18-e DIMANCHE après PENTECÔTE


Matines : Jean XX, 1-10
Lit
urgie : Gal. II, 16-20 ; Luc VIII, 5-15
Hebr.
XIII, 7-16 ; Jean XVII, 1-13


AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien- aimés Frères et Sœurs


I – L’Évangile de Matines peut être qualifié comme celui de la conversion de saint Jean. Marie-Madeleine vient au sépulcre qu’il faisait encore nuit et elle vit que la pierre avait été ôtée. Elle courut prévenir Pierre et Jean et leur dit : « On a enlevé le corps du Seigneur et nous ne savons pas où on l’a mis ! ». Les deux apôtres courent au Sépulcre. Jean qui était le plus jeune, vit, mais n’entra pas. Pierre entra, vit les bandelettes et, plié à part, le linge du visage.

Alors Jean entra aussi : il vit ET IL CRUT ; car il n’avait pas encore compris ce que dit l’Écriture, qu’il fallait que Jésus RESSUSCITÂT DES MORTS.

C’est proprement la conversion de saint Jean !

II – L’Épître aux Galates développe l’incompatibilité entre la Loi et la Foi : ce n’est pas par la Loi que l’homme est justifié, mais uniquement par la Foi en Jésus-Christ : nous qui sommes nés Juifs, nous sommes venus à Jésus parce que par Lui seul s’accomplit la justification. Si je feins de revenir à la Loi, je montre que je suis moi-même traître et menteur, car, par la Loi même je suis mort à la Loi.

Je suis crucifié avec Christ et je ne vis plus moi-même, mais Christ vit en moi. Si je vis encore dans mon corps mortel, c’est Christ qui vit en moi : je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui S’est donné pour moi.

Aux apparences et aux fausses réalités s’oppose la Vérité qui est elle-même sans commune mesure avec les fantasmes du monde.

III – Après ce que l’Épître comporte de difficile et de traumatisant, l’Évangile paraît nous ramener à une vision plus naturelle. C’est en effet la parabole du semeur.

Un homme sortit pour semer sa semence, or une partie des grains tomba le long du chemin et les oiseaux du ciel s’en nourrirent. Une autre partie tomba sur un endroit pierreux, mais quand elle fut levée, elle sécha car il n’y avait pas d’humidité. Une autre partie tomba parmi les épines et les buissons les étouffèrent. Mais une autre partie tomba dans la bonne terre et elle produisit au centuple.

Les disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole et le Christ répondit – ce qui est en somme le mystère de la prédestination : à vous, il vous est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu. Mais aux autres, il n’est parlé qu’en paraboles afin qu’en voyant ils ne voient point et qu’en entendant, ils ne comprennent point.

Redoutable mystère du destin des hommes !

Mais aux apôtres le Christ explique la signification de la parabole. La semence, c’est la Parole de Dieu. Certains l’écoutent, mais le diable vient qui ôte cette parole de leur cœur. D’autres la reçoivent avec joie, mais ils n’ont pas de racines : ils ne croient que pour un temps, et quand la tentation survient, ils se retirent. D’autres entendent la Parole, mais la laissent étouffer par les inquiétudes et les soucis du monde, si bien qu’ils ne portent pas de fruit. Mais la bonne terre, ce sont ceux qui retiennent la Parole dans leur cœur et la font fructifier !

Saint Jean lui-même n’avait pas compris immédiatement … C’est pour nous, dans notre médiocrité, un encouragement …

Mais, avec la Grâce de Dieu, veillons à rester disponibles et à recevoir la bonne semence !

AMIN

 

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