SERMON du 17-e DIMANCHE après la PENTECÔTE
et trépas de St Jean le Théologien
Matines : Luc XXIV, 36-53
Liturgie : 2 Cor. VI, 16 – VII, 1 ; Luc V, 1-11
1 Jean IV, 12-19 ; Jean XIX, 25-27, 21, 24-25
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,
Dans le sixième évangile de la Résurrection lu aux matines, Christ apparaît à nouveau à tous Ses apôtres. Ceux-ci croient d’abord voir un fantôme. Il leur dit qu’il n’en est rien, leur montre Ses mains et Ses pieds, et comme ils doutaient encore dans leur joie, Il leur demande s’ils avaient quelque chose à manger. Les apôtres Lui donnent des poissons et un rayon de miel qu’Il mange devant eux, et c’est après leur avoir rappelé tous les passages des Écritures Le concernant qu’Il les conduit sur la route de Béthanie … Il les bénit alors, et, sous leurs yeux, Il s’élève vers le ciel. Un nuage Le dérobe à leur vue, et ils rentrent à Jérusalem dans une joie totale car ils ont vu Dieu !
I – Dans le texte de l’épître au Corinthien, prescrite en ce jour, Dieu en incitant les convertis à quitter totalement les idoles, dit en propres termes : « Vous êtes le Temple de Dieu », et à ce peuple réuni et purifié, Il ajoute : « Je serai votre Père et vous serez mes fils et mes filles ! » Quelle surhumaine tendresse ! Avec raison et dans son émotion, l’Apôtre ajoute et conclut : « Purifions-nous ! »
« Personne n’a jamais vu Dieu », commence à rappeler l’apôtre Jean, mais il ajoute aussitôt : « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous ! » et il poursuit explicitement : « Nous, nous L’avons vu et nous rendons témoignage que le Père a envoyé Son Fils pour être le Sauveur du monde. Quiconque confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui demeure en Dieu ».
Nous avons vu, poursuit-il, l’amour que Dieu a pour nous, d’où il affirme cette vérité suprême : « Dieu est charité ».
Soyons donc sans crainte ! Si quelqu’un dit qu’il aime Dieu et qu’il n’aime pas son frère, c’est un menteur !
Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère !
II – La péricope de l’évangile de Luc prend en apparence les choses de très loin. Christ monte dans la barque de Simon et lui demande de s’éloigner un peu du rivage de manière à ce qu’Il puisse prêcher au peuple. Après Son enseignement, Il dit à Simon de jeter son filet à droite de la barque. Simon témoigne qu’ils avaient travaillé toute la nuit sans rien prendre, mais que, sur la foi du Maître, il jettera ses filets. Ce qu’il fait et les filets se remplirent tellement de poissons qu’il est obligé d’appeler ses collègues pour l’aider à tirer ce filet. Les autres viennent, l’aident, tirent les filets jusqu’au rivage. Simon dans une sage humilité dit au Seigneur : « Retire-Toi, Maître, car je suis pécheur ». Mais le Seigneur dans sa bienveillance lui dit : « Ne crains pas ! Je te ferai pécheur d’hommes ! ».
C’est ainsi le récit de la vocation de Simon et d’André et également de leurs compagnons, Jean et Jacques.
Ils ont rencontré Dieu et à sa suite, ils participent à la pêche miraculeuse de leurs frères, les hommes que le Christ est venu sauver.
III – L’évangile de Jean, en ce jour de sa fête, est d’une singulière brièveté. En ce soir de Sa Passion, Christ a été abandonné de tous. Pierre L’a renié trois fois, les autres ont disparu. Au pied de la Croix, il y a seulement l’apôtre Jean, Marie, la Toute Sainte et deux ou trois saintes femmes … Christ dit à l’apôtre : « Voici ta mère ! » et à la Toute Sainte : « Voici ton fils ! ».
A partir de ce moment-là, l’apôtre la prit chez lui.
DÉRÉLICTION SUPRÊME DU CHRIST NOTRE DIEU QUI A DONNÉ SA VIE POUR NOUS LES HOMMES.
ADORONS-LE !
AMIN
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