque ceux qui entendaient pour la première fois des prédications sur le Seigneur crucifié étaient troublés et ne pouvaient ni comprendre ni croire que le salut pouvait être obtenu d'une façon aussi étrange et effroyable, mais il en est de même pour ceux qui dès leur enfance sont chrétiens et, devenus adultes, sont troublés en entendant l’Église enseigner que le salut des hommes s'acquiert par les souffrances du Fils de Dieu sur la Croix. Et plus encore, ils sont troublés par ces Paroles du Sauveur : « Si quelqu'un veut venir derrière moi, qu'il renonce à lui-même et se charge de sa croix ». Si la foi nous permet de comprendre et de croire aux souffrances du Christ, il est en revanche beaucoup plus difficile d'accepter l'enseignement de l’Église, selon lequel,pour obtenir le salut nous devons nous crucifier avec le Christ, crucifier notre chair, nos passions, nos désirs, nous devons humblement porter notre Croix sans murmure. Cet enseignement a de la peine à trouver un écho en nous. Les croyants contemporains, très souvent, ne comprennent pas le sens des souffrances, des douleurs, des maladies par lesquelles nous devons passer pour pouvoir entrer dans le Royaume de Dieu.

Au lieu de porter patiemment sa Croix en se confiant au Sauveur afin de se préparer pour le Royaume des Cieux, nos contemporains mettent tous leurs efforts et leurs moyens à s'installer confortablement sur cette terre. Cet attrait pour le bien-être terrestre, une vie insouciante, engendre chez les individus une indifférence à l'égard de Dieu, une perte de la foi et, dans les masses populaires, fait naître un attrait incontrôlable pour les bouleversements politiques et sociaux qui seraient sensés apporter un bonheur universel.

Jadis, le diable séduisait les premiers hommes : « Si vous goûtez de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, vous serez comme des dieux ». Autrement dit – détournez-vous de Dieu, ne Lui obéissez pas et tout ira bien pour vous, bien mieux que maintenant. N'assistons-nous pas à la même chose aujourd'hui ? Vous recherchez le bonheur, semble demander à chacun ce même tentateur diabolique – renoncez donc à l’Évangile qui exige de vous d'observer des jeûnes, l'abstinence, la pénitence, de pleurer sur vos péchés ; renoncez au Christ-Crucifié qui vous promet le Royaume des Cieux et vous aurez une vie parfaite sur terre, vous serez heureux. Et comme ce désir de bonheur, de bien-être est inné à l'homme, il lui est difficile de résister à cet appel séduisant, difficile de lutter contre son propre désir de vivre ici-bas pour tout son plaisir. C'est pourquoi il y a de moins en moins de disciples fidèles de notre Seigneur-Dieu.

Mais pour notre bonheur, nous ne voyons pas que ceux qui ont rejeté le Seigneur, soient réellement heureux, que leur vie ne connaisse ni douleur, ni tristesse. C'est pour nous un enseignement et un avertissement salutaire.

Celui qui est avec le Seigneur garde constamment l'image du Christ-Crucifié devant les yeux. Celui qui est avec le Seigneur se souvient toujours de la Résurrection du Christ. Celui qui est avec le Seigneur attend la vie du siècle à venir, tient fermement à cet espoir et puise en lui les forces pour porter sa Croix jusqu'au bout.

Ainsi, lorsque vous faites sur vous le signe de la Croix, transportez-vous par la pensée au Christ-Crucifié, scrutez-le avec les yeux de la foi, fortifiez-vous dans la foi et l'amour envers Lui, et alors aucune tentation ne pourra vous détourner du Seigneur. Amen

 Archiprêtre Victor Illienko

 

 

О Кресте

 

Когда пред нами лежит крест и мы, поклонившись ему до земли, явили тем наше к нему благоговение и готовы целовать его сердцем и устами, чтобы сим выразить нашу любовь к распятому Иисусу Христу, – в эти самые минуты побеседуем о значении Креста Христова.

Крест – хранитель всея вселенный, Крест – красота Церкви, Крест – царей держава, Крест – верных утверждение, Крест – ангелов слава и демонов язва! Крест – христиан упование, заблудших наставниче, обуреваемых пристанище, в бранях победа, вселенной утверждение, недужных врачу, мертвых воскресение! Церковные поэты, составители стихир, этими наименованиями Креста Христова стремились не только выразить силу и значение его, но и расположить нас верить в него.

Для нас естественно и положить на себе крестное знамение, и носить его на груди, и видеть повсюду его: и в храмах и на кладбищах и на возвышенных местах. Крест вместе с проповедью о Христе распятом так глубоко вошел в жизнь человечества, что никакие силы уже не в состоянии его уничтожить. Если же когда настанет время, что его не будет видно; если придут такие жуткие дни, когда креста будут стыдиться и бояться показать веру в него, то это будет верным знаком скорого второго пришествия Христова для суда над мiром, прелюбодейным и грешным. Тогда-то явится, уже не в потаенных местах, а на небе, так что все будут видеть, знамение Сына человеческого, вожделенный для нас, христиан, Крест Христов, и тогда восплачутся пред ним все племена земные (Мф.24:30).

Крест Христов не только в первые годы проповеди апостольской был для одних соблазном, а для других безумием; не только люди, впервые слышавшие проповедь о Господе распятом, смущались, недоумевали и не верили тому, что наше спасение могло совершиться таким именно, как будто странным и страшным образом, но и те, кто с детства христианин, приходя в возраст, соблазняются проповедью Церкви о нашем спасении чрез страдания Сына Божия на кресте. И не столько соблазняются фактом распятия Сына Божия, сколько словами Спасителя: “Аще кто хощет по Мне идти, да отвержется себе и возьмет крест свой и по Мне грядет”. Если страдания Христовы приемлются верою, то учение Церкви о том, что для нашего спасения и мы должны сораспяться Христу, плоть свою распять со страстьми и похотьми, безропотно нести крест жизни, – это учение не всегда находит отклик, не всегда признается за единственный путь ко спасению. Проще и яснее говоря, – и верующие часто не понимают смысла страданий, скорбей, горестей и болезней, которыми надлежит нам в Царствие Божие внити (Деян.14:22).

Вместо того, чтобы терпеливо нести крест жизни с верою в распятого Спасителя и этим приготовить себя к Царствию Божию, современное нам человечество все силы и возможности прилагает к тому, чтобы устроиться со всеми удобствами здесь на земле. Эта тяга к земному благополучию, к беспечальной жизни рождает в отдельных лицах холодность к Богу, маловерие и даже совершенное отпадение от веры, а в массах – неудержимое влечение к социальным и государственным переворотам, которые будто бы должны привести к всеобщему счастью.

Некогда диавол соблазнял первых людей: “Если вкусите от древа познания добра и зла, то будете сами, как боги”. Другими словами – откажитесь от Бога, не слушайте Его, – и вам будет хорошо, лучше, чем сейчас. Не то же ли самое происходит и теперь? Вы хотите счастья, как бы так спрашивает каждого прежний соблазнитель диавол, – откажитесь тогда от Евангелия, которое требует от вас поста, воздержания, покаяния, плача о грехах; откажитесь от Христа, распятого, обещающего вам Царство небесное, – и вы устроитесь прекрасно на земле, будете счастливы. И поскольку желание счастья благобытия врожденно человеку, трудно ему устоять пред этим соблазнительным призывом, трудно ему бороться со своим желанием пожить здесь во все свое удовольствие. И потому все меньше и меньше становится число верных учеников у Спасителя нашего.

На наше счастье мы не видим, чтобы отказавшиеся от Господа люди были бы действительно счастливы, чтобы их жизнь текла без печалей. Это нам урок и спасительное предостережение! Но самым лучшим средством против сего соблазна является близость к Господу Иисусу Христу, распятому, правда, но и воскресшему и обещавшему нам, Его верным ученикам, наследие вечной жизни (Ин.12:25–26). Кто с Господом, у того образ распятого Христа всегда пред глазами. Кто с Господом, тот помнит о воскресении Христовом. Кто с Господом, тот ожидает жизни будущего века, тот крепко держится за эту надежду и в ней черпает силы нести свой крест до конца.

Итак, братия, полагая на себе крестное знамение, переноситесь мыслью ко Христу распятому, зрите Его очами веры, укрепляйтесь в вере и любви к Нему, – тогда никакой соблазн не сможет отлучить нас от Господа. Аминь.

Протоиерей Виктор Ильенко

Aimer Dieu – le plus grand des commandements

 

Durant Sa vie terrestre, beaucoup de questions ont été posées à notre Sauveur. Dans la plupart des cas ces questions avaient un caractère malveillant. Leur but réel était de tendre un piège, dans lequel ils finissaient par tomber eux-mêmes. Tantôt on Lui demande – faut-il payer le tribut à César ? Le calcul était le suivant : s’Il dit qu’il le faut, le peuple s’élèvera contre Lui ; s’Il dit qu’il ne le faut pas, on L’accusera d’être un rebelle. Mais ils entendirent en réponse : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Et l’Evangile souligne qu’ils furent étonnés et s’en allèrent.

Une autre fois, on Lui présente une femme surprise en péché d’adultère et on demande : « Maître, la loi de Moïse nous ordonne de lapider de telles femmes, et Toi, que dis-Tu ». Et là aussi, c’est une question-piège : s’Il répond qu’il faut la lapider, le peuple se révoltera contre l’homme cruel qu’Il est. Et s’Il répond le contraire, c’est Lui qui méritera d’être lapidé car Il ne respecte pas la loi. Mais vous connaissez tous Sa réponse : « Que celui qui est sans péché, lui jette la première pierre »! Non seulement Il n’a pas annulé la loi, mais en plusilsfurent plongés dans l’embarras.

Il y eut beaucoup d’autres questions insidieuses, mais il y en eut également de bonnes, comme celle où un jeune homme Lui demanda ce qu’il convenait de faire pour obtenir la vie éternelle. Étant venu sur terre pour montrer le chemin menant à la vie éternelle, cette question ne pouvait Lui être désagréable, et l’évangéliste Marc note que le Sauveur « l’ayant regardé, l’aima ». Mais l’Évangile propose une autre question que pose un docteur de la loi : « Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi » ? Et l’évangéliste souligne que la question Lui est posée pour le tenter, et notez que nous lisons dans l’Évangile qu’après sa réponseplus personne ne chercha à Le tenter. Et c’est chez l’évangéliste Marc que nous trouvons la réponse la plus développée à cette question : « Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur; Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit » ; c’est-à-dire que tu aimeras Dieu de tout ton être. « Et le second commandement lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Et lorsque le Seigneur fit cette réponse, il se trouve que la conscience de ce pharisien nes’est pas assoupie, et bien qu’il ait poséla question dans un but pernicieux, il s’exclama : «  C’est bien, Maître, tu as dit vrai : il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y en a pas d’autre que Lui : l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de tout son esprit, ainsi qu’aimer son prochain comme soi-même, c’est bien plus important que tous les holocaustes et tous les sacrifices ». Et le Seigneur lui répondit avec miséricorde : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ».

Et à nous, chers frères et sœurs, est posée, telle un reproche éternel, la question : avons-nous appris à aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit, de sorte que toutes nos pensées soient orientées dans ce but. Il en était ainsi pour tous les saints. Et c’est à cela que nous appelle le Seigneur, non que ce Lui soit nécessaire, mais parce qu’il n’y a pas de plus grand bien, ni de plus grande joie pour l’homme que d’aimer Dieu. Car l’amour unit l’homme à Dieu, et ce en dépit de la distance incommensurable entre le Créateur et Sa créature insignifiante.

C’est ce qu’il faut avoir à l’esprit, lorsqu’un homme se repent de ses péchés. Il faut tout d’abord se repentir d’avoir vécu aussi longtemps sur terre et de n’avoir pas appris à aimer réellement Dieu. Celui qui y parvient, connaît déjà le paradis sur terre et en son cœur ! Ce n’est pas étonnant que l’on ait pu voir saint Jean de Cronstadt et saint Séraphim le visage rayonnant comme un soleil. Le Seigneur a dit : « Celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu demeure en lui ». Nous devons plus souvent y penser et prier afin que le Seigneur nous apprenne à L’aimer. Saint Jean Climaque, appelant un homme à aimer Dieu n’a pas craint de faire cette comparaison : « Il faut aimer Dieu, comme on aime sa bien-aimée ». Le jeune-homme ne pense qu’à elle, elle est constamment dans ses pensées. C’est ainsi, et même au centuple, que le chrétien doit aimer le Seigneur, de sorte que ce soit le plus grand trésor habitant son cœur et son âme. Amen

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

Главная заповедь : Любовь к Богу

 

Много вопросов задавалось нашему Спасителю во время Его земной жизни. В большинстве случаев эти вопросы были вопросы недоброжелательного характера. Тогда они Ему устраивали ловушку, в которую сами они и попадали. То Его спрашивают, нужно ли давать подать кесарю : расчет – если скажет «нужно», народ против Него пойдет ; если скажет : «не нужно», обвинят Его, как бунтовщика. Но послышался такой ответ : «Воздавайте кесарево кесарю, а Божие Богови». Евангелие прямо говорит, что они удивились и ушли.

И другое – привели к Нему женщину, захваченную в грехе прелюбодеяния и говорят : «Учитель, Моисеев закон приказывает побивать таких камнями, а Ты что скажешь?». И тоже коварный вопрос : если скажет «побить», народ восстанет на Него, как на жестокого ; если скажет «не нужно», Его Самого нужно побить камнями, потому что Он закон не исполняет. А вы знаете Его ответ : «Кто из вас без греха, тот первый брось в нее камень» ! И закон не отменил и в то же самое время их привел в смущение.

И много таких было Ему лукавых вопросов. Были и хорошие, когда юноша Его спросил : «Что мне делать, чтобы наследовать жизнь вечную?». Для Учителя, Который и пришел для того, чтобы наметить путь для вечной жизни, этот вопрос не мог быть неприятен,иевангелист Марк говорит, что Спаситель, «воззревши на этого юношу, его возлюбил». Но вот Евангелие дает еще один вопрос : спрашивает Его законник : «Учитель! какая заповедь большая в законе?». Евангелист отмечает, что спрашивает искушая Его. Обратите внимание, Евангелие говорит, что после того, как Господь на это ему ответил, Его больше никто не искушал. По Евангелию Марка, которое более подробно это освещает, Господь на него отвечает : «Слушай, Израиль ! Господь Богъ твой есть Богъ Единый; и возлюби Господа Бога Твоего всем сердцем твоим, всей душой твоею, всей крепостью твоею и всем помышлением твоим», т.е. всем своим существом возлюби Бога. «И вторая заповедь подобная ей , – говорит Господь, – возлюби ближнего твоего, как самого себя». Когда Господь это сказал, то оказалось, что совесть законника не заснула, хотя он и задал с недоброй целью этот вопрос, а тут он от души воскликнул : «Хорошо сказал Ты, воистину так ! Любить Бога всей душою, всем сердцем, всем помышлением и ближнего своего, как самого себя, это выше всех всесожжений». И Господь милостиво ему ответил : «Недалеко ты от Царствия Божьего».

А нам с вами, возлюбленные, это вечный укоряющий вопрос : научились ли мы возлюбить Господа Бога нашего всем сердцем, всей душою, всей крепостью, всем помышлением своим? Чтобы у нас только и были все мысли о том, как возлюбить Бога всем существом? Так было у святых. Вот так Господь призывает нас любить Его. Не потому что в этом Он Сам нуждается, а потому что нет большего блага и большей радости для человека, чем возлюбить Господа. Ибо любовь его к Богу объединяет, несмотря на безмерное расстояние между Всемогущим Творцом и ничтожной тварью.

Вот это нужно помнить, когда человек кается в грехах. Прежде всего, нужно покаяться в том, что в мiру жил много, а не научился до сих пор любить Бога всем сердцем, всей душою, всей крепостью, всем помышлением. Кто так Бога любит, у того еще на земле, в сердце – рай! Недаром св. Иоанна Кронштадтскаго и преп. Серафима часто видели с ликом светящимся, как солнце. Господь сказал: «Пребывающий в любви, в Боге пребывает и Богъ в нем пребывает». Почаще думать нам об этом и молиться, чтобы Господь научил нас возлюбить Его всем существом нашим. Когда-то преп. Иоанн Лествичник, призывая человека возлюбить Бога, не остановился пред таким сравнением : «Возлюби Бога, как иной любит возлюбленную свою». Он о ней только думает, она постоянно в его мыслях. Так, и даже во сто крат больше христианин должен Господа возлюбить, чтобы это было главное сокровище его сердца и души. Аминь.

 

Святой Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

La DORMITION et le rite de la Panaghia

 

En ce jour dominical, la sainte Église poursuit la célébration de la lumineuse fête de la Dormition de la Mère de Dieu. Nous savons par les Évangiles qu’avant de Se séparer de Ses disciples pour l’Ascension, notre Seigneur Jésus-Christ leur fit, en guise de consolation, cette promesse : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde ». Et les saints apôtres n’ont jamais oublié cette promesse qui les emplissait de la joie que leur avait faite le Seigneur. Et l’Église nous dit que lorsqu’ils se rassemblaient pour le repas, ils laissaient toujours vide la place principale à table, précisément en l’honneur de leur Divin Maître, sachant qu’Il était invisiblement présent parmi eux. Et il en était ainsi lorsque mourut Sa Très-Sainte Mère.

Et voici ce qu’il advint quelques jours plus tard. Alors que les apôtres s’étaient rassemblés pour le repas et qu’ils s’apprêtaient à prononcer l’invocation habituelle lors de l’élévation du pain : « Seigneur Jésus-Christ, viens à notre secours !», ils virent soudain apparaître dans la Gloire Céleste, au milieu d’une nuée d’anges lumineux, la Mère de Dieu qui leur disait : « Réjouissez-vous ! Je suis toujours avec vous ! », reprenant ainsi la promesse qui avait été faite précédemment par Son Divin Fils. Ce moment où elle apparut devant les apôtres fut, à proprement parler, la première fois ils virent sa Gloire Divine, gloireque l’ensemble du monde chrétien ne tarda pas à connaître.

Souvenons-nous des premières années de vie sur terre de la Vierge Marie. Elle vivait humblement, inconnue de tous, d’abord chez ses parents, puis chez son fiancé, le juste Joseph, et elle s’était habituée à ce sort des plus humbles car, ainsi que nous le savons, Joseph était charpentier et vivait modestement du travail de ses mains. Leur maison n’était donc pas des plus riches. Et là, alors qu’elle était un jour assise à son occupation préférée, la lecture des Saintes Écritures, soudain apparut devant elle l’archange Gabriel et elle entendit des paroles qu’elle n’avait jamais entendues : « Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes ». Entendant ces mots elle fut troublée par une salutation aussi solennelle que jamais aucune jeune fille juive n’avait entendue. Voyant son trouble, l’archange lui dit : «  Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un Fils »et il ajoute : « Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu ». C’est là la première mention de sa gloire sans pareille, tout à fait unique, que l’archange fait de façon voilée.

Mais elle continua à vivre de façon toujours aussi modeste, dans l’ombre, de sorte que le saint Évangile parle peu d’elle et les Actes des Apôtres ne disent pratiquement rien d’elle. Et pourtant elle était évidemment le centre spirituel de l’Église chrétienne naissante après l’Ascension de son Divin Fils. Mais si les Saintes Écritures parlent si peu d’elle, c’est avant tout du fait de son souhait personnel, car elle aimait se couvrir d’humilité.

Mais vient le jour de sa glorieuse Dormition et dès lors elle apparaît aux apôtres dans la gloire et la grandeur dont l’a rendue digne le Seigneur. Grande et terrible est cette gloire ! Personne hormis la Très-Sainte Mère de Dieu n’est couronné d’une gloire pareille auprès de Dieu. Et au lieu de dire la formule habituelle : « Seigneur Jésus-Christ, viens à notre secours ! », les apôtres, ayant entendu son « Je suis toujours avec vous », s’exclamèrent : « Très-Sainte Mère de Dieu, viens à notre secours ! ».

Et depuis lors, et jusqu’à présent, dans tous les monastères lorsqu’est accompli le rite de l’élévation du pain c’est précisément cette exclamation qui est proclamée : « Très-Sainte Mère de Dieu, viens à notre secours ! ». De même tout le genre humain élève à la Mère de Dieu des prières pour obtenir son aide. Quelle était la prière préférée des Russes pour leur patrie ? « Ô Mère de Dieu, sauve la Terre Russe ! »et que de fois elle l’a sauvée. Nous connaissons la force de sa prière et de son intercession. Et l’Église célèbre sa Dormition comme la fête de notre espérance chrétienne, car elle est notre Protectrice qui intercède sans cesse pour nous.

Et c’est à juste titre que dans nos prières à l’église il est si souvent dit que notre Seigneur Jésus-Christ, qui est la source de tout Bien, nous a donné Lui-même en la personne de Sa Mère ce grand Défenseur et Intercesseur et qu’Il exauce ses prières maternelles et nous envoie Sa grâce et Son pardon. Toute âme chrétienne doit toujours avoir cela à l’esprit et doit toujours recourir vers le Mère de Dieu dans l’espoir ferme que toute prière dite avec foi sera toujours entendue, car elle est une Mère aimante toujours prompte à nous venir en aide et prête à aider toute âme qui souffre et qui prie. Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

УСПЕНИЕ и чин о Панагии

 

Празднуя воскресный день, Церковь также ныне продолжает еще празднование великого, светлого праздника Успения Божией Матери. Мы знаем из Евангелия, что Господь Иисус Христос, уже как бы прощаясь со Своими апостолами пред Своим Вознесением, однако, дал им утешительнейшее обетование, сказавши: «се, аз с вами есмь во вся дни до скончания века. Аминь». Никогда святые апостолы ни на одну минуту не забывали этого радостного обещания Своего Учителя. Как говорит история Церкви, когда они собирались на трапезу, то главное место, во главе стола, всегда оставляли пустым, именно в честь Своего Божественного Учителя, веруя, что Он невидимо с ними присутствует. Так было и когда скончалась Преблагословенная Дева Мария.

И вот, что случилось несколько дней спустя. Когда апостолы собрались и совершали эту трапезу, когда они собирались сказать положенный за ней возглас с возношением хлеба: «Господи Иисусе Христе, помогай нам!» они увидели вдруг над собою в воздухе во Славе Небесной Божию Матерь, окруженную светом сияющим и Ангелами. И Она им сказала: «Радуйтесь! Я всегда с вами!» повторив, таким образом, то радостное обетование, которое дал Ей ранее Ее Божественный Сын. Этот момент, когда Она во Славе явилась пред ними, был, собственно, первый момент, когда апостолы увидели эту Божественную Ее Славу. Потом уже узнал о Ней, как должно, и весь мiръ христианский.

Вспомните первые дни и годы жизни Девы Марии на земле. Смиренная, никому неведомая, жила Она, сначала у родителей, потом у праведного Иосифа-обручника и привыкла к Своему смиреннейшему жребию, потому что нареченный Ее муж праведный Иосиф был, как мы знаем, плотник, и, очевидно, трудами рук своих только зарабатывал себе на пропитание. Следственно, дом их был совсем из небогатых. Но вот, когда Она сидела за Своим любимым занятием – чтением Священного Писания, вдруг предстает перед Ней святой Архангел Гавриил и Она слышит неслыханные Ею слова: «Радуйся, Благодатная! Господь с Тобою; благословенна Ты в женах...» и Она растерялась от неожиданности и не понимая, что значит вдруг такое торжественное приветствие, которого ни одна дева иудеянка не слыхала. Видя, как Она взволнована, хотя и молчит, Ангел говорит: «Не бойся, Мария, Ты обрела благодать у Бога, зачнешь во чреве, и родишь Сына» Ангел говорит: «Дух святый найдет на тя, и сила вышняго осенит тя: темже и рождаемое свято наречется Сын Божий». Вот первое указание на Ее Славу, беспримерную, единственную в мiре, на которую Ангел пока так прикровенно указывает.

Но Она и дальше старалась всегда держаться в тени, так что Евангелие о Ней немного говорит и совсем почти не говорит Книга Деяний Апостольских. А была Она, конечно, духовным центром первой христианской Церкви после Вознесения Ее Божественного Сына. Однако же о Ней сказано совсем мало, по Ее желанию, так Она любила прикрывать Себя смирением.

Но вот Успение Ее преславное и после этого Она является апостолам уже в той высоте и славе, которой удостоил Ее Господь. Страшна и высока эта слава! Никто не увенчан так у Бога, как Его Пречистая Матерь! И апостолы, когда воскликнули, слыша Ее радостное обетование: «Я всегда с вами», вместо обычного возгласа: «Господи, Иисусе Христе, помогай нам!» воскликнули: «Пресвятая Богородица, помогай нам!».

И всегда так это и пошло, и в обителях и в монастырях, когда совершается этот чин возношения хлеба освященного, то именно этот возглас произносится: «Пресвятая Богородица, помогай нам!» И весь человеческий род христианский, как существует, все время Пречистой молится, чтобы Она помогала нам. Какая любимая молитва была русских людей на Русской земле, в свое время? «Матерь Божия, спаси землю Русскую!» И спасала, и много раз спасала. Знаем мы силу Ее молитв и предстательства. Вот так Церковьи празднует Ее Успение, как праздник нашего христианского упования, ибо Она – Предстательство непреложное, неизменное упование, как неусыпающая в молитвах.

Недаром же в церковных молитвах так настойчиво говорится, что именно Господь наш Иисус Христос, Источник всякого блага, даровал нам великую Заступницу и Ходатаицу, и Сам внемлет Ее материнским молитвам и посылает нам милость и прощенье. Это всегда должна помнить всякая христианская душа и к Божьей Матери прибегать с твердой надеждой, что Божия Матерь никогда молитву веры не оставит не услышанной, а как любящая Мать всегда ускорит нам помощь, чтобы помочь скорбящей и молящейся душе. Аминь.

 

Св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ