SERMON du 21-e DIMANCHE
Matines : Ev. (10) Jean 66 – 21, 1-14
Liturgie : Gal. 203 – 2, 16-20 Ev. Luc 35 – 8, 5-15
AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs !
L’amour et la sollicitude de Dieu ne cessent pas, Dieu est proche de nous dans les vicissitudes de chaque jour et Il élève jusqu’au ciel ceux qu’Il aime.
L’évangile de matines rapporte, selon le témoignage de Jean, la troisième apparition après la Résurrection. Simon et quelques compagnons étaient allés pêcher sans rien rapporter. Ils voient en revenant un homme sur le rivage. Celui-ci leur demande s’ils ont trouvé des poisson ... : Jetez le filet à droite de la barque ! dit le Seigneur qu’ils n’avaient pas reconnu. Ils le font et retirent une multitude de gros poissons. Jean reconnaît le Seigneur, Simon s’habille complètement et gagne la rive à la nage … Quand ils arrivent tous, ils trouvent un petit feu sur lequel étaient des poissons et du pain. Jésus leur dit d’apporter leurs poissons et de manger et Il leur donne du pain et des poissons grillés. Du pain de tous les jours, mais le Christ était venu, Il leur avait fait pêcher une multitude de poissons : car Sa sollicitude est constante.
Mais Il nous élève aussi très haut par la voie mystique et nous allons le voir.
I – Nul n’est justifié par la Loi, dit l’apôtre dans l’épître aux Galates. Nous avons cru en Christ et nous sommes justifiés par la Foi et non par la Loi. Si nous péchons, c’est notre péché, pas celui du Christ. Je suis mort pour la Loi par la Loi, et je suis vivant par le Christ. J’ai été crucifié avec le Christ : ce n’est pas moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Je suis vivant par le corps, mais je vis par le Fils de Dieu – et voilà la touche de conscience proprement mystique : le Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi. Pour moi : «Il est mort pour nous les hommes …» ; cela peut rester une formule, mais le basculement dans la vie mystique, c’est lorsque l’on sent vraiment ceci : Il est mort pour moi.
II – Cela est le préambule qui aide à comprendre la Parabole du semeur, lue dans l’évangile de Luc. Exemplification un peu lente : le semeur jette les grains, certains tombent sur le chemin et les oiseaux les mangent, d’autres tombent sur de la pierre, d’autres tombent parmi les épines, mais ceux qui tombent dans la bonne terre donnent au centuple. Les apôtres demandent l’explication. «A vous, dit le Christ, il est donné de savoir les mystères du Royaume de Dieu», d’autres entendent, afin que, voyant, ils ne voient pas, qu’entendant, ils n’entendent pas – c’est le mystère de la Prédestination que nous évoquions dimanche dernier. La Prédestination, bien-aimés Frères et Sœurs, n’élimine pas la liberté humaine, pas plus que la liberté humaine ne se substitue à la Grâce qui la sanctifie. La semence, c’est la Parole de Dieu, certains écoutent distraitement, certains sont pierre où les grains ne s’enracinent pas, d’autres les étouffent sous le poids de leurs ambitions ou de leurs richesses. La « bonne terre », c’est ceux qui reçoivent d’un cœur droit, et qui font fructifier la Parole dans la patience.
Prenez bonne note, Bien-aimés Frères et Sœurs, de cette précision. La Grâce requiert notre collaboration. Ceux qui persévèreront jusqu’à la fin seront sauvés. «Que ceux qui ont oreilles entendent» !
Que le Christ notre Dieu nous donne d’ÊTRE LA BONNE TERRE, de bien recevoir Sa parole, de la faire FRUCTIFIER et de persévérer jusqu’à la fin !
AMIN