24-e DIMANCHE après PENTECÔTE

Liturgie : Eph. VI, 10-17 ; Luc XIII, 10-17

AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,

I « Cet homme était vraiment DIEU », témoignera le centurion de la Crucifixion.

Pour le dire d’une autre manière, la Divinité émanait visiblement de Jésus. D’où le ralliement immédiat des apôtres – il y aura néanmoins parmi eux un traître – d’où aussi les guérisons immédiates, comme celle de cette humble femme pliée en deux depuis dix-huit ans dont parle la péricope propre du 27-e dimanche et qu’une seule phrase de Jésus a guérie !

II – Ceci étant, les apôtres sont convertis dans l’instant – tout comme les malades sont guéris, mais l’existence des apôtres, comme celle de leur divin Maître par les routes de Palestine est loin d’être semée de pétales de roses !

Les oppositions sont immédiates et ne désarment pas. Cette pauvre juive pliée en deux est guérie … Mais c’était le jour du sabbat ! D’où l’indignation et la fureur des pharisiens : « Il y a six jours dans la semaine où vous pouvez faire des miracles » ! Mais il faut respecter le repos absolu du sabbat – et on sait que les Juifs observants, ici même, s’arrangeaient pour avoir, en ce jour, une aide-ménagère chrétienne pour allumer la cuisinière à gaz. « Hypocrites ! leur répond le Christ : vous ne détachez pas votre bœuf ou votre âne le jour du sabbat pour le mener à boire ? »

III – Les apôtres ont eu tout le monde contre eux et les épîtres de ce jour en témoignent. La péricope des Ephésiens prend les choses de très haut. Restez avec le Seigneur et prenez les armes de Dieu pour combattre le diable, car notre adversaire véritable n’est pas, comme en apparence, fait de chair et de sang. C’est le démon sous toutes ses formes et en toutes ses forces ; d’où la belle évocation allégorique : prenez la ceinture de la Vérité, la cuirasse de la Justice, les sandales de l’évangélisation, le bouclier de la Foi, le casque du Salut, et l’épée spirituelle qu’est la Parole de Dieu …

Mais les apôtres n’ont pas contre eux que les païens, les « bonnes gens » parmi les chrétiens aussi ne laissent pas de les critiquer : nous sommes les derniers des derniers, comme le dit l’apôtre, des balayures et le rebut de la terre. « Nous sommes fous à cause du Christ, mais vous – et il s’adresse à des convertis qui sont même les siens – vous êtes sages en Christ. Nous sommes impuissants, continue-t-il dans le même registre, mais vous, vous êtes forts ». Vous êtes honorés, et nous les apôtres – petits ecclésiastiques d’alors … – nous sommes dédaignés. Nous avons faim et soif, nous souffrons du froid, nous travaillons de nos mains … Sommes-nous critiqués, nous bénissons, persécutés nous supportons en silence. On nous insulte et nous prions …

Pour les apôtres, on le voit, les avanies ne venaient pas seulement des ennemis païens. L’hypocrisie et la méchanceté sont partout, frères et sœurs bien-aimés …

Vicissitudes humaines, pourrions-nous dire.

Néanmoins, conclut l’apôtre Paul, je n’écris pas cela pour vous faire de la peine … Vous pouvez avoir bien d’autres supérieurs … Mais vous n’avez qu’un père, car c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ.

En ce jour, bien-aimés Frères et Sœurs, prions de tous notre cœur pour les apôtres et pour tous ceux dont nous avons reçu la Foi !

AMIN

 

 

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