MESSAGE DE LA NATIVITÉ
À tous les fidèles de l'Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières
en Russie et dans la Diaspora
La Nativité du Dieu-Homme, notre Seigneur Jésus-Christ, a libéré l'homme de la servitude du diable et des ténèbres dans lesquelles nous nous trouvions depuis la chute d'Adam et d'Eve. Dieu le Père a envoyé Son Fils Unique, afin qu'Il sauve le monde et ramène l'homme à son Créateur. Ce dessein merveilleux s'est réalisé miraculeusement : l'archange Gabriel est apparu à la jeune fille Marie, âgée de 14 ans, dans la maison de son Fiancé et lui a dit qu'Elle enfanterait un Fils. Mais comment cela se pourra-t-il, puisque je ne connais pas de mari ? - interrogea la future Mère. « L'Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre et ce que tu enfanteras sera saint » - répondit l'archange. « Qu'il soit fait selon ta parole », acquiesça la Vierge soumise à Dieu et elle conçut le Sauveur. Elle restait vierge, mais à l'image de toute femme elle porta son Enfant le temps voulu en son sein et fut délivrée du Fardeau Divin, mais pas en sa maison ni dans un hôpital, mais dans une étable. Elle enfanta sans douleur tout en restant vierge, car Dieu ne peut rien abîmer. Marie langea l'Enfant et le coucha dans la crèche. Ces circonstances touchantes de la Nativité de notre Sauveur nous sont bien connues.
Et l'étoile dans les cieux guida les mages-astrologues depuis la Perse jusqu'à la cité prédéterminée par Dieu de Bethléem, où dans une grotte naquit le Roi de tous les peuples. Quelle consolation pour tous nos fidèles qui habitent en orient parmi les agariens apparentés aux mages et confessant le Dieu-Enfant Christ comme Deuxième Hypostase de la Très-Sainte Trinité, et non seulement comme un Grand Prophète ! Les mages ont apporté des présents à l'Enfant : de l'or, comme à un Roi, de l'encens, comme à un Grand-Prêtre et de la myrrhe, comme à un mortel.
Les bergers furent les premiers à vénérer l'Agneau et le Pasteur de tous les peuples qui reposait dans la crèche. Ils faisaient paître leurs troupeaux lorsque, soudain, dans le silence de la nuit ils entendirent un chant merveilleux. Les anges indiquèrent aux bergers le chemin menant à la crèche – l'Arche Divine – où reposait Celui-qui-nous-montre-le-chemin. « Gloire à Dieu dans les hauteurs! ». Les bergers, emplis d'enthousiasme, se prosternèrent devant Celui qui donne aux hommes la paix et la bienveillance.
Il y avait également le glorieux et juste Joseph, le plus attentif de tous les tuteurs, sans lequel on ne saurait se représenter la nativité. Il savait la conception de la Très-Pure être immaculée, il l'accompagnait avec précaution à Bethléem où le Chef de tous les peuples, le Fils de Dieu Jésus, devait également se faire recenser. Fatigué du long périple, le vieillard Joseph cherchait un endroit où celle qui était prête à enfanter, la Vierge, pourrait dormir et ne le trouvant pas il l'installa dans une étable à l'intérieur d'une grotte. Il voyait le Sauveur dans la crèche, il s'étonnait des présents des mages, de la vénération des bergers et du chant des anges. Joseph, le plus noble parmi les hébreux, devint le modèle du soin paternel et de l'éducation des familles parmi tous les peuples chrétiens.
Qui encore a appris la Nativité du Sauveur ? Le sanhédrin, évidemment, savait où et quand devait naître le Roi Spirituel des juifs, mais les scribes ne manifestaient pas un réel enthousiasme. Cependant ils indiquèrent servilement au roi Hérode le lieu de la Nativité. Ému de jalousie pour son pouvoir Hérode conçut un crime monstrueux – ainsi commença la persécution contre le Dieu-Enfant qui allait naître. Hérode devint la pierre d'angle de la funeste tour que depuis plus de deux mille ans les persécuteurs tentent d'élever. Le vieillard Joseph réussit à épargner la vie du Divin Enfant en l'emmenant en Égypte, tandis que nous, avec les bergers, nous glorifions le Soleil de Justice qui a resplendi sur le monde entier.
+ IRÉNÉE, Évêque de Lyon et d'Europe Occidentale
25 décembre 2011 / 7 janvier 2012 Burnoje – Bonn – Lyon
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