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3 ° Dimanche du Carême – Vénération de la Croix
Devant nous est exposée la Croix du Christ. Mais sur le Golgotha il y avait encore, nous le savons, deux autres croix : le Christ était au milieu et de chaque côté deux brigands étaient crucifiés. Le Christ sur la Croix accomplissait Son Sacrifice Rédempteur pour le monde entier. Mais qu’est-ce qui avait amené ces deux brigands sur leur croix ? C’était leurs crimes qui les avaient amenés à être crucifiés. Mais pourquoi étaient-ils devenus brigands ? Il fut un temps, pourtant, où eux aussi étaient de petits enfants innocents, peut-être même étaient-ils des camarades de jeux. C’était une période lumineuse de leur jeunesse. Et puis … ils ont éprouvé, comme chacun de nous, la pression de deux forces contraires qui exerçaient leur influence sur eux : une influence bonne et une mauvaise. Et leur volonté était soumise tantôt à l’une et tantôt à l’autre, mais rapidement, le mal étant beaucoup plus séduisant, ils se sont mis à suivre de plus en plus l’influence mauvaise. Dans un premier temps ils éprouvaient des remords de conscience, mais peu à peu leur conscience s’endurcit et cessa de les faire souffrir. Alors, ils prirent entièrement, sans la moindre hésitation, le parti du mal, d’abord concernant leur volonté et leurs sentiments, puis ils vinrent à accomplir ouvertement des crimes qui les amenèrent à la croix et à la mort en croix. Et ils étaient là, en train d’agoniser lentement. Non seulement les heures de leur vie, mais les minutes, étaient comptées. Le Seigneur sur Sa Croix agonisait au milieu d’eux et l’un des brigands L’insultait, alors que l’autre, au contraire s’efforçait de le calmer et de lui faire entendre raison, et il s’adressa au Christ : « Souviens-Toi de moi, Seigneur, lorsque Tu entreras dans Ton Royaume », et Jésus lui répondit : « Je te le dis en vérité : aujourd’hui-même tu seras avec Moi au Paradis ».
Le Christ mourut le premier, puis moururent les deux brigands. La grimace du blasphème s’était figée sur le visage de celui qui invectivait le Christ et seul un rire diabolique ébranlait le ciel au-dessus de sa croix. Ce rire était terrifiant et triomphant à la fois, il signait une victoire définitive de cette force maligne sur l’âme de ce brigand. Alors qu’au-dessus de la croix de celui qui s’était repenti régnait un silence solennel et une sorte de lueur joyeuse. Son âme pure, lumineuse, lavée par les souffrances et le repentir entrait au Paradis. L’assemblée des anges regardait avec joie et stupeur cette toute première âme entrant au Paradis, cette âme du tout premier saint du Nouveau Testament lavée par le Sang du Christ.
Et nous sommes réunis ici devant la Croix de notre Seigneur. Aux yeux du jugement des hommes nous ne sommes ni criminels, ni brigands. Mais notre situation est-elle aussi favorable face au jugement de Dieu ? Non. Tous, autant que nous sommes, nous enfreignons les commandements Divins et donc, nous sommes des criminels. Et si jusqu’à présent nous n’avons pas accompli de crimes manifestes, ce n’est que du fait que la Grâce Divine et et nos Anges gardiens nous en ont préservé, en revanche, si nous avions été livrés à nous-mêmes, – Dieu seul, ainsi que notre conscience, savent ce qu’il pourrait nous arriver, et ce qu’il nous arrivera assurément si Dieu nous abandonne. Scrutons honnêtement notre conscience, interrogeons-la, et elle nous dira certainement qu’aux yeux de Dieu nous ne sommes pas meilleurs que ce brigand, et peut-être même pires. Mais les souffrances que le Bon Larron a enduré sur sa croix l’ont aidé dans son salut. Et nous … qu’est-ce qui pourra nous permettre de racheter nos fautes ? Lui, était un brigand raisonnable, et nous … Nous vivons et imaginons qu’il en sera toujours ainsi et pourtant, nos années, nos mois, nos semaines, et peut-être même nos jours et nos heures sont comptés. Saurons-nous trouver en nous au moment ultime ce repentir que lui a connu ? Et si au dernier moment ce n’est pas le repentir que nous ressentirons, mais un sentiment contraire ? Que le Seigneur nous en préserve ! Faisons en sorte qu’approchant maintenant de cette Croix et nous prosternant devant elle, nous disions avec le Bon Larron : « Souviens-Toi de moi, Seigneur, dans Ton Royaume » ! Pensons que peut-être cette occasion ne se présentera plus à nous. Profitons donc de cet instant que nous donne le Seigneur. Devant Ta Croix, Seigneur, nous nous prosternons et nous glorifions Ta sainte Résurrection.Amen.
Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/
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3‑я Неделя Великого Поста, Крестопоклонная
Перед нами Крестъ. Это Крестъ Христовъ. Но на Голгофе было еще два креста: Христосъ посредине, а по обеим сторонам были распяты два разбойника. Христосъ на Кресте совершал Искупительную Жертву за весь мiръ. А что же привело сораспятых с Ним на эти кресты ? Их преступления, ведь они были разбойниками. Что же их сделало разбойниками? Когда-то ведь и они были невинными детьми и, может быть, даже играли вместе. Это была светлая пора детства. А потом… они ощутили, как и каждый из нас, как бы две противоположных силы, влияющих на них: добрую и злую. И их воле приходилось склоняться то на одну, то на другую сторону. Сначала они колебались, но потом, т. к. зло казалось более соблазнительным, они всё чаще и чаще стали соглашаться со злом. Сначала совесть укоряла их, а потом она огрубела и перестала их мучить. И тогда они уже всецело, без оглядки, стали на сторону зла сначала в области воли и чувства, а затем пошли и на открытые преступления, что и довело их до этих крестов, до казни. И вот оба они умирали. Не только часы, даже минуты их были сочтены. А Господь между ними умирал на Своем Кресте. Один из повешанных злодеев злословил Его. Другой же напротив унимал хулителя и сказал Иисусу: “Помяни меня, Господи, когда приидеши во Царствие Твое!” И сказал ему Иисусъ: “Истинно говорю тебе: ныне же будешь со Мною в раю.”
Христосъ умер первым, а потом и два разбойника. У того, который поносил Господа, так и застыла гримаса хулы на лице, и только хохот Мефистофеля потрясал воздух над его крестом. Хохот этот был страшный и торжествующий. Да, это была окончательная победа злой силы над этой душой. А над крестом покаявшегося разбойника была торжественная тишина и как бы какое-то радостное сияние. А душа его в это время, светлая, чистая, омытая страданьями и покаянием, вступала в Рай. И Ангельские лики с радостью и изумлением смотрели на эту первую душу, входящую в Рай, на эту душу первого святого Нового Завета, омытую кровью Христовой, душу разбойника.
Вот и мы с вами собрались здесь в храме перед Крестом Христовым. В глазах суда человеческого мы не преступники и не разбойники. Но так ли всё у нас благополучно перед Судом Божьим? Нет. Все мы преступали и преступаем заповеди Божьи. А раз так, – значит и мы преступники. Если мы до сих пор не совершали явных преступлений, – это только Благодать Божья, Ангелы хранители не допускали нас, а предоставленные самим себе, – один Богъ да наша совесть знают, чтобы с нами могло быть, да еще и может быть, если Богъ нас оставит. Давайте честно проверим свою совесть, спросим ее, и она вероятно нам ответит, что мы, по Суду Божью, не лучше того благоразумного разбойника, а, может быть, и хуже его. Одни его страдания на кресте сколько могли искупить. А мы… чем мы можем искупить? Он был разбойником благоразумным, а мы… Вот мы так живем и думаем, что будем так жить и жить. А ведь наши годы, месяцы, недели… а, может быть и дни, даже часы сочтены. Да и будет ли у нас в последний момент то покаяние, которое было у него ? А вдруг наступит другое состояние, противное тому. Да сохранит нас Господь! Давайте вот сейчас, подходя и прикладываясь ко Кресту, скажем с благоразумным разбойником : Помяни мя, Господи, во Царствии Твоем ! Ведь, может быть, другой минуты у нас не будет. Воспользуемся же этой минутой, которую дает нам Господь. Кресту Твоему покланяемся, Владыко, и святое Воскресение Твое славим. Аминь.
Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/
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Dimanche du Pardon
Matthieu VI, 14-21
« Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père Céleste vous pardonnera aussi ». Cette pensée est exprimée de façon claire et définitive. La journée d’aujourd’hui est tout spécialement consacrée au pardon et à la réconciliation des uns avec les autres.
Demander pardon n’est pas chose facile. L’on dit souvent : "pardon", "excusez" lorsque par inadvertance on marche sur le pied de quelqu’un ou que, sans le vouloir, on lui a bloqué la route. Ce n’est pas de cela dont on parle ici, mais de cet état d’âme dont il est question dans l’Évangile lorsque une personne dit à une autre : « Je me repens » /Luc 17, 4/. Demander pardon de la sorte, n’est pas chose facile : cela demande un effort et un sacrifice. Il faut arracher de son cœur un sentiment de séparation, de froideur, d’intransigeance et d’irréconciliabilité. Il n’est pas facile de demander pardon, car un petit démon d’amour-propre, d’orgueil et d’ambition loge en nous. Et ce sont précisément ces sentiments-là qu’il est nécessaire de chasser soigneusement et sans relâche hors de soi. Il faut les arracher de notre cœur. Ce n’est pas une formalité, mais un exploit spirituel de repentance et de réconciliation. Ceux qui n’ont pas laissé croître en leur cœur ce terrible serpent qu’est l’orgueil n’éprouvent pas de peine à demander pardon. Les gens qui ont un cœur bon y sont toujours prêts. Il y avait avant une coutume voulant que lorsque le prêtre disait « Les choses saintes aux saints ! » les fidèles s’adressaient les uns aux autres en disant : « Pardonnez-moi, pères et frères, si j’ai péché ce jour en parole ou en acte » et ils s’inclinaient de part et d’autre. Mais pour quelle raison cette coutume est-elle si difficile à accomplir pour une personne instruite et éclairée ? Du fait de son orgueil personnel, du fait que chacun d’eux se trouve sous l’emprise d’influences non orthodoxes, non religieuses, non chrétiennes. Alors que les gens simples qui sont libres de ces influences, n’éprouvent aucune peine à se réconcilier et à demander pardon.
Si nous parvenons à crucifier notre orgueil, alors la grâce viendra en nous et si même par la suite nous venons à nous disputer à nouveau, ce ne sera pas alors avec autant d’intensité et notre âme sera beaucoup moins envahie par la colère et la méchanceté. Demander pardon est un sentiment et un état d’esprit salutaire.
Faites avant tout la paix avec vos proches, avec lesquels il y a toujours plus de motifs de fâcheries. Celui qui aura pris l’habitude de demander pardon, mourra assurément après avoir fait pénitence et s’être réconcilié avec ses proches.
L’orgueil, la rancœur, la froideur, la vanité tout cela ne sont que des mauvaises herbes qu’il convient d’éliminer soigneusement en s’efforçant de les arracher avec la racine, afin qu’elles ne poussent à nouveau et ne viennent étouffer et détruire les bonnes céréales.
Hâtez-vous de demander pardon sans chercher à savoir qui a tort et qui a raison. Si l’on vous demandait de vous auto-flageller, votre hésitation serait compréhensible. Alors que là, la recherche de la paix sera immédiatement suivie d'un sentiment gratifiant de réconciliation.
Que le Seigneur nous juge dignes de mener ce bon combat.
Frères et sœurs pardonnez-moi si j’ai péché en parole ou en action. Amen.
Saint Métropolite ANTOINE
Прощеное Воскресенье
Мф. 6, 14-21
“Если вы будете прощать людям согрешения их, то простит и вам Отец ваш Небесный”. Мысль высказана определенно и законченно. Сегодняшний день особо посвящен прощению и примирению друг с другом.
Просить прощения не так легко. Часто говорят : “простите”, “извините”, когда нечаянно наступают вам на ногу или нечаянно загородили дорогу. Но мы не об этом говорим, а о том настроении, о котором говорится в Евангелии, когда один человек говорит другому : “каюсь” (Лк. 17,4). Так просить прощения – не легко : это труд и жертва. Надо вырвать из сердца дурное чувство отделенности, охлажденности и непримиренности. Просить прощения не легко потому, что упорно сидит в нас бесенок самолюбия, гордости и амбиции. Вот эти чувства и надо тщательно и упорно изгонять. Их надо вырвать из сердца. Это не формальность, а подвиг покаяния и примирения. Люди, не пригревшие в своем сердце страшной змеи гордости, легко просят прощения. Добрые люди всегда готовы к этому и был обычай, когда священник скажет “Святая Святым,” обращаться друг ко другу со словами : “Простите меня, отцы и братья, если согрешил во дни сем словом или делом”, и кланяться на обе стороны. Но почему так трудно исполнить этот обычай образованному человеку ? Из-за его самолюбия, из-за того, что почти каждый из них находится под влиянием не православных, не церковных, не христианских настроений. Простые люди, свободные от последних, легко примиряются и просят прощения.
Когда кто распнет свою гордость, то его посетит благодать и если даже он потом снова поссорится, то не так сильно, а на половину меньше душой его овладеет зло. Просьба о прощении – настроение спасительное.
Особенно миритесь с домашними, для ссоры с которыми было больше причин или поводов. Кто привык просить прощения – умрет после покаяния и примирения.
Самолюбие, ожесточенность, отдаленность, гордость – все это сорная трава, которую надо тщательно выпалывать, стараясь вырвать ее с корнем, иначе она снова прорастет и заглушит и погубит добрые злаки.
Спешите просить прощения, не разбирая кто прав и кто виноват. Если бы от вас просили подвига самобичевания, то понятно если бы вы заколебались. Тут же за делом мира, тотчас последует отрадное чувство примирения.
Да удостоит нас Господь подвизаться в семь подвиге.
Простите мя, отцы и братия, если согрешил словом или делом. Аминь.
св. Митрополитъ АНТОНIЙ
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« Sur les fleuves de Babylone »
Plus nous nous rapprochons du Grand-Carême, plus nous entendons des prières particulières par lesquelles l’Église nous prépare à ce temps carémique de prière, de jeûne et de pénitence.
Le dimanche du Publicain et du Parisien, l’Église a entonné ce chant de pénitence «Ouvre-moi les portes de la pénitence, ô Donateur de vie», et ce dimanche du Fils prodigue s'ajoute une nouvelle prière que nous avons entendue aujourd'hui. C'est un des psaumes de David qui commence par ces paroles : «Sur les bords des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion» /Ps. 136, 1/.
Ce psaume nous remet en mémoire un moment précis de l'histoire sainte que l'on découvre dans les paroles suivantes : «Souviens-toi, Seigneur, des fils d'Edom, qui disaient au jour de la ruine de Jérusalem : détruisez, détruisez-la jusqu'à ses fondements» /ibid., 7/. Ces paroles nous rappellent la tragédie vécue par le peuple d'Israël lorsque la ville de Jérusalem fut détruite par son conquérant – le roi de Babylone Nabuchodonosor et que le peuple d'Israël fut relégué en captivité sur les rives lointaines des fleuves babyloniens.
S'apprêtant à affronter et à repousser son conquérant, Israël s'assura de l'aide de son peuple-frère des Iduméens, descendants d'Esaüe, appelés «fils d'Edom». Ils avaient promis leur alliance au peuple juif, leur aide et leur soutien. Et ce psaume parle de leur trahison perfide, raconte quels traîtres furent ces «fils d'Edom au jour de Jérusalem», en ce jour si terrible, gravé dans la mémoire de Jérusalem, lorsque des ennemis cruels et sans-pitié détruisaient la ville sainte et que «les fils d'Edom» au lieu de l'aide promise, clamaient : «Détruisez, détruisez-la jusqu'à ses fondements» ...
Devant qui dorénavant pouvaient se plaindre le peuple juif vaincu ? Le peuple vaincu d'Israël n'avait plus personne à qui s'adresser pour demander de l'aide. Et voilà qu'il s'adresse à Dieu : «Souviens-toi, Seigneur, des fils d'Edom le jour de Jérusalem», n'oublie pas, Seigneur, dans Ta justice ce jour terrible de Jérusalem, où ceux qui avaient promis d'être nos alliés ont accompli cette horrible trahison …
Toutefois le sens essentiel de ce chant «Sur les bords des fleuves de Babylone» n'est évidemment pas, pour nous chrétiens, dans cet aspect historique. Ce psaume nous apprend que les Juifs durant leur captivité à Babylone ont appris à aimer leur patrimoine sacré, à le préserver. Les oppresseurs cruels leur disaient : «Chantez-nous un cantique de Sion», et ils leur répondaient : «Comment chanterions-nous un cantique du Seigneur sur une terre étrangère?» /ibid., 3-4/.
Et bien nous, qui avons également vogué sur de nombreux fleuves loin de notre terre natale, nous devrions prendre exemple sur le peuple juif et devrions apprendre à aimer comme il le fit dans la captivité de Babylone à préserver notre patrimoine sacré, à le respecter, à le chérir.
Mais le sens spirituel de ce psaume nous a été donné par notre grand starets Ambroise d’Optino conformément aux écrits patristiques. Dans une de ses lettres édifiantes, s'adressant à lui-même, il dit : «Fille de Babylone, toi ma chair maudite, quand apprendrai-je à briser tes enfants impies sur le roc de la foi?». Lorsque le péché est tout juste apparu dans notre âme, mais ne s'en est pas encore rendu maître, les saints Pères l'appellent justement «enfant impie», cela veut dire que c'est lorsque la tentation du péché pointe dans notre âme que nous pouvons et nous devons le vaincre. Si nous retenons en notre âme et notre esprit cette chose qui nous tente et nous séduit, si nous lui prêtons attention, elle devient alors de plus en plus aiguë et attirante, et plus elle reste en notre âme, plus elle sera difficile à vaincre. C'est pourquoi notre grand starets dit qu'il faut «briser ces enfants impies sur le roc de la foi». Il faut lutter contre le péché, le rejeter hors de nous, dès lors qu'il apparaît en notre âme et ne s'en est pas rendu encore maître, tant qu'il est encore faible comme un enfant.
Peut-être avez-vous lu ce récit où un vieux moine apprenait à un jeune novice à lutter contre les péchés et lui disait : «Arrache cet arbrisseau», ce que le novice fit sans peine. «Et maintenant, arrache cet arbre-là», dit le moine. Cet arbre était beaucoup plus gros, plus vieux et le jeune novice l'arracha, mais avec beaucoup de peine. «Et maintenant arrache celui-ci», — dit-il en indiquant un vieux gros chêne, et bien évidemment le novice ne pouvait pas l'arracher. Le starets lui dit alors : «Souviens-toi, il faut lutter contre le péché dès qu'il se manifeste, sinon il se transforme en habitude et il devient très difficile de le vaincre, car imperceptiblement il s'emparera de ton âme et tu ne pourras plus t'en détacher».
Et c'est bien de cette lutte contre le péché dont nous parle ce chant «Sur les fleuves de Babylone» en nous apprenant que la moindre tentation pécheresse qui s'approche de nous doit être brisée sur le roc de la foi pour ne pas lui donner le temps de s'emparer de notre âme. Amen.
Saint Métropolite PHILARÈTE
« На реках Вавилонских »
По мере того, как приближается Великий пост, все больше и больше появляются в богослужении особые молитвословия, которыми Церковь как бы подводит, готовит нас к постному времени молитвы, поста и покаяния.
Когда была неделя Мытаря и Фарисея, Церковь накануне запела песнь покаяния – «Покаяния отверзи ми двери, Жизнодавче», а сегодняв Неделю Блудного Сына мы добавляем новую молитву.Это – один из псалмов псалтири Давидовой, который начинается словами: «На реках вавилонских, тамо седохом и плакахом, внегда помянути нам Сиона» (Пс. 136,1).
Прежде всего, в этом псалме вспоминается определенный момент из священной истории, на который указывают слова, взятые из него: «Помяни, Господи, сыны эдомские, в день Иерусалимль глаголющие: истощайте, истощайте до оснований его» (Пс. 136,7). Эти слова указывают на ту трагедию, которую пережил народ израильский тогда, когда город Иерусалим был разрушен завоевателями – Вавилонским царем Навуходоносором, а народ израильский был отведен в плен к далеким рекам вавилонским.
Готовясь встретить и отразить завоевателя, Израиль заручился помощью родственного ему племени идумеев, потомков Исава, «сынов эдомских». Они обещали иудейскому народу союз, помощь и поддержку. И вот, в этом псалме указывается, как вероломно они изменили, какими предателями оказались эти « сыны эдома в день Иерусалима» – в тот страшный день, который был так памятен Иерусалиму, – когда враги, жестокие и беспощадные, разрушали священный город, а «сыны эдома», вместо обещанной помощи, кричали: «Истощайте, истощайте до оснований его» , т.е. разрушайте его до самого основания ...
Кому же было потом пожаловаться побежденным израильтянам? Кому могли они поведать свою скорбь и страдание? Не у кого было искать защиты и помощи побежденным израильтянам. И вот, ко Господу они обращаются, говоря: «Помяни, Господи, сыны эдомские в день Иерусалимль» – не забудь, Господи, в Твоем правосудии этого страшного дня Иерусалима, когда такое ужасное предательство осуществили те, кто обещали быть нашими союзниками ...
Но конечно, основной смысл песнопения «На реках Вавилонских», применительно к нам христианам, не в этом только историческом моменте. Нам этот псалом напоминает о том, как евреи в плену вавилонском научились любить свои святыни, дорожить ими и беречь их. Жестокие завоеватели говорили им: «Воспойте нам от песней Сионских», а они отвечали: «Како воспоем песнь Господню на земли чуждей?» (Пс. 136, 3-4).
Так, вот и нам, которые побывали на многих реках вдали от своего отечества, надлежало бы взять пример с еврейского народа, как он научился в плену вавилонском беречь свои святыни, почитать их и дорожить ими.
Но основной, духовный смысл этого псалма был объяснен, в согласии с другими св. отцами, великим старцем Амвросием. В одном из своих наставительных писем о. Амвросий, обращаясь к себе самому, говорит: «Дщи вавилоня, плоть моя окаянная, когда же я научусь разбивать греховных младенцев твоих о камень веры?» Когда грех еще только обозначился в душе человека, но еще не овладел ею, св. отцы называют его «греховным младенцем». Это значит, что когда только соблазн греха появляется в душе, то человек может победить этот соблазн, именно тогда и нужно отразить его. Если человек задерживает соблазняющий его предмет в душе и в мысли, останавливая на нем свое внимание, то он с каждым моментом становится острее и притягательнее, и чем дольше остается в душе, тем труднее его преодолеть. Вот почему и говорит великий старец, что нужно «греховных младенцев разбивать о камень веры», и бороться с грехом, выбрасывая его вон – тогда, когда он появился в душе, но еще слаб, как младенец, и еще душою не овладел.
Вероятно, многие из вас читали как один мудрый старец учил своего ученика, молодого послушника, бороться с грехами и говорил ему: «Чадо, вырви это деревцо». Оно только что начало расти, и тот без труда это сделал. «Теперь вырви вот это», сказал старец. Другое дерево было гораздо толще и послушник вырвал его,нос большим трудом. «А теперь вырви вот это», – и старец показал на толстое старое дерево. Конечно, ученик ничего тут сделать не мог. А старец и говорит: «Помни, с грехом надо бороться в самом начале иначе он обратится в привычку и тогда будет трудно одолеть его, а дальше он может так овладеть душою, что она уже совершенно будет не в силах от него оторваться».
И вот об этом подвиге борьбы с грехом и говорит нам песнопение «На реках вавилонских», научая нас тому, что нужно всякий греховный соблазн, который приближается к нам, сразу же, как только он появится, разбивать о камень веры, не допуская его овладеть душою. Аминь.
Св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ
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Dimanche du Jugement Dernier
L’évocation du Jugement Dernier suscite chez la majorité des gens un sentiment de profond accablement, même parmi ceux qui prient Dieu et se soucient du salut de leur âme. Ils ont toujours l’impression que les paroles d’encouragement adressées aux justes ne se rapportent pas vraiment à leur propre âme qui serait plutôt concernée par les menaces faites aux pécheurs.
Il n’en était pas de même chez les chrétiens des premiers temps qui attendaient avec une joie lumineuse le Second Avènement et clamaient au Seigneur : « Viens, Seigneur Jésus » . Cela signifierait-il qu’ils ne se considéraient pas pécheurs ? Ils se considéraient bien évidemment pécheurs, mais leur foi profonde en la Miséricorde Divine, et leur certitude de la victoire finale du Christ sur le monde, étaient à ce point fortes qu’ils gardaient constamment en eux la contemplation de Sa victoire future, raison pour laquelle ils voyaient cet avenir comme une chose lumineuse et joyeuse où le Christ Sauveur viendrait essuyer la moindre larme du visage des hommes.
Et il en était de même à l’époque vétérotestamentaire, alors que la Révélation Divine parfaite n’avait pas encore été donnée aux hommes, que le voile mystérieux de l’avenir de l’humanité n’était encore qu’à peine entrouvert pour les justes, et que sur la majorité des hommes régnaient sans partage le péché, la douleur et le mensonge – néanmoins, du temps de l’Ancien Testament l’attente des fins dernières inspirait aux justes un espoir et des sentiments joyeux. Pourquoi donc aujourd’hui, alors que le Saint Évangile est ouvert devant nous, ce sont des images de tristesse et douleur et non de joie qu’évoque en nous la révélation du destin futur du monde et des hommes.
Évidemment, l’humilité chrétienne doit nous porter à considérer notre constante transgression des Commandements Divins et doit faire naître en nous des remords de conscience. Toutefois, pourquoi le sort des pécheurs condamnés éclipse en quelque sorte à nos yeux la vision de la Miséricorde Divine, et que le paradis lumineux promis aux justes ne nous semble plus devoir être notre lot, mais une chose étrangère à nous ? Certes, cela vient du fait que nous nous considérons plus proches de ceux qui se tiennent à la gauche de Celui qui présidera le Jugement du genre humain, plutôt que parmi ceux qui sont à Sa droite. Nous ne mettons pas en doute la vérité des paroles Divines qui seront adressées aux justes, mais d’une certaine façon cet espoir lumineux de pardon de nos âmes par le Christ s’imprime moins en nous que la condamnation formulée par le Juge Éternel à l’encontre des pécheurs condamnés.
Voilà pourquoi même les croyants évitent d’aborder la question du Jugement Divin et même de l’issue de notre vie mortelle. Hélas, ce n’est pas pour des raisons d’humilité, mais une sorte de détachement de notre cœur et de toute notre vie du Christ Miséricordieux et de Sa Providence. Nous ne prêtons pas suffisamment d’intérêt à la lutte que mène le Christ contre notre ennemi invisible, cette même lutte à laquelle les Saintes Écritures nous appellent sans cesse, tout en nous reprochant notre paresse dans ce combat. Si nous luttions, les séductions de ce monde ne nous apparaîtraient pas aussi attractives et merveilleuses, mais tout au contraire de telles pensées susciteraient en nous le dégoûtet nous élèverions vers Dieu cette prière : « Détourne ta face de mes péchés et efface toutes mes iniquités » puis : « Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, et renouvelle en ma poitrine un esprit droit » /Ps. 50, 11-12/.
Mais cette prière les gens ne l’entendent pas, ne la voient pas et elle n’atteint pas leur conscience qui s’endurcit peu à peu et finit par être totalement incapable de repentance, et de ce fait se prive de l’espoir du salut. C’est en ce sens que l’on dit qu’il n’est pas de pénitence en enfer. Et ce n’est pas parce que le Juste Juge refuserait d’entendre les clameurs des pécheurs, mais parce que l’âme définitivement endurcie du pécheur en serait venue à être totalement privée du sentiment de repentance. Que le Seigneur nous préserve d’un tel état !
Évidemment, ce n’est pas de façon soudaine que l’âme se retrouve dans cet état, mais c’est progressivement que des boucles et des nœuds l’entourent jusqu’à l’enserrer définitivement, de sorte qu’il n’est plus possible de les dénouer, car à force de s’être soumise à ces liens, l’âme elle-même ne souhaite plus s’en libérer, alors que les souffrances dues à tous les péchés commis ne font qu’accroître en elle le ressentiment, la colère et le regret.
Ainsi, tant qu’il en est encore temps, tant que l’âme ressent encore de temps à autre des élans de remords, que Dieu nous préserve de cet entêtement àvouloirfaire le mal et nous préserve de la fausse honte qui amène des insensés à repousser la Voix qui nous appelle à la repentance, car cette Voix se fera entendre de plus en plus rarement et faiblement en notre cœur avant de s’éteindre définitivement. Que le Seigneur nous garde d’une telle dureté de cœur !
Saint Métropolite ANTOINE /Khrapovitsky/
Неделя о Страшном Суде
Мысль о Страшном Суде на большинство людей производит удручающее впечатление, даже на тех, которые и Богу молятся и о спасении души своей размышляют. Им все кажется, что приветственные слова праведникам мало имеют отношения к их душе, более подлежащей прещению, изреченному на грешных.
Не так было у древних христиан, которые со светлою радостью ожидали Второго Пришествия и отвечали на слова Господни: “Ей гряди, Господи Иисусе”. Что же разве древние христиане не считали себя грешниками ? Да, конечно, считали, но их уверенность в Божественном милосердии и в окончательной победе Христа над мiром была так сильна, что они как бы глаз не отрывали от созерцания будущей победы Его и потому представляли это самое будущее, как нечто светлое и радостное, когда Христосъ Спаситель отрет всякую слезу от лица человеческого.
Подобное не чуждо было и Ветхому Завету. когда люди не получили еще полного откровения Божьего, когда таинственная завеса будущего только немного была приоткрыта для праведников, а перед большинством людей безраздельно господствовал грех, горе и неправда, и тогда ожидание конечной судьбы мiра и человека внушало древним праведникам надежды благие и чувства радостные, то почему же теперь, когда перед нами раскрыто св. Евангелие, все-таки более печальные, а не радостные картины предъявляет нам раскрытие будущих судеб мiра и человечества.
Конечно, христианское смирение должно указывать нам на наше постоянное отступление от Заповедей Божиих и пробуждать у нас укоры совести. Однако, почему же участь осужденных грешников как бы несколько затмевает пред нами картину Божественного Милосердия, и светлый рай, обещанный праведникамипредставляется нам уже не нашим достоянием, а чем-то чужим? Конечно, это по той причине, что мы в сердце своем чувствуем себя ближе к этой левой стороне предстоящего на суде рода человеческого, нежели к правой. Мы не сомневаемся в истинности Божественных слов, которые будут обращены к праведникам, но как-то эта светлая надежда о помиловании Христом наших душ менее отчетливо запечатлевается в нашей душе, чем прещение Вечного Судии, направленное к осужденным грешникам.
Вот почему люди, даже верующие, стараются избегать беседы о Суде Божием и даже исходе нашей смертной жизни. Увы! не смиренномудрие тому причиной, а некая безотрадная оторванность нашего сердца и всей нашей жизни от Милосердного Христа и Его Промысла. Мы мало принимаем к сердцу постоянную борьбу Христа с нашим невидимым врагом, ту борьбу, к которой нас постоянно призывает Писание, укоряя нас за ленивое участие в этой борьбе. Вместе с этим и прельщения мiра не казались бы нам столь заманчивыми и прекрасными, но напротив подобные мысли возбуждали бы в нас отвращение, и мы с сугубым усердием взывали бы к Богу: “Отврати лице Твое от грех моих и вся беззакония моя очисти” и далее: “Сердце чисто созижди во мне, Боже, и дух прав обнови во утробе моей” (Пс 50, 11-12).
Это молитвенное прошение люди пропускают мимо ушей, глаз, и мимо своей совести, которая постепенно ожесточается и, наконец, доходит да полной неспособности покаяться и умилиться и тем лишает себя надежды на спасение. В этом смысле и говорится, что в аде нет покаяния. И это не потому, что Праведный Судия не хочет слышать покаянного вопля грешников, а потому, что ожесточившаяся до конца душа грешника совершенно лишилась покаянного чувства. Да избавит нас Господь от такого состояния!
Конечно, последнее овладевает душою не сразу, а постепенно, заматывая ее все более в нравственные петли и узлы, пока не наденет на нее так называемой мертвой петли, которую развязать уже невозможно потому, что подвергшаяся ее узам душа сама не желает освобождения, а ее страдания от содеянных грехов только умножают в ней досаду, злобу и ропот.
Итак, пока не поздно, пока хотя временами душа чувствует приливы раскаяния, то да сохранит нас Бог от злобного упорства и ложного стыда, ради которого безумные люди отвергают призывающий Голос покаяния, ибо он будет раздаваться все реже и слабее в нашем сердце, пока совершенно не умолкнет. Да избавит нас Господь от столикого жестокосердия !
Св. Митрополитъ АНТОНIЙ /Храповичцкiй/
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Dimanche du démoniaque Gadarénien
Luc 8, 26-39
« L’homme de qui étaient sortis les démons Lui demandait la permission de rester avec Lui », mais Jésus le renvoya en disant : « Retourne dans ta maison et dis ce que Dieu t’a fait. Il s’en alla et publia par toute la ville tout ce que Jésus avait fait pour lui ».
C’est sur ces mots, chers frères et sœurs que s’achève l’Évangile d’aujourd’hui. Le Seigneur demande à celui qui a été guéri de raconter à la toute la population des Gadaréniens le mystère de sa guérison. Et c’est ce qu’il fit, toutefois l’Évangile ne nous rapporte pas ses propos. Mais nous pouvons parfaitement imaginer ce qu’il a pu dire et ce qu’il a très certainement dit : « Vous, Gadaréniens, vous me connaissez depuis mon enfance. Je suis né parmi vous dans ce pays où règne l’iniquité et vous avez vu ce qui est arrivé. Vous ne viviez pas selon la loi que le Seigneur vous avait donnée, mais vous viviez selon votre iniquité. Courant après la richesse et le confort, vous n’hésitiez pas à pratiquer des activités pécheresses, qui ne sauraient être bénies par le Seigneur. Vous éleviez des porcs, vous en aviez des troupeaux entiers et pourtant, selon la loi, ce sont des animaux impurs. Et le Seigneur vous a punis vous livrant au pouvoir des démons. Et par la providence divine toute cette force démoniaque s’est installée en moi seul. En quelque sorte, je portais tout le poids de votre châtiment. D’homme je me suis transformé en animal. Je ne pouvais plus vivre dans des maisons, j’habitais dans une grotte, dans le désert, là où l’on enterrait les morts. Vous me mettiez des chaînes et je les déchirais. En moi, il n’y avait pas qu’un seul démon, il y en avait tout une légion, ainsi que vous avez pu le voir lorsque Celui qui m’en a délivré a permis à ces démons d’entrer dans votre troupeau de porcs qui s’est précipité de la falaise dans le lac, où ils se sont tous noyés. Maintenant vous pouvez comprendre pourquoi je vous causais autant de mal et de soucis. Voilà pourquoi je vous haïssais avec tant de hargne, je vous tourmentais et voulais vous détruire. Et maintenant cette force démoniaque est sortie de moi et je vous prie de me pardonner, maintenant je vous aime comme un frère. Je veux être votre concitoyen. Combien je suis reconnaissant à Celui qui m’a libéré, – Lui – mon Sauveur, Il est mon Dieu ! Et je vous appelle tous à aller vers Lui ! Vous tous, qui aujourd’hui versez des larmes – allez vers Lui. Il essuiera vos larmes. Il vous accordera ce qu’aucune richesse de ce monde ne peut vous donner ».
Voilà ce que devait dire aux Gadaréniens cet ancien possédé. Et il pourrait nous dire, à nous, la même chose. Et cela ne devrait pas nous étonner, car le même mal règne aujourd’hui autour de nous. Chaque article de journal nous rapporte des horreurs telles qu’il n’est pas possible de les expliquer sans admettre qu’elles puissent avoir lieu sans la présence d’une force maligne. Et dans cet environnement de cauchemar, on peut entendre la voix de cet homme guéri par le Christ : « En mon âme règnent la paix et le silence. Ils m’ont été donnés par le Christ. Il vous accordera la même chose. Allez vers Lui sans tarder. Mon cœur est empli de componction ». Mais notre esprit sceptique interroge : « Est-ce bien ainsi ? Admettons-le, mais cet état de componction durera-t-il ? ». Et la réponse nous l’avons dans la lecture de l’épître de ce jour, où l’apôtre nous dit : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendu à la vie avec le Christ. Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » /Eph. 2, 4-10/.
Ces promesses nous sont données dans le saint Évangile. Nous y voyons également ce que nous devons faire pour les obtenir. Recevons-les avec foi, accomplissons tout ce qui nous est demandé et nous obtiendrons alors la même Grâce, la même paix, la même joie – nous obtiendrons tout ce que ce démoniaque guéri par le Christ a reçu. Alors, ces Paroles du Christ se rapporteront également à nous : « Retourne dans ta maison, et raconte tout ce que Dieu t’a fait ». Amen
Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/
Неделя о Гадаринском бесноватом
«Человек же, из которого вышли бесы, просил Его, чтобы быть с Ним». Но Иисус отпустил его и сказал: «Возвратись в дом твой и расскажи, что сотворил тебе Бог. Он пошел и проповедовал по всему городу, что сотворил ему Иисус».
Так, братья и сестры, заканчивается сегодняшнее благовествование Евангельское, где, как вы слышали, Господь говорит, чтобы исцеленный раскрыл эту тайну его исцеления перед всем народом Гадаринским. Так он и сделал. Евангелие не говорит нам, как он повествовал о том, что с ним произошло. Но по смыслу всего этого повествования Евангельского мы вполне можем себе представить, как он должен был сказать и что он, наверное, и сказал. Он должен был так сказать: «Вы Гадаринцы, знаете меня с самого детства. Я родился среди вас и рос среди вас, среди вашей гадаринской страны, страны беззаконной. Вы видели, что случилось. Ведь вы жили не по закону, который открыл вам Господь, а по вашему беззаконию. Вы, желая богатства и комфорта, занимались греховным промыслом, который не благословлен Господом. Вы разводили свиней, имели целые стада их, а ведь они, по закону, являются нечистыми животными. И Господь наказал вас и предал вас во власть бесовскую. И по непостижимому для нас промыслу Божию, вся эта сила бесовская вселилась в меня одного. Я как бы нес всю вашу кару. Я превратился из человека в зверя. Я не мог жить в домах. Я жил в пустынном месте, в пещере, где хоронили умерших. Вы сковывали меня цепями, и я разрывал их. Во мне был не один бес, а целый легион бесов, как вы реально увидели это, когда Тот, Кто меня исцелил, позволил бесам войти в ваше стадо свиное, и оно бросилось с крутизны в озеро и потонуло. Да, теперь вы реально можете себе представить почему я вам причинил столько зла и беспокойства. Во мне была страшная сила. Бесы завладели всеми моими человеческими страстями и довели их до чудовищного состояния. Вот почему я так дико вас ненавидел, желал вас мучить, уничтожить. И вот теперь эта сила вышла из меня. Я прошу вас простить меня, я теперь люблю вас как брат. Я хочу быть вашим согражданином. И как я благодарен Тому, Кто освободил меня, —Он – Мой Спаситель, Он мой Бог! И вас всех зову к Нему. Всё, что вы ищете: покой, счастье, радость, – все вы найдете в Нем. Все вы, кто слезы льет, – идите к Нему. Он утрет ваши слезы. Он даст вам то, что никакое земное богатство не сможет вам дать.
Вот, что говорил Гадаринцам бывший бесноватый. То же он мог бы сказать и нам. И мы бы не удивились. Ведь и ныне происходит то же самое. Ведь каждая наша газета повествует нам о таких ужасах, которые никто не может объяснить без участия в этих ужасах злой силы. И на фоне этого кошмара так и слышится нам голос этого исцеленного Христом человека: «У меня на душе мир и тишина. Это мне даровал Христос. Он и вам это даст. Спешите к Нему. Мое сердце полно умиления.» А наш скептический ум спросит: «Так ли это? А если и так, то надолго ли хватит этого умиления» ? И тут нам дается ответ в сегодняшнем Апостольском чтении: «Бог, богатый милостью, по Своей великой любви, которою возлюбил нас, и нас, мертвых по преступлении, оживотворил со Христом. Ибо благодатью вы спасены через веру, и сие не от вас, – Божий Дар». – В этих словах Апостола для нас целое откровение. Мы слышали о страданиях бесноватого и как Благодать Божия избавила его от них. Эта же Благодать может сделать то же самое и для нас. А Благодать дается через веру.
Вот нам в Святом Евангелии даны обещания. А также указано, что надо сделать, чтобы их получить. Примем же их с верою, совершим все указанное в нашей жизни и получим ту же Благодать, тот же мир, ту же радость, получим все то, что получил исцеленный Христом бесноватый. Тогда и к нам отнесутся Слова Христа: «Иди в дом твой и поведай, что сотворил с тобою Господь».
Архиепископ АНДРЕЙ /Рымаренко/