SERMON pour Saint NICOLAS


Matines : Jean X, 9-16
Liturgie : Hebr. XIII, 17-21 ; Lux VI, 17-23


Saint Nicolas est le patron de notre église, nous le fêtons par deux fois au cours de l’année et nous avons pour lui une grande vénération : juste en vérité, car Saint Nicolas, évêque de Myre en Lycie et vénéré dans toute l’église chrétienne, est le modèle, le type pourrait-on dire, du pasteur chrétien.

En dépit de l’éloignement dans le temps, des faits sont parvenus jusqu’à nous. Il est considéré, dans beaucoup de régions, comme le "patron des enfants" : sa sollicitude pour les bambins ne s’inscrit pas forcément dans l’histoire, toutefois un épisode, mémorable, est resté : il dota trois jeunes filles pauvres, orphelines, afin qu’elles puissent se marier et échapper aux dangers liés à cette situation et dans une époque encore brutale. Beaucoup d’autres anecdotes nous ont sans doute échappé … Mais le témoignage de la Liturgie demeure et il est édifiant.

L’Evangile de Matines dit en effet – ce sont les paroles mêmes du Christ – « Celui qui n’entre pas par la porte est un voleur » et le Seigneur ajoute : « En vérité, Je suis la porte des brebis » et tous ceux qui ont été avant moi, sont des voleurs. Il précise : « Je suis le bon Pasteur ».

C’est dire combien le rôle de conducteur de peuple est exigeant et combien il est exceptionnel !

Tout naturellement, l’Epître du jour enchaine : « Respectez vos supérieurs ! » C’est d’eux en effet que nous recevons la "bonne doctrine" – l’Orthodoxie, au sens propre du terme, dont découlent toutes les bonnes œuvres des peuples chrétiens, et voilà pourquoi il faut obéir à nos maîtres.

Ces textes sont en somme un épitomé, un résumé percutant de toute la doctrine chrétienne. Et il est grand l’honneur de saint Nicolas d’être l’exemple du juste enseignement.

Comme il est normal, toute la sagesse inhérente s’épanouit dans le texte de l’Evangile du jour.

Il commence par évoquer une multitude de guérisons opérées par le Christ et il poursuit par l’énumération des béatitudes, celles de Luc, un peu résumées par rapport aux béatitudes de chaque dimanche, mais plus concrètes et plus émouvantes :

Vous êtes bienheureux, vous qui avez faim maintenant,

Vous êtes bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie …

Que notre "supérieur saint Nicolas", par lequel nous recevons, en sa fête ces saintes paroles de consolation, soit vénéré par nous avec tout notre respect et tout notre amour !


AMIN

 

 

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