La France Orthodoxe
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FÊTE de la SAINTE RENCONTRE
Matines : Luc II, 25-32
Liturgie : Hébr. VII, 7-17 ; Luc II, 22-40
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,
Ce jour de la Sainte Rencontre est mystiquement notre fête à tous !
I – Melchisédech est le personnage le plus énigmatique de l’histoire de notre salut « Sans père, sans mère, sans généalogie, souligne l’apôtre, sans commencement de ses jours ni fin de vie étant ainsi semblable au Fils de Dieu, il demeure sacrificateur pour toujours ».
Lorsque Abraham revint de la défaite des rois, Melchisédech se manifeste, il le bénit – il lui donna du pain et du vin est-il dit dans un autre texte, ce qui est une image du mystère central de notre Foi, l’Eucharistie – et il reçut d’Abraham vainqueur la dîme, l’impôt ecclésiastique par excellence.
Sa supériorité par rapport à notre patriarche Abraham est patente et soulignée. C’est le supérieur qui bénit et c’est le supérieur qui reçoit la dîme. Par Abraham son ancêtre – en qui il était présent selon l’anthropologie biblique –, c’est Lévi, c’est-à-dire le sacerdoce israélite qui a reçu de Melchisédech la bénédiction que le supérieur donne à l’inférieur et qui lui a payé la dîme.
Or si l’on avait pu s’élever à la perfection par le sacerdoce lévitique, c’est-à-dire celui de la Loi, quel besoin y aurait-il eu d’un autre sacerdoce ?
Le Christ descend de Juda – dans la descendance de qui il n’y avait jamais eu de prêtre. Or le Christ est prêtre pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédech.
Avec le Christ, le peuple élu passe donc de la loi à la foi et à la grâce, du sacerdoce issu de Moïse au Sacerdoce Eternel selon l’ordre de Melchisédech.
II – La péricope de Luc est le cœur de notre fête à tous. La prière du juste vieillard Siméon, nous la savons tous par cœur et dans l’église, rituellement, on la récite d’innombrables fois : « Et maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix selon Ta parole, car mes yeux ont vu le Salut que tu as préparé pour être mis devant tous les peuples, lumière qui doit briller sur toutes les nations et gloire de ton peuple Israël ».
Siméon était un vieillard très pieux et l’Esprit Saint lui avait révélé qu’il ne mourrait pas sans avoir vu le Christ.
Or, quand Joseph et Marie arrivèrent au Temple pour la présentation de ce tout petit enfant, Siméon le reconnut aussitôt – car on reconnaît toujours Dieu ! – et il adressa la prière que nous répétons si souvent avec amour : « Et maintenant, Seigneur, … »
La prophétesse Anne, très vieille et très pieuse joignait ses actions de grâces à celle de Siméon. C’est vraiment aussi le jour de notre émerveillement et de notre reconnaissance éperdue …
Mais n’oublions pas non plus que Siméon a ajouté – ce que tous les siècles ont confirmé … – que Jésus serait l’occasion de la chute et du relèvement de plusieurs. Il sera signe de contradictions et, ajoute-t-il pour Marie : une épée transpercera ton cœur.
C’est notre Fête et Christ est notre Salut, mais, spécialement en ce début de Carême, sachons que le Salut même comporte la souffrance.
Reconnaissons Dieu et mettons en Lui tout notre amour !
AMIN
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DIMANCHE du PUBLICAIN et du PHARISIEN
Matines : Luc : XXIV, 12-35
Liturgie : 2 Tim III, 10-15 ; Luc XVIII, 10-14
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT ESPRIT
Bien-aimés Frères et Sœurs
Il y a quelques jours, l’évangile rappelait que, ayant appris l’arrestation du Baptiste Jean, Jésus se retira dans la Galilée. Il vint à Capharnaüm, sur les confins de Zabulon et de Nephtali, dans la Galilée des Gentils. Ce fut alors pour ces peuples « la grande Lumière » dont avaient parlé les Prophètes ; prenant en somme la suite de Jean le Précurseur, le Christ se mit à prêcher la pénitence …
Il était au-delà du Jourdain et nous, tel le mythique Israël, nous nous trouvons à Jérusalem, bien mieux même, en cette semaine du publicain et du pharisien qui est pour nous un temps sans jeûne ! Mais n’oublions pas pour autant, que nous nous acheminons vers ce temps d’intense pénitence qu’est le Grand Carême.
L’évangile de Matines de la semaine dernière évoquait le témoignage des Myrrhophores qui s’étant rendues au Tombeau, n’y trouvèrent pas le Corps du Christ, elles virent les bandelettes à terre et les anges lumineux leur dirent que Christ était vivant, ressuscité, et qu’Il précéderait les apôtres en Galilée. Ces saintes femmes racontèrent aux apôtres qui ne les crurent pas : seul Pierre se rendit au Sépulcre, il le trouva vide, vit les bandelettes à terre et rentra chez lui dans l’étonnement.
L’évangile de Matines d’aujourd’hui est celui des « Pèlerins d’Emmaüs ». Ces deux fidèles se rendaient donc à Emmaüs, tout près de Jérusalem, et ils parlaient de ce qui venait d’arriver. Ils étaient très tristes. Le Christ Lui-même se joignit à eux – mais ils ne L’identifièrent pas –, leur demanda de quoi ils parlaient et pourquoi ils étaient si tristes. Ils répondirent évoquant leurs espoirs déçus … « Gens de peu d’intelligence et de peu de cœurs ! leur dit le Seigneur, ne fallait-il pas que le Christ souffrît et qu’il entrât ainsi dans la gloire ? » Commençant par Moïse, Il leur expliqua tout ce qui dans les Ecritures Le concernait. Tout en parlant, ils arrivèrent à Emmaüs, le Christ fit mine de poursuivre son chemin et les deux disciples L’invitèrent à entrer à l’auberge et à manger avec eux. On leur porta le pain, Il le bénit, le rompit et le leur donna : alors ils Le reconnurent ! Aussitôt, Il se dissipa à leur vue. Lumineusement éclairés, ils décidèrent de rentrer aussitôt à Jérusalem et ils racontèrent aux autres disciples comment le Christ leur avait parlé, les avait instruits et comment, sortant de leur inconnaissance, ils Le reconnurent à la fraction du pain !
Le Seigneur est tout près de nous, frères et sœurs bien-aimés : Il attend que nous Le reconnaissions …
Mais il est facile de ne pas L’apercevoir : parce que nous pensons à autre chose, à ce qui n’est pas Lui : à nous, en fait, et nous ne Le remarquons pas. C’est ce qui apparaît dans la péricope d’aujourd’hui. L’évangile de ce Dimanche initial du Triode évoque en effet les comportements, non seulement différents mais opposés, du pharisien et du publicain, venus tous deux dans le Temple pour y prier.
Les Pharisiens étaient l’élite religieuse de la société juive. Ils connaissaient et étudiaient les Ecritures et ils observaient scrupuleusement la Loi. Or le pharisien dont il est question ici, se tenant debout, priait ainsi en lui-même : il remerciait Dieu de n’être pas comme la plupart des hommes intéressés, voleurs, adultères, ou même simplement comme ce publicain ! … Je jeûne deux fois par semaine, argumentait-il – nous aussi, mes frères, en temps ordinaire, nous jeûnons deux fois par semaine … - je donne la dîme – c'est-à-dire le dixième des revenus – au clergé.
Le pharisien avait donc le comportement prescrit de l’élite religieuse d’Israël : d’où sa satisfaction non seulement implicite, mais même explicite dans sa pensée.
Le publicain au contraire n’osait même pas trop s’avancer dans le Temple. Il se frappait la poitrine disant humblement : ô Dieu, aie pitié de moi pécheur ! - ce que nous disons sans nous lasser dans la « prière de Jésus ».
Or le Christ conclut : celui-ci – le publicain – s’en alla justifié dans sa maison, préférablement à l’autre – notez d’ailleurs la bienveillante modération du texte évangélique –, car, et voici l’enseignement fondamental – « quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé ».
Que le Seigneur nous donne, bien-aimés Frères et Sœurs, en ce Triode qui nous achemine vers le Carême, l’HUMILITÉ DU PUBLICAIN !
AMIN
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Persécuté pour la justice …
Lorsque nous sommes nous-mêmes plongés dans un tel gouffre d'insolubles difficultés et que, nous souvenant du glorieux passé de l'Église Russe Hors-Frontières, nous voyons dans quelle triste situation nous nous trouvons aujourd'hui, il est permis de se demander s'il est judicieux de s'occuper des désagréments pouvant surgir dans d'autres Églises. Une réponse « humaine » serait plutôt de dire non, mais si l'on aborde la question d'un point de vue chrétien, il convient alors non seulement de dire que cela est permis, mais qu'il s'agit là d'une obligation absolue car, en effet, n'est-il pas dit : « si un membre souffre, tout le corps souffre avec lui ». Ne sommes-nous pas tous issus d'un même arbre orthodoxe ? Toutefois, notre parenté se manifeste tout spécialement avec l'Église Orthodoxe Serbe et le peuple serbe orthodoxe.
Du temps de sa splendeur, la Russie a toujours été comme un grand frère par rapport à tous les peuples slaves, et particulièrement orthodoxes, qui menaient une vie paisible sous la protection des Tsars russes, ce qui a pu tout spécialement se vérifier lors du dernier siècle de l'existence de la Russie historique. .
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SERMON du 37-e DIMANCHE après PENTECÔTE
Saints NOUVEAUX MARTYRS et CONFESSEUURS de RUSSIE
Vêpres : Isaïe, 43, 9-12 – Sagesse de Salomon, 3, 1-9 – Sagesse de Salomon, 4, 7-15
Matines : Luc, XXIV, 1-12
Liturgie : I Tim., IV, 9-15 ; Luc XIX, 1-10
Nvx MM : Rom. VIII, 28-39; Luc XXI, 12-19
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,
Ce trente-septième dimanche après la Pentecôte est le dimanche de Zachée – tout petit parmi les descendants d’Abraham, mais dont la bonne volonté bénéficia de la miséricorde du Christ -, mais il est plus cher encore à notre cœur en tant que Dimanche des Nouveaux Martyrs et Confesseurs de la Russie et c’est évidemment ce qui, pour nous, a tendance à l’emporter, car le massacre de milliers et de milliers d’hommes, de clercs, de femmes et d’enfants opéré par les bolchéviques est particulièrement atroce et insupportable.
Les lectures des textes de l’Ancien Testament, propres à l’office des Nouveaux Martyrs, ont une résonance singulièrement adaptée au drame. Que toutes les nations se rassemblent, dit l’Eternel dans le texte d’Isaïe, avec leurs faux prophètes. « Vous êtes mes témoins, ainsi que mon serviteur que j’ai élu afin que vous compreniez qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Moi qui suis l’Eternel et il n’y a pas d’autre Sauveur que Moi ». Le bolchévisme était la négation de Dieu auquel on substituait – ce sont les fausses prophéties ! – l’action de forces naturelles et inintelligentes. La persécution athée visait à extirper le christianisme : ces millions de fidèles sont véritablement des martyrs, c'est-à-dire des « témoins » de Dieu. « Vous êtes mes témoins, dit l’Eternel, et il n’y a point d’autre Sauveur que Moi ! »
Les textes de la Sagesse de Salomon évoquent les massacres et les souffrances de ces persécutés. Les justes sont dans la main de Dieu et les tourments, atrocement réels, ne les atteignent pas. Aux yeux des hommes, ils ont reçu des souffrances, mais leur espérance était « promesse d’immortalité ». Ils ont souffert « un peu », dit le texte – même si ces souffrances étaient épouvantables –, mais l’inégalité, qui anéantit ces souffrances dans l’absolu, est celle de l’aboutissement bienheureux. Dieu les a éprouvés et les a trouvés dignes de Lui. Comme l’or au creuset, ils paraîtront dans leur splendeur. Ils seront comme des étincelles dans le chaume et Dieu règnera en eux pendant les siècles des siècles.
Des destinées humaines ont été tranchées, mais le sage, même s’il meurt avant l’âge sera dans le repos : la vieillesse honorée ne se compte pas au nombre des années et tous ces martyrisés ont reçu leur récompense. Ils veillent sur nous qui prions pour eux.
L’évangile de Matines raconte l’arrivée au Tombeau des myrrhophores. Deux hommes « aux vêtements brillants » leur disent ce qui est arrivé conformément aux Ecritures : il fallait que le Fils de l’Homme fût livré, crucifié, et qu’Il ressuscitât le troisième jour. Elles se souvinrent, racontèrent : on ne les crut pas. Pierre monta au Sépulcre vide, il vit les bandelettes, et il s’en retourna dans l’étonnement de ce qui était arrivé. Que cette stupeur devant le miracle soit en nous !
Toutes choses, commence l’apôtre dans l’Epitre aux Romains, concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Ceux-là, qu’il avait auparavant connus – la prescience de Dieu est sans limite –, Il les a prédestinés à être conformes à l’image de Son Fils, afin qu’Il soit le premier né entre plusieurs frères, ceux qu’Il a prédestinés Il les a aussi appelés, et ceux qu’Il a appelés, Il les a aussi justifiés et ceux qu’Il a justifiés, Il les a aussi glorifiés.
Tous les mots portent et sont l’infaillible splendeur du plan divin.
D’où cette exclamation d’évidence de l’apôtre : si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a pas épargné Son propre Fils, mais qui L’a livré pour nous, comment ne nous donnerait-Il pas toutes choses AVEC LUI !
« Qui, poursuit l’apôtre, nous séparera de l’amour du Christ ? Sera-ce l’affliction, l’angoisse, la nudité, la persécution ou le péril ou l’épée » ? – Ce texte s’applique en effet aux persécutés de la Russie. Certes, nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de Toi. On nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Au contraire, en tout nous sommes plus que vainqueurs PAR CELUI QUI NOUS A AIMÉS. Et l’apôtre termine en un mouvement d’éloquence irrésistible : « Car ni la mort ni la vie, ni les anges ou les principautés, ni les choses élevées ou bases, ni aucune créature … NE POURRA NOUS SÉPARER DE L’AMOUR QUE DIEU A MONTRÉ EN JÉSUS-CHRIST NOTRE SEIGNEUR » !
La péricope de l’évangile de Luc se rapporte directement aux persécutions où sont morts nos frères de Russie. Il vient d’évoquer les cataclysmes de la fin des temps et il poursuit : « Mais avant tout cela, ils mettront la main sur vous, ils vous persécuteront, vous traîneront devant les puissants à cause de mon nom et cela vous servira de témoignage – martyr, en effet, veut dire : témoin – ; ne vous demandez pas ce que vous répondrez : Je vous donnerai une Sagesse irrésistible …
Néanmoins, vous serez livrés par vos proches eux-mêmes, ON FERA MOURIR BEAUCOUP D’ENTRE VOUS …
Mais – c’est la conclusion paradoxale – il ne se perdra pas un cheveu de votre tête … car les nouveaux martyrs, en effet, ont la force SURNATURELLE de Samson (dont la force résidait dans sa chevelure.
D’où la conclusion, ascétique et mystique, en tout point digne des Nouveaux Martyrs : possédez vos âmes PAR LA PATIENCE ;
QU’A L’EXEMPLE DES INOUBLIABLES NOUVEAUX MARTYRS DE LA RUSSIE, LA PATIENCE DIVINE SOIT EN NOUS !
AMIN
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SERMON du 36-e DIMANCHE après PENTECÔTE
Saint Antoine le Grand
Matines: Marc XVI, 9-20
Liturgie : I Tim. I, 15-17 ; Luc XVIII, 35-43
Hébr. XIII, 17-21 ; Luc VI, 17-23
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT
Bien-aimés Frères et Sœurs
I - Nous prendrons pour guide en ce périple d’aujourd’hui parmi les Écritures, l’évangile de Matines qui est le troisième et qui évoque l’incrédulité opposée par les apôtres mêmes aux premiers témoins : Marie-Madeleine, à qui le Seigneur est apparu au matin de la résurrection, raconte aux apôtres, mais on ne la crut pas. Ensuite, ce sont les pèlerins d’Emmaüs qui rapportent ce qui leur est arrivé et qui reviennent tout exprès à Jérusalem : mais on ne les crut pas. Enfin le Seigneur Lui-même apparaît aux onze, Il leur reproche la dureté de leur cœur et leur donne mission de prêcher l’évangile, mais Il ajoute explicitement : Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné.
La foi conditionne le salut.
Christ évoque ensuite les miracles qui accompagneront la prédication de l’évangile. Marc évoque tout à la file l’Ascension et les fruits miraculeux de la prédication apostolique … Mais dans cet enseignement fondamental de l’évangile de Matines, en quelque sorte, tout est dit.
II – La péricope évangélique du 36-e Dimanche en est l’illustration. Un aveugle de naissance entend un bruit de foule, il s’informe, on lui dit de Qui il s’agit et il se mit à crier : Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! On veut le faire taire, il crie de plus belle … Jésus commande qu’on le lui amène. Le dialogue est d’une sobriété extrême : - « Que veux-tu ? » - « Que je recouvre la vue ! » - « Recouvre la vue ! Ta foi t’a sauvé ».
Jésus, dit l’apôtre Paul dans l’Épître à Timothée, est venu au monde pour sauver les pécheurs, mais, ajoute-t-il, j’ai obtenu miséricorde pour servir de modèle à ceux qui croiront en Lui pour obtenir la vie éternelle.
Les miracles – comme la guérison de l’aveugle-né – peuvent accompagner l’évangélisation apostolique, mais le but ultime n’est pas la guérison d’une maladie ou infirmité terrestre, mais l’obtention de la Vie Éternelle dont la condition est la foi.
III – Les chrétiens rassemblés en une communauté qui n’est autre que l’Église ont évidemment des guides et des supérieurs. Priez pour nous ! dit en leur nom à tous l’apôtre Paul et que, en retour, le Dieu de paix vous rende accomplis en toutes les bonnes œuvres, faisant tout ce qui Lui est agréable par Jésus-Christ, auquel soit la gloire dans les siècles des siècles.
Effectivement, la péricope évangélique de la fête de saint Antoine le Grand dont nous faisons mémoire en ce jour, nous montre une grande multitude de gens venus dans la plaine pour L’entendre et être guéris de leurs maladies. Tous s’approchaient le plus possible parce qu’une force venait de Jésus et les guérissait tous. C’est en somme le miracle de l’aveugle que nous avons vu précédemment multiplié par le coefficient d’une grande foule.
Mais ici le Seigneur transcende ces souffrances et ces guérisons humaines et donne, dans la perspective du Salut la véritable dimension de TOUTES les épreuves humaines. C’est les béatitudes dans la révélation propre à Luc : Bienheureux vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous, Bienheureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés, Bienheureux vous qui pleurez maintenant car vous serez consolés, Bienheureux serez-vous quand vous serez rejetés, insultés, retranchés, maudits à cause du Fils de l’Homme. Réjouissez vous en ce temps-là et tressaillez d’allégresse car votre récompense sera grande dans le ciel !
QU’A TRAVERS TOUTES NOS ÉPREUVES ET NOS MISÈRES NOUS AYONS TOUJOURS PRÉSENTES EN NOUS LES BÉATITUDES DE NOTRE-SEIGNEUR !
AMIN
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